"La faim des fous" est un documentaire qui retrace l'«extermination douce» d'environ 50 000 personnes handicapées mentales, mortes de faim et/ou de négligences entre 1940 et 1945 dans les hôpitaux psychiatriques français. La sculptrice Camille Claudel, internée par sa mère, fut au rang des victimes.
Commentaires préférés (3)
Cette extermination dans les asiles français a eu pour conséquence la disparition presque complète des traumatisés de la première guerre mondiale.
Ces établissements furent volontairement sacrifiés par le Régime de Vichy qui devait s’acquitter de l’approvisionnement en vivre du Reich.
Similaire à de l’eugénisme, cette extermination résultat d’un arbitrage entre les invalides à la charge de l’État et les civils français, dont la défense était au cœur de la propagande pétainiste.
Je reconnais que c'est choquant, surtout vu avec notre bout de lorgnette. A l'époque, quand tout le monde pensait avant tout à sauver ses miches, je pense que les gens regardaient moins ce qui se passait autour. On a bien vu durant la période Covid certains hôpitaux qui priorisaient les patients. A part 3 applaudissements à 20h et en parler à l'apéro, ça n'a empêché de dormir personne je crois.
Mais je trouve encore plus condamnable le silence qui a été fait sur cet épisode encore de nos jours. Je connaissais déjà cette info mais par des voies secondaires (je crois dans un commentaire sur SCMB justement). C'est dommage qu'on n'aborde pas plus officiellement ce genre de choses à l'école... à moins que ça été intégré depuis quelques années, ma dernière mise à jour date d'il y a 8 ans :)
Comme moi, il y a toujours un intérêt à republier une anecdote: "on ne se baigne jamais deux fois dans le même fleuve" disait Héraclite. La preuve, l'anecdote initiale ne faisait pas du tout référence au docu "la faim des fous" qui est d'ailleurs disponible gratuitement sur youtube.
Tous les commentaires (18)
Cette extermination dans les asiles français a eu pour conséquence la disparition presque complète des traumatisés de la première guerre mondiale.
Ces établissements furent volontairement sacrifiés par le Régime de Vichy qui devait s’acquitter de l’approvisionnement en vivre du Reich.
Similaire à de l’eugénisme, cette extermination résultat d’un arbitrage entre les invalides à la charge de l’État et les civils français, dont la défense était au cœur de la propagande pétainiste.
Je reconnais que c'est choquant, surtout vu avec notre bout de lorgnette. A l'époque, quand tout le monde pensait avant tout à sauver ses miches, je pense que les gens regardaient moins ce qui se passait autour. On a bien vu durant la période Covid certains hôpitaux qui priorisaient les patients. A part 3 applaudissements à 20h et en parler à l'apéro, ça n'a empêché de dormir personne je crois.
Mais je trouve encore plus condamnable le silence qui a été fait sur cet épisode encore de nos jours. Je connaissais déjà cette info mais par des voies secondaires (je crois dans un commentaire sur SCMB justement). C'est dommage qu'on n'aborde pas plus officiellement ce genre de choses à l'école... à moins que ça été intégré depuis quelques années, ma dernière mise à jour date d'il y a 8 ans :)
Maintenant on les maintien en vie coûte que coûte.
Quelques droits de sortie pour les moins éprouvés.
Pour les autres camisole physique ou psychique en attendant qu'ils meurent de leur belle mort.
En fait, je m'en tape un peu.
Comme moi, il y a toujours un intérêt à republier une anecdote: "on ne se baigne jamais deux fois dans le même fleuve" disait Héraclite. La preuve, l'anecdote initiale ne faisait pas du tout référence au docu "la faim des fous" qui est d'ailleurs disponible gratuitement sur youtube.
Il faut lire le livre de Patrick Lemoine (psychiatre de renom) « Droit d’asile » sur cette bien triste période à Lyon.
Les allemands les ont assassinés, les français les ont laissés mourir de faim …
C'est pas comme si le pays s'était arrêté justement pour éviter d'avoir à prioriser les patients. Ravi que ça t'es pas plus touché que ça mais je crois que beaucoup ont passé pas mal de nuits blanches.
Je la savais déjà, en ayant étudié le livre Lambeaux, de Charles Juliet, au lycée.
Cette biographie/autobiographie est en deux parties, chacune consacrées aux deux mères de l'auteur. La première étant consacrée à sa mère biologique, une femme d'origine paysanne qui n'a jamais pu poursuivre ses études au delà de ses treize ans et qui en a beaucoup souffert. Elle écrit ses pensées dans des carnets pour exprimer son mal-être, sa souffrance.
Après une tentative de suicide, elle sera internée dans un hôpital psychiatrique où elle mourra de faim en 1940, à l'âge de 38 ans, victime de cette "extermination douce".
Voici l'un de ses derniers écrits :
je crève
parlez-moi
parlez-moi
si vous trouviez
les mots dont j'ai besoin
vous me délivreriez
de ce qui m'étouffe.
Ce livre résonne encore très fort chez moi aujourd'hui puisque comme cette femme et son fils (aussi atteint de dépression), l'écriture est l'une des rares choses me permettant de surmonter cet état.
Pour ta gouverne, je n'ai jamais dit que ça ne m'avait pas touché, c'est ta propre interprétation. Restes-en donc à ce qui se passe dans ta tête sans chercher à aller dans la mienne, sinon tu vas t'y perdre ^^
Mais quand on prend du recul sur nos propres actes ou les répercussions de nos propres actes (ou de nos non-actes), on s’aperçoit qu'on est plus flexibles car notre confort nous semble plus important ou moins impactant que celui des autres.
J'ai parlé du covid, mais j'aurai pu mentionner le réchauffement climatique, la situation des migrants, la guerre en Ukraine ou 100 autres sujets.
Il doit même surement y avoir une règle en psy ou le nom d'un biais pour nommer cela.
PS1 : A noter que quand je dit "on", je nous englobe tous (sauf s'il y a un être parfait parmi nous) y compris moi.
PS2 : Voila une belle explication qui rend les choses moins claires qu'avant je ne tente de m'expliquer. Mieux valait ne pas me lire, tant pis pour vous.
Mais effectivement on ne partage pas le même avis. Ton exemple est un peu biaisé parce que ce n'est pas aussi simple rien qu'avec la notion d'emploi. Mais pour moi une grosse partie des réactions de protestation est justement due au sentiment d'obligation. Après bien sur que la situation serait différente mais bon , tu ne fais pas des changements massifs par l'individuel, seulement en gérant les masses. Et c'est le rôle du gouvernement de faire ça.
C'est vrai et ça le sera surement toujours. La différence ce fait selon que des gens, des sociétés ou des époques impliquent les notions de "valeurs morales", d’intégrité, et d’honnêteté intellectuelle comme facteur de leur confort (intellectuel).
Amusant, à quel point les oxymores, dans "extermination douce" ou euthanasie (mort douce) ont le pouvoir d'édulcorer la réalité...