Jack Kevorkian était un médecin américain qui, dans les années 90, pratiqua environ 130 suicides assistés sur des personnes souffrant d'une maladie incurable, provoquant des douleurs insupportables et désireuses de mourir, alors que l'euthanasie est illégale. Il fut surnommé "Docteur la Mort" mais finit par être rattrapé par la justice en 1998 à la suite d'un suicide qu'il déclencha lui-même, faute pour le patient de pouvoir le faire.
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Du coup ce médecin avait il la pathologie qu'on voit dans plusieurs séries et films ? Les médecins qui tue leur patients en se prenant pour "dieu". Je ne me souviens plus très bien du nom exacte.
"Droit à mourir dignement" : je ne pense pas qu'on soit indigne lorsqu'on n'est plus en mesure de "se torcher le derrière" et qu'on "bave dans sa bouillie". Je ne considère pas les personnes dépendantes, handicapées comme indignes. (Même si bien sûr j'espère ne pas en passer par là). Cette image de "pitié" me paraît nauséabonde. Droit a mourir car on fait pitié et que les personnes non dépendantes nous considèrent comme indignes??? Insupportables à leur vue, peut-être, mais indigne?!
Par contre qu'on parle du droit à mourir pour des personnes souffrant de maladies incurables et qui souffrent quotidiennement...Là oui la question mérite d'être posée.
Mon oncle avait une SLA (sorte de sclérose en plaques pr simplifier). Pas de traitement, fin inéluctable, détérioration inévitable tout en gardant sa tête et des souffrances de plus en plus insupportables. Et pas le droit de partir dignement quand il veut.
À la place, il s'est vu diminuer physiquement. Il a vu tout ce que ses enfants et sa femme ont sacrifié pour lui. Il a vu les comptes en banque descendre à cause des frais d'hospitalisation et d'aménagements chez lui.
Alors dans la mesure où on a 1 maladie incurable et qui va ns faire souffrir atrocement, pourquoi batailler si on ne le souhaite pas? Pourquoi ne pas avoir le droit de stopper la douleur (de soi et des proches) pour garder sa dignité et ne pas se voir devenir 1 légume en gardant tte sa tête?
Je vous conseille le film/documentaire "You Don't Know Jack" avec Al Pacino qui prends les traits de Jack Kevorkian, très poignant ce film
En tout cas, Docteur la Mort, il ne faisait pas dans la chanson !!! (cf autre anecdote du jour)
Je suis 100% pour "l'euthanasie" et cette histoire est la moins glauque...
Le problème ne relève pas d'un impératif catégorique kantien, il est de savoir si une société pourrait se servir de cette procédure sans s'en accaparer son mauvais nectar.
Je suis pour l'euthanasie, encadrée certes mais pour à 100% on l'a pratique bien sur les animaux pour abréger leurs souffrances mais un être humain n'aurait pas cette opportunité ? Où est la logique là dedans?
Mon avis la plus grosse raison de ce refus de l'euthanasie vient de la religion (catholique en France) bien ancrée dans notre culture et notre pensée mais il faudra bien un jour aller au delà tout comme un jour l'interdiction de pratiquer des autopsies sur des corps humains promulguée par le pape a été remis en cause et permis à la médecine de progresser.
Qui décide qui peut mourir et qui ne le peut pas? et sur quels critère? Quelqu'un de paralysé peut-il demander à être tué? quelqu'un ayant perdu les 2 jambes? quelqu'un ayant étant défiguré? quelqu'un ayant perdu une main? Quelqu'un ayant perdu une partie de ces fonctions psychique? Dans chacun de ces cas la personne concernée peut tomber dans le désespoir ou continuer à vivre. Ce n'est sûrement pas toi ni moi ni même personne qui pourront placer le curseur.
Sur le papier dire ce que tu dis c'est très bien, mais en pratique ça fonctionne pas. Car chacun a une définition différente de ce qui est insupportable.
C'est pour ça qu'il faut que la pratique soit encadré afin d'évaluer chaque situation au cas par cas.
Ça existe tous les jours et ça se fait de manière consentante... Une personne de ma famille qui avait un cancer en phase terminale, l'infirmier lui a donné de quoi se soulager à tel point que cette personne n'était plus avec nous et elle rêvait...
Parlons d'un fait divers récent ou un jeune garçon réclamait qu'on le fasse partir parce-que ses souffrances étaient insupportables et sans aucun espoir d'amélioration. Imaginez la douleur de sa mère qui voyait son enfant vivre l'enfer en permanence, imaginez sa douleur quand elle l'a libéré. Était-il nécessaire qu'elle subisse en plus les affres d'un procès parce-que l'euthanasie est illégale?
Quel comité peut décider mieux qu'une mère dont le cœur est déchiré?
Quelle institution peut s'arroger le droit de juger cette femme sous le prétexte d'une législation Française frileuse, alors que chez nos voisins Suisses qui ne sont pas réputés pour leurs extravagances, l'euthanasie est autorisée.
Parfois le législateur ferait mieux de laisser la compassion et la charité chrétienne décider plutôt que de se baser sur la froideur et le manque d'humanité des lois.
Juste un grand merci à la communauté SCMB pour ces échanges de commentaires très enrichissants avec beaucoup de courtoisie et d'humilité pour ce sujet difficile.