Une forme d'assassinat tolérée en Inde

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Dans certaines régions d'Inde, on pratique le "thalaikoothal", une forme de géronticide rituel. La plupart du temps, on fait boire aux personnes âgées de l'eau de noix de coco vertes, ce qui provoque une insuffisance rénale aiguë, de la fièvre et des convulsions, puis la mort au bout de 48 heures.

D'autres méthodes plus ou moins cruelles sont utilisées. On estime que chaque année, plusieurs centaines de personnes âgées sont assassinées de cette manière. La pratique est évidemment illégale mais elle est localement tolérée par les autorités.


Tous les commentaires (33)

a écrit : Alors je suis désolé pour le gars qui disait que le commentaire de Tybz est « cassos » mais il est complètement à côté de la plaque. Et ceux qui pensent que c’est uniquement pour « soulager les douleurs de l’agonie des vieux  » se trompent aussi. C’est peut être le cas mais pas en gériatrie. C’est systématique et totalement anticipé, sans raison valable, par « commodité ». J’ai dû passer plus d’un mois cet ete 7j sur 7 avec ma grand mère a l’hôpital gériatrique à Paris. De 12h à 19h tous les jours pour éviter qu’elle périclite a cause du manque de soins du quotidien (je n’exagère pas j’ai des exemples très concrets et documentés). Elle est restée bcp trop longtemps pour rien (mois d’août). Lorsqu’elle a fini par chopper (forcement) une infection nosocomiale il l’ont mis sous morphine sous cutanée. Ils m’ont dit que c’était la fin. J’ai dû quasiment montrer des dents pour qu’ils n’augmentent pas la morphine continuent les antibios et la laissent guérir. « Faut pas trop avoir d’espoir » « mais j’ai pas d’´espoir vous êtes dingues de me parler de cette manière condescendante. Tant qu’elle n’est pas mortr on continue les antibios!! ». Elle est sortie 72 heures plus tard, en pleine conscience et remise de son infection. « elle est drôlement forte votre grand-mère » ont ils eu le culot de me dire.

Tybz a tout à fait raison : en France on fout sous morphine systématiquement! En se disant « foutu pour foutu » quand c’est considéré comme trop vieux; c’est assez immonde. Si les personnes n’ont ne serait ce qu’un mois de plus à vivre, c’est pas leur rôle de précipiter là mort pour se débarrasser. Et c’est ce qui est arrivé: on a vécu ensemble un mois de plus chez elle très heureux, musique dîners amour et elle est morte en paix dans son lit et non aux mains de ces en**** (et je pèse mes mots).

Donc renseigne toi auprès de ceux qui vivent les situations sur place avant de juger.
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Ton récit est terriblement révoltant et bravo d’avoir fait tout ça. Néanmoins, bien que ta colère soit compréhensible, merci de ne pas tirer de conclusion générale sur la base d’un exemple… ceci serait très injuste envers beaucoup de gens qui sont tout aussi investis mais dans une autre position que toi.

a écrit : Il dit la vérité et sois heureux que peut être un jour une gentille infirmière pleine de compassion t’administrera une surdose de morphine pour alléger tes souffrances et te permettre le grand voyage sans agoniser des jours/semaines devant ta famille impuissante. Non il ne dit pas la vérité, les méthodes utilisées pour le thailakoothal provoquent d'incomparables souffrances par rapport aux opiacés, ne pas savoir faire la différence relève de la bêtise.

De plus, ce qui peut être fait en Europe pour la fin de vie semble beaucoup plus contrôlé que ces pratiques rituelles où, d'après les sources, le concerné n'est pas au courant la moitié du temps et où beaucoup plus d'abus peuvent arriver.

Je connais un peu ce sujet complexe car mon épouse travaille en soins paliatifs. Il y a souvent une totale confusion entre l'euthanasie et la sédation. L'euthanasie consite à administrer un produit létal (un poison) qui va tuer le patient. La sédation consiste à lui administrer une calmant (souvent à base de morphine mais pas uniquement) pour soulager ses douleurs puis de le laisser mourir naturellement. La différence peut sembler subtile mais elle change tout pour le personnel soignant et la famille. Dans le premier cas on tue, dans le second cas on soulage et on laisse la nature faire.
Le cas cité dans l'anectode relève clairement de l'administration d'un poison. Qui plus est qui fait souffrir. On ne peut donc absolument pas dire, comme certains l'ont laissé entendre, que c'est une pratique courante en France

a écrit : Peut-on parler d' "assassinat" quand la pratique est ritualisée et parfois même tolérée ?
Puis, j'imagine que les anciens ciblés connaissent la pratique, et l'acceptent en acceptant de boire l'eau de coco... Peut-on donc encore parler d'assassinat ?

Ne seraient-ce pas plutôt des "suicides assistés ritualisés" ?
La difficulté, ici, c'est qu'on ne parle pas de décision de la personne et d'assistance de la famille. On parle de décision de la famille. Si c'est dans le respect de la demande de la personne on peut éventuellement parler de suicide assisté. Si c'est une décision de la famille, c'est un assassinat. Le fait qu'il soit ritualisé, que la personne accepte (a-t-elle le choix quand c'est la famille dont elle dépend qui tend la boisson?) ou se résigne à boire une boisson qui va la conduire à la mort, dans la souffrance, n'en fait pas un acte de compassion.

Je n’ai pas lu les sources donc effectivement je pensais qu’il y avait volonté de la personne pour mourir. Ce n’est pas le cas donc ce sont des assassinats rituels et incomparables à la fin de vie médicalisée.

Il n’empêche que je trouve la situation en France très hypocrite et très mal gérée. Nous pratiquons le suicide assistée sans vraiment le dire. Mon évocation du bazar a l’Assemblée était pour rappeler qu’un projet de loi était en cours pour améliorer la fin de vie et les choix de fin de vie et qu’il ne risquait pas d’être voté de si tôt.

Bref je ne comprend pas qu’il ne soit pas possible de mourir quand on veut en France par des moyens médicalisés avec le cadre juridique qui va bien.

a écrit : Non il ne dit pas la vérité, les méthodes utilisées pour le thailakoothal provoquent d'incomparables souffrances par rapport aux opiacés, ne pas savoir faire la différence relève de la bêtise.

De plus, ce qui peut être fait en Europe pour la fin de vie semble beaucoup plus contrôlé que ces pratiques r
ituelles où, d'après les sources, le concerné n'est pas au courant la moitié du temps et où beaucoup plus d'abus peuvent arriver. Afficher tout
Il dit que l’aide à la fin de vie existe ici en France, je ne compare pas les deux systèmes. Pour l’avoir vécu en direct je te confirme que des patients se sachant condamnés ont des « arrangements » avec le personnel médical. Ce n’est certes pas légal mais bien mieux pour la personne en train d’agoniser et pour sa famille car l’agonie c’est pas beau à voir, ça peut durer des jours, voir ton proche avec cette respiration réflexe qui te hante bien après. Je remercie de tout cœur ceux qui ont aidé mon père à partir plus dignement.

J'avais du mal à comprendre en quoi boire de l'eau de noix de coco verte (car c'est uniquement comme cela qu'elle se consomme, et a d'ailleurs des usages médicaux) soit dangereux. Voici ce que j'ai trouvé sur Wikipedia:
"Exceptionnellement, une consommation excessive d'eau de coco (plusieurs litres) peut conduire à un excès de potassium dans le sang (hyperkaliémie), qui peut aboutir à une défaillance rénale, une arythmie cardiaque, une perte de conscience et éventuellement à la mort. Le taux de potassium correspondant à une dose de 100 ml n'est que de 2 à 7 % de la dose quotidienne recommandée"
On parle donc en fait de forcer une personne âgée à boire plusieurs litres d'eau de coco.

Allez encore 2 litres et on part en voyage...
Et plus sérieusement, je suis confronté à un cas personnel ou ma mère souffre d'une dégénérescence cérébrale, elle ne se rappele de rien si ce n'est les vieilles choses. Cœur et examens sanguins sont excellent, par contre plus de mémoire immédiate... je préférerais être mort et certainement ferais je le nécessaire pour echapper a cela si j'eatis atteint mais pour ce suicider même avec des moyens non douloureux il faut avoir conscience de son état, s'organiser... Maintenant je fais une projection je suppose sur ma mère, elle ne souhaite pas mourir ou être aidée à mourir. Je pense qu'elle a une souffrance psychique et elle a un traitement. Je ne peux même pas estimée sa souffrance. C'est une impasse difficile à appréhender et d'ailleurs l'impossibilité d'agir et tout aussi déstabilisant...alors je peux comprendre que les avis et resentis soient aussi divers et emotionnels

Il n'y a pas de rapport entre cette anecdote et l'euthanasie en France. En Inde certains vieux sont assassinés quand ils deviennent des poids pour leur famille (pénibles ou impotents ou bouche à nourrir inutile ou pour hériter plus vite).

a écrit : Mais de quoi tu parles… c’est fou ces commentaires de cassos qu’on peut lire. Alors la forme n'est certainement pas la bonne... Mais sur le fonds il est vrai que le premier commentaire est assez choquant et profondément faux.

Étonnant parfois de voir les "notes" des commentaires.

Ah la vindicte populaire.

Bon ben moi je prendrais plutôt ma retraite en France qu'en Inde...

a écrit : Alors la forme n'est certainement pas la bonne... Mais sur le fonds il est vrai que le premier commentaire est assez choquant et profondément faux.

Étonnant parfois de voir les "notes" des commentaires.

Ah la vindicte populaire.

Bon ben moi je prendrais plutôt ma retraite en France qu'en Inde...
Faux, je suis d'accord. Dans un cas c'est un meurtre, dans l'autre c'est une mauvaise gestion de la fin de vie.

Choquant, je ne vois pas pourquoi. En fait il existe deux principales situations.
Le patient est incurable ou en état végétatif, on va le sédater profondément jusqu'à ce que mort s'en suive.
Le patient est très malade ou trop vieux, on va le sédater profondément jusqu'à ce que mort s'en suive.

Dans le premier cas, c'est foncièrement hypocrite car on a largement les moyens d'accélérer le processus plutôt que faire une morte lente inutilement (sans même être certain que le patient ne souffre pas d'ailleurs).
Dans le deuxième cas, on a des cas de sédation "forcée" alors que le patient peut parfois encore guérir et sortir de l'hopital.
Et comme c'est difficile de faire la différence, on sédate tout le monde.

Bref personnellement je préfère une mort rapide et si possible en pleine conscience mais c'est seulement mon point de vue.

a écrit : J'avais du mal à comprendre en quoi boire de l'eau de noix de coco verte (car c'est uniquement comme cela qu'elle se consomme, et a d'ailleurs des usages médicaux) soit dangereux. Voici ce que j'ai trouvé sur Wikipedia:
"Exceptionnellement, une consommation excessive d'eau
de coco (plusieurs litres) peut conduire à un excès de potassium dans le sang (hyperkaliémie), qui peut aboutir à une défaillance rénale, une arythmie cardiaque, une perte de conscience et éventuellement à la mort. Le taux de potassium correspondant à une dose de 100 ml n'est que de 2 à 7 % de la dose quotidienne recommandée"
On parle donc en fait de forcer une personne âgée à boire plusieurs litres d'eau de coco.
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Pour faire un parallèle, l'excès de potassium (sous forme de chlorure de potassium) est la base de l'injection létale aux USA, mort par arrêt cardiaque.
Peut etre que la moindre concentration de potassium dans la coco, et que l'administration soit par voie digestive et non par intraveineuse, entraine une mort lente qui laisse les différents symptômes s'exprimer..