Le krach d'octobre 1987 fut atypique

Proposé par
le

Le krach boursier d'octobre 1987 fut presque deux fois plus important que celui qui causa la Grande Dépression de 1929. Il atteint son apogée le 19 octobre 1987, quand le Dow Jones perdit 22,6% en une journée, provoquant la perte de près de 600 milliards de dollars et l'effondrement de la bourse mondiale. Il ne fut pas suivi d'une crise économique ce qui en fait une date peu connue.

A titre de comparaison, le krach de 1929 avait été marqué par une chute de "seulement" 12.8%.


Tous les commentaires (36)

a écrit : Ce genre de réflexion "provoquant la perte de près de 600 milliards de dollars" m'ennuie toujours d'un point de vue économique car on imagine quelques uns perdrent cette argent comme si il était dépensé ou brulé.
Mais ici on parle de valeur boursière et au même titre que les calculs de fortun
e, ce sont des sommes "potentielles" voire "fictives" à l'instant T. D'ailleurs, les baisses boursières sont souvent des réajustements après des hausses inconsidérées qui n'auraient jamais du avoir lieu mais que le manque de régulation stricte autorise.

En tout cas, dans le monde réelle, les krach boursier apportent souvent leur lots de faillite, de baisse de salaire et de chomage tandis que les hausses boursières n'apporte pas de manière symétrique leur lots d'embauche et de hausse de salaire...

Je rajouterais que la révolution française a eu lieu quand les "riches" (nobles et écléciastique) possédaient 60% des richesses globales. Aujourd'hui en France on a 10% des plus riches qui possèdent 55% des richesses. Je vais devoir aller acheter une fourche.
Afficher tout
Comme ça a déja été dit le passage sur la révolution est réducteur voire faux. Surtout que parmi les révolutionnaires il y avait des bourgeois extrêmement aisés ( mais sans le pouvoir politique correspondant à leur pouvoir économique)

En même temps si vous deviez prêter 1M à Bezos, ou 1M au gars du coin de la rue, je pense que vous ne demanderiez pas les mêmes garanties à l'un et à l'autre. C'est pareil pour les banques, une histoire d'assurance paraît-il. Ce n'est pas mal fait, c'est juste du bon sens bien que ça puisse être pénible quand on est le gars qui touche 1k2. Et ça ne justifie pas d'aller décapiter son voisin qui présente moins de risques bancaires. Ni même de détruire notre patrimoine ni d'enterrer notre culture comme un vulgaire extrémiste de révolutionnaire.

a écrit : Tu ne sais pas si ça m'aurait arrangé ? ^^

J'en n'ai pas grand chose a faire de l'intention initiale et du fait qu'ils ont réfléchi leur truc de travers. Tout ce que je vois c'est que certains en ont bénéficié, et que j'aurais pu économiser des sommes substantielles si ça
existait toujours.

Je vois aussi qu'on n'aide pas a accéder à la propriété mais qu'on aide a fabriquer du patrimoine avec des investissements locatifs qui sont quand même vachement moins essentiels à mon sens.
Afficher tout
Entièrement d'accord avec toi sur les aides type Pinel, Robien etc... Même si il y a une seconde composante qui est : comme c'est du locatif, l'acheteur inclut dans son calcul la rentabilité, donc l'économie d'impôt. Au final ça permet aussi (et bien des fois surtout) au promoteur de vendre plus cher.

Néanmoins il existe des mécanismes plus vertueux : location-accession par exemple.

a écrit : En même temps si vous deviez prêter 1M à Bezos, ou 1M au gars du coin de la rue, je pense que vous ne demanderiez pas les mêmes garanties à l'un et à l'autre. C'est pareil pour les banques, une histoire d'assurance paraît-il. Ce n'est pas mal fait, c'est juste du bon sens bien que ça puisse être pénible quand on est le gars qui touche 1k2. Et ça ne justifie pas d'aller décapiter son voisin qui présente moins de risques bancaires. Ni même de détruire notre patrimoine ni d'enterrer notre culture comme un vulgaire extrémiste de révolutionnaire. Afficher tout Je crois que personne ne s'émeut du taux d'intérêt auquel les milliardaires peuvent emprunter. Je pense que c'est plus le fait d'accumuler autant qui pose problème. Au-delà de quelques dizaines de millions, je pense que l'accumulation ne répond pas à des besoins, mais uniquement comme un levier de pouvoir. Sinon pourquoi achètent ils tous les médias, est-ce que l'utilisation de Twitter par musk n'est pas un parfait exemple de déformation du débat publique ?


En Chine par exemple ils sont très (et ça pose aussi des problèmes, bien pires d'ailleurs) attentifs aux individus qui pourraient accumuler trop de pouvoir vis-à-vis de l'état : jack Ma a été remis dans le rang, des acteurs et actrices également etc...

a écrit : En même temps si vous deviez prêter 1M à Bezos, ou 1M au gars du coin de la rue, je pense que vous ne demanderiez pas les mêmes garanties à l'un et à l'autre. C'est pareil pour les banques, une histoire d'assurance paraît-il. Ce n'est pas mal fait, c'est juste du bon sens bien que ça puisse être pénible quand on est le gars qui touche 1k2. Et ça ne justifie pas d'aller décapiter son voisin qui présente moins de risques bancaires. Ni même de détruire notre patrimoine ni d'enterrer notre culture comme un vulgaire extrémiste de révolutionnaire. Afficher tout Désolé , mais c'est la révolution fait partie de notre patrimoine. Décapité le roi fait partie de l'identité des français.
Est-il normal qu'une personne humaine , qui a effectivement fait de très bon choix et a eu par la même de sacré opportunités , possède 100.000.000 de fois plus de moyens ? Est-il normal que des individus issus de société bien portante , gagne de l'argent grâce a des sociétés facilité par leur état (les gafab pour les américains, mais la Chine possède son lot aussi) , au point d'être plus fotuné que d'autres états ?

Réellement , compter son argent en milliards ne devrait pas être possible pour un individu, ça devrait être étatique.

(Désolé, je me suis enflammé dans ma réponse, c'est mon côté extrémiste révolutionnaire vulgaire ;) )

a écrit : Comme ça a déja été dit le passage sur la révolution est réducteur voire faux. Surtout que parmi les révolutionnaires il y avait des bourgeois extrêmement aisés ( mais sans le pouvoir politique correspondant à leur pouvoir économique) Bien entendu, ma remarque tenait de la boutade en faisant un parallèle douteux entre deux situations incomparables. La révolution française a comme point de départ une série de réforme voulue par Louis XVI, bloquées par la noblesse de robe dans les parlements de province. En voulant passer en force ces réformes économiques (nécessaire pour la bonne santé économique de la nation ruinée par la guerre d'indépendance des USA, une forte inflation et les mauvaises récoltes de 1788), il s'est attiré les foudres d'un grand nombre de bourgeois. L'abolition des privilèges ne sera qu'un prétexte.

Autre fait anecdotique : la prise de la Bastille est en réalité est un détail plutôt anecdotique de l'Histoire (clin d'oeil à l'actualité). Les bourgeois avaient simplement besoin de poudre et sont allé la chercher là où elle était. C'est seulement ensuite que cet événement sera érigé en symbole majeur de la révolution et l'humain adore les symboles.

En revanche, ma remarque rejoint mon autre commentaire. La révolution française a débouché sur une immense famine, puis sur la mise en place d'un tyran.

Je n'aurai jamais écrit krach de cette façon. Pourtant...

Étymologie :
(1881) De l’allemand Krach, déverbal de krachen (« craquer »), signifiant au propre « craquement » et par extension « effondrement des cours de la Bourse ». Ce dernier sens s’est développé en allemand à partir de l’anglais crash qui date de 1817. Il apparaît isolément en allemand en 1857 et se répand à la suite de l’effondrement financier de la Bourse de Vienne, le 9 mai 1873.
Wiktionnaire.

Quelqu'un sait-il pourquoi ce crack boursier a eu moins de répercussion que celui de 1929 alors que le crack a été plus important ?

a écrit : Quelqu'un sait-il pourquoi ce crack boursier a eu moins de répercussion que celui de 1929 alors que le crack a été plus important ? Il y a plus plusieurs facteurs qui font que la situation a été bien différente.

En 1929 la réserve fédérale avait laissé l'économie se contracter aggravant la dépression ce qui n'était pas le cas en 1987.

En 1987 l'économie était relativement robuste. Bonne croissance économique, faible niveau d'endettement. Les banques étaient mieux capitalisés et mieux surveillées.

Les investisseurs avaient largement utilisés l'achat d'actions à crédit en 1929. Ça ne fut pas le cas en 1987 donc l'effet de levier fut moins important.

Les banques centrales ont réagit rapidement en fournissant des liquidités aux marchés financiers ce qui a rassuré les investisseurs.

Après 1929 les réglementations ont évolué et des mécanismes de protection ont été mis en place. Depuis en cas de fortes fluctuations les transactions sont bloquées pour limiter la chute des marchés.

L'évolution des communications. En 1987 il était bien plus facile et rapide de communiquer entre gouvernements, banques, investisseurs. Ça a permis d'éviter une contagion mondiale et de contenir la panique.

Bref en 1929 les politiques ont mal géré l'avant et l'après crise financière, la chute des marchés a entrainé une spirale déflationniste ou les prix, les salaires et la demande ont chuté. Ce ne fut pas le cas en 1987 ou les politiques monétaires et budgétaires expansionnistes, la robustesse de l'économie, des stratégies d'investissement moins risqués, des gardes fou et une bonne réactivité ont permis d'éviter ça.

a écrit : Il y a plus plusieurs facteurs qui font que la situation a été bien différente.

En 1929 la réserve fédérale avait laissé l'économie se contracter aggravant la dépression ce qui n'était pas le cas en 1987.

En 1987 l'économie était relativement robuste. Bonne croissance économique
, faible niveau d'endettement. Les banques étaient mieux capitalisés et mieux surveillées.

Les investisseurs avaient largement utilisés l'achat d'actions à crédit en 1929. Ça ne fut pas le cas en 1987 donc l'effet de levier fut moins important.

Les banques centrales ont réagit rapidement en fournissant des liquidités aux marchés financiers ce qui a rassuré les investisseurs.

Après 1929 les réglementations ont évolué et des mécanismes de protection ont été mis en place. Depuis en cas de fortes fluctuations les transactions sont bloquées pour limiter la chute des marchés.

L'évolution des communications. En 1987 il était bien plus facile et rapide de communiquer entre gouvernements, banques, investisseurs. Ça a permis d'éviter une contagion mondiale et de contenir la panique.

Bref en 1929 les politiques ont mal géré l'avant et l'après crise financière, la chute des marchés a entrainé une spirale déflationniste ou les prix, les salaires et la demande ont chuté. Ce ne fut pas le cas en 1987 ou les politiques monétaires et budgétaires expansionnistes, la robustesse de l'économie, des stratégies d'investissement moins risqués, des gardes fou et une bonne réactivité ont permis d'éviter ça.
Afficher tout
Tu parle des politiques qui ont mal géré l’après-crise de 29, parlons-en:

Huit mois après le krach boursier d’octobre 1929, le président US a signé la loi Smoot-Hawley. Cette loi a considérablement augmenté les droits de douane sur plus de 20 000 produits importés, portant le taux moyen à environ 50%. Les conséquences ont été désastreuses :
- Le commerce international s’est effondré, diminuant de 66% entre 1929 et 1934.
- De nombreux pays ont évidemment riposté en imposant leurs propres tarifs douaniers élevés sur les produits américains.
- Les exportations US sont passées de 5,4 milliards de dollars en 1929 à 2,1 milliards en 1933.
- Le chômage aux USA est passé de 8% en 1930 à 25% en 1933.

Cette loi est largement considérée comme ayant aggravé la Grande Dépression, et est peut-être à mettre en relation avec l’actualité récente…

a écrit : Ce que tu mentionnes avec l'exemple de bezos, est souvent utilisé pour justifier que leurs fortunes sont relativement virtuelles et que par conséquent il serait un peu injuste de les taxer sur leur patrimoine. C'est relativement faux dans les faits.

Ils peuvent vendre progressivement leurs parts
pour éviter cette forme de 'crack', et ils le font généralement (acheter un yacht ou ce genre de jouet indispensable). Mais ils peuvent aussi mettre leurs parts comme contreparties pour émettre un prêt (généralement à taux extrêmement faible) qui permet de générer rapidement des liquidités. C'est fait très souvent pour racheter des entreprises tierces par exemple. Afficher tout
Dans le premier cas, on appelle ça de la rente par dividendes, en gros vous vendez une partie de vos actions avant avoir perçu les dividendes. Les ventes sont moins taxé que les dividendes (30% de la plus-value de l'action dans le cas de la vente et 30% du dividende dans le cas de la perception de dividende) .

Dans le deuxième cas, on appelle ça un crédit Lombard. Ce sont vos actifs financiers (actions, obligation, etc) qui servent de cotion. Avantages principal : un taux d emprunt très bas en plus de pouvoir récupérer ses actifs plus tard avec peut être même une plus value.

a écrit : Il y a plus plusieurs facteurs qui font que la situation a été bien différente.

En 1929 la réserve fédérale avait laissé l'économie se contracter aggravant la dépression ce qui n'était pas le cas en 1987.

En 1987 l'économie était relativement robuste. Bonne croissance économique
, faible niveau d'endettement. Les banques étaient mieux capitalisés et mieux surveillées.

Les investisseurs avaient largement utilisés l'achat d'actions à crédit en 1929. Ça ne fut pas le cas en 1987 donc l'effet de levier fut moins important.

Les banques centrales ont réagit rapidement en fournissant des liquidités aux marchés financiers ce qui a rassuré les investisseurs.

Après 1929 les réglementations ont évolué et des mécanismes de protection ont été mis en place. Depuis en cas de fortes fluctuations les transactions sont bloquées pour limiter la chute des marchés.

L'évolution des communications. En 1987 il était bien plus facile et rapide de communiquer entre gouvernements, banques, investisseurs. Ça a permis d'éviter une contagion mondiale et de contenir la panique.

Bref en 1929 les politiques ont mal géré l'avant et l'après crise financière, la chute des marchés a entrainé une spirale déflationniste ou les prix, les salaires et la demande ont chuté. Ce ne fut pas le cas en 1987 ou les politiques monétaires et budgétaires expansionnistes, la robustesse de l'économie, des stratégies d'investissement moins risqués, des gardes fou et une bonne réactivité ont permis d'éviter ça.
Afficher tout
Réponse détaillée au top.
Merci pour le pavé :)

a écrit : Je suis d'accord avec ce que tu dis. Néanmoins, je ne sais pas si le top 10% aujourd'hui est comparable à la concentration de la fin du 18e siècle.

Si je regarde les stats INSEE, je connais un paquet de monde dans le top 10%... Cela dit, ça reste une concentration importante qui pose question :
est-ce que c'est associé à une forme de mérite ? Est-ce que ça contribue à un fonctionnement sain de la société ? Est-ce que l'accumulation au détriment d'autrui est acceptable d'un point de vue purement éthique ? Afficher tout
Ma réponse à tes 3 questions :

Non, non et non.

Bonne soirée

a écrit : Ce genre de réflexion "provoquant la perte de près de 600 milliards de dollars" m'ennuie toujours d'un point de vue économique car on imagine quelques uns perdrent cette argent comme si il était dépensé ou brulé.
Mais ici on parle de valeur boursière et au même titre que les calculs de fortun
e, ce sont des sommes "potentielles" voire "fictives" à l'instant T. D'ailleurs, les baisses boursières sont souvent des réajustements après des hausses inconsidérées qui n'auraient jamais du avoir lieu mais que le manque de régulation stricte autorise.

En tout cas, dans le monde réelle, les krach boursier apportent souvent leur lots de faillite, de baisse de salaire et de chomage tandis que les hausses boursières n'apporte pas de manière symétrique leur lots d'embauche et de hausse de salaire...

Je rajouterais que la révolution française a eu lieu quand les "riches" (nobles et écléciastique) possédaient 60% des richesses globales. Aujourd'hui en France on a 10% des plus riches qui possèdent 55% des richesses. Je vais devoir aller acheter une fourche.
Afficher tout
Je précise. La perte est dû à une façon de travailler en bourse qu'on appel à la baisse ou à la hausse avec obligation de rendre à une date précise. C est jouer en bourse avec l argent des autres mais avoir le risque. L avantage il ne faut pas avoir beaucoup d'argent mais le risque est énorme.

a écrit : Je précise. La perte est dû à une façon de travailler en bourse qu'on appel à la baisse ou à la hausse avec obligation de rendre à une date précise. C est jouer en bourse avec l argent des autres mais avoir le risque. L avantage il ne faut pas avoir beaucoup d'argent mais le risque est énorme. Pas nécessairement. La chute de valeur d'une action peut être la conséquence de pleins de stratégies et mécanismes différents. Parier à la baisse n'est qu'une stratégie à l'œuvre parmis tant d'autres. Il est plus fréquent que le cours d'une action chute suite à une annonce qui fera perdre confiance aux investisseurs qu'autre chose. Parution de mauvais résultats ou autre annonce qui laisse supposer aux actionnaires que la valeur de l'action va baisser. Ils ont peur de perdre de l'argent, ils vendent, et engendre le phénomène qu'ils redoutaient.

a écrit : Ma réponse à tes 3 questions :

Non, non et non.

Bonne soirée
Tu réponds vachement bien aux questions rhétoriques !