En réalité, les narcissiques ne s'aiment pas

Proposé par
le
dans

Si Narcisse dans la mythologie s'aimait (au point d'en mourir), en psychiatrie, le narcissique pathologique est paradoxalement quelqu'un qui ne s'aime pas. C'est un mécanisme défensif douloureux et complexe qui le pousse à vouloir susciter l'admiration des autres.

Selon le DSM-IV, le trouble narcissique fait partie du Groupe B des Troubles de la personnalité, dit "Impulsifs" (dramatique - émotionnel) et sa prise en charge reste assez difficile, du fait notamment des fantasmes mégalomaniaques du malade qui empêchent une remise en question de soi, et il se croit souvent supérieur au médecin. Le manque d'empathie, qui est un des symptômes, coupe souvent le malade du monde et le taux de suicide est alors très élevé.


Tous les commentaires (55)

a écrit : La recherche du top-com scmb fait elle partie des symptômes ? (Que je sache si il faut que je me fasse soigner...) C'est une question plus profonde qu'elle en à l'air. Pourquoi aimons nous l'approbation de gens que nous ne connaissons pas et ne connaîtrons jamais?

a écrit : Oula ! Bah où c'est que j'ai dit "freudienne" ? J'en perds la tête je devrais consulter...ou pas. Non je suis pas un fervent défenseur de la psychanalyse mais la résumer aux idées (dépassées) de Freud c'est comme si la théorie de l'évolution se résumait en un chimpanzé qui devient un homme du jour au lendemain. Et sinon les neurosciences ont aussi démontré l'existence de processus inconscients donc... Je pense juste que t'as un peu trop forcé sur le "Livre noir de la psychanalyse" :) En sciences, comme tu dis, il faut toujours douter. Afficher tout Le terme "psychanalyse" évoque inévitablement d'abord Freud, puis Jung, Ferenczi, Lacan, etc.. Écrire "psychanalyse freudienne" était un pléonasme volontaire.

Bien d'accord, les processus inconscients existent, pour ne pas dire sont majoritaires (qui peut expliquer, vraiment rationnellement, toutes ses décisions, même importantes?).
Bien d'accord aussi, être scientifique, c'est toujours douter et (se) remettre en question, même en mathématiques.

Mais descendre jusqu'à dire "sérieusement" qu'un stylo-plume symbolise un pénis (Freud), ou que "père sévère" n'est pas sans relation avec "persévère" (Lacan), alors que l'on me permette de rigoler et de m'interroger sur leurs propres états mentaux.

a écrit : Le terme "psychanalyse" évoque inévitablement d'abord Freud, puis Jung, Ferenczi, Lacan, etc.. Écrire "psychanalyse freudienne" était un pléonasme volontaire.

Bien d'accord, les processus inconscients existent, pour ne pas dire sont majoritaires (qui peut expliquer, vraiment r
ationnellement, toutes ses décisions, même importantes?).
Bien d'accord aussi, être scientifique, c'est toujours douter et (se) remettre en question, même en mathématiques.

Mais descendre jusqu'à dire "sérieusement" qu'un stylo-plume symbolise un pénis (Freud), ou que "père sévère" n'est pas sans relation avec "persévère" (Lacan), alors que l'on me permette de rigoler et de m'interroger sur leurs propres états mentaux.
Afficher tout
C'est bien ce que je dis, vous réduisez un vaste espace de recherche et de pensée à un stylo plume. Je vais pas débattre sur ça car c'est pas le lieu puis c'est un débat sans fin mais il y a des trucs bien plus intéressants que les divagations de Freud. L'inconscient collectif, les archétypes etc... On devrait abandonner tout ce qui vient après, Copernic, Galilée parce qu'il aurait fait des erreurs? Newton à la poubelle? Du coup ma comparaison est juste, c'est comme réduire la théorie de l'évolution en disant : "y'a eu le singe puis hop vint l'Homme..." Pas très scientifique tout ça !

a écrit : Le fait de se croire supérieur, de se croire plus beau plus intelligent est en fait une façon de lutter contre un manque de confiance et d'amour propre. Le fait de vouloir toujours avoir raison également, qui nous caractérise pour beaucoup d'entre-nous (je dis pas ça pour toi, je rebondis sur ton comm) sur cette anecdote ou dans la vie..typique français d'ailleurs bien que pas exclusivement. Je pense que c'est pas mal lié aux coutumes éducatives (école et famille).

a écrit : C'est bien ce que je dis, vous réduisez un vaste espace de recherche et de pensée à un stylo plume. Je vais pas débattre sur ça car c'est pas le lieu puis c'est un débat sans fin mais il y a des trucs bien plus intéressants que les divagations de Freud. L'inconscient collectif, les archétypes etc... On devrait abandonner tout ce qui vient après, Copernic, Galilée parce qu'il aurait fait des erreurs? Newton à la poubelle? Du coup ma comparaison est juste, c'est comme réduire la théorie de l'évolution en disant : "y'a eu le singe puis hop vint l'Homme..." Pas très scientifique tout ça ! Afficher tout C'est mal compris, donc je me suis mal exprimé.

Tout scientifique sait qu'il n'est qu'approximatif et sujet à des erreurs, mais sa démarche est tellement efficace!
Qui sait que E=mc², c'est faux, et mieux remplacé par E²=(mc²)²+(pc)², ce que peu sont capables de comprendre?
Dire que l'homme descend du singe était une erreur maintenant reconnue, mais un tel progrès par rapport à ce qui est admis actuellement (provisoirement?) que nous avons des ancêtres communs, et que ne sommes pas une création à part comme jusqu'alors prétendu.

Qui préférer? Un vrai scientifique qui ne dit que "dans l'état actuel des observations, mon modèle représente les mesures et est prédictif d'autres à vérifier", ou celui qui assène "c'est une question de foi, vous serez damné si vous ne croyez pas ce que je dis!".

a écrit : C'est mal compris, donc je me suis mal exprimé.

Tout scientifique sait qu'il n'est qu'approximatif et sujet à des erreurs, mais sa démarche est tellement efficace!
Qui sait que E=mc², c'est faux, et mieux remplacé par E²=(mc²)²+(pc)², ce que peu sont capables de comprendre?r /> Dire que l'homme descend du singe était une erreur maintenant reconnue, mais un tel progrès par rapport à ce qui est admis actuellement (provisoirement?) que nous avons des ancêtres communs, et que ne sommes pas une création à part comme jusqu'alors prétendu.

Qui préférer? Un vrai scientifique qui ne dit que "dans l'état actuel des observations, mon modèle représente les mesures et est prédictif d'autres à vérifier", ou celui qui assène "c'est une question de foi, vous serez damné si vous ne croyez pas ce que je dis!".
Afficher tout
Mais encore une fois vous faites une fixation sur Freud. Le "dogme" a été bafoué depuis longtemps. Il se retournerait dans sa tombe devant les thérapies comportementales ses descendantes.

a écrit : C'est pas mal rédigé, c'est paradoxal ! Cette maladie psychologique me fait penser à la mythomanie, où le malade veut aussi susciter l'admiration, par le biais de mensonges et d'histoires inventées... Je me suis toujours demandé comment en parler à un proche qui en est atteint, car c'est vraiment pas facile d'en parler ! Afficher tout Ouille. C'est compliqué car le mito est dans le fond persuadé d'être moins que rien et donc s invente un autre lui qui vaille la peine d'être aimé selon des critères personnels et sociaux (notamment selon qui il fréquente au moment). A l origine il y a toujours des blessures énormes et débutant souvent à un âge dont on n à pas souvenir donc très profondes. A cette souffrance née dans la cellule familiale s ajoute la souffrance provoquée par notre société où faut être le plus compétitif quelque soit le domaine. Résultat il est piégé à l'intérieur et à l extérieur, alors si t'arrive à lui faire comprendre que personne n'a besoin d'être exceptionnel pour être digne d'être aimé et si pour qu'il te saoule pas t arrive à lui faire capter que les gens qui parle de leurs prouesses te paraissent prétentieux et bin t auras de la chance. Par contre aborder la question du mensonge directement ne devrait pas permettre d'amélioration à mon avis, seulement éloigner la personne qui ira embêter ailleurs. J'ai appris ces choses là quand on m à confié la direction de l hôpital sainte Anne en raison de mes découvertes, mais n'ayant jamais étudié psychologie et n'étant même pas français je faisais trop de jaloux (surtout au vu de mes résultats, les meilleurs depuis les 70)et j ai préféré démissionné.

Aujourd'hui d'ailleurs c'est ma fête ! (Ainsi que celle de tous les parfaits)

a écrit : Mais encore une fois vous faites une fixation sur Freud. Le "dogme" a été bafoué depuis longtemps. Il se retournerait dans sa tombe devant les thérapies comportementales ses descendantes. Le terme de "fixation" n'est pas pour me plaire, mais enfin ... oui, je suis opposé à un fondateur de quasi-religion, obsédé sexuel lui-même, sujet à la phobie des chemins de fer (il y a un mot savant pour ça, cf. www.rvd-psychologue.com/dictionnaire-phobies.html), et quoique médecin, être drogué à en mourir.
Qui a permis à des charlatans, et ce n'est pas fini, d'écouter d'un air entendu des confessions sans rien en déduire sauf des honoraires monstrueux, et de culpabiliser entre autres des parents désespérés d'autistes, alors que l'on sait maintenant qu'ils n'étaient aucunement responsables.

Charlatans, je vous hais!

a écrit : La recherche du top-com scmb fait elle partie des symptômes ? (Que je sache si il faut que je me fasse soigner...) Tu me rassures Stiffler quand tu fais preuve d'auto-dérision

a écrit : Aujourd'hui d'ailleurs c'est ma fête ! (Ainsi que celle de tous les parfaits) Sans mentir, si votre ramage [= discours]
Se rapporte à votre plumage [de l'image],
Vous devriez être l'hôte de ces boas.
;D

a écrit : C'est une question plus profonde qu'elle en à l'air. Pourquoi aimons nous l'approbation de gens que nous ne connaissons pas et ne connaîtrons jamais? Je crois qu'il faudrait ajouter à ce fameux livre DSM-IV des maladies psychiatriques une nouvelle maladie: le syndrome de facebook. Une amie avait dit à très juste titre que Facebook est une nourriture pour l'ego, ce qui expliquerait son succès. Et en ce qui concerne les selfies c'est déjà considéré comme un trouble psychiatrique (mais je doute que ça soit inscrit dans le livre)

Surtout qu'on est au DMS-V maintenant.

a écrit : Je crois qu'il faudrait ajouter à ce fameux livre DSM-IV des maladies psychiatriques une nouvelle maladie: le syndrome de facebook. Une amie avait dit à très juste titre que Facebook est une nourriture pour l'ego, ce qui expliquerait son succès. Et en ce qui concerne les selfies c'est déjà considéré comme un trouble psychiatrique (mais je doute que ça soit inscrit dans le livre) Afficher tout Ça figure déjà au DSM-V et au CIM-10 pour les bouches en cul de poule. Le terme très technique est "retard mental". À confirmer par des spécialistes ou des malades (mais je doute qu'ils soient sur SCMB).

a écrit : Je crois qu'il faudrait ajouter à ce fameux livre DSM-IV des maladies psychiatriques une nouvelle maladie: le syndrome de facebook. Une amie avait dit à très juste titre que Facebook est une nourriture pour l'ego, ce qui expliquerait son succès. Et en ce qui concerne les selfies c'est déjà considéré comme un trouble psychiatrique (mais je doute que ça soit inscrit dans le livre) Afficher tout Je trouve vraiment intéressant les comportements sociaux online. Un ami en sciences sociales en a fait son sujet de thèse, avec un gros accent sur les conflits. Exemple: Une personne pourra avoir un comportement extrêmement agressif derrière son écran d'ordinateur alors que lors la même situation mais face à de vrais personnes elle aura plutôt tendance à s'écraser.

a écrit : Ouille. C'est compliqué car le mito est dans le fond persuadé d'être moins que rien et donc s invente un autre lui qui vaille la peine d'être aimé selon des critères personnels et sociaux (notamment selon qui il fréquente au moment). A l origine il y a toujours des blessures énormes et débutant souvent à un âge dont on n à pas souvenir donc très profondes. A cette souffrance née dans la cellule familiale s ajoute la souffrance provoquée par notre société où faut être le plus compétitif quelque soit le domaine. Résultat il est piégé à l'intérieur et à l extérieur, alors si t'arrive à lui faire comprendre que personne n'a besoin d'être exceptionnel pour être digne d'être aimé et si pour qu'il te saoule pas t arrive à lui faire capter que les gens qui parle de leurs prouesses te paraissent prétentieux et bin t auras de la chance. Par contre aborder la question du mensonge directement ne devrait pas permettre d'amélioration à mon avis, seulement éloigner la personne qui ira embêter ailleurs. J'ai appris ces choses là quand on m à confié la direction de l hôpital sainte Anne en raison de mes découvertes, mais n'ayant jamais étudié psychologie et n'étant même pas français je faisais trop de jaloux (surtout au vu de mes résultats, les meilleurs depuis les 70)et j ai préféré démissionné. Afficher tout J'aime beaucoup la fin de ton commentaire, beau pied de nez à son sujet même ;)

a écrit : C'est une question plus profonde qu'elle en à l'air. Pourquoi aimons nous l'approbation de gens que nous ne connaissons pas et ne connaîtrons jamais? Peut être que c'est justement pour se sentir valorisé...

a écrit : Pourquoi vouloir se suicider s'il se croit supérieur à tout le monde ? Parce qu'à se sentir superieur à tout le monde on doit surtout au final se sentir... bien seul

Posté le

windowsphone

(3)

Répondre

a écrit : Mais comment peut-on encore parler de psychanalyse freudienne aujourd'hui? Les avancées, elles sérieuses, des neurosciences, ont montré depuis des années que le fonctionnement du cerveau est complètement différent des divagations de Freud - tout en laissant beaucoup d'interrogations (d'ailleurs toujours le propre d'une démarche scientifique).

La psychanalyse, ce n'est maintenant pas mieux considéré que l'astrologie. Aller se confesser à un prêtre catholique était bien plus efficace, et moins cher (aucunement du prosélytisme, je ne sais même pas si ça existe encore).

Il ne faut pas confondre avec la psychiatrie, branche de la médecine.

www.psychologytoday.com/blog/the-human-experience/200901/the-death-psychoanalysis-and-depth-psychotherapy
www.amazon.co.uk/Life-Death-Psychoanalysis-Jamieson-Webster/dp/1855758997
Afficher tout
Es-tu psychologue, psychiatre?
C'est vraiment extrêmement réducteur et faux. Ce serait comme remettre en question la chirurgie en général, après les 1ères opérations de l'histoire de la médecine! Freud est le 1er théoricien de la psychanalyse mais toute la psychanalyse ne se résume pas lui et a évolué en fonction des découvertes médicales bien sûr mais aussi des changements culturels!

a écrit : Parce qu'à se sentir superieur à tout le monde on doit surtout au final se sentir... bien seul Pas vraiment ca. Comme déjà dit ci-dessus ils ne se croient pas si supérieur, au contraire ils ont une estime de soi très fragile. Sauf que la solution qu'ils ont trouvé pour ne pas en souffrir est de se comporter comme des êtres supérieur, d'imposer l'admiration aux autres. En gros leur estime de soi est complètement extériorisée.
En conséquences, ils ne peuvent admettre la moindre imperfection, le moindre échec.
Ils sont donc difficilement accessible à la thérapie puisqu'on aura pas le point de départ essentiel: le désir de changement.
On peut toujours tenter les techniques motivationelles mais c'est long.