La robotique va faire de plus en plus face à la vallée dérangeante

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La vallée dérangeante est une théorie introduite dans les années 70 par le scientifique Masahiro Mori. Elle énonce que plus un robot humanoïde est similaire à un humain et plus ses imperfections nous paraissent monstrueuses. À partir d'un certain niveau de perfection, la vallée sera dépassée et le robot sera accepté. Cette théorie est d'actualité, car les progrès de la robotique amènent à des robots en pleine vallée dérangeante.


Tous les commentaires (44)

a écrit : Je pense que la verité à laquelle les ingénieurs veulent tout faire pour s'en approcher le modèle parfait, est l'être humain. Tout le monde veut être Dieu. Parce que l'humain est parfait? première nouvelle! On tiens pas en équilibre, on est incapables de se battre sans armes contre des animaux plus petits que nous et on est même pas fichus de se rendre compte qu'on est en train de fracasser cette planète et de se réchauffer sans cramer des arbres entiers.

Je rigole, mais je ris jaune un peu quand même :)

Tout le monde veut être dieu? Pas d'accord, tout le monde ne cherche pas à contrôler l'univers. ^^

a écrit : C'est exactement ce que je voulais dire, à quoi ça sert qu'un robot qui fait le ménage et la bouffe ressemble à Mme Doubtfire? On lui demande(ra) juste de faire son boulot quoi! Ranafout qu'il ressemble à un grille pain où à un télétubbies!

Cette idée d'imiter l'humain pour moi c&#
039;est une perte de temps inutile voire dangereuse. C3PO est déjà bien assez chiant pour qu'on lui donne en plus des expressions^^

Après tout, es ce qu'on essaie de faire ressembler nos bagnoles à des chevaux et nos avions à des piafs? Alors pourquoi vouloir faire ressembler des robots à des humains? Je comprends vraiment pas ce délire, à part pour les sexbots peut être...
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Celà ne me semble pas si inutile: concevoir un robot anthropomorphique implique de pouvoir modéliser notre marche par exemple (ça a l'air de rien mais les ingénieurs ont longtemps buté sur ce problème!), le fonctionnement de notre main, nos mimiques faciales etc.
Sans même parler du langage: avec Siri on n'y est pas encore arrivé...

Implications possibles dans:
- la conception de prothèses fonctionnelles
- les exosquelettes (plus généralement toutes les "extensions" du corps humain)
- la reconnaissance faciale
- internet, les administrations, les call-center, les gps, etc.
- la communication (pour les muets par exemple: faire parler une machine à sa place)
Etc.

Je pense que le "et" de la 2e phrase est une erreur de syntaxe. Pas vous ?
Non ? Bonané alors.

a écrit : Celà ne me semble pas si inutile: concevoir un robot anthropomorphique implique de pouvoir modéliser notre marche par exemple (ça a l'air de rien mais les ingénieurs ont longtemps buté sur ce problème!), le fonctionnement de notre main, nos mimiques faciales etc.
Sans même parler du langage: avec Siri on n&
#039;y est pas encore arrivé...

Implications possibles dans:
- la conception de prothèses fonctionnelles
- les exosquelettes (plus généralement toutes les "extensions" du corps humain)
- la reconnaissance faciale
- internet, les administrations, les call-center, les gps, etc.
- la communication (pour les muets par exemple: faire parler une machine à sa place)
Etc.
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J'ajoute qu'au delà du défit technique que représente l'imitation humaine. Cette recherche permet -aussi- de découvrir par contraste ce qui nous défini en tant qu'être humain.


Lorsqu'on pense avoir trouvé une différence, sur une caractéristique, on travaille à l'imiter.
Et quand on parvient à l'imiter complètement... finalement on découvre que ça ne va pas du tout encore.
Parce qu'il y avait telle autre caractéristique, à laquelle on n'avait pas penser jusqu'alors, qui ne ressemble pas du tout à un humain.
Etc...

C'est encore plus vrai lorsqu'on s'intéresse aux réponses psychologiques des intelligences artificielles.

Car cette "vallée" n'existe pas que que l'apparence physique, mais -aussi- sur les profils de comportements.

Rien de plus effrayant qu'un comportement quasi-humain... Mais pas tout à fait.

Les films d'horreur sur les intelligences artificielles jouent énormément sur ce comportement quasi-humain qui en devient extrêmement dérangeant.
Alors que si le comportement est complètement humain, l'intelligence artificielle en deviens adorable, même si elle ne ressemble pas énormément à un humain physiquement.

Dans IA par exemple, le gamin avant qu'on lui implémente la capacités d'aimer est effrayant.

:)

a écrit : Du point de vue du ressenti humain.
Les machines actuelles sont déjà d'un niveau remarquable et on peut commencer à s'identifier à ces robots.

La vallée de l'étrange doit être vue comme un graphe:
Les performances de la machine sont toujours meilleures et nous, en tant qu'
hommes, leur faisons de plus en plus confiance, quitte à leur déléguer des tâches.
Puis on arrive à cette vallée. Les performances ne baissent pas et continuent même de grimper, cependant le robot est déjà très proche du fonctionnement humain tout en étant une machine.
Imaginez un être à l'apparence humaine mais avec un détail trahissant sa nature. Ses yeux par exemple.
La vallée de l'étrange représentera alors le malaise que l'homme ressentira immanquablement face à un robot mi-humain.
On peut faire une analogie avec la ségrégation raciale ou la misogynie j'imagine, la différence encourageant l'exclusion.

Puis le robot aura un niveau de ressemblance tel que nous pourrons réellement les accepter en tant qu'humains à part entière et non seulement leur déléguer des tâches mais aussi se lier d'amitié etc.
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Ton commentaire est très constructif j'ai juste un peu de mal avec la fin; on ne peut pas se lier d'amitié avec une machine sachant qu'on ne peut programmer des émotions. Cela amène des débats intéressants (notamment présent dans la série Humans que je vous recommande) si un robot pouvait éprouver des emotions comment devrions nous le traiter?

a écrit : En gros, si tu vois un robot qui ne ressemble pas à un humain, aucun problème, tu n'as pas de malaise (r2d2 par exemple) . Si tu vois un robot qui ressemble à un humain, mais qui n'est clairement pas un humain (certains robots japonais, les poupée sexuelles réalistes, ou les frères bogdnanov) alors, les humains ressentirons globalement une sorte de malaise/dégoût/rejet, qui s'apparenterait au sentiment ressenti en regardant un cadavre. Par contre, si une machine ressemblait totalement à un humain (blade runner ou terminator par exemple), tu n'as plus ce sentiment de dégoût, car ton cerveau est berné et ne ressent plus le côté "morbide" de cette vision. Afficher tout Je te mets un "j'aime" juste pour l'exemple des frères bogdanoff!!!
Pas que je n'adhère pas au reste, bien au contraire ;)

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Ou avec la série westworld je vous la recommande :)

a écrit : Ton commentaire est très constructif j'ai juste un peu de mal avec la fin; on ne peut pas se lier d'amitié avec une machine sachant qu'on ne peut programmer des émotions. Cela amène des débats intéressants (notamment présent dans la série Humans que je vous recommande) si un robot pouvait éprouver des emotions comment devrions nous le traiter? Afficher tout Ça peut paraître étrange qu'un robot puisse ressentir quelque chose et pourtant!

J'ai parlé de la marche: les ingénieurs n'ont pas pu concevoir un programme faisant marcher un robot, c'est bien trop complexe pour trop peu de résultats.
Pourtant, ils marchent.
Comment s'y sont-ils pris?
Eh bien, ils ont laissé le robot apprendre.
Et pour ceci, ils ont dû créer un algorithme faisant intervenir l'équivalent de la dopamine - l'hormone du plaisir - afin de motiver le robot à progresser.

C'est à ça que ressemble une intelligence artificielle aujourd'hui, le principe est d'ailleurs le même pour l'IA qui a vaincu le champion du monde du jeu de go.

On ne peut pas encore dire que les IA ressentent les choses de manière aussi complexe que les humains mais on ne peut pas dire qu'elles ne ressentent rien non plus.
Et c'est un enjeu majeur de la recherche en la matière pour le futur: que doit-on permettre aux ordinateurs de ressentir?

a écrit : C'est exactement ce que je voulais dire, à quoi ça sert qu'un robot qui fait le ménage et la bouffe ressemble à Mme Doubtfire? On lui demande(ra) juste de faire son boulot quoi! Ranafout qu'il ressemble à un grille pain où à un télétubbies!

Cette idée d'imiter l'humain pour moi c&#
039;est une perte de temps inutile voire dangereuse. C3PO est déjà bien assez chiant pour qu'on lui donne en plus des expressions^^

Après tout, es ce qu'on essaie de faire ressembler nos bagnoles à des chevaux et nos avions à des piafs? Alors pourquoi vouloir faire ressembler des robots à des humains? Je comprends vraiment pas ce délire, à part pour les sexbots peut être...
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Il y a aussi des études dans des centres de soins pour personnes âgées qui ont démontré que des robots humanoïdes pouvaient grandement améliorer l'état des malades (par ex. Alzeimer). Les liens affectifs qu'ils créent avec ces robots les aident apparement dans leurs combats face à la maladie.

Il y a une excellente et nouvelle série qui fait écho à cette théorie que je ne connaissais pas et qui s'applique immanquablement : Westworld (vivement conseillé les amis)

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a écrit : Ton commentaire est très constructif j'ai juste un peu de mal avec la fin; on ne peut pas se lier d'amitié avec une machine sachant qu'on ne peut programmer des émotions. Cela amène des débats intéressants (notamment présent dans la série Humans que je vous recommande) si un robot pouvait éprouver des emotions comment devrions nous le traiter? Afficher tout Tu sais, si on oublie un peu la question métaphysique.
Une des caractéristiques humaine des plus certaine, c'est leur capacité à se lier affectivement à tout et n'importe quoi.

Il y en a même capable de se marier avec un arbre. (Véridique)
Voir pire, certains avec leur voiture...

Donc je t'assure qu'il y en a beaucoup qui se lierons d'amitié avec des robots.
"Amitié" reste même un mot pudique.
( Je dirais... utiliser le futur aussi, est pudique. )

S'il y a un truc sur laquelle la question ne se pose pas, c'est bien ce genre de chose.

;)

a écrit : Du point de vue du ressenti humain.
Les machines actuelles sont déjà d'un niveau remarquable et on peut commencer à s'identifier à ces robots.

La vallée de l'étrange doit être vue comme un graphe:
Les performances de la machine sont toujours meilleures et nous, en tant qu'
hommes, leur faisons de plus en plus confiance, quitte à leur déléguer des tâches.
Puis on arrive à cette vallée. Les performances ne baissent pas et continuent même de grimper, cependant le robot est déjà très proche du fonctionnement humain tout en étant une machine.
Imaginez un être à l'apparence humaine mais avec un détail trahissant sa nature. Ses yeux par exemple.
La vallée de l'étrange représentera alors le malaise que l'homme ressentira immanquablement face à un robot mi-humain.
On peut faire une analogie avec la ségrégation raciale ou la misogynie j'imagine, la différence encourageant l'exclusion.

Puis le robot aura un niveau de ressemblance tel que nous pourrons réellement les accepter en tant qu'humains à part entière et non seulement leur déléguer des tâches mais aussi se lier d'amitié etc.
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L'analogie avec la ségrégation raciale ou la misogynie a ses limites car un robot n'est pas un humain.

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Il y a d'ailleurs un articlr qui tourne depuis un moment sur une française qui est tombée amoureuse d'un robot humanoïde. Tomber amoureuse réellement car constaté par des scientifique et des psy....

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En fait, pour comprendre la raison pour laquel, nous en tant que humain nous ressentons comme un malaise, en la présente de ces robots trop ou pas assez humanoides, est lié au fait que nous les identifions inconsciemment comme des humains malades. Leur fort ressemblance avec les humains mais avec des imperfections font que instinctivement, nous les identifions commes des sujets à risque d'infection ou autre.
Donc instinctivement, nous n'aimons pas être en leur présence.

L'exemple du projet N.A.B.I.L.A. mis au point par des chercheurs est assez parlant, en plein dans la vallée. Silicone apparente, I.A. en déroute . . .

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a écrit : L'exemple du projet N.A.B.I.L.A. mis au point par des chercheurs est assez parlant, en plein dans la vallée. Silicone apparente, I.A. en déroute . . . Ce projet a cependant permis de prouver que l'homme était non seulement capable de développer une intelligence artificielle, mais également une connerie naturelle. . .

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a écrit : Ton commentaire est très constructif j'ai juste un peu de mal avec la fin; on ne peut pas se lier d'amitié avec une machine sachant qu'on ne peut programmer des émotions. Cela amène des débats intéressants (notamment présent dans la série Humans que je vous recommande) si un robot pouvait éprouver des emotions comment devrions nous le traiter? Afficher tout Tu sais je pense que l'on peut se "lier d'amitié" avec un robot, regarde juste un exemple : un doudou, ben il a pas de sentiment et pourtant, la plupart des jeunes enfants on du mal à s'en séparer !!
Bon après c'est peut-être juste à cause de toy story hein ^^

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C'est d'ailleurs la même chose pour les films d'animation : il vaut mieux laisser aux personnages des traits "cartoons" que de vouloir les faire parfait et de les faire renter dans cette vallée de l'étrange.

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a écrit : Ça peut paraître étrange qu'un robot puisse ressentir quelque chose et pourtant!

J'ai parlé de la marche: les ingénieurs n'ont pas pu concevoir un programme faisant marcher un robot, c'est bien trop complexe pour trop peu de résultats.
Pourtant, ils marchent.
Comment s
9;y sont-ils pris?
Eh bien, ils ont laissé le robot apprendre.
Et pour ceci, ils ont dû créer un algorithme faisant intervenir l'équivalent de la dopamine - l'hormone du plaisir - afin de motiver le robot à progresser.

C'est à ça que ressemble une intelligence artificielle aujourd'hui, le principe est d'ailleurs le même pour l'IA qui a vaincu le champion du monde du jeu de go.

On ne peut pas encore dire que les IA ressentent les choses de manière aussi complexe que les humains mais on ne peut pas dire qu'elles ne ressentent rien non plus.
Et c'est un enjeu majeur de la recherche en la matière pour le futur: que doit-on permettre aux ordinateurs de ressentir?
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Oui je trouve ça super intéressant c'est vraiment une question qui va déchaîner les passions quand elle sera d'actualité (et ce n'est pas dans si longtemps)
Malgré tout je reste dubitatif sur l'amitié liant machine et humain sachant que tout est simulé et "fabriqué" alors que c'est naturel chez l'être humain.

a écrit : Celà ne me semble pas si inutile: concevoir un robot anthropomorphique implique de pouvoir modéliser notre marche par exemple (ça a l'air de rien mais les ingénieurs ont longtemps buté sur ce problème!), le fonctionnement de notre main, nos mimiques faciales etc.
Sans même parler du langage: avec Siri on n&
#039;y est pas encore arrivé...

Implications possibles dans:
- la conception de prothèses fonctionnelles
- les exosquelettes (plus généralement toutes les "extensions" du corps humain)
- la reconnaissance faciale
- internet, les administrations, les call-center, les gps, etc.
- la communication (pour les muets par exemple: faire parler une machine à sa place)
Etc.
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Un robot anthropomorphique oui, mais un robot qui souris, qui pleure, qui a une peau aussi douce que du velours, je ne vous pas à quoi ça servira (à part pour les sexbots).
Un robot qui marche sur deux jambes a t'il besoin d'avoir les yeux bleus?
Un robot qui a deux mains a t'il besoin d'avoir des cheveux?

Tu parle de technologie, l'anecdote parle d'imitation de quelquechose qui existe déjà.