L'Irlande et l'Australie pratiquent le vote alternatif : les électeurs classent les candidats par ordre de préférence. À chaque décompte, on raye le nom du candidat ayant fait le plus petit score. Un test a été fait à Grenoble en 2017 où les candidats Macron et Mélenchon se sont retrouvés en tête.
Tous les commentaires (30)
Il existe une excellente petite vidéo pour expliquer que différents choix de vote démocratique peuvent amener à des différences surprenante : youtu.be/vfTJ4vmIsO4
Pas binominal...
Du moins pour les présidentielles (scrutin évoqué dans l’anecdote) on ne vote que pour 1 seule personne à chaque tour.
Donc uninominal.
*Pour un système de classement :
Au lieu de compter le nombre de voix obtenues, le bureau de vote compte pour chaque candidat/liste, le nombre de votes les mettant dans chacun des classements possibles.
Par exemple, avec 10 candidats, on indique pour chacun le nombre de votes les mettant 1ère position, les mettant 2ème position... ainsi de suite jusqu'à combien le mette en 10ème position.
Ce décompte est transmis à l'étage supérieur.
La suite est encore plus facile puisque, comme avec le scrutin uninominal, les décomptes de chaque bureau sont additionnés à chaque étage jusqu'à obtenir un classement au niveau désiré (national pour les présidentielle par exemple). A partir de ce classement, on détermine le vainqueur en appliquant les règles du mode de scrutin choisi.
*Pour un système de notation:
Chaque bureau de vote dénombre le nombre de votes donnant chacune des notes possibles pour chacun des candidats.
Là encore, les étages supérieurs n'ont qu'à additionner.
A dernier étage, on effectue une moyenne pondérée des notes. Une calculatrice ou un logiciel simple (genre excel) peut le faire.
Le vainqueur est celui qui a la note la plus haute.
*Pour un système d'évaluation (type "jugement majoritaire):
C'est quasiment pareil qu'avec des notes : on compte le nombre de votes donnant chaque appréciation possible. Les étages suivants additionnent.
Le dernier étages calcule les taux d'appréciations obtenus. Là c'est du calcul encore plus simple, c'est une simple division.
*Concernant le dépouillement :
- Avec un scrutin uninominal : la quantité de travail pour dépouiller est invariable quel que soit le nombre de candidats : chaque vote ne contient toujours qu’une seule information, le nom d’un candidat/liste
- Avec un système de classement, de notation ou d’évaluation, chaque vote contient une information pour chaque candidat. L’évolution du travail de dépouillement est donc linéaire : Pour x candidats, il y a x informations à collecter dans chaque vote.
Le système de classement rajoute néanmoins une légère charge supplémentaire car il faut vérifier au préalable que bulletin est valide: l'ensemble des candidats est classés, chacun avec une position différente.
Concernant le volume de données à transmettre :
- Avec un scrutin uninominal : La quantité d’information à transmettre au niveau supérieur évolue de manière linéaire : on transmet le nombre de voix reçue pour chaque candidats (même s’il n’y a aucune voix, la valeur 0 est une information). Donc pour x candidats, il y a x informations à transmettre.
- Pour un système de notation/évaluation : l’évolution est linéaire, mais supérieur au vote uninominal. Pour chaque candidat, il faut transmettre le nombre de vote pour chaque note/appréciation possible. Le volume de données dépend donc du nombre de candidat multiplié par l’étendu du barème de notation/nombre d’appréciations possibles.
- Pour un système de classement, il évolue en fonction du carré : Pour chaque candidat, il faut donner le nombre de voix pour chacune des positions possibles. Et il y a autant de positions possibles que de candidats. Au final, cela fait x^2
En conclusion, le système par classement, qui est le plus lourd est l'alternative à éviter. D'ailleurs on voit dans les sources qu'il n'est utilisé que sur des population plus limitées: irlande (environ 5 millions de personne) australie: utilisé seulement dans les législative donc avec un décompte uniquement au niveau de la circonscription.
Un système d'évaluation indépendante est préférable à la fois par une moindre complexité et parce qu'il échappe au théorème d'impossibilité d'arrow.
Si on élimine le système par classement, le problème de l'augmentation linéaire du travail de dépouillement et des informations à transmettre peut être compensé en augmentant les effectifs dans les bureaux de votes (pour les dépouillements) puis dans les mairies, préfecture et au ministère (pour les centralisation successives).
Certes cela a un coût mais il faut tenir compte des économies réalisés en parallèle par l'absence de second tour. Il serait intéressant de voir une projection financière d'un tel projet.
Science4All a consacré plusieurs vidéos aux différents modes de scrutin et met en avant le scrutin de Condorcet randomisé (vidéo 5).
Voici la première :
www.youtube.com/watch?v=fBYCoPAmpr4
Si tu met ton second choix en dernier pour être sur d’avoirs le premier gagnant, tu risques de n’avoir ni l’un ni l’autre. Voir pire tu risque de mettre en avant celui qui te plais le moins!
C’est donc un risque a prendre, et si on veut être le moins perdant, on ne mise pas tous sur le même cheval.
Pour ma par de déteste notre type de vote en france, En effet il est simple a comprendre et à organiser (mais bon tout est relatif). Mais je trouve le vote alternatif qui au moins ne te force pas à voter au 2ème tour pour quelqu’un que tu n’a pas choisi.
Amicalement ;)