Volkswagen eut du mal au sortir de la Seconde Guerre mondiale

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Peu après la fin de la Seconde Guerre mondiale, les perspectives étaient si sombres pour Volkswagen que personne n'en voulait. Des représentants de nombreux pays visitèrent les installations et refusèrent d'en prendre la charge, même à moindre coût. En 1948, les dirigeants de Ford se virent même offrir la compagnie, qu'ils refusèrent, estimant qu'elle ne valait rien.

Volkswagen se redressa toute seule, et c'est aujourd'hui la deuxième compagnie automobile au monde.


Commentaires préférés (3)

Encore un exemple de gens qui ont eu un sacré pif.

Toute seule, vraiment ? Dans l'après-guerre, les administrations US, GB et FR qui géraient la future RFA n'ont eu de cesse de vouloir montrer aux "cocos d'en face" la force du modèle capitaliste, dont l'exemple le plus marquant à mon sens est la construction de l'Europa Center.

Je me demande s'ils n'auraient pas filé un petit coup de pouce pour redonner de la prestance à ce constructeur de la zone ouest quant la majorité des constructeurs se retrouvaient en zone soviétique : BMW, Auto-Union (futur Audi)

L'acteur principal de la renaissance de Volkswagen, n'est autre qu'un... Britannique.
Ivan Hirst était le fils d'un industriel horloger travaillant pour le secteur de l'automobile, des instruments d'optique et de l'aéronautique.
Il connaissait donc le monde de l'industrie depuis sa plus tendre enfance.
Il effectuera des études d'ingénieur.

En 1939, il découvrira le première modèle de la coccinelle, lors du Salon de l'automobile de Berlin.
En 1944, en tant que militaire du Génie mécanique, il est basé à Bruxelles, dans un atelier devant réparer jusqu'à une centaine de chars par jour. C'est là qui acquiert toute l'expérience pour résoudre les problèmes avec célérité. La place d'un char est sur le champ de bataille, pas dans un garage.

Puis en 1945, la guerre terminée, il est envoyé à l'usine de Volkswagen... où des milliers de personnes issues de cette Allemagne détruite, cherchent à survivre.
Il semble que Ivan Hirst à été pris d'une certaine pitié envers la population locale, aussi a-t-il cherché de remettre sur pied la fabrique.
Le démarche n'était pas seulement humanitaire: elle avait également la finalité de créer des emplois, afin que la population ne se tourne vers une opinion de Gauche, qui avait tout à plaire à l'union Soviétique.

Il est difficile de savoir avec certitude, si les Britanniques avaient réellement l'intention de démanteler l'usine et d'envoyer tout ce qui était utilisable au Royaume-Uni, en qualité de compensation de guerre.
Toujours est-il qu'en 1948, le doute est écarté: l'usine continuera d'exister.... qu'elle soit dirigée par une firme Anglaise, Française, Américaine...ou autre.
En 1949, il s'effectua une passation de pouvoir, où l'entreprise est remise à la RFA (Allemagne de l'Ouest) avec à sa tête, Heinrich Nordhoff, un ingénieur Allemand déjà membre du personnel, qui avait précédemment travaillé chez Opel et BMW.

Pour bien plus de détails, quant à son rôle dans cette periode immediate de l'après-guerre,, tapez "Ivan Hirst" dans votre moteur de recherche.
Il y a également une multitude de vidéos à propos de lui, sur YouTube.

NB: Ivan Hirst refusait d'être payé durant sa présence chez Volkswagen, se contentant de vivre avec sa solde de militaire Britannique.


Tous les commentaires (14)

Encore un exemple de gens qui ont eu un sacré pif.

cette anecdote explique clairement les raisons du succès de Volkswagen. L'ESPOIR.
personne n'a cru en eux, ils ont luttés seul et ils sont les incontournables aujourd'hui.
chapeau bas!

Toute seule, vraiment ? Dans l'après-guerre, les administrations US, GB et FR qui géraient la future RFA n'ont eu de cesse de vouloir montrer aux "cocos d'en face" la force du modèle capitaliste, dont l'exemple le plus marquant à mon sens est la construction de l'Europa Center.

Je me demande s'ils n'auraient pas filé un petit coup de pouce pour redonner de la prestance à ce constructeur de la zone ouest quant la majorité des constructeurs se retrouvaient en zone soviétique : BMW, Auto-Union (futur Audi)

On n'est jamais mieux servi que par soi-même !!! :)

Déjà, à l'époque, dès qu'on pouvait trouver un truc qui ferait caguer les Russes, tout en s'en fichant plein les poches, on n'hésitait pas
l'augmentation de la valeur de la boîte a dû bien profiter à quelqu'un (quelques uns) - et les commandes de véhicules utilitaires -là où on gagne de l'argent - étaient passées par les états occidentaux d'occupation, donc pas de risques pour le privé

a écrit : Encore un exemple de gens qui ont eu un sacré pif. Oulah j'ai l'impression que mon message a été très mal interprété je m'en rends compte la.
Je pensais plutôt à ceux qui ont refusé des scénarios ou des rôles à succès.
Y'en à qui ont l'esprit mal placé

L'acteur principal de la renaissance de Volkswagen, n'est autre qu'un... Britannique.
Ivan Hirst était le fils d'un industriel horloger travaillant pour le secteur de l'automobile, des instruments d'optique et de l'aéronautique.
Il connaissait donc le monde de l'industrie depuis sa plus tendre enfance.
Il effectuera des études d'ingénieur.

En 1939, il découvrira le première modèle de la coccinelle, lors du Salon de l'automobile de Berlin.
En 1944, en tant que militaire du Génie mécanique, il est basé à Bruxelles, dans un atelier devant réparer jusqu'à une centaine de chars par jour. C'est là qui acquiert toute l'expérience pour résoudre les problèmes avec célérité. La place d'un char est sur le champ de bataille, pas dans un garage.

Puis en 1945, la guerre terminée, il est envoyé à l'usine de Volkswagen... où des milliers de personnes issues de cette Allemagne détruite, cherchent à survivre.
Il semble que Ivan Hirst à été pris d'une certaine pitié envers la population locale, aussi a-t-il cherché de remettre sur pied la fabrique.
Le démarche n'était pas seulement humanitaire: elle avait également la finalité de créer des emplois, afin que la population ne se tourne vers une opinion de Gauche, qui avait tout à plaire à l'union Soviétique.

Il est difficile de savoir avec certitude, si les Britanniques avaient réellement l'intention de démanteler l'usine et d'envoyer tout ce qui était utilisable au Royaume-Uni, en qualité de compensation de guerre.
Toujours est-il qu'en 1948, le doute est écarté: l'usine continuera d'exister.... qu'elle soit dirigée par une firme Anglaise, Française, Américaine...ou autre.
En 1949, il s'effectua une passation de pouvoir, où l'entreprise est remise à la RFA (Allemagne de l'Ouest) avec à sa tête, Heinrich Nordhoff, un ingénieur Allemand déjà membre du personnel, qui avait précédemment travaillé chez Opel et BMW.

Pour bien plus de détails, quant à son rôle dans cette periode immediate de l'après-guerre,, tapez "Ivan Hirst" dans votre moteur de recherche.
Il y a également une multitude de vidéos à propos de lui, sur YouTube.

NB: Ivan Hirst refusait d'être payé durant sa présence chez Volkswagen, se contentant de vivre avec sa solde de militaire Britannique.

Ok mais maintenant tous le monde sait que ce sont des tricheurs !!!

Toute seule, comme par magie, facile même !

Henry Ford qui a financé le régime nazi pendant des années... Il est excellent aussi celui-là.

a écrit : Toute seule, vraiment ? Dans l'après-guerre, les administrations US, GB et FR qui géraient la future RFA n'ont eu de cesse de vouloir montrer aux "cocos d'en face" la force du modèle capitaliste, dont l'exemple le plus marquant à mon sens est la construction de l'Europa Center.

Je me demande s'ils n'auraient pas filé un petit coup de pouce pour redonner de la prestance à ce constructeur de la zone ouest quant la majorité des constructeurs se retrouvaient en zone soviétique : BMW, Auto-Union (futur Audi)
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D'après le commentaire d'epoxy, l'entreprise a été donné à la RFA en 1949. Du coup, pas sur qu'ils aient mis grand chose.

a écrit : D'après le commentaire d'epoxy, l'entreprise a été donné à la RFA en 1949. Du coup, pas sur qu'ils aient mis grand chose. L'entreprise à pu redémarrer pour diverses raisons.
Une très grande partie de la machinerie destinée à la fabrication de voitures civiles avait été sortie de l'usine, tant quand celle-ci commença à fabriquer des véhicules militaires, puis des V2. Cette machinerie n'avait pas été détruite lors des bombardements.
Il y avait des stocks importants de pièces détachées de voitures. Elles ont pu être utilisées pour fabriquer les premières. Seuls les carburateurs posaient de véritables problèmes de fabrication.
Le point qui me semble le plus important, est la commande ferme de 20 000 voitures destinées aux troupes militaires d'occupation. Sans elle, le projet de remettre volkswagen sur pied, était irréalisable.
Les premiers temps étaient très durs. Ivan Hirst à dû faire intervenir ses supérieurs pour que des rations de troupes soient livrées aux ouvriers et leurs familles, afin de calmer la faim. Même les terrains non construits sur le site, furent exploités pour cultiver et améliorer le quotidien.
Hirst a également réussi à obtenir des surplus de stocks de vêtements militaires, afin que les ouvriers puissent se vêtir.
Il a également apporté d'autres mesures de type sociales, afin que l'entreprise puisse continuer sur sa lancée, après la passation de Pouvoirs.

Que les Alliés Occidentaux aient remis l'usine sur rails, d'une certaine manière, oui.
Néanmoins, ça n'a pas été par l'injection de millions à fonds perdus.
Je reste intimement convaincu qu'une grande partie de ce succès est lié à une volonté sans limites de Ivan Hirst, de mener ce projet à bien.

Trois petites notes à propos de Hirst: suite à l'obtention de son diplôme d'ingénieur en matériel optique , il avait préféré monter sa boîte, plutôt que d'avoir une (confortable) position dans l'entreprise de papa. C'était un battant.
Appelé sous les drapeaux, il a continué à se former dans le Génie mécanique, dont dans le garage de réparations de chars Alliés à Bruxelles, à la fin du Conflit Mondial.
C'était un travail sous "flux tendus".
Son arrivée à l'usine Volkswagen, lui a également permis de relever un nouveau défi, encore avec succès.

a écrit : D'après le commentaire d'epoxy, l'entreprise a été donné à la RFA en 1949. Du coup, pas sur qu'ils aient mis grand chose. L'impact des occidentaux sur la RFA, son économie, sa politique, sa gestion ne s'est pas arrêté en 1949, loin de là ! Ils ont certes œuvré pour qu'elle devienne indépendante le plus rapidement possible, mais tout en restant "sur les rails" de leur vision.

Après, Epoxy a visiblement creusé le sujet et je me fie à son jugement, même si je ne le trouve pas contraire à ma vision. Il y a des multitudes de façons d'aider une entreprise, je ne pensais pas forcément à une injection massives de fonds. La mise à disposition de Hirst en est déjà un (Même si par la suite, il semble qu'il se soit beaucoup impliqué personnellement). Après, ils ont pu intervenir sur les commandes, sur la fourniture de pièces, sur les marchés va savoir. Voir même un haut gradé qui va décider de rouler en WV peut booster les ventes...