Qu'est-ce que le paradoxe de la tolérance ?

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Le paradoxe de la tolérance, énoncé par Karl Popper, affirme qu'une société tolérante sans limites risque d'être détruite par les intolérants. Pour préserver sa tolérance, elle devrait refuser l'intolérance. Introduit dans "La Société ouverte et ses ennemis" (1945), Popper souligne que ce paradoxe ne justifie pas la censure des idées mais la défense active des principes démocratiques contre ceux qui cherchent à les abolir.

Ce concept est souvent cité dans les débats sur la liberté d'expression face aux discours jugés potentiellement haineux, y compris dans les forums de discussion.


Tous les commentaires (40)

a écrit : des exemples de groupes prétendument tolérants et qui sont intolérants ? Les meilleurs de tous, actuellement : les W#k#s. Ne vous en faites pas, on trouvera toujours pire, "ils" vont bientôt toucher le fond, mais d'autres arriveront et se mettront à creuser

a écrit : "Paradoxe" Fumeux qui justifie l'intolérance dont a besoin la gauche moderne pour imposer ses idées et refuser toute idée n'allant pas dans son sens an arguant que c'est pour préserver la tolérance.

Complètement stupide mais très utile pour éviter la dissidence.
Ça, c'est un axiome ultra droitier comme on en trouve pléthore sur les sites complotistes.. C'est un exemple de manipulation à la Trump/Musk

a écrit : Dans nos sociétés actuelles, ce sont souvent les groupes qui se revendiquent les plus tolérants qui le sont le moins envers les idées qu'ils ne partagent pas.
Certains groupes soi-disant très tolérants vont également défendre des modèles d'intolérance et c'est plutôt paradoxale comme nous le dit l
'anecdote.

Une société ouverte ne fonctionne que si la tolérance ne permet pas l'instauration de l'intolérance et si on tolère ou défend certaines idées intolérantes alors on s'éloigne de la tolérance alors qu'on croit s'en approcher.

Et comme j'ai peur de l'intolérance des groupes tolérants, je ne cite personne sauf Dostoïevski :

"La tolérance atteindra un tel niveau que les personnes intelligentes seront interdites de toutes réflexions pour ne pas offenser les imbéciles."
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Très belle citation, mais il est probable que Dostoïevski n'en soit pas l'auteur.
hoax-net.be/non-cette-citation-nest-pas-de-dostoievski/

Et qui décide de qui est tolérant et qui ne l'est pas ? LePen, Mélanchon ou Macron ?

a écrit : Dans nos sociétés actuelles, ce sont souvent les groupes qui se revendiquent les plus tolérants qui le sont le moins envers les idées qu'ils ne partagent pas.
Certains groupes soi-disant très tolérants vont également défendre des modèles d'intolérance et c'est plutôt paradoxale comme nous le dit l
'anecdote.

Une société ouverte ne fonctionne que si la tolérance ne permet pas l'instauration de l'intolérance et si on tolère ou défend certaines idées intolérantes alors on s'éloigne de la tolérance alors qu'on croit s'en approcher.

Et comme j'ai peur de l'intolérance des groupes tolérants, je ne cite personne sauf Dostoïevski :

"La tolérance atteindra un tel niveau que les personnes intelligentes seront interdites de toutes réflexions pour ne pas offenser les imbéciles."
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Merci pour la citation de Dostoïevski.

a écrit : Ça, c'est un axiome ultra droitier comme on en trouve pléthore sur les sites complotistes.. C'est un exemple de manipulation à la Trump/Musk Et ça ce sont 2 très beaux exemples d’essentialisation^^

a écrit : Dans nos sociétés actuelles, ce sont souvent les groupes qui se revendiquent les plus tolérants qui le sont le moins envers les idées qu'ils ne partagent pas.
Certains groupes soi-disant très tolérants vont également défendre des modèles d'intolérance et c'est plutôt paradoxale comme nous le dit l
'anecdote.

Une société ouverte ne fonctionne que si la tolérance ne permet pas l'instauration de l'intolérance et si on tolère ou défend certaines idées intolérantes alors on s'éloigne de la tolérance alors qu'on croit s'en approcher.

Et comme j'ai peur de l'intolérance des groupes tolérants, je ne cite personne sauf Dostoïevski :

"La tolérance atteindra un tel niveau que les personnes intelligentes seront interdites de toutes réflexions pour ne pas offenser les imbéciles."
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Ca me fait un peu penser à la "bienveillance" ce mot me fout des boutons, en générale quand il est prononcé ou "exigé" c'est qu'il y a embrouille quelque part.

a écrit : Disons le clairement : l’idéologie woke! Woke: terme fumeux inventé de toutes pièces par la droite pour decredibiliser ses ennemis en amalgamant toutes les idées ne lui plaisant pas. Enfin bref, un homme de paille...

a écrit : Disons le clairement : l’idéologie woke! Hé bien, je ne m'attendais pas à lire un commentaire de cet acabit sur SCMB, surtout en top commentaire, et encore moins sous une anecdote évoquant le paradoxe de la tolérance de Popper.

Je vous demanderais bien ce que vous entendez par "idéologie woke", mais ayant assisté à ce genre de discussions de nombreuses fois j'imagine que vous rangez là dedans pèle mêle les vegans, les personnes militant pour les droits des personnes LGBTQ+, les antiracistes et que sais je encore, par ce que vous considérez que ces personnes vont trop loin dans leurs revendications et/ou vous adressent trop de reproches, corrigez moi si je me trompe.

Déjà il faut revenir aux origines des mots "woke", "wokiste", wokisme", etc. Rien à voir avec un ustensile de cuisine malheureusement. A la base le terme "woke" était utilisé principalement par des militants antiracistes afro américains pour désigner les personnes ayant conscience des structures politiques qui les entourent et les contraignent, et qui sont donc "éveillée" (traduction littérale de woke), c'est à dire conscientes, par oppositions aux personnes qui n'auraient pas cette conscience politique.
Depuis quelques années le mot a été récupérée par l'extrême droite américaine pour désigner ce qu'ils considèrent comme étant leurs principaux adversaires politiques, remplaçant (ou complémentant) en cela l'expression "marxisme culturel" (cultural marxism dans la langue de Shakespeare). En gros toutes les personnes qui défendraient une vision du monde considérée comme plus "progressiste" (égalité homme femme, droits des personnes LGBT, droits des personnes migrantes, écologie...). A noter que ne sont la plupart du temps pas directement incluses sous l'appellation "woke" les revendications pour une meilleures répartition des richesses car cela risquerait de s'aliéner une trop grande partie de l'électorat.
Ce qui est très pratique avec ce concept de wokisme, c'est que vu qu'il sert à s'attaquer à des groupes minoritaires et n'ayant donc que peu accès à la parole dans l'espace public médiatique, c'est qu'on peut du coup y aller à fond dans l'exagération afin de créer des paniques morales dont on pourra tirer parti derrière. Un exemple avec ce sénateur américain qui racontait qu'on trouvait des litières dans certaines salles de classe afin d'accommoder les élèves s'identifiant comme état des animaux. L'idée étant de montrer ainsi qu'en tolérant la transidentité on arriverait à des dérives absurdes où on se mettrait à tolérer tout et n'importe quoi. Cette histoire de litières dans les salles de classe était évidemment fausses, mais ça n'a pas empêché de déclencher moults débats et condamnation de l'idéologie woke.

Ça c'est pour les Etats-Unis, mais en France, en plus des films hollywoodiens et des chaines de fast food, on aime bien aussi importer des polémiques du pays de l'oncle Sam. Je dis on, mais on parle ici surtout des éditorialistes qui font leur beurre sur la moindre polémique à la mode. C'est ainsi que, quelques années à peine après la fin des débats sur la mariage pour tous, les mots woke et wokisme ont commencé à faire leur apparition sur les chaines de télé et radio. Pas grand chose de nouveau par rapports aux Etats-Unis, on retrouve peu ou prou les mêmes ressorts rhétoriques, et les mêmes mécanisme de montée en épingle d'éléments anecdotiques voir d'invention pur et simple de polémiques.
Un exemple qui me vient en tête est celui d'une fois où Rokhaya Diallo, militante antiraciste de son état et dont, je dois l'avouer, je ne suis pas particulièrement fan pour diverses raisons, évoquait sur je ne sais plus quelle chaine le fait que les pansements soient pour la plupart conçus à destination de personnes à la peau blanche et était donc peu discrets lorsque portés par des personnes de couleur. Information somme toute triviale qui servait à exemplifier le fait que dans une société constituée majoritairement de personnes blanches les objets étaient fabriqués par et pour des personnes blanches, lésant du coup les personnes qui ne le sont pas. S'en est suivi une campagne médiatique absurde à base de titrailles du style "Rokhaya Diallo accuse les pansements de racisme !" évoquant les excès de l'antiracisme, du wokisme, et que sais-je encore. On avait l'impression en lisant les articles que Diallo avait fait de la couleur des pansements un enjeu national et le cœur de la lutte antiraciste, alors qu'il s'agissait d'une simple observation dont pas grand monde n'aurait eu grand chose à faire si on avait pas eu quelques éditorialistes ayant vu là une occasion facile de faire de l'audimat.

a écrit : Hé bien, je ne m'attendais pas à lire un commentaire de cet acabit sur SCMB, surtout en top commentaire, et encore moins sous une anecdote évoquant le paradoxe de la tolérance de Popper.

Je vous demanderais bien ce que vous entendez par "idéologie woke", mais ayant assisté à ce genre de disc
ussions de nombreuses fois j'imagine que vous rangez là dedans pèle mêle les vegans, les personnes militant pour les droits des personnes LGBTQ+, les antiracistes et que sais je encore, par ce que vous considérez que ces personnes vont trop loin dans leurs revendications et/ou vous adressent trop de reproches, corrigez moi si je me trompe.

Déjà il faut revenir aux origines des mots "woke", "wokiste", wokisme", etc. Rien à voir avec un ustensile de cuisine malheureusement. A la base le terme "woke" était utilisé principalement par des militants antiracistes afro américains pour désigner les personnes ayant conscience des structures politiques qui les entourent et les contraignent, et qui sont donc "éveillée" (traduction littérale de woke), c'est à dire conscientes, par oppositions aux personnes qui n'auraient pas cette conscience politique.
Depuis quelques années le mot a été récupérée par l'extrême droite américaine pour désigner ce qu'ils considèrent comme étant leurs principaux adversaires politiques, remplaçant (ou complémentant) en cela l'expression "marxisme culturel" (cultural marxism dans la langue de Shakespeare). En gros toutes les personnes qui défendraient une vision du monde considérée comme plus "progressiste" (égalité homme femme, droits des personnes LGBT, droits des personnes migrantes, écologie...). A noter que ne sont la plupart du temps pas directement incluses sous l'appellation "woke" les revendications pour une meilleures répartition des richesses car cela risquerait de s'aliéner une trop grande partie de l'électorat.
Ce qui est très pratique avec ce concept de wokisme, c'est que vu qu'il sert à s'attaquer à des groupes minoritaires et n'ayant donc que peu accès à la parole dans l'espace public médiatique, c'est qu'on peut du coup y aller à fond dans l'exagération afin de créer des paniques morales dont on pourra tirer parti derrière. Un exemple avec ce sénateur américain qui racontait qu'on trouvait des litières dans certaines salles de classe afin d'accommoder les élèves s'identifiant comme état des animaux. L'idée étant de montrer ainsi qu'en tolérant la transidentité on arriverait à des dérives absurdes où on se mettrait à tolérer tout et n'importe quoi. Cette histoire de litières dans les salles de classe était évidemment fausses, mais ça n'a pas empêché de déclencher moults débats et condamnation de l'idéologie woke.

Ça c'est pour les Etats-Unis, mais en France, en plus des films hollywoodiens et des chaines de fast food, on aime bien aussi importer des polémiques du pays de l'oncle Sam. Je dis on, mais on parle ici surtout des éditorialistes qui font leur beurre sur la moindre polémique à la mode. C'est ainsi que, quelques années à peine après la fin des débats sur la mariage pour tous, les mots woke et wokisme ont commencé à faire leur apparition sur les chaines de télé et radio. Pas grand chose de nouveau par rapports aux Etats-Unis, on retrouve peu ou prou les mêmes ressorts rhétoriques, et les mêmes mécanisme de montée en épingle d'éléments anecdotiques voir d'invention pur et simple de polémiques.
Un exemple qui me vient en tête est celui d'une fois où Rokhaya Diallo, militante antiraciste de son état et dont, je dois l'avouer, je ne suis pas particulièrement fan pour diverses raisons, évoquait sur je ne sais plus quelle chaine le fait que les pansements soient pour la plupart conçus à destination de personnes à la peau blanche et était donc peu discrets lorsque portés par des personnes de couleur. Information somme toute triviale qui servait à exemplifier le fait que dans une société constituée majoritairement de personnes blanches les objets étaient fabriqués par et pour des personnes blanches, lésant du coup les personnes qui ne le sont pas. S'en est suivi une campagne médiatique absurde à base de titrailles du style "Rokhaya Diallo accuse les pansements de racisme !" évoquant les excès de l'antiracisme, du wokisme, et que sais-je encore. On avait l'impression en lisant les articles que Diallo avait fait de la couleur des pansements un enjeu national et le cœur de la lutte antiraciste, alors qu'il s'agissait d'une simple observation dont pas grand monde n'aurait eu grand chose à faire si on avait pas eu quelques éditorialistes ayant vu là une occasion facile de faire de l'audimat.
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Une anecdote amusant concernant lesdits éditorialistes : J'étais un jour à la présentation d'un livre sur le wokisme "La panique woke", aux éditions aux éditions Textuel, ouvrage très accessible sur ces questions si cela intéresse du monde. Durant la présentation l'autrice évoquait les fois où elle avait été invitée à présenter son livre à la radio face à des contradicteurs ayant eux aussi écrit des livres sur ce sujet. A chaque fois qu'elle évoquait des passages précis des livres desdits contradicteurs, pour leur signaler par exemple une erreur, ceux-ci lui faisaient par de leur étonnement en off à base de "Mais vous avez lu mon livre ?". S'ils étaient étonné que la personne venue débattre de leur livre l'ai lu, c'est non seulement par ce qu'eux-mêmes ne se donnent habituellement pas cette peine, mais également par ce qu'ils n'écrivent pas leurs livres pour être lus mais pour être invités. Lorsqu'on a ses entrés dans les médias, chaque publication est en effet l'occasion d'une tournée de promotion durant laquelle on va pouvoir enchainer les interviews, peu importe la qualité de l'ouvrage ou le nombre de ventes. Ces personnes n'ont donc souvent que faire du contenu de leur livre, qu'ils n'écrivent souvent même pas eux-mêmes et dont ils ignorent parfois le propos exact.


Tout ça pour dire qu'il vaut mieux être prudent lorsqu'on entend des experts toutologues parler de la dernière polémique à la mode, et de prendre gare à toujours remonter à la source de l'information pour vérifier ce qu'il en est.


Et pour en revenir à l'anecdote, Popper parle explicitement des idéologies fascistes et totalitaires lorsqu'il énonce son paradoxe. Si on tolère par exemple les groupes politiques exprimant qu'il faut tuer ou déporter toutes les personnes noires, il y a des chances pour que ce groupe politique prenne le pouvoir et fasse montre d'une extrême intolérance. Je serais curieux de savoir quelle mesure intolérante concrète l'idéologie woke (si tant est que ce mot veuille dire quoi que ce soit) promouvrait si elle était au pouvoir. Par ce que concrètement actuellement, quelle pouvoir de coercition concret exerce les personnes "woke" dans votre vie de tous les jours ? Par ce que si la seule chose qui vous vient en tête est le fait qu'elles expriment un désaccord avec vous ce n'est en soit pas l'intolérance, c'est une divergence d'opinion, aussi désagréable que cela puisse être.

a écrit : Disons le clairement : l’idéologie woke! L’idéologie woke ne se déclare pas tolérante au contraire.
Elle revendique l’éveil des consciences des « privilèges » blancs et patriarcaux.
Aussi debile que cette idée soit et naïfs ceux qui y croient , elle ne s’est jamais posé en chantre de la tolérance contrairement au soixantuitards socialistes français.

a écrit : L’idéologie woke ne se déclare pas tolérante au contraire.
Elle revendique l’éveil des consciences des « privilèges » blancs et patriarcaux.
Aussi debile que cette idée soit et naïfs ceux qui y croient , elle ne s’est jamais posé en chantre de la tolérance contrairement au soixantuitards socialistes français.
D'ailleur au passage : Société patriarcale mais elevée par des femmes...

a écrit : des exemples de groupes prétendument tolérants et qui sont intolérants ? Va faire un tour sur r/france...
Rien avoir avec ce qui s'est passé recemment (je précise).

a écrit : Ça, c'est un axiome ultra droitier comme on en trouve pléthore sur les sites complotistes.. C'est un exemple de manipulation à la Trump/Musk Wow. Ça c’est de la tolérance. CQFD.

a écrit : Lequel ? "le camp de la mort de tolérance" saison 6 épisode 14. Du grand art.

a écrit : Les meilleurs de tous, actuellement : les W#k#s. Ne vous en faites pas, on trouvera toujours pire, "ils" vont bientôt toucher le fond, mais d'autres arriveront et se mettront à creuser En quoi les wokes sont intolérant ? Des exemples ? Je suis curieux.
Et pourquoi vous auto censuré ? "Wokes" n'est pas une insulte vous pouvez l'écrire sans risque.

a écrit : Une anecdote amusant concernant lesdits éditorialistes : J'étais un jour à la présentation d'un livre sur le wokisme "La panique woke", aux éditions aux éditions Textuel, ouvrage très accessible sur ces questions si cela intéresse du monde. Durant la présentation l'autrice évoquait les fois où elle avait été invitée à présenter son livre à la radio face à des contradicteurs ayant eux aussi écrit des livres sur ce sujet. A chaque fois qu'elle évoquait des passages précis des livres desdits contradicteurs, pour leur signaler par exemple une erreur, ceux-ci lui faisaient par de leur étonnement en off à base de "Mais vous avez lu mon livre ?". S'ils étaient étonné que la personne venue débattre de leur livre l'ai lu, c'est non seulement par ce qu'eux-mêmes ne se donnent habituellement pas cette peine, mais également par ce qu'ils n'écrivent pas leurs livres pour être lus mais pour être invités. Lorsqu'on a ses entrés dans les médias, chaque publication est en effet l'occasion d'une tournée de promotion durant laquelle on va pouvoir enchainer les interviews, peu importe la qualité de l'ouvrage ou le nombre de ventes. Ces personnes n'ont donc souvent que faire du contenu de leur livre, qu'ils n'écrivent souvent même pas eux-mêmes et dont ils ignorent parfois le propos exact.


Tout ça pour dire qu'il vaut mieux être prudent lorsqu'on entend des experts toutologues parler de la dernière polémique à la mode, et de prendre gare à toujours remonter à la source de l'information pour vérifier ce qu'il en est.


Et pour en revenir à l'anecdote, Popper parle explicitement des idéologies fascistes et totalitaires lorsqu'il énonce son paradoxe. Si on tolère par exemple les groupes politiques exprimant qu'il faut tuer ou déporter toutes les personnes noires, il y a des chances pour que ce groupe politique prenne le pouvoir et fasse montre d'une extrême intolérance. Je serais curieux de savoir quelle mesure intolérante concrète l'idéologie woke (si tant est que ce mot veuille dire quoi que ce soit) promouvrait si elle était au pouvoir. Par ce que concrètement actuellement, quelle pouvoir de coercition concret exerce les personnes "woke" dans votre vie de tous les jours ? Par ce que si la seule chose qui vous vient en tête est le fait qu'elles expriment un désaccord avec vous ce n'est en soit pas l'intolérance, c'est une divergence d'opinion, aussi désagréable que cela puisse être.
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Merci pour cette réponse nécessaire, cela fait du bien un peu de bon sens contrairement à ce dont la pensée se résument aux edito de cnews et consort.
À chaque fois que j'ai un débat sur ce sujet je pose la même question "en quoi les wokes, le wokisme ou que sais-je impacte votre vie ?". En réponse je n'ai que le blabla insipide des polémistes recraché tel quel. La forme est tonitruante mais le fond profondément vide.

a écrit : Hé bien, je ne m'attendais pas à lire un commentaire de cet acabit sur SCMB, surtout en top commentaire, et encore moins sous une anecdote évoquant le paradoxe de la tolérance de Popper.

Je vous demanderais bien ce que vous entendez par "idéologie woke", mais ayant assisté à ce genre de disc
ussions de nombreuses fois j'imagine que vous rangez là dedans pèle mêle les vegans, les personnes militant pour les droits des personnes LGBTQ+, les antiracistes et que sais je encore, par ce que vous considérez que ces personnes vont trop loin dans leurs revendications et/ou vous adressent trop de reproches, corrigez moi si je me trompe.

Déjà il faut revenir aux origines des mots "woke", "wokiste", wokisme", etc. Rien à voir avec un ustensile de cuisine malheureusement. A la base le terme "woke" était utilisé principalement par des militants antiracistes afro américains pour désigner les personnes ayant conscience des structures politiques qui les entourent et les contraignent, et qui sont donc "éveillée" (traduction littérale de woke), c'est à dire conscientes, par oppositions aux personnes qui n'auraient pas cette conscience politique.
Depuis quelques années le mot a été récupérée par l'extrême droite américaine pour désigner ce qu'ils considèrent comme étant leurs principaux adversaires politiques, remplaçant (ou complémentant) en cela l'expression "marxisme culturel" (cultural marxism dans la langue de Shakespeare). En gros toutes les personnes qui défendraient une vision du monde considérée comme plus "progressiste" (égalité homme femme, droits des personnes LGBT, droits des personnes migrantes, écologie...). A noter que ne sont la plupart du temps pas directement incluses sous l'appellation "woke" les revendications pour une meilleures répartition des richesses car cela risquerait de s'aliéner une trop grande partie de l'électorat.
Ce qui est très pratique avec ce concept de wokisme, c'est que vu qu'il sert à s'attaquer à des groupes minoritaires et n'ayant donc que peu accès à la parole dans l'espace public médiatique, c'est qu'on peut du coup y aller à fond dans l'exagération afin de créer des paniques morales dont on pourra tirer parti derrière. Un exemple avec ce sénateur américain qui racontait qu'on trouvait des litières dans certaines salles de classe afin d'accommoder les élèves s'identifiant comme état des animaux. L'idée étant de montrer ainsi qu'en tolérant la transidentité on arriverait à des dérives absurdes où on se mettrait à tolérer tout et n'importe quoi. Cette histoire de litières dans les salles de classe était évidemment fausses, mais ça n'a pas empêché de déclencher moults débats et condamnation de l'idéologie woke.

Ça c'est pour les Etats-Unis, mais en France, en plus des films hollywoodiens et des chaines de fast food, on aime bien aussi importer des polémiques du pays de l'oncle Sam. Je dis on, mais on parle ici surtout des éditorialistes qui font leur beurre sur la moindre polémique à la mode. C'est ainsi que, quelques années à peine après la fin des débats sur la mariage pour tous, les mots woke et wokisme ont commencé à faire leur apparition sur les chaines de télé et radio. Pas grand chose de nouveau par rapports aux Etats-Unis, on retrouve peu ou prou les mêmes ressorts rhétoriques, et les mêmes mécanisme de montée en épingle d'éléments anecdotiques voir d'invention pur et simple de polémiques.
Un exemple qui me vient en tête est celui d'une fois où Rokhaya Diallo, militante antiraciste de son état et dont, je dois l'avouer, je ne suis pas particulièrement fan pour diverses raisons, évoquait sur je ne sais plus quelle chaine le fait que les pansements soient pour la plupart conçus à destination de personnes à la peau blanche et était donc peu discrets lorsque portés par des personnes de couleur. Information somme toute triviale qui servait à exemplifier le fait que dans une société constituée majoritairement de personnes blanches les objets étaient fabriqués par et pour des personnes blanches, lésant du coup les personnes qui ne le sont pas. S'en est suivi une campagne médiatique absurde à base de titrailles du style "Rokhaya Diallo accuse les pansements de racisme !" évoquant les excès de l'antiracisme, du wokisme, et que sais-je encore. On avait l'impression en lisant les articles que Diallo avait fait de la couleur des pansements un enjeu national et le cœur de la lutte antiraciste, alors qu'il s'agissait d'une simple observation dont pas grand monde n'aurait eu grand chose à faire si on avait pas eu quelques éditorialistes ayant vu là une occasion facile de faire de l'audimat.
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Et justement , être "éveillé" , ce n'est pas que par rapport à soi. Comme tu l'as dis le mouvement anti-raciste par lequel ça a débuté, a su démontrer les traitements différencié et donc rallié des personnes qui ne font pas l'objet de discrimination, mais consciente que celle-ci existe. Et c'est là la beauté du mouvement.
Là où être woke a perdu de sa substance par moment , c'est dans l'explication des luttes. Qu'un individu veuille faire une transition de genre je crois que tout le monde s'en fou royalement. Que la personne en transition, ayant tout les traits d'un homme, s'offusque parce qu'on l'appelle Monsieur, et on atteint le paradoxe de Poppers. La nuance est fini mais elle est là : tu es libre de faire ce qu'il te plaît , de t'identifier comme un chien , une chenille ou un papillon.

Et puis , par exemple , la lutte pour l'égalité des genres dans notre société, grosso modo c'est "mon genre ne me définit pas , je suis une femme , mais aussi pilote de F1 , ou boxeuse , ou qu'en sais-je , bref mes choix , mon corps , mes décisions " et donc éliminer le biais de genre dans la position sociale des personnes. Alors que finalement , pour la transsexualité c'est un peu l'opposé " ce que je suis ne correspond pas avec mon genre biologique, alors j'ai besoin de le changer"

Personnellement, je crois que trouver un juste milieu est le défi de notre époque.
Ce commentaire disant que sa fille métissé peu dire qu'elle est fière d'être typé en France , mais que lui blanc ne peut pas le dire me fait peine. Au contraire , il faut que les personnes blanches soient fières de ce qu'elles sont. Mais pour de bonnes raisons (si c'est pour Pétain/Hitler et la colonisation c'est compliqué, si c'est pour Coluche, les lumières , les droit de l'homme , la conquête de l'espace, Marie Curie , Pasteur et j'en passe des meilleurs c'est tout a votre honneur) .

La tolérance c'est accepté chez l'autre ce qu'on ne comprends pas pour soi.