L'entracte existe encore

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Dans certains pays, comme au Portugal, l'entracte existe encore au cinéma. En Inde, l'entracte fait littéralement vivre le cinéma, car le public se restaure sur place, et les films sont conçus pour comporter un ou plusieurs points de coupure. Les films occidentaux sont quant à eux "coupés" arbitrairement.


Commentaires préférés (3)

Moins loin qu'au Portugal (pour nos amis français), en Suisse également il y a un entracte au cinéma

Dans les cinés de banlieue (jusque vers le début des années 70) le programme était :
publicité (5-10 mn)
court métrage (30-45 mn)
publicité (15-20 mn) - merci M. Jean Mineur, ODE 00 01
entracte : (10-15 mn) "bonbons, esquimaux, chocolats" (et pipi)
et enfin LE FILM (à l'époque, rarement plus de 2h00)

La "séance" durait de 3 à 4h, c'était une vraie soirée, ou tout le dimanche après-midi

Il s'appelait Jean Mineur.

Sur idée de son père, il invente le "rideau réclame" dans les années 30 du 20ème siècle.
Il s'agissait d'un store amovible qui recouvrait l'intégralité de l'écran, publicitant au travers de lucarnes ou de bulles, les commerces et entreprises locales.
Le concept était tellement bien pensé, que lam peinture employée était fluorescente, restant encore lisible durant les cinq minutes de pénombre avant le début de toute projection.

Il se lance également dans la projection des films publicitaires.
En tant que publiciste, il lui faut une... pour lui-même. Nait "Le Petit mineur", un personnage animé armé d'un pic propre aux travailleurs de fond, rappellent tout autant son nom de famille, le nom de son entreprise, que son origine de Valenciennes et son bassin minier.
Voici une de ses réclames de l'époque, que les plus anciens de SCMB se souviendront:
youtu.be/hv25KgnkcMA

Jusqu'à la décennie des années 60, c'est l'âge d'or de la publicité au Cinéma, où la demande des annonceurs dépasse largement les capacités d'encart.
Pour chaque séance, il n'y a plus un, mais deux entractes, s'intercalant entre les Actualités (l'ancien JT), le court-métrage et (enfin) le film.
Ce foisonnement publicitaire conduit même les salles de grandes villes, à développer le concept de "projection continue" (de 14 heures à minuit, voire plus), où même une salle aux trois-quart vide, reste encore rentable...

Puis la télévision se démocratise, amenant le Cinéma dans de plus en plus de foyers.
La partie Infos disparaît, car le Journal télévisé (de 15 minutes) le remplace. Un certain Léon Zitrone le présentera...

Les courts-métrages (plusieurs jeunes réalisateurs y aiguiseront leurs armes) resteront en sursis, jusqu'au début des années 80.

Actuellement, -afin de ne pas perdre la manne financière que représentent les ventes à consommer sur place des cinémas- la stratégie consiste à vendre les billets d'entrée, au même guichet que celui des pop-corns et des boissons gazeuses !
Tant est-il que cette partie des revenus est importante, que les propriétaires de salles n'hésitent pas à le dire: sans ces ventes à consommer, ils seraient déficitaires.
Certains cinés en Espagne l'affichent d'ailleurs clairement: il est interdit d'entrer avec de la nourriture ou boisson acquise à l'extérieur.
Le débat est allé tellement loin, que ceci a même terminé devant les tribunaux.


Tous les commentaires (24)

Moins loin qu'au Portugal (pour nos amis français), en Suisse également il y a un entracte au cinéma

Bizarrement (ou pas?) j’ai connu les entractes dans les années 90 .
C’était un petit cinéma associatif dans lequel je me rappelle qu’on y avait ajouté des chaises dans les allées pour la diffusion du roi lion … et avec entracte.
Apparemment, l’entracte aurait pris fin au début des années 80 donc, pourquoi ces entractes ?
Peut-être que le matériel était ancien, toujours avec des bobines et que les films sortaient toujours sous cette forme?
Ou peut-être était-ce une volonté du projectionniste ?
Si quelqu’un sait me répondre, jmcmb une seconde fois aujourd’hui ;-)

a écrit : Moins loin qu'au Portugal (pour nos amis français), en Suisse également il y a un entracte au cinéma Et la coupure en Suisse est bien arbitraire aussi, elle me surprend pratiquement à chaque fois :)

Dans les cinés de banlieue (jusque vers le début des années 70) le programme était :
publicité (5-10 mn)
court métrage (30-45 mn)
publicité (15-20 mn) - merci M. Jean Mineur, ODE 00 01
entracte : (10-15 mn) "bonbons, esquimaux, chocolats" (et pipi)
et enfin LE FILM (à l'époque, rarement plus de 2h00)

La "séance" durait de 3 à 4h, c'était une vraie soirée, ou tout le dimanche après-midi

Il s'appelait Jean Mineur.

Sur idée de son père, il invente le "rideau réclame" dans les années 30 du 20ème siècle.
Il s'agissait d'un store amovible qui recouvrait l'intégralité de l'écran, publicitant au travers de lucarnes ou de bulles, les commerces et entreprises locales.
Le concept était tellement bien pensé, que lam peinture employée était fluorescente, restant encore lisible durant les cinq minutes de pénombre avant le début de toute projection.

Il se lance également dans la projection des films publicitaires.
En tant que publiciste, il lui faut une... pour lui-même. Nait "Le Petit mineur", un personnage animé armé d'un pic propre aux travailleurs de fond, rappellent tout autant son nom de famille, le nom de son entreprise, que son origine de Valenciennes et son bassin minier.
Voici une de ses réclames de l'époque, que les plus anciens de SCMB se souviendront:
youtu.be/hv25KgnkcMA

Jusqu'à la décennie des années 60, c'est l'âge d'or de la publicité au Cinéma, où la demande des annonceurs dépasse largement les capacités d'encart.
Pour chaque séance, il n'y a plus un, mais deux entractes, s'intercalant entre les Actualités (l'ancien JT), le court-métrage et (enfin) le film.
Ce foisonnement publicitaire conduit même les salles de grandes villes, à développer le concept de "projection continue" (de 14 heures à minuit, voire plus), où même une salle aux trois-quart vide, reste encore rentable...

Puis la télévision se démocratise, amenant le Cinéma dans de plus en plus de foyers.
La partie Infos disparaît, car le Journal télévisé (de 15 minutes) le remplace. Un certain Léon Zitrone le présentera...

Les courts-métrages (plusieurs jeunes réalisateurs y aiguiseront leurs armes) resteront en sursis, jusqu'au début des années 80.

Actuellement, -afin de ne pas perdre la manne financière que représentent les ventes à consommer sur place des cinémas- la stratégie consiste à vendre les billets d'entrée, au même guichet que celui des pop-corns et des boissons gazeuses !
Tant est-il que cette partie des revenus est importante, que les propriétaires de salles n'hésitent pas à le dire: sans ces ventes à consommer, ils seraient déficitaires.
Certains cinés en Espagne l'affichent d'ailleurs clairement: il est interdit d'entrer avec de la nourriture ou boisson acquise à l'extérieur.
Le débat est allé tellement loin, que ceci a même terminé devant les tribunaux.

C’est le cas aussi en Belgique dans l’enseigne Kinepolis.
Première fois que j’y mettais les pieds et, quand l’écran a freezé puis s’est éteint, j’ai cru qu’il y avait un bug et j’étais d’autant plus désemparé en voyant que personne n’avait l’alr dérangé.
C’est quand j’ai vu tout le monde se lever et revenir avec le plein de chips et autre bouffe que j’ai compris.
C’était d’ailleurs la première fois que j’avais autant subi un film au cinéma à cause des bruits de gens qui mangeaient et buvaient comme des porcs.
Imaginez mon désarroi quand, enfin soulagé qu’ils n’aient tous plus rien à manger, intervint l’entracte et que je vis la moitié de la salle revenir avec de quoi recommencer le même spectacle auditif.

(Les bruits de paquet de chips, etc, on connaît ça partout, mais c’est la plupart du temps quelques personnes isolées dans la salle ou au pire un petit groupe, là ça semblait vraiment limite « culturel » et typique de la clientèle de Kinepolis. Quand j’ai raconté ça à des potes belges le lendemain, ils m’ont répondu « ah ouais ça c’est Kinepolis, c’est un ciné de barakis, faut pas aller là si t’as envie de profiter de ton film ». C’est d’ailleurs la première fois que j’entendais et comprenais tout le sens de l’expression « baraki » :)


15€ pour entendre 200 personnes mastiquer et fouiller leur paquet de chips pendant 2h30 + le fait d’être coupé 15 minutes en plein milieu de l’action, je n’ai plus jamais remis un pied dans ces salles.

a écrit : Dans les cinés de banlieue (jusque vers le début des années 70) le programme était :
publicité (5-10 mn)
court métrage (30-45 mn)
publicité (15-20 mn) - merci M. Jean Mineur, ODE 00 01
entracte : (10-15 mn) "bonbons, esquimaux, chocolats" (et pipi)
et enfin LE FILM (à l&#
039;époque, rarement plus de 2h00)

La "séance" durait de 3 à 4h, c'était une vraie soirée, ou tout le dimanche après-midi
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Merci pour ce souvenir de ces moments magiques quand ma maman nous emmenait au cinéma.

Maintenant, les entractes se sont bien installés au petit écran. Ayant connu l'époque où les films n'étaient pas coupés à la télévision, je n'ai jamais pu m'y faire.

C'est une anecdote à mettre en relation avec un article que je lisais ce matin, qui stipulait que Bollywood était en grande difficulté ces derniers temps.
Alors que le Covid avait déjà frappé fort les industries cinématographiques mondiales, Bollywood, contrairement aux autres (de manière générale) ne s'est pas relevé. Ce serait "la pire crise" cinématographique indienne. Certaines projections étant annulées par manque de public.
Preuve de cette crise, 1/5 des films ont atteints leurs objectifs de chiffre l'an dernier, contre 1/2 avant la pandémie.

Pourtant, Bollywood c'est 1 600 films par an, soit plus que n'importe quel autre acteur du secteur.
Plusieurs raisons pour expliquer cela :
• L'essor des plateformes en ligne, proposant de nombreux contenus pour un prix à peine supérieur à un ticket de cinéma indien (1-3€). C'est important lorsqu'on sait que la moitié de la population indienne accède à internet. Ce sont 100 millions d'indiens qui ont un compte sur ces plateformes de streaming (Netflix, Amazon, Disney)
• La population bollywoodienne se lasse des éternels remakes des films occidentaux. Malgré de grands moyens et de très grands noms (les acteurs pouvant être de véritables stars, vénérés tels des dieux) pour ces films, le scénario (déjà trop connus de tous) ne séduit plus. Le manque d'originalité des scénarios est l'une des explication de ce déclin.

Pourtant, le sud de l'Inde, qui propose des scénarios originaux réussie à plaire aux Indiens. Mais ici, ce n'est pas Bollywood qui est à la manœuvre.
La moitié des recettes de films en hindi début 2021 ont été réalisée par des films du Sud, doublés en hindi.

Source :
Inde : l'inexorable déclin de l'empire bollywoodien
www.lefigaro.fr/cinema/inde-l-inexorable-declin-de-l-empire-bollywoodien-20221011?utm_source=app&utm_medium=sms&utm_campaign=fr.playsoft.lefigarov3

a écrit : Bizarrement (ou pas?) j’ai connu les entractes dans les années 90 .
C’était un petit cinéma associatif dans lequel je me rappelle qu’on y avait ajouté des chaises dans les allées pour la diffusion du roi lion … et avec entracte.
Apparemment, l’entracte aurait pris fin au début des années 80 donc, pourquoi c
es entractes ?
Peut-être que le matériel était ancien, toujours avec des bobines et que les films sortaient toujours sous cette forme?
Ou peut-être était-ce une volonté du projectionniste ?
Si quelqu’un sait me répondre, jmcmb une seconde fois aujourd’hui ;-)
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J'ai vu deux films avec entracte : Titanic et Avatar. Ils sont longs...

a écrit : Bizarrement (ou pas?) j’ai connu les entractes dans les années 90 .
C’était un petit cinéma associatif dans lequel je me rappelle qu’on y avait ajouté des chaises dans les allées pour la diffusion du roi lion … et avec entracte.
Apparemment, l’entracte aurait pris fin au début des années 80 donc, pourquoi c
es entractes ?
Peut-être que le matériel était ancien, toujours avec des bobines et que les films sortaient toujours sous cette forme?
Ou peut-être était-ce une volonté du projectionniste ?
Si quelqu’un sait me répondre, jmcmb une seconde fois aujourd’hui ;-)
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J'ai vu deux films avec entracte : Titanic et Avatar. Ils sont longs...

Dans certains cinémas, l'entracte est toujours présente, n'étant pas née avant sa disparition de nos salles les plus fréquentes, je ne l'avais pas connue, jusqu'au jour il y a quelques années, ou plutôt soir, où j'ai fait une séance de cinéma en plein air en Corse. Ça m'a surprise puis j'étais comme un enfant qui découvre, la présentation sur ce chariot passant entre les rangs était appétissante et les gens non habitués tout aussi surpris et fascinés que moi, c'était un moment hors du temps que j'ai apprécié avec des yeux d'enfant.... Dans un corps d'adulte :)

Jusque dans les années 90 à Douai dans le nord de la France, des hôtesses plaçaient les spectateurs dans la salle déjà sombre à l’aide d’une lampe torche, on ne choisissait pas sa place. J’ai des souvenirs d’enfance avec mon papa qui m’avait emmené voir cette fois là Un indien dans la ville :-)

a écrit : Moins loin qu'au Portugal (pour nos amis français), en Suisse également il y a un entracte au cinéma En Belgique aussi :)

a écrit : J'ai vu deux films avec entracte : Titanic et Avatar. Ils sont longs... J'ai vu plusieurs fois ces deux même films au cinéma sans aucun entracte. Ça doit dépendre des localités ou des sociétés cinématographiques (Gaumont, Pathé, etc.)

a écrit : J'ai vu plusieurs fois ces deux même films au cinéma sans aucun entracte. Ça doit dépendre des localités ou des sociétés cinématographiques (Gaumont, Pathé, etc.) La question: est-ce que tu as payé ta place, au tarif habituel ?
Pour Titanic, j'ai payé à peu près un 50% majoré.
Pour Avatar, le prix était multiplié par deux. Y était inclu 1€, pour l'achat des lunettes 3D.
Alors oui, pas d'entracte.... mais le propriétaire de la salle de cinéma, lui, il avait fait ses comptes: il n'y avait que trois projections journalières. Au lieu des quatre habituelles.
Même s'il s'assure de remplir sa salle à 100% les premières semaines, sa part bénéficiaire sur les ventes à emporter... diminue néanmoins.
Autant répercuter ce manque à gagner, en majorant le prix de la place.

Le seul film que j'ai vu avec entracte -fait qui était annoncé dans les horaires publiés dans la Presse locale- est "il était une fois en Amérique" datant de 1984.
Mais bon, le film dure près de 4 heures....

Je suis née en 1991 et j'ai connu les entractes les premières fois où je suis allée au cinéma, dans le début des années 2000 je suppose. Donc il a du y avoir quelques cinémas de villes qui ont continué les entractes. Celui de ma ville s'est arrêté quelques temps après, mais je me souviens très bien de la pause et du personnel qui passait dans les rangs du cinéma avec des pop corns et des boissons pour les vendre directement dans la salle. Pratique :)

En Belgique également, il y a un entracte pendant la projection de films pour enfants et de films qui durent plus de 2h (dans la plupart des cinémas).

Je me coucherai moins bête, je savais pas que ça existait encore, le cinéma.

a écrit : La question: est-ce que tu as payé ta place, au tarif habituel ?
Pour Titanic, j'ai payé à peu près un 50% majoré.
Pour Avatar, le prix était multiplié par deux. Y était inclu 1€, pour l'achat des lunettes 3D.
Alors oui, pas d'entracte.... mais le propriétaire de la salle de cinéma
, lui, il avait fait ses comptes: il n'y avait que trois projections journalières. Au lieu des quatre habituelles.
Même s'il s'assure de remplir sa salle à 100% les premières semaines, sa part bénéficiaire sur les ventes à emporter... diminue néanmoins.
Autant répercuter ce manque à gagner, en majorant le prix de la place.

Le seul film que j'ai vu avec entracte -fait qui était annoncé dans les horaires publiés dans la Presse locale- est "il était une fois en Amérique" datant de 1984.
Mais bon, le film dure près de 4 heures....
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Le dernier entracte que j'ai vécu était pendant la rediffusion de Ben Hur, qui dure aussi 4h. C'était en 1986.

Dans ma ville,il n'y avait déjà plus d'entractre pour aucun film à cette époque. Je n'en n'ai donc pas eu pour Titanic (1988) et encore moins pour Avatar (2009).

Je parle bien d'entracte, pas du moment de celui ou celle qui passait avec son panier.