Le docteur la mort aidait illégalement aux suicides

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Jack Kevorkian était un médecin américain qui, dans les années 90, pratiqua environ 130 suicides assistés sur des personnes souffrant d'une maladie incurable, provoquant des douleurs insupportables et désireuses de mourir, alors que l'euthanasie est illégale. Il fut surnommé "Docteur la Mort" mais finit par être rattrapé par la justice en 1998 à la suite d'un suicide qu'il déclencha lui-même, faute pour le patient de pouvoir le faire.


Tous les commentaires (67)

Du coup ce médecin avait il la pathologie qu'on voit dans plusieurs séries et films ? Les médecins qui tue leur patients en se prenant pour "dieu". Je ne me souviens plus très bien du nom exacte.

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a écrit : En fait c'est un meurtre avec premiditation ? Un assassinat donc, or un assassinat de soi-même ça s'appelle un suicide.

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a écrit : Je ne comprends rien à cet éclat.

Ayant personnellement pris les précautions pour si possible ne pas finir dans un état d'abjection où des infirmières devraient me nourrir à la cuillière, me laver le derrière avant de changer mes couches, et supporter des propos dépourvus de sens, bien que le risque s
oit probablement éloigné, je ne dicte ni n'interdis rien à quiconque ayant un autre point de vue.
Simplement, je pense que c'est quand on est encore jeune, en bonne santé, et intellectuellement souple qu'il faut se préoccuper d'un avenir lointain, mais inéluctable.
Drôle de mentalité? Je la crois simplement rationnelle.

Je souhaite évidemment vivre longtemps, la vie est tellement passionnante, mais pas vivre vieux.
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Quelque chose m'interpelle dans plusieurs des commentaires.
"Droit à mourir dignement" : je ne pense pas qu'on soit indigne lorsqu'on n'est plus en mesure de "se torcher le derrière" et qu'on "bave dans sa bouillie". Je ne considère pas les personnes dépendantes, handicapées comme indignes. (Même si bien sûr j'espère ne pas en passer par là). Cette image de "pitié" me paraît nauséabonde. Droit a mourir car on fait pitié et que les personnes non dépendantes nous considèrent comme indignes??? Insupportables à leur vue, peut-être, mais indigne?!
Par contre qu'on parle du droit à mourir pour des personnes souffrant de maladies incurables et qui souffrent quotidiennement...Là oui la question mérite d'être posée.

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Mon oncle avait une SLA (sorte de sclérose en plaques pr simplifier). Pas de traitement, fin inéluctable, détérioration inévitable tout en gardant sa tête et des souffrances de plus en plus insupportables. Et pas le droit de partir dignement quand il veut.
À la place, il s'est vu diminuer physiquement. Il a vu tout ce que ses enfants et sa femme ont sacrifié pour lui. Il a vu les comptes en banque descendre à cause des frais d'hospitalisation et d'aménagements chez lui.
Alors dans la mesure où on a 1 maladie incurable et qui va ns faire souffrir atrocement, pourquoi batailler si on ne le souhaite pas? Pourquoi ne pas avoir le droit de stopper la douleur (de soi et des proches) pour garder sa dignité et ne pas se voir devenir 1 légume en gardant tte sa tête?

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Je vous conseille le film/documentaire "You Don't Know Jack" avec Al Pacino qui prends les traits de Jack Kevorkian, très poignant ce film

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En tout cas, Docteur la Mort, il ne faisait pas dans la chanson !!! (cf autre anecdote du jour)

a écrit : Je vous renvoie à une citation -non sans bon sens- du Dr House : Il n’y a pas de mort digne ! Notre corps nous lâche parfois quand on a 90 ans, parfois, avant même qu’on vienne au monde mais ça arrive fatalement. Il n’y a jamais de dignité là dedans. Peu importe qu’on puisse marcher, voir ou se torcher les fesses tout seul c’est toujours une horreur, toujours. On peut vivre dans la dignité mais pas mourir. Afficher tout Quand tu finis en légumes à 55 ans parce que tu as une maladie "Alzheimer précoce " et très rapidement évolutif, en effet 55 ans c'est jeune. Et que tu finis à 30kg parce que ton cerveau ne commande plus du tout l'ouverture de la bouche, la langue et encore moins la déglutition. Que tu es en positon fœtale enfoncé dans un matelas dynamique pour t'éviter des escarres qui sont au final bien la désolé mais non la fin n'est pas digne.
Je suis 100% pour "l'euthanasie" et cette histoire est la moins glauque...

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a écrit : Je sens la venue d'un grand débat sur la mort assistée dans les commentaires. Ce qui sera totalement dans le sujet tant que ça reste raisonné ;)
A mon avis, ce n'est pas tout blanc ou tout noir comme simplifient souvent les politiciens avec le "contre ou "pour". C'est selon moi un d
roit qui devrait être fondamental, le droit à mourir. Mais il faut prendre en compte que le suicide assisté sur des personnes souffrant de maladies incurables ouvre la voie au suicide assisté de personnes étant "seulement" en mauvaise santé psychologique et à de gros abus (Il y a eu le cas d'un médecin en suisse notamment qui délivrait des suicides comme des certificat médicaux.)
La solution serait selon moi de permettre un encadrement et suivit médical et psychologique stricte par plusieurs praticiens de la pratique qui serait permise.
Voilà, je crois avoir tué le débat dans l'oeuf! ;)
Bonne journée!
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Ha ha non, sûrement pas.

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a écrit : Quand tu finis en légumes à 55 ans parce que tu as une maladie "Alzheimer précoce " et très rapidement évolutif, en effet 55 ans c'est jeune. Et que tu finis à 30kg parce que ton cerveau ne commande plus du tout l'ouverture de la bouche, la langue et encore moins la déglutition. Que tu es en positon fœtale enfoncé dans un matelas dynamique pour t'éviter des escarres qui sont au final bien la désolé mais non la fin n'est pas digne.
Je suis 100% pour "l'euthanasie" et cette histoire est la moins glauque...
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En effet la question de la dignité n'est point recevable pour cette personne qui devrait selon vous être euthanasiée. Point au choix de continuer à vivre, et point au choix impossible de mourir. Un suicide assisté, tel est la question ici, non un choix arbitraire de qui devrait mourir, qu'importe les raisons.

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a écrit : Quand tu finis en légumes à 55 ans parce que tu as une maladie "Alzheimer précoce " et très rapidement évolutif, en effet 55 ans c'est jeune. Et que tu finis à 30kg parce que ton cerveau ne commande plus du tout l'ouverture de la bouche, la langue et encore moins la déglutition. Que tu es en positon fœtale enfoncé dans un matelas dynamique pour t'éviter des escarres qui sont au final bien la désolé mais non la fin n'est pas digne.
Je suis 100% pour "l'euthanasie" et cette histoire est la moins glauque...
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Parmi les multitudes de répliques tragiques visant à faire larmoyer sans tellement argumenter, celle ci est probablement le pire choix que vous pouviez faire. En effet, cela vous demande de vous poser la question du choix et du désir dans une demande, de la légitimité d'une extrapolation telle que la votre quant à ce que vis un être humain malade. En bref, savez vous réellement ce que veut cet être humain, en tout point et à tout moment ? Ou simplement êtes vous égoïstement empathique qu'il vous faut vous projeter concluant une nécessité de vous faire tuer en telle position ? Non décidément, la symbolique d'un homme décidant censément objectivement de la mort d'un autre ne peut pas relever d'une certitude. Tout le débat se trouve en cette réflexion. Ajoutez à cela la dimension du passage à l'acte suicidaire et vous aurez une autre énigme sous les bras...

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Le problème ne relève pas d'un impératif catégorique kantien, il est de savoir si une société pourrait se servir de cette procédure sans s'en accaparer son mauvais nectar.

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Je suis pour l'euthanasie, encadrée certes mais pour à 100% on l'a pratique bien sur les animaux pour abréger leurs souffrances mais un être humain n'aurait pas cette opportunité ? Où est la logique là dedans?
Mon avis la plus grosse raison de ce refus de l'euthanasie vient de la religion (catholique en France) bien ancrée dans notre culture et notre pensée mais il faudra bien un jour aller au delà tout comme un jour l'interdiction de pratiquer des autopsies sur des corps humains promulguée par le pape a été remis en cause et permis à la médecine de progresser.

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a écrit : Tu es hors sujet. L'anecdote concerne les personnes en fin de vie qui vivent dans la souffrance permanente ou une déchéance physique insupportable sans aucun espoir d'amélioration.
Il ne s'agit pas des personnes dépressives ou qui souffrent d'une maladie pénible mais curable ou qui peut être v
ivable grâce à un traitement. Afficher tout
Je ne suis pas hors sujet. On ne peut pas parler de suicide médicalement assisté sans penser à tous les dérives possibles et tous les cas de figures possibles.
Qui décide qui peut mourir et qui ne le peut pas? et sur quels critère? Quelqu'un de paralysé peut-il demander à être tué? quelqu'un ayant perdu les 2 jambes? quelqu'un ayant étant défiguré? quelqu'un ayant perdu une main? Quelqu'un ayant perdu une partie de ces fonctions psychique? Dans chacun de ces cas la personne concernée peut tomber dans le désespoir ou continuer à vivre. Ce n'est sûrement pas toi ni moi ni même personne qui pourront placer le curseur.
Sur le papier dire ce que tu dis c'est très bien, mais en pratique ça fonctionne pas. Car chacun a une définition différente de ce qui est insupportable.
C'est pour ça qu'il faut que la pratique soit encadré afin d'évaluer chaque situation au cas par cas.

Ça existe tous les jours et ça se fait de manière consentante... Une personne de ma famille qui avait un cancer en phase terminale, l'infirmier lui a donné de quoi se soulager à tel point que cette personne n'était plus avec nous et elle rêvait...

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a écrit : Je ne suis pas hors sujet. On ne peut pas parler de suicide médicalement assisté sans penser à tous les dérives possibles et tous les cas de figures possibles.
Qui décide qui peut mourir et qui ne le peut pas? et sur quels critère? Quelqu'un de paralysé peut-il demander à être tué? quelqu'un ayant perd
u les 2 jambes? quelqu'un ayant étant défiguré? quelqu'un ayant perdu une main? Quelqu'un ayant perdu une partie de ces fonctions psychique? Dans chacun de ces cas la personne concernée peut tomber dans le désespoir ou continuer à vivre. Ce n'est sûrement pas toi ni moi ni même personne qui pourront placer le curseur.
Sur le papier dire ce que tu dis c'est très bien, mais en pratique ça fonctionne pas. Car chacun a une définition différente de ce qui est insupportable.
C'est pour ça qu'il faut que la pratique soit encadré afin d'évaluer chaque situation au cas par cas.
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Évitons le cas par cas sinon ces échanges vont être interminables.
Parlons d'un fait divers récent ou un jeune garçon réclamait qu'on le fasse partir parce-que ses souffrances étaient insupportables et sans aucun espoir d'amélioration. Imaginez la douleur de sa mère qui voyait son enfant vivre l'enfer en permanence, imaginez sa douleur quand elle l'a libéré. Était-il nécessaire qu'elle subisse en plus les affres d'un procès parce-que l'euthanasie est illégale?
Quel comité peut décider mieux qu'une mère dont le cœur est déchiré?
Quelle institution peut s'arroger le droit de juger cette femme sous le prétexte d'une législation Française frileuse, alors que chez nos voisins Suisses qui ne sont pas réputés pour leurs extravagances, l'euthanasie est autorisée.
Parfois le législateur ferait mieux de laisser la compassion et la charité chrétienne décider plutôt que de se baser sur la froideur et le manque d'humanité des lois.

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a écrit : C'est vrai qu'on a si peu de droit dans nos pays. Tu as bien raison de te plaindre. Sous pretexte que certains droits fondamentaux sont acquis on devrait s'arrêter et se suffire de ce que l'on a? Merci on va se passer de votre courage. bisous.

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Juste un grand merci à la communauté SCMB pour ces échanges de commentaires très enrichissants avec beaucoup de courtoisie et d'humilité pour ce sujet difficile.

a écrit : Je suis pour le choix de partir ou non tant que tt est fait légalement comme dit plus haut. J ai souvent constaté que c est les proches qui s'opposent à ce choix alors qu'ils ne ressentent pas la douleur de la personne et je trouve ça hypocrite. Ce n'est pas hypocrite, c'est égoïste.

a écrit : OK question qu'il faut que je pause alors : pourquoi 'avant' d'être malade? Genre on va penser au suicide assisté quand on est en pleine forme ? Ça n'a pas de sens pour moi ... Si, ca en a un, si on se retrouve paralysé au niveau de la première cervicale, que l'on peut tout entendre, mais pas voir, pas goûter, pas sentir, pas bouger, avoir une sonde dans la vessie et un tuyau dans le (biiiip) et... qu'on doit vivre ainsi jusqu’à mourir de vieillesse, poireauter pendant 50 ans dans un lit d’hôpital sans pouvoir absolument rien faire d'autre que de compter les secondes, ben moi, je signerai volontiers un truc pour abréger ça. D'ailleurs j'en ai signé un avec mes empreintes digitales que j'ai mis dans mon portefeuille, au cas où, mais c'est pas recevable, même sur un testament, c'est illégal de "tuer" quelqu'un, même s'il le veut. C'est ainsi.

a écrit : Quand tu finis en légumes à 55 ans parce que tu as une maladie "Alzheimer précoce " et très rapidement évolutif, en effet 55 ans c'est jeune. Et que tu finis à 30kg parce que ton cerveau ne commande plus du tout l'ouverture de la bouche, la langue et encore moins la déglutition. Que tu es en positon fœtale enfoncé dans un matelas dynamique pour t'éviter des escarres qui sont au final bien la désolé mais non la fin n'est pas digne.
Je suis 100% pour "l'euthanasie" et cette histoire est la moins glauque...
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Tu n'a pas compris ce qu'il voulait dire, la réplique de la série c'est que mourir, ca se fait jamais dans la joie et la bonne humeur.