Il est interdit en France de vendre des semences non répertoriées dans le catalogue officiel du GEVES. Cela permet à de grandes entreprises semencières de garder le monopole des ventes tout en vendant des semences stériles ou à faible rendement dès la deuxième génération.
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Par rapport aux deux derniers commentaires : dans le catalogue il y a 9000 variétés de plantes cultivées...c'est pas aussi énorme que ça en a l'air. Par exemple au Pérou il y a plus de 3000 variétés de pommes de terre cultivées sur 5000 existantes.
Et ensuite croire que l'homme n'a jamais sélectionné les espèces qu'il cultivait pour avoir de plus belles tomates etc c'est loin d'être exact. L'histoire de l'agriculture est très loin du "laisser la nature faire ce qu'elle fait le mieux depuis toujours", très très très loin...
Quand tu écris "garder un monopole" ou "obligent n'importe quel agriculteur à racheter des semences tous les ans", je trouve que ça fait un peu théorie du complot alors que ça découle juste de choix d'un modèle agricole productiviste (contestable, on est d'accord). De même, pourquoi on arrêterait de vendre des semences ? Je suis d'accord que la situation serait alors dramatique mais j'ai du mal à imaginer les raisons qui conduiraient à une telle situation.
Une solution serait de revenir à l'agriculture d'il y a 70 ans où plusieurs agriculteurs se réunissaient et développaient eux même pendant 10 générations des semences robustes par sélection et par fécondation entre plusieurs sortes. Au bout d'un certain temps, la semence est stabilisée (son résultat et son rendement ne varient plus). On peut donc utiliser la semence et la resemé chaque année sans en acheter. C'est plus long, c'est plus cher mais c'est durable. Sans évoquer ici les inconvénients liés aux hybrides F1 vendues (croissance trop rapide, fruits et légumes gorgés d'eau, peu de nutriments, etc...).
C'est expliqué par exemple ici : ressources.semencespaysannes.org/bip/fiche-bip-17.html
C'est comme n'importe quelle source que ce soit d'un côté comme de l'autre, il faut appliquer son filtre critique de lecteur averti mais les explications sont plutôt claires.
Vous allez nous dire que l'obsolescence programmée c'est de la théorie du complot aussi ?
Et à part ça, à mon avis, le catalogue des semences est loin d'être la solution idéale à la survie de l'espèce humaine
Les démarches administratives, les tests, les visites des agents assermentés qui viennent fouiller partout et faire des prélèvements, les ... flics
Va essayer de vendre des fraises des bois que tu a cultivé dans ton jardin sur le marché de ton village et tu viole la loi, je te le garantis.
Quand à dire que le transgénique est interdit en france, peut être à la culture, mais tu en mange quand même tous les jours via les importations internationales et tu n'a pas le choix et en plus tu n'est visiblement même pas au courant. C'est ça, le pire!
C'est contre ça que j'essaie de lutter, contre le mensonge multinational!
Tu récupère une graine d'un fruit où légume qui te plait, tu la fais pousser, tu aura des graines qui en les plantant, l'année prochaine, donneront des plantes, qui donneront des fruits et légumes qui donneront des graines que tu replantera l'année suivante, tu sélectionne les graines issues des plantes qui te plaisent, et ainsi de suite.
J'ai réussi à récupérer une intéressante variété de tomates cerise en grappe sucrée presque comme des bonbons que les enfants adorent, ca m'a pris trois ans, mais j'ai réussi, via sélection, à la rendre assez productive pour que ce soit intéressant pour un petit potager.
Si tu veux des graines, j'en ai. C'est gratos mais t'aura pas le droit de les vendre parce que le mec qui a créé cette variété lui a donné un nom et qu'il en est l'"inventeur" ... Le mec il a inventé une graine! MOUAHAHAH!
Parce que la solution que tu proposes par la suite n'est à mon sens pas viable. Pour des espèces allogames, ce n'est pas possible de stabiliser (au sens génétique) une variété sans qu'il s'agisse d'une lignée pure, donc on tombe sur des variétés populations, qui sont un mélange de variétés s'interfécondant naturellement. Oui le rendement est stable d'une année à l'autre mais assez inférieur à celui des hybrides, sans parler de l'hétérogénéité des produits de récolte, des dates de floraison, de récolte... Sur des petites surfaces ça peut être jouable mais dès qu'on passe à des surfaces plus importantes la mécanisation est impossible. Encore une fois, je me place du point de vue d'un agriculteur dans le système actuel, je pense que dans une logique agricole différente de telles variétés peuvent trouver leur place mais c'est un autre débat.
Pour les variétés autogames, je suis comme toi (je pense) assez critique des variétés hybrides et des dérives qu'elles pourraient engendrer. Mais pour l'instant il s'agit d'un assez petit marché (10% des variétés de blés en France je crois) et il y aurait quand même des avantages de l'hybride par rapport aux lignées pures (surtout concernant la résistance aux maladies apparemment).
En ce qui concerne les inconvénients que tu évoques pour les hybrides F1, je ne connais pas assez la question mais à mon avis ce n'est pas un problème spécifique des hybrides, mais plutôt dont la sélection a été mené. Jusqu'à assez récemment on a quasi-exclusivement cherché à améliorer le rendement au détriment de la qualité gustative par exemple, ce qui explique (en partie en tout cas) les différences entre les variétés modernes et anciennes au niveau goût, nutriments... C'est un point très bien étudié chez la tomate, où des études ont montré que des régions génomiques liées à la qualité gustative avaient disparu chez les variétés modernes, mais le bon côté des choses c'est qu'il y a de nombreux travaux menés actuellement qui se focalisent justement sur ces aspects-là. Ca ne m'étonnerait pas que ces inconvénients soient éliminés dans les décennies à venir.
Pour me transgénique, merci je suis au courant, mais je ne vois toujours pas ce que ça vient faire dans le débat.
De manière plus générale, je suis complètement d'accord pour dire qu'il y a de nombreux abus autour de la législation sur les semences et que les modalités concernant leur échange/commercialisation gagneraient à être simplifiées. En attendant, on est d'accord qu'on a besoin d'outils pour assurer une traçabilité de ces semences, s'assurer de leur état sanitaire, de leur spécificité ? Le catalogue et le GEVES permettent actuellement ça, de manière imparfaite peut-être, mais ça a le mérite d'exister, et mon intervention de base était juste là pour le rappeler.
Moi je pense qu'il faut certes la diriger à notre avantage, mais pas trop sinon elle va nous exploser à la figure.^^
Je te cite: "sans qu'il s'agisse d'une lignée pure"
Lignée pure? mais pure de quoi? Qui sommes-nous pour dire qu'une tomate est parfaite où non? C'est là qu'on se plante avec l'agriculture moderne, les paysans n'ont jamais eu besoin de catalogue à la c...n pour faire pousser leurs tomates et nourrir le monde jusqu'à présent, la preuve? Y'a encore 1 milliard de gens qui crèvent de faim, 20% des humains, comme avant alors qu'on a un SUPERcatalogue...
Crénomd'vind'jù d'coup d'gueule de boudiu d'pécore! (s'cusez moi ça m'a échappé, une lingette?^^)
La traçabilité elle devrait surtout se faire au niveau des processus industriels comme la fabrication de sauce-tomate toute prête en bocal, et les OGM en font aussi partie et pas le petit péquenot du coin qui fait pousser et vends ses tomates bio qui poussent avec du caca de cheval comme cela se fait depuis la nuit des temps.
Si tu penses que la faim dans le monde est une conséquence du catalogue ou de la législation, ou par extension du monopole de grands groupes, essaie de faire l'expérience de pensée suivante : en quoi la situation serait-elle différente s'ils n'existaient pas ? J'essaie sincèrement de comprendre ce que tu reproches au catalogue sur ce point, mais je vois pas trop.