Le Pérou a stérilisé de force

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Entre 1996 and 2000, l'esterilizaciones forzosas du gouvernement péruvien fit des milliers de victimes. Pour "lutter contre la pauvreté", 300 000 Péruviennes, la plupart appartenant à des populations rurales et marginalisées, subirent des opérations de stérilisation sans leur consentement.


Tous les commentaires (26)

a écrit : Ce dernier point me fait largement penser au film "bienvenue à Gattaca", élu film de science fiction le plus réaliste, et qui semble encore plausible dans un futur proche.

Le protagoniste principal a été conçu "naturellement" ce qui est considéré comme risqué à cette époque. Son frère a
lui été conçu par assistance scientifique, en sélectionnant les meilleurs gamètes mâle et femelle, et est donc un humain presque parfait, un standard, dans cette histoire. Afficher tout
Excellent film par ailleurs. Refuser les aléas de la nature aussi horrible soit il c'est jouer à être Dieu et je ne sais pas si les humains peuvent gérer avec parcimonie ce genre de "pouvoir".
Entre éviter les maladies et "augmenter" ces capacités ou se "rendre" plus beau selon les standards de l'époque, la frontière est fine.

PS : 364 jours avec le bug de connexion / 6 tentatives avant connexion stable.

a écrit : La médecine actuelle occidentale pratique déjà l'eugénisme aujourd'hui. Quelques exemples : Dépistage prénatal non invasif (DPNI) / Diagnostic préimplantatoire (DPI) pour les FIV / Critères de sélection dans les banques de gamètes.
Et bientôt, on aura éventuellement l'édition génétique avec le CRI
SPR.

En France on "contourne" le problème par un tour de passe-passe sémantique. Ce n’est pas de l’eugénisme d’État, car ces décisions sont prises individuellement par les parents, sous supervision médicale et législative. Pour moi cela reste de l'eugénisme à terme.

Maintenant reste à savoir si c'est moral ou immoral / Intelligent ou dangereux / Bon pour la société ou mauvais pour l'espèce .... etc.
N'oublions pas que les espèces animales pratiquent un eugénisme naturel et instinctif (sélection naturelle des partenaires sexuelles, élimination des plus faibles et des blessés, favoritisme des "mâle alpha" pour la procréation, absence de consanguinité, etc.).

Le débat ne porte pas tellement sur la notion d'eugénisme mais plutôt sur les raisons et les objectifs de ces pratiques. J'aurais du mal à croire que si imaginons, on permettait aux parents de connaître l'ensemble des maladies qu'un enfant puisse avoir au cours de sa vie à quelques mois de grossesse, alors ceux-ci refusent d'en avoir connaissance et d'agir en conséquence.
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Un film traite du thème, Bienvenue à Gattaca. Un homme née sans sélection génétique par ses parents se voit refuser l'accès à tout bénéfice sociétal, crèche, études sup ... à cause de son adn imparfait. A force de volonté et dissimulation, il accompli son rêve de devenir astronaute avec un chemin semé d'obstacles.
fr.m.wikipedia.org/wiki/Bienvenue_%C3%A0_Gattaca

Et ce n'est pas, ça n'a pas été le seul état à le pratiquer. fr.m.wikipedia.org/w/index.php?title=Eug%C3%A9nisme_aux_%C3%89tats-Unis&wprov=rarw1
Soit par simple volonté de réduire le nombre de personnes dite à déficience. Soit celui de minorité ethnique. Soit pour "favoriser" un bond économique.

a écrit : Je viens de perdre mon grand frère qui était handicapé mental profond, avec qui j'ai donc grandi et qui était un amour, j'ai une nièce handicapée mentale qui est aussi un amour. Je ne voudrais pas ne pas avoir grandi avec lui, pcq il est ma plus belle leçon de vie. Pour autant avoir un enfant handicapé, c9;est un sacré parcours de vie. Je comprend qu'on puisse ne pas se sentir assez fort pour ça. Je suis pour le choix, je suis pour l'IVG et l'IMG. Et je suis aussi pour une information sur le handicap en général et un meilleur accompagnement, pcq c'est important de témoigner, d'entendre que c'est aussi une belle histoire de vie d'avoir grandi avec une belle personne comme lui, même s'il y a aussi eu des moment plus difficiles. Qui n'en a pas dans sa vie.
Pour ce qui est de ma nièce, elle est bien moins handicapée que mon frère, elle a eu des amoureux, des rêves d'enfants, ça n'a pas forcément été toujours facile pour sa maman, mais cette proposition, c'était inadapté à plus d'un titre. Déjà pcq elle était très jeune, qu'elle a toujours adoré les enfants, il n'est pas possible de proposer à sa maman une stérilisation sans tout un accompagnement autour du désir d'enfant, un probable deuil de celui-ci pour ma nièce, elle a quand même le droit d'être entendue, accompagnée pourr des choix sur son propre corps. Bref, ce genre de sujet, c'est un travail long, pas une proposition sur un coin de table : au fait votre fille a ses règles et elle n'aime pas ça du tout et puis elle grandit, on pourrait envisager une ligature des trompes ou une hystérectomie.
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Ou un stérilet hormonal ? C’est moins définitif et tout aussi efficace.

a écrit : Je comprends votre point de vue et je suis complètement d'accord sur le fait qu'il faut faire attention à la façon d'aborder les choses.
En revanche quand vous dites qu'avant de parler de stérilisation il faudrait parler de consentement et de contraception, je suis plutôt mitigé, en particulie
r sur l'aspect contraception.
Quand on voit à quel point certaines personnes non déficientes (ça reste à débattre) prennent le sujet à la légère et ne prennent que peu de précautions malgré le fait qu'ils ne sont absolument pas prêts à gérer des enfants, compter sur la capacité d'une personne handicapée mentale à prendre toutes les précautions nécessaires quelle que soit la situation me paraît risqué, d'autant plus quand on prend en compte les conséquences d'un accident.
C'est un sujet difficile et chaque cas est différent, mais je pense qu'il ne faut pas s'empêcher de poser les vraies questions.
Est-ce qu'on peut interdire à cette personne d'avoir une vie sexuelle ?
Si la réponse est non, est-ce qu'on peut lui imposer une stérilisation ?
Si la réponse est non, dans le cas d'un accident, si la personne ne veut pas avorter, qu'est-ce qu'on fait ? Est-ce qu'on peut lui imposer un avortement ?
Et si la maladie de la maman est héréditaire et qu'on sait que non seulement elle ne sera pas en capacité de s'occuper de son enfant, mais qu'en plus cet enfant demandera une implication énorme à quiconque s'occupera de lui ?
Et si la maladie de la maman fait que la gestation a toutes les chances de ne pas arriver à son terme ? Un avortement serait évidemment moins traumatisant qu'une fausse couche à quelques mois du terme, mais est-ce qu'on peut pour autant l'imposer, en gardant en tête que la personne n'est pas vraiment en mesure de prendre ce genre de décision de façon éclairée ?
Si on refuse d'imposer un avortement à cette personne, une fois le bébé né, on fait quoi ? Est-ce qu'on peut le retirer à sa maman ? Sur cette dernière question la réponse est oui, légalement c'est possible. Pour beaucoup des autres questions posées ici la réponse est non, pas légalement. Mais est-ce que d'un point de vue moral c'est vraiment mieux de laisser cette personne prendre le risque d'avoir un enfant qu'on lui retirera que de lui imposer une stérilisation ?
Je pense que les réponses à ces questions ne sont pas forcément aussi évidentes que ce qu'on aimerait penser.
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Bien dit, il y a suffisamment de malheureux sur Terre comme ça.
Perso je pense, mais ça n’engage que moi, que s’il y a un risque élevé que l'enfant naisse anormal ou que le futur potentiel parent n’a pas toute sa raison, la stérilisation devrait être systématique.

a écrit : Tu écris à un converti. On m'a diagnostiqué autiste incapable d'apprendre quoi que ce soit, j'ai subi toute ma vie les railleries, les conseils foireux et le jugements de la "normalité" (y compris par ma propre famille) qui m'a poussé à demande l'allocation adulte handicapé, ce que j'ai refusé de faire.

Il en a toujours été ainsi, la bien-pensance SAIT ce qui est bon pour les minorités, les "bizarres" les borderlines, les gens jugés incasables, les gens qui se baladent avec des rats apprivoisés sur leurs épaules et j'en reviens à une réflexion que j'ai déjà écrite ici:
Penser aux autres, ce n'est pas penser à la place des autres. Penser à la place des autres, ca s'apelle le fascisme.

Pour ce qui est de l'eugénisme, je suis en partie pour, mais où est la limite à ne pas franchir? Je n'en sais rien. Mais cela m'amène à une autre question: C'est quoi, un être humain normal? Celui qui vivra le plus longtemps? Celui qui sera le plus intelligent? Celui qui fermera bien sa gueule quand on lui donne un ordre? Celui qui vivra heureux d'après sa définition d'être heureux? Celui qui mourra le plus riche?

Tout est relatif! Mais dans tout les cas, pour en revenir au sujet principal de l'anecdote, perso j'appelle ça un crime contre l'humanité mais je ne cherche pas à l'imposer, c'est juste ce que je pense. :)
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Ce que décrit l’anecdote est en effet un crimes contre l’humanité dans le sens où ces personnes ont été stérilisées sur des critères socio-économiques.
Or, on connaît tous des personnes très intelligentes et en bonne santé issues de milieux défavorisés, et à l'inverse des familles fortunées avec un parent handicapé mental profond.
Je ne parle pas des "bizarreries" qui font qu’on est rejeté qd on est pas comme tout le monde (vécu perso), mais du handicap mental profond, à mes yeux la stérilisation devrait être systématique dans ce cas, il y a assez de malheureux sur Terre.;)