En Chine, celui qui invite paye

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Séparer l'addition après un repas avec des Chinois est très mal vu. Contrairement à ce que font parfois les Français, les Chinois ne paient pas « chacun leur part ». En Chine, la coutume est que celui qui invite règle l'addition. D'ailleurs, même si on sait à l'avance qui va payer, il y a tout de même une « petite bataille » pour savoir qui va régler l'addition, le ton pouvant même hausser entre les convives !


Tous les commentaires (36)

Je pense qu'il faut comprendre que celui qui propose paie et encore, au moment de l'addition, plusieurs personnes se battent pour la payer, pas seulement celui qui a proposé le restaurant.

a écrit : Vous ne devez pas faire pléthore de très bons restaurants (chinois ou traditionnels) de manière régulière alors c’est dommage que votre commentaire soit si dirigé sur le fait que seulement dans ce resto ils prenaient la commande au pad.
Il n’y a pas non plus besoin d’aller dans un restaurant « haut de gamme » po
ur avoir un serveur qui connaît sa carte, vous généralisez tres rapidement. Maintenant si l’expérience de ce restaurant vous a plu ce n’est pas pour autant que tout les autres restaurants classiques sont nazes non plus à part s’ils sont haut de gammes.
Je travail en restauration j’ai bossé 5 ans en brasserie à Lyon et c’est pas du « haut de gamme » mais oh surprise je connaissais ma carte et tapais au pad y’a rien de sorcier. On fait un métier difficile par les heures et la cadence de travail mais il ne faut surtout ps oublier qu’on fait un métier de passion aussi et le nombre de client qui se prennent pour d’autres j’en ai servi un paquet et beaucoup plus qu’on ne peut imaginer mais ça fait parti du métier :)
J’adore les personnes qui jugent le métier des autres alors qu’ils ne seraient pas capable de tenir une semaine à cette cadence et organisation, ce qui n’est peut être pas votre cas je ne vous jete pas la pierre loin de la, mais chacun son métier, chacun ses compétences. Je ne me permettrais pas, personnellement, de juger votre métier si j’étais incapable de le faire. A bon entendeur ;)
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Eh si, je mange au restaurant de manière régulière, j'ai fréquenté toutes sortes de restaurants, en France et à l'étranger, depuis le très haut de gamme jusqu'au très simple, mon conjoint est chef cuisinier, et j'ai été consultant en organisation, alors je remarque comment les choses sont organisées et je me permets d'avoir un avis sur l'efficacité du service.

Vous pouvez remarquer que je n'ai pas parlé d'entrer une commande "au pad" mais à l'aide d'un code. Évidemment, n'importe qui peut prendre une commande en tapant sur une tablette qui affiche le menu (encore que pour certains serveurs ça soit parfois laborieux), en revanche taper un code de 3 chiffres sur un clavier numérique pour envoyer la commande quand on demande au serveur du canard laqué ou du riz cantonnais, je ne l'ai vu que dans les restaurants chinois. Et la performance de retenir tous ces codes était d'autant plus impressionnante que les cartes des restaurants chinois sont souvent à rallonge et proposent plus d'une centaine de plats en comptant toutes les variations. J'en parle au passé car ce genre de télécommande rudimentaire a été remplacé par des tablettes et c'est plus simple à utiliser.

Quant au fait que le plat arrive directement devant chaque personne sans que le serveur ait à redemander qui avait commandé ce plat parce qu'il sait à quelle table l'apporter mais pas à qui précisément, ça arrive au moins une fois sur deux. Évidemment ce n'est pas très grave ni même désagréable d'avoir à rappeler ce qu'on avait commandé au moment où les plats arrivent. Mais on peut quand même remarquer la différence quand le serveur a tout noté et n'a pas à redemander.

Le summum du raffinement que j'ai observé c'est qu'au moment où le serveur distribue les menus en faisant le tour de la table, les dames reçoivent une carte sans les prix, parce que le serveur a observé de loin comment les convives étaient disposés autour de la table et a empilé les menus dans le bon ordre. J'ai aussi vu des astuces pour donner une carte sans prix aux dames, comme avoir deux piles de cartes et prendre dans l'une ou dans l'autre selon qu'on la donne à un homme ou une dame, ou donner d'abord la carte aux dames et revenir avec une autre pile de menus pour donner la carte aux hommes, mais ça a tout se suite l'air plus laborieux que distribuer les menus dans l'ordre comme si de rien n'était et que les dames reçoivent la carte qui leur est destinée ! Et ça je ne l'ai vu que très rarement (je n'ai pas été très souvent dans des situations où nous etions nombreux à table et les dames avaient des cartes sans les prix alors quand la distribution se passe apparemment sans effort c'est d'autant plus remarquable).

Sinon les serveurs qui pensent, comme vous, que le client ne serait pas capable de faire ce qu'il font et que ça ne lui donne pas le droit de remarquer quand le service est mieux organisé à un endroit qu'à un autre, j'ai aussi un avis sur ça et je pense que c'est la plupart des serveurs !

Conclusion, les chinois ne commentent pas sur SCMB.

a écrit : C'est plutôt un "c'est" qui manque : "c'est celui qui invite qui paie l'addition", ça permet d'insister sur ce point, par rapport à ta proposition, et c'est logique de le faire puisque c'est justement le sujet de l'anecdote.

Pendant qu'on y e
st, il faudrait mettre "monter" à la place de "hausser" : quand on hausse le ton, il monte. Hausser est un verbe transitif qu'on emploie avec "ton" comme complément et pas comme sujet. Si "ton" est le sujet, il faut employer le verbe monter. Afficher tout
A vrai dire, j’hésitais à proposer les 2 options. Je me suis dit, sûrement à tort, que « c’est celui qui …qui » faisait un peu répétitif mais tu as certainement raison.
J’avoue que j’ai dû lire plusieurs fois quant à l’utilisation du verbe « hausser » mais en fais c’est tout bête. Mis à part que les 2 sont transitifs non ? Donc on peut dire « le ton monte » mais pas « le ton hausse » (ça paraît logique car une fois écrit ça pique un peu mais pourquoi donc ?).

a écrit : Surement pas, je suis beaucoup plus jeune que toi. Je pense d'ailleurs que le restaurant chinois que tu évoques n'existe plus aujourd'hui. Bon désolé du hors sujet: La question me tarabuste depuis un moment, combien a-t-on de frontaliers/ résidents du grand duché dans les membres actifs SCMB ? J’ai l’impression ( peut-être un biais cognitif) qu’en pourcentage nous aurions une sur-représentation…

Je me trompe ?
—Fin du hors sujet, mes excuses pour cela.

a écrit : A vrai dire, j’hésitais à proposer les 2 options. Je me suis dit, sûrement à tort, que « c’est celui qui …qui » faisait un peu répétitif mais tu as certainement raison.
J’avoue que j’ai dû lire plusieurs fois quant à l’utilisation du verbe « hausser » mais en fais c’est tout bête. Mis à part que les 2 sont trans
itifs non ? Donc on peut dire « le ton monte » mais pas « le ton hausse » (ça paraît logique car une fois écrit ça pique un peu mais pourquoi donc ?). Afficher tout
Justement pas : monter dans "le ton monte" n'est pas transitif. Tu ne peux pas dire "le ton monte quelquechose". En revanche quand tu dis "je monte le ton", ou "je monte la côte" ou "je monte les blancs d'œufs en neige", le verbe monter est transitif (et les compléments d'objet direct sont le ton, la côte et les blancs d'oeufs). C'est pourquoi ça ne veut pas dire la même chose. Il faudrait demander à un grammairien pour être sûr, mais je pense qu'on peut considérer que c'est deux verbes différents ou en tous cas deux sens différents selon qu'on l'emploie de manière transitive ou non.

a écrit : Les Chinois sont pourtant les plus doués pour le partage de l'addition : j'allais fréquemment dans un restaurant chinois après la séance d'entraînement avec mon club de plongée, au Luxembourg, et le personnel savait que chacun payait sa part, alors, à la fin du repas, on nous apportait à chacun une addition correspondant à ce que nous avions consommé, et le prix de la bouteille de vin était réparti entre ceux qui en avaient bu ! Et c'était fait manuellement à partir des notes qu'ils avaient prises pendant la commande et ce qu'ils avaient observé au cours du repas pour le vin. Les serveurs se servaient d'ailleurs de leurs notes pour servir chaque plat directemennt à celui qui l'avait commandé sans avoir à redemander qui avait commandé quoi, ce qui est également une performance assez rare.

C'est aussi seulement dans des restaurants chinois que j'ai vu les serveurs envoyer la commande à l'aide d'une télécommande en tapznt des codes correspondant à chaque plat qu'ils connaissaient par cœur.

En bref, à moins d'aller dans un restaurant très haut de gamme, si on veut que le serveur connaisse la carte et sache au moment de servir qui a commandé quoi, il vaut mieux aller dans un restaurant chinois, ce sont clairement les mieux organisés pour ça, je suppose que c'est culturel (en revanche, je ne promets pas qu'ils sauront forcément l'addition entre les convives en fonctde ce que chacun a consommé, ça je ne l'ai vu qu'une fois).
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Au Québec, peut-être Canada (je ne sais pas si c'est local ou global), c'est pareil. Ils te demandent si il y aura une ou x factures. Ils n'ont pas besoin qu'on leur dise qui facture quoi, ils l'ont déjà noté. J'ai été serveuse en France durant 8 ans, je reconnais que cette gestion ici m'a surprise positivement.

Au Japon, c’est l’inverse, le partage est une institution et ça s’appelle : warikan
Mais c’est surtout entre collègues ou amis.
Souvent quand j’ai été invité par des supérieurs ou des gens plus âgés que moi, je faisais mine de sortir mon portefeuille bien que je savais qu’ils m’empêcheraient de payer ^^

« C’est celui qui invite qui paie l’addition » comme aurait dit Monsieur de Lapalisse. Et pour le coup, ce n’est pas le cas qu’en Chine.

Qui paie toute l'addition quand il propose à un groupe d'amis d'aller au restaurant ? Qui se bat pour payer l'addition quand il se fait inviter au restaurant ?

a écrit : J'étais à la BGL puis à la Spuerkeess (ce sont les banques où j'ai travaillé comme consultant, désolé de te décevoir, je me souviens du nom de mes clients, mais absolument pas du nom de mon club de plongée !). Ca devait être à peu près en 1996 et nous avions fait un voyage pour plonger en Mer Rouge, tu étais peut-être du même voyage ? Afficher tout Moi j'étais assis au fond, j'avais des chaussettes noires et un squiidrill rouge !

a écrit : Eh si, je mange au restaurant de manière régulière, j'ai fréquenté toutes sortes de restaurants, en France et à l'étranger, depuis le très haut de gamme jusqu'au très simple, mon conjoint est chef cuisinier, et j'ai été consultant en organisation, alors je remarque comment les choses sont organisées et je me permets d'avoir un avis sur l'efficacité du service.

Vous pouvez remarquer que je n'ai pas parlé d'entrer une commande "au pad" mais à l'aide d'un code. Évidemment, n'importe qui peut prendre une commande en tapant sur une tablette qui affiche le menu (encore que pour certains serveurs ça soit parfois laborieux), en revanche taper un code de 3 chiffres sur un clavier numérique pour envoyer la commande quand on demande au serveur du canard laqué ou du riz cantonnais, je ne l'ai vu que dans les restaurants chinois. Et la performance de retenir tous ces codes était d'autant plus impressionnante que les cartes des restaurants chinois sont souvent à rallonge et proposent plus d'une centaine de plats en comptant toutes les variations. J'en parle au passé car ce genre de télécommande rudimentaire a été remplacé par des tablettes et c'est plus simple à utiliser.

Quant au fait que le plat arrive directement devant chaque personne sans que le serveur ait à redemander qui avait commandé ce plat parce qu'il sait à quelle table l'apporter mais pas à qui précisément, ça arrive au moins une fois sur deux. Évidemment ce n'est pas très grave ni même désagréable d'avoir à rappeler ce qu'on avait commandé au moment où les plats arrivent. Mais on peut quand même remarquer la différence quand le serveur a tout noté et n'a pas à redemander.

Le summum du raffinement que j'ai observé c'est qu'au moment où le serveur distribue les menus en faisant le tour de la table, les dames reçoivent une carte sans les prix, parce que le serveur a observé de loin comment les convives étaient disposés autour de la table et a empilé les menus dans le bon ordre. J'ai aussi vu des astuces pour donner une carte sans prix aux dames, comme avoir deux piles de cartes et prendre dans l'une ou dans l'autre selon qu'on la donne à un homme ou une dame, ou donner d'abord la carte aux dames et revenir avec une autre pile de menus pour donner la carte aux hommes, mais ça a tout se suite l'air plus laborieux que distribuer les menus dans l'ordre comme si de rien n'était et que les dames reçoivent la carte qui leur est destinée ! Et ça je ne l'ai vu que très rarement (je n'ai pas été très souvent dans des situations où nous etions nombreux à table et les dames avaient des cartes sans les prix alors quand la distribution se passe apparemment sans effort c'est d'autant plus remarquable).

Sinon les serveurs qui pensent, comme vous, que le client ne serait pas capable de faire ce qu'il font et que ça ne lui donne pas le droit de remarquer quand le service est mieux organisé à un endroit qu'à un autre, j'ai aussi un avis sur ça et je pense que c'est la plupart des serveurs !
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Navré de vous contredire mais il n’y a pas si longtemps que ça, la majeure partie des caisses enregistreuses fonctionnaient avec un système de code et il y en a encore pas mal.
Sinon, autant je trouve le commentaire de 6pri1 un peu radical mais u dirai autant du votre. Vous énoncer une énorme généralité plutôt très négative concernant une profession qui regroupe un grand nombre de personne. Je trouve ça très dur et très dégradant. Ça serait comme dire que la plupart des profs sont des feignants. Allez y faites le, vous allez vous faire recevoir et ça sera normal.
Le métier de restaurateur est un métier où on se fait constamment juger. Je ne dit pas que ça n’est pas bien, simplement pour juger il faut connaître toutes les variables. Pensez vous les connaître ?
Ne voyez aucune agressivité dans mon commentaire mais je réagis car faisant ce métier depuis plus de 20 ans avec toujours autant de passion, je trouve malgré tout la clientèle de plus en plus dure et agressive alors que bien des travailleurs de la restauration se donnent à fond au prix de leur vie de famille, sociale et tout ça avec une des pires convention collective du pays.

La restauration telle que nous l’avons connue se meure je crois.

a écrit : Navré de vous contredire mais il n’y a pas si longtemps que ça, la majeure partie des caisses enregistreuses fonctionnaient avec un système de code et il y en a encore pas mal.
Sinon, autant je trouve le commentaire de 6pri1 un peu radical mais u dirai autant du votre. Vous énoncer une énorme généralité plutôt t
rès négative concernant une profession qui regroupe un grand nombre de personne. Je trouve ça très dur et très dégradant. Ça serait comme dire que la plupart des profs sont des feignants. Allez y faites le, vous allez vous faire recevoir et ça sera normal.
Le métier de restaurateur est un métier où on se fait constamment juger. Je ne dit pas que ça n’est pas bien, simplement pour juger il faut connaître toutes les variables. Pensez vous les connaître ?
Ne voyez aucune agressivité dans mon commentaire mais je réagis car faisant ce métier depuis plus de 20 ans avec toujours autant de passion, je trouve malgré tout la clientèle de plus en plus dure et agressive alors que bien des travailleurs de la restauration se donnent à fond au prix de leur vie de famille, sociale et tout ça avec une des pires convention collective du pays.

La restauration telle que nous l’avons connue se meure je crois.
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Ben si justement j'y vois de l'agressivité. Alors qu'il n'y avait pas dans mes commentaires. Alors ne vous étonnez pas d'être mal jugés si, en plus, vous répondez agressivement quand un client ose une remarque. Et d'ailleurs je n'ai pas l'impression que c'est entièrement la faute des clients si la restauration telle que nous l'avons connue se meure...

a écrit : « C’est celui qui invite qui paie l’addition » comme aurait dit Monsieur de Lapalisse. Et pour le coup, ce n’est pas le cas qu’en Chine. Je ne suis pas certain que ce soit une lapalissade car l'évidence n'est perçue par tout le monde de la même manière. À comparer avec "S'il n'était pas mort, il serait encore en vie"... ;)

a écrit : Ben si justement j'y vois de l'agressivité. Alors qu'il n'y avait pas dans mes commentaires. Alors ne vous étonnez pas d'être mal jugés si, en plus, vous répondez agressivement quand un client ose une remarque. Et d'ailleurs je n'ai pas l'impression que c'est entièrement la faute des clients si la restauration telle que nous l'avons connue se meure... Afficher tout Je n’ai jamais dis que c’était entièrement de la faute des clients….
J’essayais juste de vous ouvrir les yeux sur une généralité que vous faites….encore une fois sans aucune agressivité comme je vous l’ai précisé dans mon commentaire (et oui quand on écrit ça peut être mal interprété)
Bref , tant pis je voulais simplement vous apporter un point de vue d’une personne issue de ce métier….