L'expérience de Stanford a mal tourné

Proposé par
le
dans

L'expérience de Stanford fut une étude de psychologie expérimentale qui avait pour but d'observer durant deux semaines le comportement d'étudiants mis en prison, afin de comprendre pourquoi des conflits pouvaient apparaitre en milieu carcéral. La moitié des étudiants allaient être des gardiens et l'autre moitié des prisonniers, l'appartenance à un camp étant tirée au sort. L'expérience dut être arrêtée au bout de 6 jours, car les comportements des gardiens furent rapidement et de plus en plus sadiques.

Cette expérience démontrerait selon les auteurs de l'expérience que ce n'est pas la personnalité des gens qui influence leur comportement mais la situation et le rôle dans lesquels ils sont placés.


Tous les commentaires (90)

a écrit : Il s'agit bien du procès du fonctionnaire nazi Eichman, mais le procès se tenait a Jérusalem. On peut retrouver les pensées d'Hannah Arendt lors de ce procès (qu'elle couvrait a titre journalistique) : Eichman a Jetusalem!

Fabuleusement enrichissant :) je l'avais lu y a quelques années
. Merci de m'avoir faite repenser a ce bouquin :) Afficher tout
Je me suis trompé de lieu, de procès et dans l'hortographe du prénom..faut le faire étant donné que tout est dans le titre du livre!! J'ai besoin d'une mise à jour !

Ça me fait penser au livre acide sulfurique de amelie nothomb, un livre assez court mais très sympa que je recommande.

Posté le

android

(0)

Répondre

a écrit : Ça me fait penser au film "la Vague", tirée d'une histoire vraie, un prof de lycée tente une expérience incroyable sur ses élèves afin de leurs expliquer l'autocratie. L'histoire se passe en Allemagne dans le film et au États Unis dans la vraie vie. C'est là que l'a voit qu'on peut vite tomber dans l'excès. Exact mais avant d'être un film, cette histoire a été adapté sous forme de livre que je conseille. D'ailleurs j'ai eu la chance de l'étudier au collège (l'an passé).

a écrit : Donc partant de ce constat, le système carcéral en général, influence plus qu' il ne réinsère.. C'est exactement ça :o

Super mon anecdote à était publiée ! Merci Philippe pour cette super application.

Posté le

android

(1)

Répondre

a écrit : Oh que oui, ça fait froid dans le dos !!!

"On ne fait pas ce qu'on veut, mais on est responsable de ce que l'on est" (J.P. Sartre) - c'est plus accessible, que "l'existence précède l'essence" qu'on cite plus souvent :-) et globalement, c'est la même
idée -

Certains disent qu'il n'y a que dans le feu de l'action qu'on peut savoir ce que l'on ferait... Suis pas sûre. Je crois que globalement, on le sait déjà tous ce qu'on aurait fait... On sait bien comment on est en général dans sa vie de tous les jours. Il faut juste s'assumer tel que l'on est. Pour reprendre l'exemple de la 2ème Guerre Mondiale, présent chez Sartre, si on se dégage de la mauvaise foi, on a tous une vague idée de ce quel type de personnage on aurait joué dans ce cadre : résistant ? Collabo ? Attentiste (comme le plus grand nombre) ?

Plutôt que de se poser la question de ce que l'on "aurait fait", ne serait-ce pas l'occasion de nous poser la question de ce que l'on fait concrètement, tous les jours ? (ou de ce que l'on ne fait pas...)

Ben quoi ? C'est le dernier jour de l'année !!! C'est l'heure de se poser de bonnes questions :-D
Afficher tout
Effectivement, j'avoue m'être souvent posé la question de quel bord j'aurai été pendant la deuxième guerre mondiale ? Héros sacrifié ou facho sacrifiant !!! Je pense que l'on ne peut pas répondre comme ça et que tout dépend du contexte du moment et de la propagande bonne ou mauvaise...

Répondre : j'aurai été neutre n'est pas une réponse pour moi car chacun fait des choix (bons ou mauvais. ..).

A vous d'interpréter mes paroles empruntes de bon sens !!!

Posté le

android

(0)

Répondre

Cela me rappelle également l'expérience de Milgram qui demandait à ces sujets de balancer un choc électrique à d'autres sujets (des acteurs) dès que ceux-ci répondait faux a un questionnaire. Vrais sujets pouvaient aller jusqu'à tuer (fictivement) si ils étaient dédouanés de toute responsabilité . Effrayant n'est ce pas ?

a écrit : Un film met en situation cette expérience assez dingue est sortis en 2010 : The Experiment avec Adrien Brody et Forest Whitaker.

On n'imagine pas alors que tout peut basculer juste pour des rôles a tenir..

A voir si vous avez le coeur bien accroché.

Bisous!
Exćellent film !

D'après ce que j'ai pu lire dans les commentaires il y a un film américain sorti à propos de ça. J'en connais un autre, un film allemand appelé L'expérience, c'est la même histoire, basée sur ce fait réel. Je sais pas lequel des deux est sorti en premier mais connaissant les américains ça ne m'étonnerait pas qu'ils aient fait un remake de la version allemande. La vague aussi est dans ce genre là, il me semble avoir lu qu'il s'inspirait justement de cette histoire. A moins que ce soit d'une autre histoire vraie

Posté le

android

(0)

Répondre

a écrit : C'est le cas dans un episode de la serie Life aussi. Si quelqu'un s'en souvient. Je cherchais le nom de la série.

a écrit : Ça me fait penser au film "la Vague", tirée d'une histoire vraie, un prof de lycée tente une expérience incroyable sur ses élèves afin de leurs expliquer l'autocratie. L'histoire se passe en Allemagne dans le film et au États Unis dans la vraie vie. C'est là que l'a voit qu'on peut vite tomber dans l'excès. Ce film est lui même tiré d'une histoire vrai et d'un prof américain qui réalisa une expérience similaire au états -unis

a écrit : Oh que oui, ça fait froid dans le dos !!!

"On ne fait pas ce qu'on veut, mais on est responsable de ce que l'on est" (J.P. Sartre) - c'est plus accessible, que "l'existence précède l'essence" qu'on cite plus souvent :-) et globalement, c'est la même
idée -

Certains disent qu'il n'y a que dans le feu de l'action qu'on peut savoir ce que l'on ferait... Suis pas sûre. Je crois que globalement, on le sait déjà tous ce qu'on aurait fait... On sait bien comment on est en général dans sa vie de tous les jours. Il faut juste s'assumer tel que l'on est. Pour reprendre l'exemple de la 2ème Guerre Mondiale, présent chez Sartre, si on se dégage de la mauvaise foi, on a tous une vague idée de ce quel type de personnage on aurait joué dans ce cadre : résistant ? Collabo ? Attentiste (comme le plus grand nombre) ?

Plutôt que de se poser la question de ce que l'on "aurait fait", ne serait-ce pas l'occasion de nous poser la question de ce que l'on fait concrètement, tous les jours ? (ou de ce que l'on ne fait pas...)

Ben quoi ? C'est le dernier jour de l'année !!! C'est l'heure de se poser de bonnes questions :-D
Afficher tout
Je ne suis pas d'accord avec cela. Quand tu dis "on sait ce que l'on est dans la vie de tous les jours" en faite tu juges tes propres actions selon tes propres critères, comment être objectif alors? Dans ce cas on se voile facilement la face, nos pensées nous trahissent.. on se satisfait du peu pour se convaincre que l'on fait le bien..
Par contre dans les différentes expériences mentionnées, ainsi qu'a l'époque de l'allemagne nazi, ce qui a fait que des personnes sont resté intègres, réside dans leurs profondes convictions de ce qui est humainement acceptable ou non.
Ils étaient pourvus de "verrous" mentaux rendant inacceptable ce qui l'a été pour beaucoup, reste à trouver pour chacun d'entre nous ce qui peu susciter ce genre de convictions..

Posté le

android

(1)

Répondre

The Walking Dead est basé sur ce principe.

Posté le

windowsphone

(0)

Répondre

a écrit : Je ne suis pas d'accord avec cela. Quand tu dis "on sait ce que l'on est dans la vie de tous les jours" en faite tu juges tes propres actions selon tes propres critères, comment être objectif alors? Dans ce cas on se voile facilement la face, nos pensées nous trahissent.. on se satisfait du peu pour se convaincre que l'on fait le bien..
Par contre dans les différentes expériences mentionnées, ainsi qu'a l'époque de l'allemagne nazi, ce qui a fait que des personnes sont resté intègres, réside dans leurs profondes convictions de ce qui est humainement acceptable ou non.
Ils étaient pourvus de "verrous" mentaux rendant inacceptable ce qui l'a été pour beaucoup, reste à trouver pour chacun d'entre nous ce qui peu susciter ce genre de convictions..
Afficher tout
Ah :-) Je suis bien contente de trouver qqn qui ne soit pas d'accord avec moi, j'apprécie de pouvoir discuter, d'autant que je comprends très bien ton point de vue.

Figure-toi que cette expérience de Stanford a continué de me tarauder. Je connaissais celle de Milgram, mais pas celle-là. De fait, hier soir, j'en ai même parlé au Réveillon avec un de mes amis qui est directeur d'une Mission Locale. Concrètement, il travaille, aux bas mots, 50 heures par semaine pour aider les jeunes de moins de 26 ans à trouver du travail, et je t'assure que quand je te dis qu'il se démène, c'est parce que je le vois oeuvrer sans quasiment jamais prendre de congés. Je lui ai demandé ce qu'il pensait de cette expérience. Il a fait exactement la même réponse que moi, ce qui m'a rassurée. J'avais peur, tout comme tu me le fais remarquer, de ne pas être forcément assez objective...

Il se trouve que je ne suis pas exactement non plus dans la démarche de "faire peu". Je ne m'exprime pas à ce sujet pour me faire mousser étant donné que j'apprécie fort peu l'autosatisfaction, mais c'est pour expliquer l'aspect tranché de mon positionnement. Je suis bénévole depuis 10 ans au Restos du Coeur, responsable des inscriptions à l'Aide Alimentaire de la Croix-Rouge de mon secteur et correspondante de prison depuis une quinzaine d'année. Après avoir été salariée pendant plusieurs années de l'Aide Sociale à l'Enfance, je suis maintenant salariée dans un centre social pour lequel j'occupe le poste de responsable des équipes qui gèrent les familles d'un territoire particulièrement sinistré par sa ruralité.

De fait, ce n'est pas une utopie de dire que je m'interroge très régulièrement sur mon intégrité, sur ce qui définit pour moi-même la notion même d'humanisme, sur ce que c'est que "faire le bien". Si je ne me questionne pas, c'est la réalité de mon quotidien qui m'interroge. Pour être efficace et sincère dans ce genre d'actions, il faut que la remise en question soit systématique, toujours se demander ce qui est acceptable pour nous, et ce qui ne l'est pas. Il faut bien connaître ses limites.

De là, le questionnement de mon premier post auquel tu réponds, que j'adressais à chacun : que faites-vous aujourd'hui qui vous permette d'avoir des pistes pour mieux pouvoir sentir ce que vous feriez en situation d'électrochoc social (ou politique...). Sartre disait aussi, dans le même sens que toi, "beaucoup de gens sont encroûtés dans une série d'habitudes, de coutumes, ils ont sur eux des jugements dont ils souffrent mais qu'ils ne cherchent même pas à changer".

Pour en rester avec l'expérience de Stanford, j'ai lu qu'une seule personne (Christina Maslach) parmi les 50 participants directs et indirects s'était opposée à la poursuite de l'expérience pour des raisons morales... Est-ce que ça ne donne pas à réfléchir ?

Je ne suis pas une fétichiste du calendrier, mais c'est la Nouvelle Année, alors c'est peut-être l'occasion (s'il en faut une) de se demander ce qu'on voudrait voir changer en soi et autour de soi... non ?

Posté le

android

(3)

Répondre

Product Of My Environment.

Même les loups ne se mangent pas entre eux
L'homme et son pouvoir peuvent tuer
Et sciences (pouvoir) sans conscience n'est que ruine de l'âme

Posté le

android

(0)

Répondre

a écrit : Un film met en situation cette expérience assez dingue est sortis en 2010 : The Experiment avec Adrien Brody et Forest Whitaker.

On n'imagine pas alors que tout peut basculer juste pour des rôles a tenir..

A voir si vous avez le coeur bien accroché.

Bisous!
Merci pour le titre du film
Je vais regarder ça

Posté le

android

(0)

Répondre

a écrit : Même les loups ne se mangent pas entre eux
L'homme et son pouvoir peuvent tuer
Et sciences (pouvoir) sans conscience n'est que ruine de l'âme
Et aussi "tout pouvoir sans contrôle rend fou" ALAIN

(Le philosophe hein... pas mon voisin. OK : je sors...)

Posté le

android

(0)

Répondre

a écrit : Un film met en situation cette expérience assez dingue est sortis en 2010 : The Experiment avec Adrien Brody et Forest Whitaker.

On n'imagine pas alors que tout peut basculer juste pour des rôles a tenir..

A voir si vous avez le coeur bien accroché.

Bisous!
Qui est lui-même un remake d'un film allemand ;)