Le duc d'Alençon a failli mettre un terme à la Guerre de cent ans

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La bataille d'Azincourt aurait pu mettre fin à la Guerre de Cent Ans à l'avantage de la France car le roi anglais Henri V fut à un cheveu d'être tué. Lors d’une rare percée française, le duc d’Alençon réussit à se frayer un chemin jusqu’à lui, le touchant à la tête et lui brisant une partie de sa couronne. Il fut tué juste avant de pouvoir lui porter un second coup.


Commentaires préférés (3)

Je vois mal comment une seule mort, fut-ce celle du roi d'Angleterre, aurait pu mettre fin a la guerre de cent ans.

Si le terme de "Guerre de cent ans" est simpliste car elle s'étale sur une période de 116 ans, utiliser le terme de "Guerre" au singulier peut aussi être sujet a débat, car il s'agit plutôt d'une succession de conflits et de période de paix.

La mort d'Henri V ne fait que retarder le problème, son successeur héritant de l'Angleterre, de l'Aquitaine, et de ses autres titres et prétentions qui vont avec. C'est d'ailleurs ce qui s'est passé : 7 ans après Azincourt, Henri V meurt et laisse la place à son fils, Henri VI. Henri VI se considère Roi de France à la mort de Charles VI, et se fait même couronner Roi de France en 1431 à Notre-Dame de Paris.

On peut aller loin dans l'uchronie, mais on peut très bien imaginer un cas ou Henri V meurt bien, sans que cela en fasse une victoire décisive des français pour autant, et c'est son frère et non son fils qui hérite du royaume, mais la situation géopolitique restant similaire, la guerre de cent ans continue...

Pour en revenir à l'anecdote, Jean Ier d'Alençon (le duc d'Alençon de l'anecdote) est le petit fils de Charles II d'Alençon, qui connut une mort similaire : à la bataille de Crécy, le duc d'Alençon avait lancé une charge sur les archers gallois, provoquant pas mal de désordre, mais une fois que chevaliers et gens d'armes anglais sont venues en renfort, la chevalerie française était coincé, et Charles finit par y trouver la mort.

a écrit : Je vois mal comment une seule mort, fut-ce celle du roi d'Angleterre, aurait pu mettre fin a la guerre de cent ans.

Si le terme de "Guerre de cent ans" est simpliste car elle s'étale sur une période de 116 ans, utiliser le terme de "Guerre" au singulier peut aussi être suje
t a débat, car il s'agit plutôt d'une succession de conflits et de période de paix.

La mort d'Henri V ne fait que retarder le problème, son successeur héritant de l'Angleterre, de l'Aquitaine, et de ses autres titres et prétentions qui vont avec. C'est d'ailleurs ce qui s'est passé : 7 ans après Azincourt, Henri V meurt et laisse la place à son fils, Henri VI. Henri VI se considère Roi de France à la mort de Charles VI, et se fait même couronner Roi de France en 1431 à Notre-Dame de Paris.

On peut aller loin dans l'uchronie, mais on peut très bien imaginer un cas ou Henri V meurt bien, sans que cela en fasse une victoire décisive des français pour autant, et c'est son frère et non son fils qui hérite du royaume, mais la situation géopolitique restant similaire, la guerre de cent ans continue...

Pour en revenir à l'anecdote, Jean Ier d'Alençon (le duc d'Alençon de l'anecdote) est le petit fils de Charles II d'Alençon, qui connut une mort similaire : à la bataille de Crécy, le duc d'Alençon avait lancé une charge sur les archers gallois, provoquant pas mal de désordre, mais une fois que chevaliers et gens d'armes anglais sont venues en renfort, la chevalerie française était coincé, et Charles finit par y trouver la mort.
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D'où l'utilisation du conditionnel par l'anecdote ;)

Néanmoins, ce n'est pas si inimaginable que cela.

Henri V relance la Guerre de 100 ans, après une relative longue trêve. Azincourt s'inscrit dans le début de la reprise (c'est la première grande bataille de la première phase lancastrienne).

La situation en France est paradoxale : le royaume est riche, plus grand qu'au début de la guerre et un sentiment "être français" est apparu (tout ceci est issu de l'héritage du règne de Charles V).
MAIS : à ce moment la, Charles VI est souvent en proie à des crises de folies l'empêchant d'exercer son pouvoir. Les armées françaises sont donc dirigés par des nobles impétueux et arrogants, voulant prouver leur valeur.

Henri V doit donc remporter des succès pour assurer le soutien des lords. Toute défaite sévère comprometterait la suite des opérations, car on a le souvenir des défaites sous Charles V et des chevauchées beaucoup trop couteuses.
En clair, il faut vite faire ses preuves ou dire adieu aux prétentions de couronne de France.

Dans l'hypothèse où Henri V serait mort en plus de perdre Azincourt, le choc aurait été potentiellement terrible : débandade des troupes, lourdes défaites (donc perte d'argent) et surtout gros problèmes de successions !
Son fils n'a que 2 ans, donc régence, qui dit régence, dit période de troubles. Avec de fort risque de guerre civile (un peu comme au début du règne de Charles VI lors de la régence avec les oncles qui se disputaient le pouvoir).

Dans le cas où l'Angleterre rentre en guerre civile, on peut être sur que la France aurait été le cadet de ses soucis et que la guerre n'aurait peut etre jamais vraiment repris ou alors plus tard... sous le règne de Charles VII qui était un roi en plein possession de ses moyens avec un royaume de France en plein forme pour un conflit, contre une Angleterre fatigué après une guerre civile (ce qui se passera après la guerre des roses).

La mort d'Henri V a d'ailleurs bien été un rude coup... son héritier étant comme Charles VI... fou, avec une régence qui laissera des traces pour la continuité du conflit.

Je veux pas dire d'ailleurs mais :
- Le roi est malade d'un cancer
- La reine consort n'est pas très appréciée
- La princesse de Galles a disparu
- Le prince héritier est aux abonnés absents
- Les enfants du prince sont trop jeunes pour régner
- Le frère du prince héritier est exilé avec sa femme aux USA.

Ce serait bien le moment de relancer la flottille et d'attaquer l'Angleterre !


Tous les commentaires (12)

Je vois mal comment une seule mort, fut-ce celle du roi d'Angleterre, aurait pu mettre fin a la guerre de cent ans.

Si le terme de "Guerre de cent ans" est simpliste car elle s'étale sur une période de 116 ans, utiliser le terme de "Guerre" au singulier peut aussi être sujet a débat, car il s'agit plutôt d'une succession de conflits et de période de paix.

La mort d'Henri V ne fait que retarder le problème, son successeur héritant de l'Angleterre, de l'Aquitaine, et de ses autres titres et prétentions qui vont avec. C'est d'ailleurs ce qui s'est passé : 7 ans après Azincourt, Henri V meurt et laisse la place à son fils, Henri VI. Henri VI se considère Roi de France à la mort de Charles VI, et se fait même couronner Roi de France en 1431 à Notre-Dame de Paris.

On peut aller loin dans l'uchronie, mais on peut très bien imaginer un cas ou Henri V meurt bien, sans que cela en fasse une victoire décisive des français pour autant, et c'est son frère et non son fils qui hérite du royaume, mais la situation géopolitique restant similaire, la guerre de cent ans continue...

Pour en revenir à l'anecdote, Jean Ier d'Alençon (le duc d'Alençon de l'anecdote) est le petit fils de Charles II d'Alençon, qui connut une mort similaire : à la bataille de Crécy, le duc d'Alençon avait lancé une charge sur les archers gallois, provoquant pas mal de désordre, mais une fois que chevaliers et gens d'armes anglais sont venues en renfort, la chevalerie française était coincé, et Charles finit par y trouver la mort.

a écrit : Je vois mal comment une seule mort, fut-ce celle du roi d'Angleterre, aurait pu mettre fin a la guerre de cent ans.

Si le terme de "Guerre de cent ans" est simpliste car elle s'étale sur une période de 116 ans, utiliser le terme de "Guerre" au singulier peut aussi être suje
t a débat, car il s'agit plutôt d'une succession de conflits et de période de paix.

La mort d'Henri V ne fait que retarder le problème, son successeur héritant de l'Angleterre, de l'Aquitaine, et de ses autres titres et prétentions qui vont avec. C'est d'ailleurs ce qui s'est passé : 7 ans après Azincourt, Henri V meurt et laisse la place à son fils, Henri VI. Henri VI se considère Roi de France à la mort de Charles VI, et se fait même couronner Roi de France en 1431 à Notre-Dame de Paris.

On peut aller loin dans l'uchronie, mais on peut très bien imaginer un cas ou Henri V meurt bien, sans que cela en fasse une victoire décisive des français pour autant, et c'est son frère et non son fils qui hérite du royaume, mais la situation géopolitique restant similaire, la guerre de cent ans continue...

Pour en revenir à l'anecdote, Jean Ier d'Alençon (le duc d'Alençon de l'anecdote) est le petit fils de Charles II d'Alençon, qui connut une mort similaire : à la bataille de Crécy, le duc d'Alençon avait lancé une charge sur les archers gallois, provoquant pas mal de désordre, mais une fois que chevaliers et gens d'armes anglais sont venues en renfort, la chevalerie française était coincé, et Charles finit par y trouver la mort.
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JMCMB x2:
Uchronie: Reconstruction fictive de l'histoire, relatant les faits tels qu'ils auraient pu se produire

a écrit : Je vois mal comment une seule mort, fut-ce celle du roi d'Angleterre, aurait pu mettre fin a la guerre de cent ans.

Si le terme de "Guerre de cent ans" est simpliste car elle s'étale sur une période de 116 ans, utiliser le terme de "Guerre" au singulier peut aussi être suje
t a débat, car il s'agit plutôt d'une succession de conflits et de période de paix.

La mort d'Henri V ne fait que retarder le problème, son successeur héritant de l'Angleterre, de l'Aquitaine, et de ses autres titres et prétentions qui vont avec. C'est d'ailleurs ce qui s'est passé : 7 ans après Azincourt, Henri V meurt et laisse la place à son fils, Henri VI. Henri VI se considère Roi de France à la mort de Charles VI, et se fait même couronner Roi de France en 1431 à Notre-Dame de Paris.

On peut aller loin dans l'uchronie, mais on peut très bien imaginer un cas ou Henri V meurt bien, sans que cela en fasse une victoire décisive des français pour autant, et c'est son frère et non son fils qui hérite du royaume, mais la situation géopolitique restant similaire, la guerre de cent ans continue...

Pour en revenir à l'anecdote, Jean Ier d'Alençon (le duc d'Alençon de l'anecdote) est le petit fils de Charles II d'Alençon, qui connut une mort similaire : à la bataille de Crécy, le duc d'Alençon avait lancé une charge sur les archers gallois, provoquant pas mal de désordre, mais une fois que chevaliers et gens d'armes anglais sont venues en renfort, la chevalerie française était coincé, et Charles finit par y trouver la mort.
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D'où l'utilisation du conditionnel par l'anecdote ;)

Néanmoins, ce n'est pas si inimaginable que cela.

Henri V relance la Guerre de 100 ans, après une relative longue trêve. Azincourt s'inscrit dans le début de la reprise (c'est la première grande bataille de la première phase lancastrienne).

La situation en France est paradoxale : le royaume est riche, plus grand qu'au début de la guerre et un sentiment "être français" est apparu (tout ceci est issu de l'héritage du règne de Charles V).
MAIS : à ce moment la, Charles VI est souvent en proie à des crises de folies l'empêchant d'exercer son pouvoir. Les armées françaises sont donc dirigés par des nobles impétueux et arrogants, voulant prouver leur valeur.

Henri V doit donc remporter des succès pour assurer le soutien des lords. Toute défaite sévère comprometterait la suite des opérations, car on a le souvenir des défaites sous Charles V et des chevauchées beaucoup trop couteuses.
En clair, il faut vite faire ses preuves ou dire adieu aux prétentions de couronne de France.

Dans l'hypothèse où Henri V serait mort en plus de perdre Azincourt, le choc aurait été potentiellement terrible : débandade des troupes, lourdes défaites (donc perte d'argent) et surtout gros problèmes de successions !
Son fils n'a que 2 ans, donc régence, qui dit régence, dit période de troubles. Avec de fort risque de guerre civile (un peu comme au début du règne de Charles VI lors de la régence avec les oncles qui se disputaient le pouvoir).

Dans le cas où l'Angleterre rentre en guerre civile, on peut être sur que la France aurait été le cadet de ses soucis et que la guerre n'aurait peut etre jamais vraiment repris ou alors plus tard... sous le règne de Charles VII qui était un roi en plein possession de ses moyens avec un royaume de France en plein forme pour un conflit, contre une Angleterre fatigué après une guerre civile (ce qui se passera après la guerre des roses).

La mort d'Henri V a d'ailleurs bien été un rude coup... son héritier étant comme Charles VI... fou, avec une régence qui laissera des traces pour la continuité du conflit.

a écrit : D'où l'utilisation du conditionnel par l'anecdote ;)

Néanmoins, ce n'est pas si inimaginable que cela.

Henri V relance la Guerre de 100 ans, après une relative longue trêve. Azincourt s'inscrit dans le début de la reprise (c'est la première grande bataille de
la première phase lancastrienne).

La situation en France est paradoxale : le royaume est riche, plus grand qu'au début de la guerre et un sentiment "être français" est apparu (tout ceci est issu de l'héritage du règne de Charles V).
MAIS : à ce moment la, Charles VI est souvent en proie à des crises de folies l'empêchant d'exercer son pouvoir. Les armées françaises sont donc dirigés par des nobles impétueux et arrogants, voulant prouver leur valeur.

Henri V doit donc remporter des succès pour assurer le soutien des lords. Toute défaite sévère comprometterait la suite des opérations, car on a le souvenir des défaites sous Charles V et des chevauchées beaucoup trop couteuses.
En clair, il faut vite faire ses preuves ou dire adieu aux prétentions de couronne de France.

Dans l'hypothèse où Henri V serait mort en plus de perdre Azincourt, le choc aurait été potentiellement terrible : débandade des troupes, lourdes défaites (donc perte d'argent) et surtout gros problèmes de successions !
Son fils n'a que 2 ans, donc régence, qui dit régence, dit période de troubles. Avec de fort risque de guerre civile (un peu comme au début du règne de Charles VI lors de la régence avec les oncles qui se disputaient le pouvoir).

Dans le cas où l'Angleterre rentre en guerre civile, on peut être sur que la France aurait été le cadet de ses soucis et que la guerre n'aurait peut etre jamais vraiment repris ou alors plus tard... sous le règne de Charles VII qui était un roi en plein possession de ses moyens avec un royaume de France en plein forme pour un conflit, contre une Angleterre fatigué après une guerre civile (ce qui se passera après la guerre des roses).

La mort d'Henri V a d'ailleurs bien été un rude coup... son héritier étant comme Charles VI... fou, avec une régence qui laissera des traces pour la continuité du conflit.
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Petite précision : si le décès d'Henri V en 1422 ne fait que reporter le problème, c'est parce qu'il a réussi à imposer en 1420 le traité de Troyes suite à ses succès. Ce traité a presque permis a l'Angleterre de toucher à son but de ceindre la couronne de France.

Si le duc d'Alençon avait réussi son coup... Une défaite en plus d'arrêter la guerre n'aurait jamais pu autoriser la signature de ce traité...

Mais tout cela restera une uchronie, et si Henri V a échappé a un funeste destin en 1415, il n'échappera pas a une mort "bête" en 1422.
Son frère meurt en 1421 contre les français (dans un petit remix d'Azincourt mais inversé) et il lancera une campagne pour le venger... Campagne qui se soldera par une petite soif qu'il etanchera avec de l'eau... Pas très bonne. et paf dysenterie et paf il meurt sur le "trône"

Je veux pas dire d'ailleurs mais :
- Le roi est malade d'un cancer
- La reine consort n'est pas très appréciée
- La princesse de Galles a disparu
- Le prince héritier est aux abonnés absents
- Les enfants du prince sont trop jeunes pour régner
- Le frère du prince héritier est exilé avec sa femme aux USA.

Ce serait bien le moment de relancer la flottille et d'attaquer l'Angleterre !

« Lors d’une rare percée française » est plutôt fautif au niveau de la syntaxe. « Lors d’une des rares percées françaises » serait de meilleur aloi.

Avec des bisous !

L'avènement de l'artillerie française remettra des années après les long bow anglais au placard.

Je ne sais pas si tuer le Roi aurait ou non changé le cours de la guerre, mais à l’armée on apprend que si on peut tuer les plus hauts gradés de l’ennemi il ne faut surtout pas s’en priver. D’ailleurs les grattons dits de basse visibilité dans l’armée française existent pour diminuer le risque que les troupes soient prioritairement frappées à « la tête ».

Ma curiosité me pousse à vous demander s’il est avéré qu’il portait la couronne sur sa tête ou est-ce que cela fait partie de la « légende » ?

Le fait qu'on tente de tuer un roi plutôt que de le capturer est très inhabituel et pourrait témoigner du désespoir des Français dans cette bataille

a écrit : L'avènement de l'artillerie française remettra des années après les long bow anglais au placard. C'est surtout les armes à feu individuelles qui remplaceront progressivement les arcs longs, pas parce qu'elles sont plus efficaces (au début elles ne le sont pas vraiment) mais parce qu'elles sont beaucoup plus faciles à utiliser, tout comme les arbalètes. L'arc long anglais n'est pas un bijou de technologie pour l'époque comme on a souvent tendance à penser, des arcs courts composites peuvent en égaler les performances en étant plus légers et compacts, bien que plus durs à fabriquer. Ce qui fait la force des archers anglais c'est surtout leur entraînement, l'Angleterre disposait d'énormément de jeunes gens entraînés à tirer à l'arc, avec la musculature appropriée, tandis qu'une personne normale sans entraînement ne pourrait même pas bander un arc d'une telle puissance.