Après un crash aérien, les informations personnelles recueillies lors de l’enquête de sécurité, qui est réalisée par l'autorité compétente de l'aviation civile (le Bureau Enquête et Analyse, BEA, en France) sont protégées et ne peuvent pas être communiquées, y compris aux autorités judiciaires. Cette précaution a été jugée indispensable afin de savoir réellement ce qu'il s'est produit et pouvoir apporter d'éventuels correctifs.
L'Organisation de l'Aviation Civile Internationale juge cette précaution indispensable pour que les personnes impliquées puisse parler librement, sans crainte que leurs déclarations soient utilisées contre elles plus tard en justice. Sans cela, des informations essentielles pourraient être dissimulées, en particulier les éventuelles erreurs ou non respect du protocole, empêchant la découverte de la vérité et donc la mise en place de mesures correctives.
Les éléments protégés sont définis dans le chapitre 5, article 12 de l'annexe 13 de la convention de l'OACI.
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- vol 182 Pacific Southwest Airlines: abordage entre un boeing et un petit avion (cessna) à l'approche de l’aéroport de San Diego. Le contrôleur de l'aéroport avait ignoré une alarme "collision" parce qu'elles étaient trop fréquente depuis l'installation du système -> organisation du contrôle aérien de cet aéroport et de son espace d'approche entièrement revue.
- Vol 191 American Airlines: perte (réelle et non simplement fonctionnelle) d'un moteur peu après le décollage. Procédure de démontage du moteur pour entretien non-conforme aux recommandations de l'avionneur mais "faites par tout le monde" car plus rapide et moins chère. Cette procédure pouvait endommager le mat d'amarrage des moteurs, créer des fissures qui avec les contraintes des atterrissages/décollages s'aggravaient progressivement jusqu'à rupture. -> l'aviation civile américaine cloue au sol tous les avions de ce modèle pour inspection et découvre plusieurs autres fissures.
Je peux réessayer si tu veux en tentant une approche plus simple?
Comparativement, les accidents routiers sont souvent le fait de conduites imprudentes et les causes sont souvent les mêmes. De fait, la connaissance exacte des causes d'un accident ne permet vraiment de changements importants qui limiterai le risque de nouvel accident. En conséquence, le réalisation d'enquête de sécurité, où les témoignage seraient protégé n'apporterai pas grand chose.
Il ne doivent pas avoir grand monde à interroger après un crash d'avion
Protocole pensé avec intelligence dans le but de proteger les voyageurs de demain
Je pensais qu'elle allait être faite, donc je me lance...
C'est le BEA qui écrit Lost...
D'ailleurs, je recommande cette chaîne qui explique vraiment bien comment ces gens bossent (BEA et ses homologues AAIB (Royaume-Uni), NTSB (USA), etc)
Je ne le savais mais c'est très judicieux comme mesure.
avant les hommes de cromagnon ne savait pas ecrire
dans le coca cola il ya plus de 8 sucre dans un bouteille meme plud
La culture du blâme provoque une augmentation de la bureaucratie (messages écrits à foison permettant d'identifier les responsabilités à chaque décision), diminution de l'esprit d'initiative, celle ci pouvant être blâmable puisque non prévue par les règlements, diminution de l'investissement personnel puisque l'objectif est seulement d'assurer des arrières sans chercher plus loin, voire de chercher à faire blâmer un rival en ne corrigeant pas une erreur pourtant identifiée.
Dans le cadre des accidents aériens, comme dit plus haut, l'objectif est d'empêcher de futurs accidents par dessus tout. Donc par dessus les blâmes. C'est une philosophie intéressante qui pourrait gagner à se développer dans d'autres domaines.