Pourquoi n'envoie-t-on pas les déchets nucléaires dans l'espace ?

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Dans les années 1970, la NASA et Boeing ont sérieusement envisagé plusieurs hypothèses pour envoyer les déchets nucléaires dans l'espace : en orbite autour de la Terre, sur la Lune, le Soleil ou même plus loin. L'idée ne fut pas concrétisée, pour des raisons de sécurité et de coûts : l'explosion du vaisseau porteur aurait pu avoir des conséquences dramatiques et les coûts cumulés du conditionnement et du transport étaient astronomiques.


Commentaires préférés (3)

Lorsque cette idée est évoquée, beaucoup pensent « On a déjà pollué la planète, on ne va pas maintenant polluer l’espace ! »

En fait, l’espace est si grand et si radioactif qu’y « balancer » nos déchets radioactifs serait une réelle bonne solution.

Parfois, j’ai même entendu dire « Mais ça risque pas de faire exploser le soleil ou de le contaminer ? »

Nan ; le soleil est déjà une explosion thermonucléaire permanente, d’une taille si énorme qu’elle dépasse notre conception mentale. Un zeste de déchets nucléaires ne changerait rien à son comportement, et ça serait donc une réelle bonne solution.

Non, les deux limites réelles sont :
- D’une, comme le dit l’anecdote : le risque d’explosion de la fusée au décollage (ou avant qu’elle n’échappe à l’attraction terrestre). Dans ce cas, les déchets radioactifs sont éparpillés autour de la zone de crash, dans l’air, dans l’eau et dans la terre. Ce problème est également présent lorsqu’on envoie des missions au-delà de l’orbite de mars, où les panneaux solaires deviennent si peu rentables qu’on leur préfère parfois des piles RTG (donc des générateurs fonctionnant au plutonium 238). Au décollage de la fusée, il y a un réel risque de contamination radioactive.
- De deux, le non-sens d’une pareille décision : faire décoller une fusée émet une énorme quantité de CO2 (ou bien la fusée émet directement dans l’atmosphère, ou bien la fabrication des carburants est extrêmement émettrice). Dès lors, à quoi bon produire de l’électricité avec la filière nucléaire (peu émettrice en CO2) et se séparer des déchets en émettant du CO2 pour s’en séparer ?


Ce qu’il faut comprendre c’est que le CO2 est un déchet « final », au même titre que les déchets nucléaires. Certes, le CO2 a l’avantage d’être non-radioactif, mais il a le désavantage d’être un gaz. Il se stocke donc durablement dans l’air (dans l’atmosphère). Les déchets nucléaires quant à eux ont le désavantage d’être radioactifs, mais une fois qu’ils ont été traités & entreposés quelques temps, ils sont solides (et vitrifiés). On peut donc les déposer où bon nous semble.

À l’heure actuelle, et comme le dit l'article cité en source de l'anecdote, la solution envisagée est l’enfouissement dans des couches géologiques inertes (exemples : Bure, en France ; Onkalo, en Finlande). Suffisamment profond pour que les radiations soient étouffées par l’épaisse couche de sol et de roche qui les sépare de la surface.

Lorsqu’ils découvrent cette approche, les gens pensent spontanément « C’est crade ! On a déjà pollué la surface, on va pas polluer les sols ! ».

J’y apporte le même type de réponse qu’aux questions qui introduisent mon propos. Rationnellement parlant, c’est pas si mal comme solution. C’est « la moins pire », dans un sens.


Je terminerai mon laiüs en disant qu’on ne peut pas être dignement « contre » les filières de production d’électricité nucléaire tant qu’on a pas sérieusement réfléchi à ce problème de CO2 dont on ne sait pas plus quoi faire que les déchets nucléaires, et que toute les autres formes de production d'électricité émettent (renouvelable y compris). Le CO2 est un déchet à vie longue. Sa contribution dans l’effet de serre couplé à son augmentation croissante va en faire (si ce n’est déjà le cas) le plus gros tueur de vie sur la planète ! Une fois dans l’air, le CO2 part si lentement, qu’on peut lui affecter une sorte de « demi-vie », comme on fait avec les déchets nucléaires. C’est pas beau à voir, car sa demi-vie est d’environ un siècle. Si je me risque à une maladroite comparaison, le plutonium 238 utilisé dans les RTG évoquées plus haut a une demi-vie de 87,7 ans.

Mes sources :
www.slate.fr/story/213045/lancements-fusees-jeff-bezos-milliardaires-cout-environnemental-demesure
jancovici.com/publications-et-co/articles-de-presse/moins-de-co2-donc-moins-de-co2/#:~:text=Le%20CO2%2C%20ou%20dioxyde%20de,du%20sol%2C%20elle%20est%20indestructible
Documentaire « Into Eternity » qui parle de l'enfouissement d'Onkalo en Finlande.
fr.quora.com/Quelle-est-la-dur%C3%A9e-de-vie-moyenne-dun-atome-de-CO2-dans-latmosph%C3%A8re-terrestre#:~:text=La%20dur%C3%A9e%20de%20vie%20d'une%20mol%C3%A9cule%20est%20en%20g%C3%A9n%C3%A9ral,vie%20est%20de%20100%20ans
www.polytechnique-insights.com/tribunes/espace/lutilisation-du-nucleaire-dans-lexploration-lointaine-de-lespace/#:~:text=Pour%20le%20Plutonium%20238%20(le,sur%20une%20ou%20deux%20d%C3%A9cennies

a écrit : Lorsque cette idée est évoquée, beaucoup pensent « On a déjà pollué la planète, on ne va pas maintenant polluer l’espace ! »

En fait, l’espace est si grand et si radioactif qu’y « balancer » nos déchets radioactifs serait une réelle bonne solution.

Parfois, j’ai même entendu dire « Mais ça ris
que pas de faire exploser le soleil ou de le contaminer ? »

Nan ; le soleil est déjà une explosion thermonucléaire permanente, d’une taille si énorme qu’elle dépasse notre conception mentale. Un zeste de déchets nucléaires ne changerait rien à son comportement, et ça serait donc une réelle bonne solution.

Non, les deux limites réelles sont :
- D’une, comme le dit l’anecdote : le risque d’explosion de la fusée au décollage (ou avant qu’elle n’échappe à l’attraction terrestre). Dans ce cas, les déchets radioactifs sont éparpillés autour de la zone de crash, dans l’air, dans l’eau et dans la terre. Ce problème est également présent lorsqu’on envoie des missions au-delà de l’orbite de mars, où les panneaux solaires deviennent si peu rentables qu’on leur préfère parfois des piles RTG (donc des générateurs fonctionnant au plutonium 238). Au décollage de la fusée, il y a un réel risque de contamination radioactive.
- De deux, le non-sens d’une pareille décision : faire décoller une fusée émet une énorme quantité de CO2 (ou bien la fusée émet directement dans l’atmosphère, ou bien la fabrication des carburants est extrêmement émettrice). Dès lors, à quoi bon produire de l’électricité avec la filière nucléaire (peu émettrice en CO2) et se séparer des déchets en émettant du CO2 pour s’en séparer ?


Ce qu’il faut comprendre c’est que le CO2 est un déchet « final », au même titre que les déchets nucléaires. Certes, le CO2 a l’avantage d’être non-radioactif, mais il a le désavantage d’être un gaz. Il se stocke donc durablement dans l’air (dans l’atmosphère). Les déchets nucléaires quant à eux ont le désavantage d’être radioactifs, mais une fois qu’ils ont été traités & entreposés quelques temps, ils sont solides (et vitrifiés). On peut donc les déposer où bon nous semble.

À l’heure actuelle, et comme le dit l'article cité en source de l'anecdote, la solution envisagée est l’enfouissement dans des couches géologiques inertes (exemples : Bure, en France ; Onkalo, en Finlande). Suffisamment profond pour que les radiations soient étouffées par l’épaisse couche de sol et de roche qui les sépare de la surface.

Lorsqu’ils découvrent cette approche, les gens pensent spontanément « C’est crade ! On a déjà pollué la surface, on va pas polluer les sols ! ».

J’y apporte le même type de réponse qu’aux questions qui introduisent mon propos. Rationnellement parlant, c’est pas si mal comme solution. C’est « la moins pire », dans un sens.


Je terminerai mon laiüs en disant qu’on ne peut pas être dignement « contre » les filières de production d’électricité nucléaire tant qu’on a pas sérieusement réfléchi à ce problème de CO2 dont on ne sait pas plus quoi faire que les déchets nucléaires, et que toute les autres formes de production d'électricité émettent (renouvelable y compris). Le CO2 est un déchet à vie longue. Sa contribution dans l’effet de serre couplé à son augmentation croissante va en faire (si ce n’est déjà le cas) le plus gros tueur de vie sur la planète ! Une fois dans l’air, le CO2 part si lentement, qu’on peut lui affecter une sorte de « demi-vie », comme on fait avec les déchets nucléaires. C’est pas beau à voir, car sa demi-vie est d’environ un siècle. Si je me risque à une maladroite comparaison, le plutonium 238 utilisé dans les RTG évoquées plus haut a une demi-vie de 87,7 ans.

Mes sources :
www.slate.fr/story/213045/lancements-fusees-jeff-bezos-milliardaires-cout-environnemental-demesure
jancovici.com/publications-et-co/articles-de-presse/moins-de-co2-donc-moins-de-co2/#:~:text=Le%20CO2%2C%20ou%20dioxyde%20de,du%20sol%2C%20elle%20est%20indestructible
Documentaire « Into Eternity » qui parle de l'enfouissement d'Onkalo en Finlande.
fr.quora.com/Quelle-est-la-dur%C3%A9e-de-vie-moyenne-dun-atome-de-CO2-dans-latmosph%C3%A8re-terrestre#:~:text=La%20dur%C3%A9e%20de%20vie%20d'une%20mol%C3%A9cule%20est%20en%20g%C3%A9n%C3%A9ral,vie%20est%20de%20100%20ans
www.polytechnique-insights.com/tribunes/espace/lutilisation-du-nucleaire-dans-lexploration-lointaine-de-lespace/#:~:text=Pour%20le%20Plutonium%20238%20(le,sur%20une%20ou%20deux%20d%C3%A9cennies
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Excellent commentaire, tu as tout résumé en un seul bloc.:)

Le seul moyen qui, à mes yeux, permettrait de se débarrasser des déchets nucléaires, où pourquoi pas, juste extrêmement toxiques (dioxine par ex) dans l'espace (le Soleil me parait le meilleur choix), ce serait via un ascenseur spatial suivie d'une navette de transport.

On pense avoir la technologie pour en construire un d'ici un siècle, et le site expérimental de stockage de déchets nucléaires à vie longue (millions d'années) de Bure est conçu pour pouvoir retirer ces déchets sans risque pendant 100 ans, après ce sera trop tard, ils y resteront pour l'éternité (c'est le plan) et je me demande si... enfin, vous m'avez compris.

On verra bien!

a écrit : Lorsque cette idée est évoquée, beaucoup pensent « On a déjà pollué la planète, on ne va pas maintenant polluer l’espace ! »

En fait, l’espace est si grand et si radioactif qu’y « balancer » nos déchets radioactifs serait une réelle bonne solution.

Parfois, j’ai même entendu dire « Mais ça ris
que pas de faire exploser le soleil ou de le contaminer ? »

Nan ; le soleil est déjà une explosion thermonucléaire permanente, d’une taille si énorme qu’elle dépasse notre conception mentale. Un zeste de déchets nucléaires ne changerait rien à son comportement, et ça serait donc une réelle bonne solution.

Non, les deux limites réelles sont :
- D’une, comme le dit l’anecdote : le risque d’explosion de la fusée au décollage (ou avant qu’elle n’échappe à l’attraction terrestre). Dans ce cas, les déchets radioactifs sont éparpillés autour de la zone de crash, dans l’air, dans l’eau et dans la terre. Ce problème est également présent lorsqu’on envoie des missions au-delà de l’orbite de mars, où les panneaux solaires deviennent si peu rentables qu’on leur préfère parfois des piles RTG (donc des générateurs fonctionnant au plutonium 238). Au décollage de la fusée, il y a un réel risque de contamination radioactive.
- De deux, le non-sens d’une pareille décision : faire décoller une fusée émet une énorme quantité de CO2 (ou bien la fusée émet directement dans l’atmosphère, ou bien la fabrication des carburants est extrêmement émettrice). Dès lors, à quoi bon produire de l’électricité avec la filière nucléaire (peu émettrice en CO2) et se séparer des déchets en émettant du CO2 pour s’en séparer ?


Ce qu’il faut comprendre c’est que le CO2 est un déchet « final », au même titre que les déchets nucléaires. Certes, le CO2 a l’avantage d’être non-radioactif, mais il a le désavantage d’être un gaz. Il se stocke donc durablement dans l’air (dans l’atmosphère). Les déchets nucléaires quant à eux ont le désavantage d’être radioactifs, mais une fois qu’ils ont été traités & entreposés quelques temps, ils sont solides (et vitrifiés). On peut donc les déposer où bon nous semble.

À l’heure actuelle, et comme le dit l'article cité en source de l'anecdote, la solution envisagée est l’enfouissement dans des couches géologiques inertes (exemples : Bure, en France ; Onkalo, en Finlande). Suffisamment profond pour que les radiations soient étouffées par l’épaisse couche de sol et de roche qui les sépare de la surface.

Lorsqu’ils découvrent cette approche, les gens pensent spontanément « C’est crade ! On a déjà pollué la surface, on va pas polluer les sols ! ».

J’y apporte le même type de réponse qu’aux questions qui introduisent mon propos. Rationnellement parlant, c’est pas si mal comme solution. C’est « la moins pire », dans un sens.


Je terminerai mon laiüs en disant qu’on ne peut pas être dignement « contre » les filières de production d’électricité nucléaire tant qu’on a pas sérieusement réfléchi à ce problème de CO2 dont on ne sait pas plus quoi faire que les déchets nucléaires, et que toute les autres formes de production d'électricité émettent (renouvelable y compris). Le CO2 est un déchet à vie longue. Sa contribution dans l’effet de serre couplé à son augmentation croissante va en faire (si ce n’est déjà le cas) le plus gros tueur de vie sur la planète ! Une fois dans l’air, le CO2 part si lentement, qu’on peut lui affecter une sorte de « demi-vie », comme on fait avec les déchets nucléaires. C’est pas beau à voir, car sa demi-vie est d’environ un siècle. Si je me risque à une maladroite comparaison, le plutonium 238 utilisé dans les RTG évoquées plus haut a une demi-vie de 87,7 ans.

Mes sources :
www.slate.fr/story/213045/lancements-fusees-jeff-bezos-milliardaires-cout-environnemental-demesure
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Documentaire « Into Eternity » qui parle de l'enfouissement d'Onkalo en Finlande.
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Une année de lancement de fusées (114) représente autant de CO2 qu'un jour de décollage d'avions (100.000) donc c'est pas vraiment le problème. C'est le risque de dispersion dans l'atmosphère qui invalide l'option.


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Lorsque cette idée est évoquée, beaucoup pensent « On a déjà pollué la planète, on ne va pas maintenant polluer l’espace ! »

En fait, l’espace est si grand et si radioactif qu’y « balancer » nos déchets radioactifs serait une réelle bonne solution.

Parfois, j’ai même entendu dire « Mais ça risque pas de faire exploser le soleil ou de le contaminer ? »

Nan ; le soleil est déjà une explosion thermonucléaire permanente, d’une taille si énorme qu’elle dépasse notre conception mentale. Un zeste de déchets nucléaires ne changerait rien à son comportement, et ça serait donc une réelle bonne solution.

Non, les deux limites réelles sont :
- D’une, comme le dit l’anecdote : le risque d’explosion de la fusée au décollage (ou avant qu’elle n’échappe à l’attraction terrestre). Dans ce cas, les déchets radioactifs sont éparpillés autour de la zone de crash, dans l’air, dans l’eau et dans la terre. Ce problème est également présent lorsqu’on envoie des missions au-delà de l’orbite de mars, où les panneaux solaires deviennent si peu rentables qu’on leur préfère parfois des piles RTG (donc des générateurs fonctionnant au plutonium 238). Au décollage de la fusée, il y a un réel risque de contamination radioactive.
- De deux, le non-sens d’une pareille décision : faire décoller une fusée émet une énorme quantité de CO2 (ou bien la fusée émet directement dans l’atmosphère, ou bien la fabrication des carburants est extrêmement émettrice). Dès lors, à quoi bon produire de l’électricité avec la filière nucléaire (peu émettrice en CO2) et se séparer des déchets en émettant du CO2 pour s’en séparer ?


Ce qu’il faut comprendre c’est que le CO2 est un déchet « final », au même titre que les déchets nucléaires. Certes, le CO2 a l’avantage d’être non-radioactif, mais il a le désavantage d’être un gaz. Il se stocke donc durablement dans l’air (dans l’atmosphère). Les déchets nucléaires quant à eux ont le désavantage d’être radioactifs, mais une fois qu’ils ont été traités & entreposés quelques temps, ils sont solides (et vitrifiés). On peut donc les déposer où bon nous semble.

À l’heure actuelle, et comme le dit l'article cité en source de l'anecdote, la solution envisagée est l’enfouissement dans des couches géologiques inertes (exemples : Bure, en France ; Onkalo, en Finlande). Suffisamment profond pour que les radiations soient étouffées par l’épaisse couche de sol et de roche qui les sépare de la surface.

Lorsqu’ils découvrent cette approche, les gens pensent spontanément « C’est crade ! On a déjà pollué la surface, on va pas polluer les sols ! ».

J’y apporte le même type de réponse qu’aux questions qui introduisent mon propos. Rationnellement parlant, c’est pas si mal comme solution. C’est « la moins pire », dans un sens.


Je terminerai mon laiüs en disant qu’on ne peut pas être dignement « contre » les filières de production d’électricité nucléaire tant qu’on a pas sérieusement réfléchi à ce problème de CO2 dont on ne sait pas plus quoi faire que les déchets nucléaires, et que toute les autres formes de production d'électricité émettent (renouvelable y compris). Le CO2 est un déchet à vie longue. Sa contribution dans l’effet de serre couplé à son augmentation croissante va en faire (si ce n’est déjà le cas) le plus gros tueur de vie sur la planète ! Une fois dans l’air, le CO2 part si lentement, qu’on peut lui affecter une sorte de « demi-vie », comme on fait avec les déchets nucléaires. C’est pas beau à voir, car sa demi-vie est d’environ un siècle. Si je me risque à une maladroite comparaison, le plutonium 238 utilisé dans les RTG évoquées plus haut a une demi-vie de 87,7 ans.

Mes sources :
www.slate.fr/story/213045/lancements-fusees-jeff-bezos-milliardaires-cout-environnemental-demesure
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Documentaire « Into Eternity » qui parle de l'enfouissement d'Onkalo en Finlande.
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a écrit : Lorsque cette idée est évoquée, beaucoup pensent « On a déjà pollué la planète, on ne va pas maintenant polluer l’espace ! »

En fait, l’espace est si grand et si radioactif qu’y « balancer » nos déchets radioactifs serait une réelle bonne solution.

Parfois, j’ai même entendu dire « Mais ça ris
que pas de faire exploser le soleil ou de le contaminer ? »

Nan ; le soleil est déjà une explosion thermonucléaire permanente, d’une taille si énorme qu’elle dépasse notre conception mentale. Un zeste de déchets nucléaires ne changerait rien à son comportement, et ça serait donc une réelle bonne solution.

Non, les deux limites réelles sont :
- D’une, comme le dit l’anecdote : le risque d’explosion de la fusée au décollage (ou avant qu’elle n’échappe à l’attraction terrestre). Dans ce cas, les déchets radioactifs sont éparpillés autour de la zone de crash, dans l’air, dans l’eau et dans la terre. Ce problème est également présent lorsqu’on envoie des missions au-delà de l’orbite de mars, où les panneaux solaires deviennent si peu rentables qu’on leur préfère parfois des piles RTG (donc des générateurs fonctionnant au plutonium 238). Au décollage de la fusée, il y a un réel risque de contamination radioactive.
- De deux, le non-sens d’une pareille décision : faire décoller une fusée émet une énorme quantité de CO2 (ou bien la fusée émet directement dans l’atmosphère, ou bien la fabrication des carburants est extrêmement émettrice). Dès lors, à quoi bon produire de l’électricité avec la filière nucléaire (peu émettrice en CO2) et se séparer des déchets en émettant du CO2 pour s’en séparer ?


Ce qu’il faut comprendre c’est que le CO2 est un déchet « final », au même titre que les déchets nucléaires. Certes, le CO2 a l’avantage d’être non-radioactif, mais il a le désavantage d’être un gaz. Il se stocke donc durablement dans l’air (dans l’atmosphère). Les déchets nucléaires quant à eux ont le désavantage d’être radioactifs, mais une fois qu’ils ont été traités & entreposés quelques temps, ils sont solides (et vitrifiés). On peut donc les déposer où bon nous semble.

À l’heure actuelle, et comme le dit l'article cité en source de l'anecdote, la solution envisagée est l’enfouissement dans des couches géologiques inertes (exemples : Bure, en France ; Onkalo, en Finlande). Suffisamment profond pour que les radiations soient étouffées par l’épaisse couche de sol et de roche qui les sépare de la surface.

Lorsqu’ils découvrent cette approche, les gens pensent spontanément « C’est crade ! On a déjà pollué la surface, on va pas polluer les sols ! ».

J’y apporte le même type de réponse qu’aux questions qui introduisent mon propos. Rationnellement parlant, c’est pas si mal comme solution. C’est « la moins pire », dans un sens.


Je terminerai mon laiüs en disant qu’on ne peut pas être dignement « contre » les filières de production d’électricité nucléaire tant qu’on a pas sérieusement réfléchi à ce problème de CO2 dont on ne sait pas plus quoi faire que les déchets nucléaires, et que toute les autres formes de production d'électricité émettent (renouvelable y compris). Le CO2 est un déchet à vie longue. Sa contribution dans l’effet de serre couplé à son augmentation croissante va en faire (si ce n’est déjà le cas) le plus gros tueur de vie sur la planète ! Une fois dans l’air, le CO2 part si lentement, qu’on peut lui affecter une sorte de « demi-vie », comme on fait avec les déchets nucléaires. C’est pas beau à voir, car sa demi-vie est d’environ un siècle. Si je me risque à une maladroite comparaison, le plutonium 238 utilisé dans les RTG évoquées plus haut a une demi-vie de 87,7 ans.

Mes sources :
www.slate.fr/story/213045/lancements-fusees-jeff-bezos-milliardaires-cout-environnemental-demesure
jancovici.com/publications-et-co/articles-de-presse/moins-de-co2-donc-moins-de-co2/#:~:text=Le%20CO2%2C%20ou%20dioxyde%20de,du%20sol%2C%20elle%20est%20indestructible
Documentaire « Into Eternity » qui parle de l'enfouissement d'Onkalo en Finlande.
fr.quora.com/Quelle-est-la-dur%C3%A9e-de-vie-moyenne-dun-atome-de-CO2-dans-latmosph%C3%A8re-terrestre#:~:text=La%20dur%C3%A9e%20de%20vie%20d'une%20mol%C3%A9cule%20est%20en%20g%C3%A9n%C3%A9ral,vie%20est%20de%20100%20ans
www.polytechnique-insights.com/tribunes/espace/lutilisation-du-nucleaire-dans-lexploration-lointaine-de-lespace/#:~:text=Pour%20le%20Plutonium%20238%20(le,sur%20une%20ou%20deux%20d%C3%A9cennies
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Le seul moyen qui, à mes yeux, permettrait de se débarrasser des déchets nucléaires, où pourquoi pas, juste extrêmement toxiques (dioxine par ex) dans l'espace (le Soleil me parait le meilleur choix), ce serait via un ascenseur spatial suivie d'une navette de transport.

On pense avoir la technologie pour en construire un d'ici un siècle, et le site expérimental de stockage de déchets nucléaires à vie longue (millions d'années) de Bure est conçu pour pouvoir retirer ces déchets sans risque pendant 100 ans, après ce sera trop tard, ils y resteront pour l'éternité (c'est le plan) et je me demande si... enfin, vous m'avez compris.

On verra bien!

a écrit : Lorsque cette idée est évoquée, beaucoup pensent « On a déjà pollué la planète, on ne va pas maintenant polluer l’espace ! »

En fait, l’espace est si grand et si radioactif qu’y « balancer » nos déchets radioactifs serait une réelle bonne solution.

Parfois, j’ai même entendu dire « Mais ça ris
que pas de faire exploser le soleil ou de le contaminer ? »

Nan ; le soleil est déjà une explosion thermonucléaire permanente, d’une taille si énorme qu’elle dépasse notre conception mentale. Un zeste de déchets nucléaires ne changerait rien à son comportement, et ça serait donc une réelle bonne solution.

Non, les deux limites réelles sont :
- D’une, comme le dit l’anecdote : le risque d’explosion de la fusée au décollage (ou avant qu’elle n’échappe à l’attraction terrestre). Dans ce cas, les déchets radioactifs sont éparpillés autour de la zone de crash, dans l’air, dans l’eau et dans la terre. Ce problème est également présent lorsqu’on envoie des missions au-delà de l’orbite de mars, où les panneaux solaires deviennent si peu rentables qu’on leur préfère parfois des piles RTG (donc des générateurs fonctionnant au plutonium 238). Au décollage de la fusée, il y a un réel risque de contamination radioactive.
- De deux, le non-sens d’une pareille décision : faire décoller une fusée émet une énorme quantité de CO2 (ou bien la fusée émet directement dans l’atmosphère, ou bien la fabrication des carburants est extrêmement émettrice). Dès lors, à quoi bon produire de l’électricité avec la filière nucléaire (peu émettrice en CO2) et se séparer des déchets en émettant du CO2 pour s’en séparer ?


Ce qu’il faut comprendre c’est que le CO2 est un déchet « final », au même titre que les déchets nucléaires. Certes, le CO2 a l’avantage d’être non-radioactif, mais il a le désavantage d’être un gaz. Il se stocke donc durablement dans l’air (dans l’atmosphère). Les déchets nucléaires quant à eux ont le désavantage d’être radioactifs, mais une fois qu’ils ont été traités & entreposés quelques temps, ils sont solides (et vitrifiés). On peut donc les déposer où bon nous semble.

À l’heure actuelle, et comme le dit l'article cité en source de l'anecdote, la solution envisagée est l’enfouissement dans des couches géologiques inertes (exemples : Bure, en France ; Onkalo, en Finlande). Suffisamment profond pour que les radiations soient étouffées par l’épaisse couche de sol et de roche qui les sépare de la surface.

Lorsqu’ils découvrent cette approche, les gens pensent spontanément « C’est crade ! On a déjà pollué la surface, on va pas polluer les sols ! ».

J’y apporte le même type de réponse qu’aux questions qui introduisent mon propos. Rationnellement parlant, c’est pas si mal comme solution. C’est « la moins pire », dans un sens.


Je terminerai mon laiüs en disant qu’on ne peut pas être dignement « contre » les filières de production d’électricité nucléaire tant qu’on a pas sérieusement réfléchi à ce problème de CO2 dont on ne sait pas plus quoi faire que les déchets nucléaires, et que toute les autres formes de production d'électricité émettent (renouvelable y compris). Le CO2 est un déchet à vie longue. Sa contribution dans l’effet de serre couplé à son augmentation croissante va en faire (si ce n’est déjà le cas) le plus gros tueur de vie sur la planète ! Une fois dans l’air, le CO2 part si lentement, qu’on peut lui affecter une sorte de « demi-vie », comme on fait avec les déchets nucléaires. C’est pas beau à voir, car sa demi-vie est d’environ un siècle. Si je me risque à une maladroite comparaison, le plutonium 238 utilisé dans les RTG évoquées plus haut a une demi-vie de 87,7 ans.

Mes sources :
www.slate.fr/story/213045/lancements-fusees-jeff-bezos-milliardaires-cout-environnemental-demesure
jancovici.com/publications-et-co/articles-de-presse/moins-de-co2-donc-moins-de-co2/#:~:text=Le%20CO2%2C%20ou%20dioxyde%20de,du%20sol%2C%20elle%20est%20indestructible
Documentaire « Into Eternity » qui parle de l'enfouissement d'Onkalo en Finlande.
fr.quora.com/Quelle-est-la-dur%C3%A9e-de-vie-moyenne-dun-atome-de-CO2-dans-latmosph%C3%A8re-terrestre#:~:text=La%20dur%C3%A9e%20de%20vie%20d'une%20mol%C3%A9cule%20est%20en%20g%C3%A9n%C3%A9ral,vie%20est%20de%20100%20ans
www.polytechnique-insights.com/tribunes/espace/lutilisation-du-nucleaire-dans-lexploration-lointaine-de-lespace/#:~:text=Pour%20le%20Plutonium%20238%20(le,sur%20une%20ou%20deux%20d%C3%A9cennies
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Le développement de la fusion nucléaire va résoudre ce problème de déchets si j’ai bien compris. Ce serait la solution « parfaite » ?

Bien entendu restera à traiter les déchets existants mais ne plus en produire serait un bon début.
Il me semble avoir lu qu’on pourrait même utiliser les déchets de la fission dans une réaction de fusion.
Mais on sort totalement de mon domaine de connaissance, donc n’hésitez surtout pas à me corriger :)

"Des coûts astronomiques" c'est beau.

a écrit : Le développement de la fusion nucléaire va résoudre ce problème de déchets si j’ai bien compris. Ce serait la solution « parfaite » ?

Bien entendu restera à traiter les déchets existants mais ne plus en produire serait un bon début.
Il me semble avoir lu qu’on pourrait même utiliser les déchets de la
fission dans une réaction de fusion.
Mais on sort totalement de mon domaine de connaissance, donc n’hésitez surtout pas à me corriger :)
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On en est encore loin et l’urgence et « tout à fait urgente » (Marie Thérèse)

a écrit : Le développement de la fusion nucléaire va résoudre ce problème de déchets si j’ai bien compris. Ce serait la solution « parfaite » ?

Bien entendu restera à traiter les déchets existants mais ne plus en produire serait un bon début.
Il me semble avoir lu qu’on pourrait même utiliser les déchets de la
fission dans une réaction de fusion.
Mais on sort totalement de mon domaine de connaissance, donc n’hésitez surtout pas à me corriger :)
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Si on y parvient un jour. Et même si ça peut paraitre être là solution idéale, produire et consommer massivement de l'énergie viendra avec son lot de problème.

Sinon non ce ne seront pas les mêmes types d'atomes. On fusionne des atomes stables et légers comme le tritium et le deutérium qui produiront de l'hélium. La fission nécessite l'emploi d'atomes lourds et instables comme l'uranium 235 qui donne des déchets radioactifs inutilisables.

a écrit : Lorsque cette idée est évoquée, beaucoup pensent « On a déjà pollué la planète, on ne va pas maintenant polluer l’espace ! »

En fait, l’espace est si grand et si radioactif qu’y « balancer » nos déchets radioactifs serait une réelle bonne solution.

Parfois, j’ai même entendu dire « Mais ça ris
que pas de faire exploser le soleil ou de le contaminer ? »

Nan ; le soleil est déjà une explosion thermonucléaire permanente, d’une taille si énorme qu’elle dépasse notre conception mentale. Un zeste de déchets nucléaires ne changerait rien à son comportement, et ça serait donc une réelle bonne solution.

Non, les deux limites réelles sont :
- D’une, comme le dit l’anecdote : le risque d’explosion de la fusée au décollage (ou avant qu’elle n’échappe à l’attraction terrestre). Dans ce cas, les déchets radioactifs sont éparpillés autour de la zone de crash, dans l’air, dans l’eau et dans la terre. Ce problème est également présent lorsqu’on envoie des missions au-delà de l’orbite de mars, où les panneaux solaires deviennent si peu rentables qu’on leur préfère parfois des piles RTG (donc des générateurs fonctionnant au plutonium 238). Au décollage de la fusée, il y a un réel risque de contamination radioactive.
- De deux, le non-sens d’une pareille décision : faire décoller une fusée émet une énorme quantité de CO2 (ou bien la fusée émet directement dans l’atmosphère, ou bien la fabrication des carburants est extrêmement émettrice). Dès lors, à quoi bon produire de l’électricité avec la filière nucléaire (peu émettrice en CO2) et se séparer des déchets en émettant du CO2 pour s’en séparer ?


Ce qu’il faut comprendre c’est que le CO2 est un déchet « final », au même titre que les déchets nucléaires. Certes, le CO2 a l’avantage d’être non-radioactif, mais il a le désavantage d’être un gaz. Il se stocke donc durablement dans l’air (dans l’atmosphère). Les déchets nucléaires quant à eux ont le désavantage d’être radioactifs, mais une fois qu’ils ont été traités & entreposés quelques temps, ils sont solides (et vitrifiés). On peut donc les déposer où bon nous semble.

À l’heure actuelle, et comme le dit l'article cité en source de l'anecdote, la solution envisagée est l’enfouissement dans des couches géologiques inertes (exemples : Bure, en France ; Onkalo, en Finlande). Suffisamment profond pour que les radiations soient étouffées par l’épaisse couche de sol et de roche qui les sépare de la surface.

Lorsqu’ils découvrent cette approche, les gens pensent spontanément « C’est crade ! On a déjà pollué la surface, on va pas polluer les sols ! ».

J’y apporte le même type de réponse qu’aux questions qui introduisent mon propos. Rationnellement parlant, c’est pas si mal comme solution. C’est « la moins pire », dans un sens.


Je terminerai mon laiüs en disant qu’on ne peut pas être dignement « contre » les filières de production d’électricité nucléaire tant qu’on a pas sérieusement réfléchi à ce problème de CO2 dont on ne sait pas plus quoi faire que les déchets nucléaires, et que toute les autres formes de production d'électricité émettent (renouvelable y compris). Le CO2 est un déchet à vie longue. Sa contribution dans l’effet de serre couplé à son augmentation croissante va en faire (si ce n’est déjà le cas) le plus gros tueur de vie sur la planète ! Une fois dans l’air, le CO2 part si lentement, qu’on peut lui affecter une sorte de « demi-vie », comme on fait avec les déchets nucléaires. C’est pas beau à voir, car sa demi-vie est d’environ un siècle. Si je me risque à une maladroite comparaison, le plutonium 238 utilisé dans les RTG évoquées plus haut a une demi-vie de 87,7 ans.

Mes sources :
www.slate.fr/story/213045/lancements-fusees-jeff-bezos-milliardaires-cout-environnemental-demesure
jancovici.com/publications-et-co/articles-de-presse/moins-de-co2-donc-moins-de-co2/#:~:text=Le%20CO2%2C%20ou%20dioxyde%20de,du%20sol%2C%20elle%20est%20indestructible
Documentaire « Into Eternity » qui parle de l'enfouissement d'Onkalo en Finlande.
fr.quora.com/Quelle-est-la-dur%C3%A9e-de-vie-moyenne-dun-atome-de-CO2-dans-latmosph%C3%A8re-terrestre#:~:text=La%20dur%C3%A9e%20de%20vie%20d'une%20mol%C3%A9cule%20est%20en%20g%C3%A9n%C3%A9ral,vie%20est%20de%20100%20ans
www.polytechnique-insights.com/tribunes/espace/lutilisation-du-nucleaire-dans-lexploration-lointaine-de-lespace/#:~:text=Pour%20le%20Plutonium%20238%20(le,sur%20une%20ou%20deux%20d%C3%A9cennies
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Une année de lancement de fusées (114) représente autant de CO2 qu'un jour de décollage d'avions (100.000) donc c'est pas vraiment le problème. C'est le risque de dispersion dans l'atmosphère qui invalide l'option.

a écrit : Une année de lancement de fusées (114) représente autant de CO2 qu'un jour de décollage d'avions (100.000) donc c'est pas vraiment le problème. C'est le risque de dispersion dans l'atmosphère qui invalide l'option. Bien vu, à noter aussi que le conditionnement de ces déchets (on ne parle pas d'outils et de combinaisons irradiées mais de résidus de combustion) est déjà très lourd car fortement blindé, alors , en plus, faire un contenant suffisamment résistant pour encaisser un crash de fusée, je sais pas, mais la quantité envoyée vers le Soleil se compterait en kilogrammes par lancement, pour un risque réel d'en foutre partout quand même.
C'est une hérésie, enfin, pour le moment.

Ne pourrait-on pas au contraire viser le "centre de la terre" ?

@niconibon : merci pour le compliment !

@BenBou63 : la fusion nucléaire est porteuse d'espoir. Si la technologie était mature, il y a fort à parier que l'on bifurquerait là dessus.
Hélas, la elle n'est pas mature. Il est raisonnable de penser que les premiers réacteurs à fusion capable de produire une bonne quantité d'électricité mettront au moins 50 ans à pointer le bout de leur nez.
Or, il faut des solutions à plus court terme, avec des technologies existantes.
Je suis surpris que personne n'ai parlé des énergies renouvelables d'ailleurs. J'avais hésité à en parler dans mon premier commentaire, mais bon... Z'avez l'air d'être déjà au courant que ça ne suffira pas (à court terme) et que ça apporte d'autres problèmes (usages de métaux).

@Out2box J'ai cherché, et la seule chose qu'on trouve sur Internet c'est qu'en 2020, selon la NASA, seulement 114 fusées ont été lancées, contre plus de 100 000 décollages d'avion par jour. On ne trouve pas la notion de "ça représente autant de CO2" que tu as peut être extrapolé. Par ailleurs, ces chiffres (114 et 100 000) sont repris dans une des sources que j'ai partagé. Ils constituent le seul micro-bémol dans un bain d'arguments (à mes yeux plus solides) expliquant à quel point les lancements de fusées ont un fort coût environnemental. Je demeure persuadé que si on pousse l'exercice du cout en CO2 que représente l'envoi de déchets dans l'espace, ça rendrait le projet quasi caduque.

PS : Je dis pas qu'il ne faut plus envoyer de fusées dans l'espace hein. Les usages spaciaux rendent de grands services, et pour certains, leur répercussion sur l'environnement est un prix "légitime". Pour d'autres, non (tourisme spatial).

@Cyrano2015 : l'idée n'est pas idiote. Le centre de la terre est hostile a la vie, et il est radioactif aussi. C'est juste que... Creuser profond, c'est difficile. Très couteux en énergie. Et quelque chose me dit que si on arrive à la partie en fusion, ça va cracher de la lave, et reboucher le trou. Et puis, si on y arrive : on aurait accès à une source de chaleur telle qu'on pourrait produire plein d'électricité : et donc se passer des centrales nucléaires ^^
Selon moi : science-fiction.

a écrit : Lorsque cette idée est évoquée, beaucoup pensent « On a déjà pollué la planète, on ne va pas maintenant polluer l’espace ! »

En fait, l’espace est si grand et si radioactif qu’y « balancer » nos déchets radioactifs serait une réelle bonne solution.

Parfois, j’ai même entendu dire « Mais ça ris
que pas de faire exploser le soleil ou de le contaminer ? »

Nan ; le soleil est déjà une explosion thermonucléaire permanente, d’une taille si énorme qu’elle dépasse notre conception mentale. Un zeste de déchets nucléaires ne changerait rien à son comportement, et ça serait donc une réelle bonne solution.

Non, les deux limites réelles sont :
- D’une, comme le dit l’anecdote : le risque d’explosion de la fusée au décollage (ou avant qu’elle n’échappe à l’attraction terrestre). Dans ce cas, les déchets radioactifs sont éparpillés autour de la zone de crash, dans l’air, dans l’eau et dans la terre. Ce problème est également présent lorsqu’on envoie des missions au-delà de l’orbite de mars, où les panneaux solaires deviennent si peu rentables qu’on leur préfère parfois des piles RTG (donc des générateurs fonctionnant au plutonium 238). Au décollage de la fusée, il y a un réel risque de contamination radioactive.
- De deux, le non-sens d’une pareille décision : faire décoller une fusée émet une énorme quantité de CO2 (ou bien la fusée émet directement dans l’atmosphère, ou bien la fabrication des carburants est extrêmement émettrice). Dès lors, à quoi bon produire de l’électricité avec la filière nucléaire (peu émettrice en CO2) et se séparer des déchets en émettant du CO2 pour s’en séparer ?


Ce qu’il faut comprendre c’est que le CO2 est un déchet « final », au même titre que les déchets nucléaires. Certes, le CO2 a l’avantage d’être non-radioactif, mais il a le désavantage d’être un gaz. Il se stocke donc durablement dans l’air (dans l’atmosphère). Les déchets nucléaires quant à eux ont le désavantage d’être radioactifs, mais une fois qu’ils ont été traités & entreposés quelques temps, ils sont solides (et vitrifiés). On peut donc les déposer où bon nous semble.

À l’heure actuelle, et comme le dit l'article cité en source de l'anecdote, la solution envisagée est l’enfouissement dans des couches géologiques inertes (exemples : Bure, en France ; Onkalo, en Finlande). Suffisamment profond pour que les radiations soient étouffées par l’épaisse couche de sol et de roche qui les sépare de la surface.

Lorsqu’ils découvrent cette approche, les gens pensent spontanément « C’est crade ! On a déjà pollué la surface, on va pas polluer les sols ! ».

J’y apporte le même type de réponse qu’aux questions qui introduisent mon propos. Rationnellement parlant, c’est pas si mal comme solution. C’est « la moins pire », dans un sens.


Je terminerai mon laiüs en disant qu’on ne peut pas être dignement « contre » les filières de production d’électricité nucléaire tant qu’on a pas sérieusement réfléchi à ce problème de CO2 dont on ne sait pas plus quoi faire que les déchets nucléaires, et que toute les autres formes de production d'électricité émettent (renouvelable y compris). Le CO2 est un déchet à vie longue. Sa contribution dans l’effet de serre couplé à son augmentation croissante va en faire (si ce n’est déjà le cas) le plus gros tueur de vie sur la planète ! Une fois dans l’air, le CO2 part si lentement, qu’on peut lui affecter une sorte de « demi-vie », comme on fait avec les déchets nucléaires. C’est pas beau à voir, car sa demi-vie est d’environ un siècle. Si je me risque à une maladroite comparaison, le plutonium 238 utilisé dans les RTG évoquées plus haut a une demi-vie de 87,7 ans.

Mes sources :
www.slate.fr/story/213045/lancements-fusees-jeff-bezos-milliardaires-cout-environnemental-demesure
jancovici.com/publications-et-co/articles-de-presse/moins-de-co2-donc-moins-de-co2/#:~:text=Le%20CO2%2C%20ou%20dioxyde%20de,du%20sol%2C%20elle%20est%20indestructible
Documentaire « Into Eternity » qui parle de l'enfouissement d'Onkalo en Finlande.
fr.quora.com/Quelle-est-la-dur%C3%A9e-de-vie-moyenne-dun-atome-de-CO2-dans-latmosph%C3%A8re-terrestre#:~:text=La%20dur%C3%A9e%20de%20vie%20d'une%20mol%C3%A9cule%20est%20en%20g%C3%A9n%C3%A9ral,vie%20est%20de%20100%20ans
www.polytechnique-insights.com/tribunes/espace/lutilisation-du-nucleaire-dans-lexploration-lointaine-de-lespace/#:~:text=Pour%20le%20Plutonium%20238%20(le,sur%20une%20ou%20deux%20d%C3%A9cennies
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Attention, la couche de sol n'a pas du tout pour but d'arrêter les radiations.

Les radiations sont arrêtées par le conteneur et son blindage qui contient le déchet, fuel usé ou déchets de divers types. Il y a des normes très strictes à respecter pour ces conteneurs. Et on peut se balader à côté sans danger.

La couche d'argile à pour but de limiter la propagation des radio isotopes. Car sur de longue période, il y en a d'office qui vont migrer en dehors du conteneur. Très peu. Très très peu. Mais un peu quand même. Même si vitrification, couche de béton, acier etc. En 100000 ans, quelques atomes seront dehors. Mais une fois dehors, ils ne doivent pas être emmenés, ni loin, ni vite. Il faut donc que la couche de sol soit très stable, et imperméable a l'eau. L'argile est très bien adaptée.

a écrit : Attention, la couche de sol n'a pas du tout pour but d'arrêter les radiations.

Les radiations sont arrêtées par le conteneur et son blindage qui contient le déchet, fuel usé ou déchets de divers types. Il y a des normes très strictes à respecter pour ces conteneurs. Et on peut se balader à côté s
ans danger.

La couche d'argile à pour but de limiter la propagation des radio isotopes. Car sur de longue période, il y en a d'office qui vont migrer en dehors du conteneur. Très peu. Très très peu. Mais un peu quand même. Même si vitrification, couche de béton, acier etc. En 100000 ans, quelques atomes seront dehors. Mais une fois dehors, ils ne doivent pas être emmenés, ni loin, ni vite. Il faut donc que la couche de sol soit très stable, et imperméable a l'eau. L'argile est très bien adaptée.
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J'approuve ton propos. Le sol n'a pas pour BUT d'arrêter les radiations, mais c'est néanmoins ce qu'il fait, dans ces conditions d'enfouissements en couche géologiques profondes (en plus des protections stricts appliqués au niveau des conteneurs que tu évoque).

Je cite l'IRSN : Pour réduire de 30 % le rayonnement gamma (γ), il est nécessaire d’être derrière 6 cm de plomb, 30 cm de béton ou 54 cm de terre.
Pour les rayonnements alpha (α) et bêta (β) une simple feuille (de papier pour l'un, d'aluminium pour l'autre) suffit.

www.irsn.fr/savoir-comprendre/sante/differents-rayonnements-ionisants-alpha-beta-gamma

a écrit : @niconibon : merci pour le compliment !

@BenBou63 : la fusion nucléaire est porteuse d'espoir. Si la technologie était mature, il y a fort à parier que l'on bifurquerait là dessus.
Hélas, la elle n'est pas mature. Il est raisonnable de penser que les premiers réacteurs à fusion capable
de produire une bonne quantité d'électricité mettront au moins 50 ans à pointer le bout de leur nez.
Or, il faut des solutions à plus court terme, avec des technologies existantes.
Je suis surpris que personne n'ai parlé des énergies renouvelables d'ailleurs. J'avais hésité à en parler dans mon premier commentaire, mais bon... Z'avez l'air d'être déjà au courant que ça ne suffira pas (à court terme) et que ça apporte d'autres problèmes (usages de métaux).

@Out2box J'ai cherché, et la seule chose qu'on trouve sur Internet c'est qu'en 2020, selon la NASA, seulement 114 fusées ont été lancées, contre plus de 100 000 décollages d'avion par jour. On ne trouve pas la notion de "ça représente autant de CO2" que tu as peut être extrapolé. Par ailleurs, ces chiffres (114 et 100 000) sont repris dans une des sources que j'ai partagé. Ils constituent le seul micro-bémol dans un bain d'arguments (à mes yeux plus solides) expliquant à quel point les lancements de fusées ont un fort coût environnemental. Je demeure persuadé que si on pousse l'exercice du cout en CO2 que représente l'envoi de déchets dans l'espace, ça rendrait le projet quasi caduque.

PS : Je dis pas qu'il ne faut plus envoyer de fusées dans l'espace hein. Les usages spaciaux rendent de grands services, et pour certains, leur répercussion sur l'environnement est un prix "légitime". Pour d'autres, non (tourisme spatial).

@Cyrano2015 : l'idée n'est pas idiote. Le centre de la terre est hostile a la vie, et il est radioactif aussi. C'est juste que... Creuser profond, c'est difficile. Très couteux en énergie. Et quelque chose me dit que si on arrive à la partie en fusion, ça va cracher de la lave, et reboucher le trou. Et puis, si on y arrive : on aurait accès à une source de chaleur telle qu'on pourrait produire plein d'électricité : et donc se passer des centrales nucléaires ^^
Selon moi : science-fiction.
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Merci beaucoup pour ton retour détaillé.
Donc pour résumé: il faudra continuer à utiliser la fission pendant 50 ans (vu que les ENR ne sont pas appropriés) et ensuite passer à la fusion. Et faire un peu de recherche sur le traitement à plus long terme de ces déchets encombrants.

Est-ce cela ?

Y a tout de même un hic: j’imagine que l’énergie nucléaire est loin d’être accessible à tous les pays, or le travail écologique doit être global et non local. Après peut-être que les pays les plus pollueurs sont ceux qui ont justement cette possibilité de développer le nucléaire ?

En tout cas sujet passionnant :)

a écrit : Merci beaucoup pour ton retour détaillé.
Donc pour résumé: il faudra continuer à utiliser la fission pendant 50 ans (vu que les ENR ne sont pas appropriés) et ensuite passer à la fusion. Et faire un peu de recherche sur le traitement à plus long terme de ces déchets encombrants.

Est-ce cela ?

Y a tout de même un hic: j’imagine que l’énergie nucléaire est loin d’être accessible à tous les pays, or le travail écologique doit être global et non local. Après peut-être que les pays les plus pollueurs sont ceux qui ont justement cette possibilité de développer le nucléaire ?

En tout cas sujet passionnant :)
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Merci à toi :) Je suis globalement en phase avec ce que tu dis (mais je ne suis ni un expert, ni un devin).

Dans cette période de temps, on peut imaginer que d'autres solutions plus vertueuses seront apparues, tant sur le plan de la consommation que sur celui de la production.
Les ENR ne sont pas complètement inappropriés non plus. Elles sont utiles, mais ne suffiront pas. Leur intermittence est un réel défaut, vu les usages actuels. Leur développement reste souhaitable !

Tu as raison : certains pays n'ont pas accès à l'énergie nucléaire civiles, faute de moyens et de compétences. Ce n'est même parfois pas souhaitable (pays menacés par la guerre par exemple, on a tous Zaporijia en tête, et pays souhaitant rapidement faire le pas en plus vers le nucléaire militaire).
De plus, vu la forte déperdition lors du transport de l'électricité (à l'échelle des pays), on ne peut pas compter sur les voisins (ou les voisins des voisins).
Pour ces pays, j'imagine que les ENR seraient un début de solution, avec éventuellement des barrages hydro-électriques, si la géographie le permet… Mais... Est-ce que ça sera suffisant ?
L'essentiel étant déjà de fermer les centrales au charbon et SURTOUT d'arrêter d'en construire. Chaque année, il y a plus de centrales au charbon en fonctionnement sur la planète que l'année d'avant. Cette technologie est la plus émettrices de toute en CO2 : et le charbon ne menace pas du tout d'être tari. Y'en a PLEIN et ça coute PAS CHER.
Y'a pas le choix, il va falloir faire preuve de sagesse à ce niveau.

a écrit : ça me fait penser à un épisode de futurama Ou les dechets reviennent sur terre, et la seule solution pour les faire repartir et d'en créer d'autres pour dévier cette enorme boule de m.... Qui fonce sur new new york.

Cet épisode a du sortir en 99/2000 et au delà de cet aspect gestion des déchets il est super visionnaire. De toute façon Futurama est super visionnaire c'est vraiment un super dessin animé.

a écrit : Le développement de la fusion nucléaire va résoudre ce problème de déchets si j’ai bien compris. Ce serait la solution « parfaite » ?

Bien entendu restera à traiter les déchets existants mais ne plus en produire serait un bon début.
Il me semble avoir lu qu’on pourrait même utiliser les déchets de la
fission dans une réaction de fusion.
Mais on sort totalement de mon domaine de connaissance, donc n’hésitez surtout pas à me corriger :)
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Il y a aussi cette solution que je trouve intéressante même si elle a besoin d'être améliorée:
www.futura-sciences.com/tech/actualites/technologie-batteries-presque-eternelles-partir-dechets-nucleaires-65354/

a écrit : Merci à toi :) Je suis globalement en phase avec ce que tu dis (mais je ne suis ni un expert, ni un devin).

Dans cette période de temps, on peut imaginer que d'autres solutions plus vertueuses seront apparues, tant sur le plan de la consommation que sur celui de la production.
Les ENR ne sont pa
s complètement inappropriés non plus. Elles sont utiles, mais ne suffiront pas. Leur intermittence est un réel défaut, vu les usages actuels. Leur développement reste souhaitable !

Tu as raison : certains pays n'ont pas accès à l'énergie nucléaire civiles, faute de moyens et de compétences. Ce n'est même parfois pas souhaitable (pays menacés par la guerre par exemple, on a tous Zaporijia en tête, et pays souhaitant rapidement faire le pas en plus vers le nucléaire militaire).
De plus, vu la forte déperdition lors du transport de l'électricité (à l'échelle des pays), on ne peut pas compter sur les voisins (ou les voisins des voisins).
Pour ces pays, j'imagine que les ENR seraient un début de solution, avec éventuellement des barrages hydro-électriques, si la géographie le permet… Mais... Est-ce que ça sera suffisant ?
L'essentiel étant déjà de fermer les centrales au charbon et SURTOUT d'arrêter d'en construire. Chaque année, il y a plus de centrales au charbon en fonctionnement sur la planète que l'année d'avant. Cette technologie est la plus émettrices de toute en CO2 : et le charbon ne menace pas du tout d'être tari. Y'en a PLEIN et ça coute PAS CHER.
Y'a pas le choix, il va falloir faire preuve de sagesse à ce niveau.
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Malheureusement la réalité contredit nos espérances. On pourrait inventer l'énergie la plus verte possible que le problème ne changerait pas. Les chiffres montrent qu'aucune énergie ne vient se substituer à une autre mais elles s'additionnent. Avec l 'arrivée de nouvelles sources on ne fait que consommer plus sans arrêter d'exploiter nos anciennes sources.

a écrit : Excellent commentaire, tu as tout résumé en un seul bloc.:)

Le seul moyen qui, à mes yeux, permettrait de se débarrasser des déchets nucléaires, où pourquoi pas, juste extrêmement toxiques (dioxine par ex) dans l'espace (le Soleil me parait le meilleur choix), ce serait via un ascenseur spatial suivie
d'une navette de transport.

On pense avoir la technologie pour en construire un d'ici un siècle, et le site expérimental de stockage de déchets nucléaires à vie longue (millions d'années) de Bure est conçu pour pouvoir retirer ces déchets sans risque pendant 100 ans, après ce sera trop tard, ils y resteront pour l'éternité (c'est le plan) et je me demande si... enfin, vous m'avez compris.

On verra bien!
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Je ne crois pas trop à l'ascenseur spatial. N'oublions pas qu'une masse importante devra orbiter à 36000 km d'altitude en tirant des câbles, lesquels seront exposés aux orbites bien plus basses et rapides. Des satellites s'y écraseront.

De plus, l'ascenseur ne sera plus en chute libre, donc plus d'impesanteur. Quel intérêt ?

Pour finir, une navette décollant de cet ascenseur devra toujours fournir une grande quantité d'énergie pour s'arracher de l'attraction terrestre (surtout pour s'approcher du soleil). Ou même juste pour se mettre en orbite (sauf en orbite géostationnaire).

a écrit : Malheureusement la réalité contredit nos espérances. On pourrait inventer l'énergie la plus verte possible que le problème ne changerait pas. Les chiffres montrent qu'aucune énergie ne vient se substituer à une autre mais elles s'additionnent. Avec l 'arrivée de nouvelles sources on ne fait que consommer plus sans arrêter d'exploiter nos anciennes sources. Afficher tout Je suis d'accord avec ça.
J'ajouterai que quand bien même on arriverait à remplacer toute la filière par de la fusion, la planète irait encore moins bien qu'actuellement : plus d'énergie veut dire plus de consommation et plus de production. Cela veut dire que nous épuiserions encore plus les ressources de notre planète qu'actuellement et c'est en soit une catastrophe bien aussi importante que le CO2.
La vraie solution est en fait de se résoudre à moins consommer, et pour ça il faut accepter que la technique ne viendra pas nous sauver pour la première fois de l'histoire de l'humanité.