La fumée ne calme pas les abeilles

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L’enfumoir utilisé par les apiculteurs n’a pas une fonction apaisante pour les abeilles. L’idée est de faire croire aux abeilles qu’il y a le feu, et ainsi les pousser à se regrouper autour de la reine, pour préparer un éventuel départ précipité.

Un peu comme pour nous, si notre maison était menacée par le feu, on se précipite pour prendre les choses importantes: les enfants, les papiers etc.. Les abeilles se mettent à collecter du miel, qui est véritablement le seul élément dont elles auront besoin en cas de départ. Pendant ce temps, elles ne s’occupent pas de l’apiculteur qui peut faire son travail plus tranquillement.

Même certains vendeurs d’enfumoirs disent faux en promettant de « calmer » les abeilles.


Tous les commentaires (55)

Y a pas une erreur dans les explications ? Les enfants c est pas trop trop important.

a écrit : Effectivement, il y a 2 niveaux d'infos.
- Le fait que l'enfumoir provoque un rassemblement et permet de bosser tranquille, a priori personne le conteste et cette info suffit à beaucoup de personnes qui veulent avant tout savoir comment les apiculteurs récoltent sereinement leur miel.
- Après, j
e suis comme beaucoup ici, j'aime bien comprendre le pourquoi. Et là, je rejoins un peu mes 2 camarades sur le fait que l'explication fournie ne soit qu'une hypothèse, certes très probable, mais pas certaine. Pour ça, il faudrait faire de l'expérimentation mais a priori, cela n'a pas été fait (j'avoue, je n'ai pas cherché, je fais confiance aux dires précédents).

Mais pour répondre à ton dernier com', personne ne réfute aucune hypothèse. On se questionne juste sur le fait de placer cette hypothèse comme prédominante par rapport à d'autres hypothèses...
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J'avais mal lu la fin, tu ne réfutes PAS.. au temps pour moi.

Pour le reste, pour moi c'est du détail. Chacun se raconte l'histoire comme il veut. On n'a pas de certitude sur ces points. Faut juste accepter qu'on est loin avoir compris tous les mécanismes à l'œuvre dans la nature. (Et franchement celui là si on ne comprend jamais c'est pas bien grave)

Fils d'apiculteur, ancien salarié d'un collectif d'apiculteurs et apiculteur moi-même, je me dois de réagir à ce texte erroné et de rétablir la vérité.

1. Les abeilles communiquent par phéromones (= odeur). Une abeille agressée va produire une phéromone d'agressivité qui par contagion va interpeller ses voisines et ainsi de suite jusqu'à la colonie en entier. Avec la fumée, on masque les communications. Avec un bon dosage de la fumée, on parvient à maîtriser la colonie.
2. Lorsqu'il y a menace, les abeilles ne se regroupent pas autour de la reine. Les caractères des reines sont très très différents d'une race à une autre. Cela va du calme absolu pour des Buckfast bien typées à la fuite de la reine à l'extérieure de la ruche pour certaines noires de Pays au calfeutrement dans les coins de la ruche, là il fait le plus sombre.
3.Si l'intervention dure plus de cinq de minutes, les abeilles plonge la tête dans le nectar et se gorge le jabot (=estomac social) de miel, ce qui les engourdi, les alourdi et les rend moins agressives. Malgré ce comportement, aucune colonie ne fuit la ruche à cause d'un enfumage.
4. Les abeilles agressives sont les âgées butineuses. Un temps chaud et ensoleillé en pleine miellée permet de travailler tranquillement car elles bossent à l'extérieure.
5. Trop de fumée n'est pas bon car les abeilles repoussées dégueulent de la ruche, ne s'occupent pas du couvain (œufs, larves), il peut s'échauffer, la colonie est affolée, la reine peut être accidentellement blessée et dans ce cas, la colonie est perdue pour la production le temps que la reine soit changée soit par l'apiculteur, soit pas la colonie elle-même.
6. L'enfumage n'est pas magique : une colonie au caractère agressif, une période de disette, de froid, une miellée qui les rend agressives comme le châtaignier. Ce sont des conditions délicates toujours difficiles à maintenir au calme.

Voilà, en espérant que je serais lu et compris.

a écrit : Fils d'apiculteur, ancien salarié d'un collectif d'apiculteurs et apiculteur moi-même, je me dois de réagir à ce texte erroné et de rétablir la vérité.

1. Les abeilles communiquent par phéromones (= odeur). Une abeille agressée va produire une phéromone d'agressivité qui par contagion
va interpeller ses voisines et ainsi de suite jusqu'à la colonie en entier. Avec la fumée, on masque les communications. Avec un bon dosage de la fumée, on parvient à maîtriser la colonie.
2. Lorsqu'il y a menace, les abeilles ne se regroupent pas autour de la reine. Les caractères des reines sont très très différents d'une race à une autre. Cela va du calme absolu pour des Buckfast bien typées à la fuite de la reine à l'extérieure de la ruche pour certaines noires de Pays au calfeutrement dans les coins de la ruche, là il fait le plus sombre.
3.Si l'intervention dure plus de cinq de minutes, les abeilles plonge la tête dans le nectar et se gorge le jabot (=estomac social) de miel, ce qui les engourdi, les alourdi et les rend moins agressives. Malgré ce comportement, aucune colonie ne fuit la ruche à cause d'un enfumage.
4. Les abeilles agressives sont les âgées butineuses. Un temps chaud et ensoleillé en pleine miellée permet de travailler tranquillement car elles bossent à l'extérieure.
5. Trop de fumée n'est pas bon car les abeilles repoussées dégueulent de la ruche, ne s'occupent pas du couvain (œufs, larves), il peut s'échauffer, la colonie est affolée, la reine peut être accidentellement blessée et dans ce cas, la colonie est perdue pour la production le temps que la reine soit changée soit par l'apiculteur, soit pas la colonie elle-même.
6. L'enfumage n'est pas magique : une colonie au caractère agressif, une période de disette, de froid, une miellée qui les rend agressives comme le châtaignier. Ce sont des conditions délicates toujours difficiles à maintenir au calme.

Voilà, en espérant que je serais lu et compris.
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Il me parait évident qu'on a trouvé un apiculteur professionnel.

Je lis et relis ton commentaire, je pense qu'on peut TOUS aller se coucher moins bêtes sauf toi sur ce sujet. Merci :) J'ai même pas une question à te poser...

a écrit : Il me parait évident qu'on a trouvé un apiculteur professionnel.

Je lis et relis ton commentaire, je pense qu'on peut TOUS aller se coucher moins bêtes sauf toi sur ce sujet. Merci :) J'ai même pas une question à te poser...
C’est clair. Finalement on s’en fiche que l’anecdote soit fausse puisqu'au final on a la bonne réponse.
Belle application de la règle de Cunningham.

a écrit : En fait la "raison" du calme des abeilles m'indiffère un peu, ce que je remets en question, c'est le fait de dire "nous détenons une vérité sur le comportement d'un groupe d'insectes"
la vérité, c'est qu'on a une nouvelle hypothèse, basée sur des réflexes humains
- tous les animaux, dont certains mammifères - ne fuient pas devant les flammes
Quelles sont les notions et concept d'incendie dans la pensée d'une abeille, d'un groupe d'abeilles, de la reine?
Un comportementaliste animal pourrait trouver une nouvelle hypothèse, aussi logique, aussi différente du "calme" que de la "sécurisation", et certains seront à nouveau sûrs d'une nouvelle certitude
Il n'y a RIEN qui soit gravé dans le marbre (même pas e=mC²) , et celui qui ne doute pas se sclérose
Il faut TOUJOURS penser à commencer ses réflexions par "en l'état actuel de nos connaissances..."
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J'avoue quand je fais 2+2 je n'affirme pas que cela fait 4. Je commence toujours en disant "en l'état actuel des connaissances, il semblerait que 2+2 = 4 mais tout peut changer car rien n'est gravé dans le marbre".

Sérieux, il y en a qui aime brasser de l'air. Après j'ai envi de dire "avec les températures actuelles au moins ça rafraîchit ".

a écrit : Wahou, je ne savais pas qu'il y avait de la sélection génétique d'abeille. Bien qu'en y réfléchissant, l'apiculture est devenue un élevage comme un autre...
Si tu as + d'infos à donner, n'hésites pas, ça sera plus "vivant" si ça vient d'une personne que d'une source plus formelle.
C'est un élevage comme un autre... oui et non, la grande majorité des apiculteurs sont non-professionnels (même si ça leur prend beaucoup de temps, ma chère épouse ne dira pas le contraire).
Il y a chez l'abeille des programmes de sélection assez élaborés, notamment pour le caractère VSH (varroa sensitive hygiene) qui cherche à obtenir des abeilles qui se débarrassent naturellement d'un parasite, nommé Varroa destructor, qui est la cause de beaucoup de pertes hivernales (les colonies affaiblies ne passant pas l'hiver).
Cela passe par des observations du comportement des colonies, et par des inséminations de reines avec des mâles sélectionnés - les mâles ou 'faux-bourdons' étant haploïdes, ils héritent tout leurs gènes de leur mère et permettent une bonne transmission des caractères d'intérêt.
Mais à une échelle plus simple, la plupart des apiculteurs sont amenés à multiplier leurs colonies pour compenser les pertes hivernales (cela varie beaucoup, mais cela peut dépasser 30% de pertes certaines années). Et dans ce cas, ils prélèvent des larves pour produire de nouvelles cellules royales à partir de leurs colonies les plus douces (et fortes), car il est toujours plus agréable pour un apiculteur de visiter ses ruches sans se faire agresser ;-)
L'élevage de reines (qui permet soit de remplacer des reines trop âgées, soit de créer de nouvelles colonies) est une partie de l'apiculture, certes technique, mais passionnante.

a écrit : C'est un élevage comme un autre... oui et non, la grande majorité des apiculteurs sont non-professionnels (même si ça leur prend beaucoup de temps, ma chère épouse ne dira pas le contraire).
Il y a chez l'abeille des programmes de sélection assez élaborés, notamment pour le caractère VSH (varroa sensiti
ve hygiene) qui cherche à obtenir des abeilles qui se débarrassent naturellement d'un parasite, nommé Varroa destructor, qui est la cause de beaucoup de pertes hivernales (les colonies affaiblies ne passant pas l'hiver).
Cela passe par des observations du comportement des colonies, et par des inséminations de reines avec des mâles sélectionnés - les mâles ou 'faux-bourdons' étant haploïdes, ils héritent tout leurs gènes de leur mère et permettent une bonne transmission des caractères d'intérêt.
Mais à une échelle plus simple, la plupart des apiculteurs sont amenés à multiplier leurs colonies pour compenser les pertes hivernales (cela varie beaucoup, mais cela peut dépasser 30% de pertes certaines années). Et dans ce cas, ils prélèvent des larves pour produire de nouvelles cellules royales à partir de leurs colonies les plus douces (et fortes), car il est toujours plus agréable pour un apiculteur de visiter ses ruches sans se faire agresser ;-)
L'élevage de reines (qui permet soit de remplacer des reines trop âgées, soit de créer de nouvelles colonies) est une partie de l'apiculture, certes technique, mais passionnante.
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On peut faire un parallèle assez facile avec les vaches laitières. Il existe des races d'abeille locales très rustiques mais assez peu productives, adaptées à la flore locale et autonomes comme les noires de Pays (équivalent des Salers) même si cela regroupe de grandes disparités de développement. Il existe une race, la Buckfast, très productive, plus spécialisée dans les grosses miellées, plus adaptée à l'apiculture de production car elle nécessite d'être pilotée par l'apiculteur tellement elle pond sans arrêt sans s'occuper des contraintes saisonnières (équivalent de la vache Holstein). Il y a aussi une race originaire des pays d'ex-Yougoslavie, la carnica, qui était la préférée des nazis. En Allemagne, ils ont remplacé la totalité de leur race locale par celle-ci. Je ne la connais pas bien. Il y a aussi la caucasienne qui est douce, montagnarde et grande productrice de propolis. Un peu trop molle pour certains. Et puis il y en a beaucoup d'autres avec des caractères particuliers.

En apiculture professionnelle, on passe 1 à 2 journées par semaine à faire de l'élevage et à sélectionner la génétique et les reines. Chaque année, on fait de l'insémination artificielle pour pouvoir créer des reines de pointe qui serviront à renouveler le cheptel. J'ai visité beaucoup d'apiculteurs, les modes de production (bio, conventionnel, traditionnel) et les parcours de miellées (sauvage, culture, de printemps uniquement, sur lavande uniquement, sans transhumance, transhumance avec semi-remorque ...) sont toujours très différents d'une région à une autre et d'une personne à une autre. Ce qui fait la réussite de la production, c'est uniquement la capacité d'élevage et le renouvellement régulier des reines. Pour ça, certains apiculteurs saturent leur coin de ruches à mâles voire louent des îles afin d'être sûr que ce sont bien leurs propres mâles qui feconderont leurs reines vierges vouées à la production.

Les abeilles vivent moins longtemps qu'avant pour des raisons environnementales comme la pollution, les maladies émergentes et les nouveaux prédateurs. Face à ça, la réponse à été de sélectionner la capacité de ponte des reines et à avoir des reines jeunes. Le cheptel est ainsi renouvelé tous les 2 ou 3 ans.

a écrit : C'est un élevage comme un autre... oui et non, la grande majorité des apiculteurs sont non-professionnels (même si ça leur prend beaucoup de temps, ma chère épouse ne dira pas le contraire).
Il y a chez l'abeille des programmes de sélection assez élaborés, notamment pour le caractère VSH (varroa sensiti
ve hygiene) qui cherche à obtenir des abeilles qui se débarrassent naturellement d'un parasite, nommé Varroa destructor, qui est la cause de beaucoup de pertes hivernales (les colonies affaiblies ne passant pas l'hiver).
Cela passe par des observations du comportement des colonies, et par des inséminations de reines avec des mâles sélectionnés - les mâles ou 'faux-bourdons' étant haploïdes, ils héritent tout leurs gènes de leur mère et permettent une bonne transmission des caractères d'intérêt.
Mais à une échelle plus simple, la plupart des apiculteurs sont amenés à multiplier leurs colonies pour compenser les pertes hivernales (cela varie beaucoup, mais cela peut dépasser 30% de pertes certaines années). Et dans ce cas, ils prélèvent des larves pour produire de nouvelles cellules royales à partir de leurs colonies les plus douces (et fortes), car il est toujours plus agréable pour un apiculteur de visiter ses ruches sans se faire agresser ;-)
L'élevage de reines (qui permet soit de remplacer des reines trop âgées, soit de créer de nouvelles colonies) est une partie de l'apiculture, certes technique, mais passionnante.
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On peut faire un parallèle assez facile avec les vaches laitières. Il existe des races d'abeille locales très rustiques mais assez peu productives, adaptées à la flore locale et autonomes comme les noires de Pays (équivalent des Salers) même si cela regroupe de grandes disparités de développement. Il existe une race, la Buckfast, très productive, plus spécialisée dans les grosses miellées, plus adaptée à l'apiculture de production car elle nécessite d'être pilotée par l'apiculteur tellement elle pond sans arrêt sans s'occuper des contraintes saisonnières (équivalent de la vache Holstein). Il y a aussi une race originaire des pays d'ex-Yougoslavie, la carnica, qui était la préférée des nazis. En Allemagne, ils ont remplacé la totalité de leur race locale par celle-ci. Je ne la connais pas bien. Il y a aussi la caucasienne qui est douce, montagnarde et grande productrice de propolis. Un peu trop molle pour certains. Et puis il y en a beaucoup d'autres avec des caractères particuliers.

En apiculture professionnelle, on passe 1 à 2 journées par semaine à faire de l'élevage et à sélectionner la génétique et les reines. Chaque année, on fait de l'insémination artificielle pour pouvoir créer des reines de pointe qui serviront à renouveler le cheptel. J'ai visité beaucoup d'apiculteurs, les modes de production (bio, conventionnel, traditionnel) et les parcours de miellées (sauvage, culture, de printemps uniquement, sur lavande uniquement, sans transhumance, transhumance avec semi-remorque ...) sont toujours très différents d'une région à une autre et d'une personne à une autre. Ce qui fait la réussite de la production, c'est uniquement la capacité d'élevage et le renouvellement régulier des reines. Pour ça, certains apiculteurs saturent leur coin de ruches à mâles voire louent des îles afin d'être sûr que ce sont bien leurs propres mâles qui feconderont leurs reines vierges vouées à la production.

Les abeilles vivent moins longtemps qu'avant pour des raisons environnementales comme la pollution, les maladies émergentes et les nouveaux prédateurs. Face à ça, la réponse à été de sélectionner la capacité de ponte des reines et à avoir des reines jeunes. Le cheptel est ainsi renouvelé tous les 2 ou 3 ans.

a écrit : On peut faire un parallèle assez facile avec les vaches laitières. Il existe des races d'abeille locales très rustiques mais assez peu productives, adaptées à la flore locale et autonomes comme les noires de Pays (équivalent des Salers) même si cela regroupe de grandes disparités de développement. Il existe une race, la Buckfast, très productive, plus spécialisée dans les grosses miellées, plus adaptée à l'apiculture de production car elle nécessite d'être pilotée par l'apiculteur tellement elle pond sans arrêt sans s'occuper des contraintes saisonnières (équivalent de la vache Holstein). Il y a aussi une race originaire des pays d'ex-Yougoslavie, la carnica, qui était la préférée des nazis. En Allemagne, ils ont remplacé la totalité de leur race locale par celle-ci. Je ne la connais pas bien. Il y a aussi la caucasienne qui est douce, montagnarde et grande productrice de propolis. Un peu trop molle pour certains. Et puis il y en a beaucoup d'autres avec des caractères particuliers.

En apiculture professionnelle, on passe 1 à 2 journées par semaine à faire de l'élevage et à sélectionner la génétique et les reines. Chaque année, on fait de l'insémination artificielle pour pouvoir créer des reines de pointe qui serviront à renouveler le cheptel. J'ai visité beaucoup d'apiculteurs, les modes de production (bio, conventionnel, traditionnel) et les parcours de miellées (sauvage, culture, de printemps uniquement, sur lavande uniquement, sans transhumance, transhumance avec semi-remorque ...) sont toujours très différents d'une région à une autre et d'une personne à une autre. Ce qui fait la réussite de la production, c'est uniquement la capacité d'élevage et le renouvellement régulier des reines. Pour ça, certains apiculteurs saturent leur coin de ruches à mâles voire louent des îles afin d'être sûr que ce sont bien leurs propres mâles qui feconderont leurs reines vierges vouées à la production.

Les abeilles vivent moins longtemps qu'avant pour des raisons environnementales comme la pollution, les maladies émergentes et les nouveaux prédateurs. Face à ça, la réponse à été de sélectionner la capacité de ponte des reines et à avoir des reines jeunes. Le cheptel est ainsi renouvelé tous les 2 ou 3 ans.
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Le fait de fumer certaines plantes calment aussi certains êtres humains... ^^

a écrit : On peut faire un parallèle assez facile avec les vaches laitières. Il existe des races d'abeille locales très rustiques mais assez peu productives, adaptées à la flore locale et autonomes comme les noires de Pays (équivalent des Salers) même si cela regroupe de grandes disparités de développement. Il existe une race, la Buckfast, très productive, plus spécialisée dans les grosses miellées, plus adaptée à l'apiculture de production car elle nécessite d'être pilotée par l'apiculteur tellement elle pond sans arrêt sans s'occuper des contraintes saisonnières (équivalent de la vache Holstein). Il y a aussi une race originaire des pays d'ex-Yougoslavie, la carnica, qui était la préférée des nazis. En Allemagne, ils ont remplacé la totalité de leur race locale par celle-ci. Je ne la connais pas bien. Il y a aussi la caucasienne qui est douce, montagnarde et grande productrice de propolis. Un peu trop molle pour certains. Et puis il y en a beaucoup d'autres avec des caractères particuliers.

En apiculture professionnelle, on passe 1 à 2 journées par semaine à faire de l'élevage et à sélectionner la génétique et les reines. Chaque année, on fait de l'insémination artificielle pour pouvoir créer des reines de pointe qui serviront à renouveler le cheptel. J'ai visité beaucoup d'apiculteurs, les modes de production (bio, conventionnel, traditionnel) et les parcours de miellées (sauvage, culture, de printemps uniquement, sur lavande uniquement, sans transhumance, transhumance avec semi-remorque ...) sont toujours très différents d'une région à une autre et d'une personne à une autre. Ce qui fait la réussite de la production, c'est uniquement la capacité d'élevage et le renouvellement régulier des reines. Pour ça, certains apiculteurs saturent leur coin de ruches à mâles voire louent des îles afin d'être sûr que ce sont bien leurs propres mâles qui feconderont leurs reines vierges vouées à la production.

Les abeilles vivent moins longtemps qu'avant pour des raisons environnementales comme la pollution, les maladies émergentes et les nouveaux prédateurs. Face à ça, la réponse à été de sélectionner la capacité de ponte des reines et à avoir des reines jeunes. Le cheptel est ainsi renouvelé tous les 2 ou 3 ans.
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Merci à nouveau.
Je profite de t'avoir sous la main pour poser une question qui me taraude toujours : je suis interpelé quand j'entends qu'on enlève le miel aux abeilles pour les nourrir avec du sirop de sucre. Pourquoi ne pas les nourrir uniquement de miel puisqu'on sait que le miel est plus bénéfique (vitamines, minéraux...) et donc potentiellement, + fortifiant pour les abeilles?
Je suis bien conscient que ma question est celle d'un mec qui n'y connait rien et a une vision simpliste du truc. Mais justement, j'aimerai bien avoir un vrai éclairage la-dessus : est-ce que ça dépend des méthode d'élevage (pro/amateur ? intensif/bio? ) est-ce qu'il y a des "bons" et des "mauvais" sirop de sucre? On utilise le sirop tout le temps ou que pendant le froid hivernal (comme pour le foin des vaches pour reprendre le comparatif ^^) ?
Comme tu dis que tu as eu l'occasion de visiter pas mal d'élevage, je serai content d'avoir ton explication et ton avis la dessus.

a écrit : Merci à nouveau.
Je profite de t'avoir sous la main pour poser une question qui me taraude toujours : je suis interpelé quand j'entends qu'on enlève le miel aux abeilles pour les nourrir avec du sirop de sucre. Pourquoi ne pas les nourrir uniquement de miel puisqu'on sait que le miel est plus
bénéfique (vitamines, minéraux...) et donc potentiellement, + fortifiant pour les abeilles?
Je suis bien conscient que ma question est celle d'un mec qui n'y connait rien et a une vision simpliste du truc. Mais justement, j'aimerai bien avoir un vrai éclairage la-dessus : est-ce que ça dépend des méthode d'élevage (pro/amateur ? intensif/bio? ) est-ce qu'il y a des "bons" et des "mauvais" sirop de sucre? On utilise le sirop tout le temps ou que pendant le froid hivernal (comme pour le foin des vaches pour reprendre le comparatif ^^) ?
Comme tu dis que tu as eu l'occasion de visiter pas mal d'élevage, je serai content d'avoir ton explication et ton avis la dessus.
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Peut-être qu'on donne du sucre à la place du miel aux abeilles pour pouvoir vendre le miel ?

a écrit : Peut-être qu'on donne du sucre à la place du miel aux abeilles pour pouvoir vendre le miel ? C'est justement la question : Ou est le bon équilibre entre vendre tout le miel et ne redonner que du sirop (mais avoir des taux de mortalité potentiellement plus élevées), ou accepter de perdre un peu de vente pour nourrir les abeilles (et potentiellement avec une meilleure résistance et une longévité + longue).

Abalg nous explique que la renouvèlement des populations devient un problème prépondérant, chercher des solutions pour rallonger leur durée de vie peut être une piste... Après, je ne suis bien sûr pas le premier à me poser cette question, tout apiculteur a déjà dû se la poser. C'est pourquoi j'aimerai un éclairage "de l'intérieur" de ce qui se pratique et pourquoi.

a écrit : On peut faire un parallèle assez facile avec les vaches laitières. Il existe des races d'abeille locales très rustiques mais assez peu productives, adaptées à la flore locale et autonomes comme les noires de Pays (équivalent des Salers) même si cela regroupe de grandes disparités de développement. Il existe une race, la Buckfast, très productive, plus spécialisée dans les grosses miellées, plus adaptée à l'apiculture de production car elle nécessite d'être pilotée par l'apiculteur tellement elle pond sans arrêt sans s'occuper des contraintes saisonnières (équivalent de la vache Holstein). Il y a aussi une race originaire des pays d'ex-Yougoslavie, la carnica, qui était la préférée des nazis. En Allemagne, ils ont remplacé la totalité de leur race locale par celle-ci. Je ne la connais pas bien. Il y a aussi la caucasienne qui est douce, montagnarde et grande productrice de propolis. Un peu trop molle pour certains. Et puis il y en a beaucoup d'autres avec des caractères particuliers.

En apiculture professionnelle, on passe 1 à 2 journées par semaine à faire de l'élevage et à sélectionner la génétique et les reines. Chaque année, on fait de l'insémination artificielle pour pouvoir créer des reines de pointe qui serviront à renouveler le cheptel. J'ai visité beaucoup d'apiculteurs, les modes de production (bio, conventionnel, traditionnel) et les parcours de miellées (sauvage, culture, de printemps uniquement, sur lavande uniquement, sans transhumance, transhumance avec semi-remorque ...) sont toujours très différents d'une région à une autre et d'une personne à une autre. Ce qui fait la réussite de la production, c'est uniquement la capacité d'élevage et le renouvellement régulier des reines. Pour ça, certains apiculteurs saturent leur coin de ruches à mâles voire louent des îles afin d'être sûr que ce sont bien leurs propres mâles qui feconderont leurs reines vierges vouées à la production.

Les abeilles vivent moins longtemps qu'avant pour des raisons environnementales comme la pollution, les maladies émergentes et les nouveaux prédateurs. Face à ça, la réponse à été de sélectionner la capacité de ponte des reines et à avoir des reines jeunes. Le cheptel est ainsi renouvelé tous les 2 ou 3 ans.
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Bonjour.
La sélection de race d'abeille et l'implantation parfois abondante de ces races exotiques ne risque t elle pas d'être au détriment des autres pollinisateurs ?
Loin d'être un reproche ce n'est qu'une simple question.
L'impact est il étudié ?