Le Traité de Madrid, signé en 1526 après la défaite de François 1er à Pavie face à Charles Quint un an plus tôt, comportait une clause plus que déchirante pour le souverain français : il dut livrer ses deux fils, François et Henri (futur Henri II) à Charles Quint afin qu'il ait une garantie.
Les deux fils de François 1er étaient de sang royal, n'imaginez donc pas une captivité dans une cellule moisie infestée de rats : ils étaient traités dans le luxe, car c'était une monnaie d'échange pour Charles Quint. Il devait donc faire en sorte qu'ils vivent dans les conditions les plus optimales. Selon le Traité, ils devaient être libérés une fois que les parlements (cour de justice en France exerçant ses prérogatives sur un territoire donné) auraient ratifié le Traité.
Tous les commentaires (53)
oratio.chez.com/Guillaume.html ) et on est dans un cas similaire à celui de Guy XII de Laval, c'est à dire une pléthore de mariages dynastiques donc des arbres généalogiques à rallonge.
Il me semble que Guillaume d'Orange-Nassau n'appartient pas à sa dynastie. J'ai trouvé un certain nombre de descendants (Mon commentaire ne sous-entendait pas que je ne savais pas cliquer sur des liens, simplement que je trouvais l'anecdote incomplète.
Seulement, pour comprendre de quoi on parle, il faut justement aller voir les sources, donc pour moi c'est que l'anecdote est incomplète. A mon sens, les sources sont là pour avérer l'anecdote et permettre d'aller plus loin. Or, ici, en ne lisant que l'anecdote, on ne comprend pas vraiment de quoi on parle.
Bref, je suis visiblement le seul que ça dérangeait donc peu importe. Fin du hors-sujet. :-)
Pour l Allemagne je préfère pas m avancer je connais moins leur histoire.
Avant celà, les gens ne se sentaient pas plus Francs que Français ou autres. Ils étaient Picards, Bretons, Bourguignons, Aquitains, Gascons, Normands, Flamands, Auvergnats, Berrichons, Parisiens, etc, et cela prévalait largement sur une quelconque "unité nationale" qu'aucun d'entre eux n'entrevoyait. Au reste, Aquitains et Picards ne parlaient même pas la même langue, et n'avaient pas les mêmes droits, par exemple.
La cohésion du royaume était assurée non pas par ce sentiment, qui, encore une fois, n'existait pas, mais tout simplement par la personne du roi, chaque peuple ou plutôt groupe ethnique étant regroupé aux autres par la vassalité due au souverain (par le biais de la chaîne féodale, s'entend).
Si les rois de France ultérieurs considéraient Clovis comme le premier roi de France (et en cela vous avez absolument raison), c'est bien plutôt pour s'apporter une légitimité et consolider leur pouvoir.
Quand à ce passage "la France actuelle n existerait peut être pas ou elle n aurait en tout cas pas le même visage.", la France d'alors n'avait absolument pas le visage actuel, comparez les frontières d'aujourd'hui avec les frontières de la Francie Occidentale de 900 ou avec le royaume capétien de Philippe Auguste en 1200, vous verrez bien que cette histoire de visage n'a pas de sens ;)
Vous seriez parfaitement à jour dans l'historiographie du XIXe siècle^^ Ce n'est pas une critique, mais vous devriez vous tenir plus au courant des évolutions historiques. Vous pourriez par exemple lire par exemple les ouvrages de Jacques le Goff sur la société occidentale.
Charlemagne fait bien entendu partie de l'histoire du territoire qu'est aujourd'hui la France, mais à son époque, la France n'existait pas le moins du monde, on parlait encore de Gaule ou tout simplement de "royaume des Francs", et ce terme englobait aussi bien l'Allemagne, la Suisse et le nord de l'Italie et de l'Espagne que la France actuelle.
Les Romains ne se sont évidemment pas éteints, les Francs n'ont pas remplacé le substrat local déjà présent, mais s'y sont au contraire mélangé, et ce, quelque soit le territoire. Les germains ne sont pas plus un peuple que l'agglomérat qui peuplait alors notre territoire.
Vous avez raison, Charlemage a bâti son royaume sur les traces (bien lointaines et ruinées) de ce qu'avait fait Clovis (et que les mérovingiens suivant avaient mis en lambeaux). L'explosion de l'empire n'a rien à voir avec la composante des peuples, mais plutôt au système de succession franc : ce qu'on appelle aujourd'hui le partage salique, c'est à dire que chaque enfant du souverain doit à sa mort recevoir une part égale du territoire. Charlemagne n'ayant qu'un seul fils, l'Empire resta entier à sa mort, mais à la mort de Louis, ses trois fils se partagèrent l'Empire (voilà la raison de sa dislocation) : Charles le Chauve eu la partie occidentale (de la Bretagne à la Bourgogne), Lothaire eu la partie médiane (Lotharingie, terme qui donna Lorraine, des Flandres à l'Italie) et Louis le Germanique eu la partie orientale (pour faire simple, l'Allemagne). Les trois se livraient des guerres pour récupérer les terres des autres, et en 842 Louis et Charles s'allièrent contre Lothaire (qui avait récupéré le titre impérial et était donc censé être leur suzerain) par les serments de Strasbourg, premier document rédigé en langue vernaculaire, et c'est là qu'on voit les évolutions du bas latin, qui en Francie occidentale avait donné une langue nommé roman, ancêtre lointain du français, et en Francie orientale le tudesque, lointain ancêtre de l'allemand (évidemment beaucoup plus mâtiné d'éléments germaniques que pour le roman).
Si ces serments marquent l'apparition de ces langues "nationales" dans les documents importants, il faut attendre l'année suivante pour voir ce qui peut être considéré comme l'acte de naissance de la France, le traité de Verdun, en 843, qui consacre pour de bon le partage fait en 841, même si évidemment on ne peut parler de France à cette époque.
Le premier roi à se faire appeller roi de France et non plus roi des Francs fut Philippe Auguste, sporadiquement dès 1190 et de manière usuelle à partir de 1204.
Quant aux Gaulois, c'est un terme romain pour parler de la mosaïque de peuples celtes n'ayant rien à voir entre eux qui peuplaient le territoire et qui n'a donc strictement aucun sens ethnique^^
En résumé il y avait un pouvoir franc autour de Paris qui dominait des peuples qui vivaient en Gaule. L assimilation de ces peuples (burgondes, bourguignons, auvergnat...) ont construit petit à petit la France actuelle. Mais ça reste juste de dire que la racine principale de l arbre France se nomme franc. Une évolution n est rien une rupture ou un volte face radical.
Et je signe : quand je dis que l empire romain s est éteint c est son pouvoir qui s est éteint. Évidement qu il restait des habitants romains mais civiquement les romains ont changé de nom et se sont fait assimiler par d autres peuples.
Si tu dis que les rois capétiens consideraient Clovis comme le premier rois français pour leur apporter de la légitimité c est justement parce que beaucoup de nobles le pensait réellement.
Ce qui me chiffone c'est que j'ai l'impression que vous pensez l'histoire de France comme on le faisait au XIXe, avec un roman national pronant les Français comme une unité existant depuis la chute de l'empire romain d'Occident alors qu'il est historiquement prouvé depuis un demi siècle que le sentiment "national" n'est apparu qu'extrêmement tardivement (probablement au XVe), et qu'on ne peut donc parler d'histoire de France avant, au mieux, 843 et le traité de Verdun. Mais du coup je me fourvois peut être, auquel cas on doit tourner autour du pot depuis le début en étant d'accord sur le fond^^
Je suis tout à fait d'accord avec la notion d'évolution sans rupture, je fais d'ailleurs partie des partisans de la non-périodisation de l'histoire, à partir du moment ou aucune périodisation pertinente ne peut se justifier.
Quant à "Si tu dis que les rois capétiens consideraient Clovis comme le premier rois français pour leur apporter de la légitimité c est justement parce que beaucoup de nobles le pensait réellement.", oui, en effet, et ils avaient tort^^ Mais ils le pensaient, ce qui explique cette interprétation.
Et pour jouer un peu: à force de dire et de penser que Clovis est le premier des rois français tout au long de l histoire (on aurait pu dire Childéric III ou Mérovée après tout :)), cela finit par être plus ou moins vrai non? ;)
Mais je dois admettre que ta connaissance de l histoire me parait un peu meilleur que la mienne. Et effectivement là on se bat surtout sur la forme.
Les rois/reines actuels sont plutôt Allemands (Saxe-Cobourg-Gotha). Mais les familles royales sont toutes consanguines, il y a du sang de toute l'Europe dans toutes les familles royales.
Cet Henri II dont on parle dans l'anecdote a régné sur le royaume de France de 1547 à 1559 puis ses 3 fils vivants ont régné sur la France à leur tour (François II, Charles IX et Henri III). Ces trois là seront les derniers Valois et laisseront la place aux Bourbons avec le fameux Henri IV.