Pour ciseler sa prose, Gustave Flaubert utilisait une salle conçue à cet effet. Il s'agissait du "gueuloir", salle dans laquelle il "gueulait" ses textes. Ainsi hurlés, les textes qui n'étaient pas parfaits en terme de fluidité apparaissaient rapidement, ce qui permettait à l'écrivain de corriger le tir.
Commentaires préférés (3)
C'est une chose étrange, pensait Emma, comme cette enfant est MOCHE !"
...
"Hem... MOCHE !! Hmm... laide. Voilà, c'est mieux."
De nos jours, la plupart des gens a son propre gueuloir... On appelle ça internet maintenant. Ça permet de tester de nouvelles expressions, de nouvelles blagues et insultes et en plus, c'est interactif ! On peut donc s'inspirer de la prose de ses contemporains !
C'est l'évolution, car aujourd'hui, on peut toujours avoir son gueuloir sur soi.
C'est vraiment génial !
Tous les commentaires (22)
Seconde source inaccessible?
C'est une chose étrange, pensait Emma, comme cette enfant est MOCHE !"
...
"Hem... MOCHE !! Hmm... laide. Voilà, c'est mieux."
Hitler faisait pareil mais dans des espaces plus grands et en allemand ( c mieux pour gueuler) ceci dit il y a des extinctions de voix qui se perdent.
Ma voisine fait pareil avec le patio de mon immeuble, depuis sa fenêtre, quand elle est au téléphone. Un femme avec un talent certain, donc...
De nos jours, la plupart des gens a son propre gueuloir... On appelle ça internet maintenant. Ça permet de tester de nouvelles expressions, de nouvelles blagues et insultes et en plus, c'est interactif ! On peut donc s'inspirer de la prose de ses contemporains !
C'est l'évolution, car aujourd'hui, on peut toujours avoir son gueuloir sur soi.
C'est vraiment génial !
Je sais pas si j'ai tord mais ma prof de philo au lycée nous racontais qu'il aimait aussi beaucoup "gueuler" dans son jardin pour les mêmes raisons.
Un peu dans la même idée (en moins bruyant), mon prof de Bd conseillait de lire à voix haute les dialogues de nos personnages. Si l'on se sentait stupide, c'est que le texte était à revoir...
C'est une chance pour lui que Ladislas de Hoyos n'ait pas été son voisin. "Dis donc t'arrêtes de gueuler Gustave!".
Et dire que Flaubert haïssait par-dessus tout la stupidité... Quel bel hommage qu'une engueulade sur Hitler après une anecdote évoquant son travail du style.
Ce gueuloir lui permit effectivement d'écrire des phrases fluides et harmonieuses. La seule phrase qu'il ne pourra changer aura un goût amer pour lui : "une couronne de fleurs d'oranger" le hantera jusqu'à la fin, dû aux deux mêmes articles, inévitables.
flaubert.univ-rouen.fr/bovary/bovary_6/temoins/goncourt.html
En effet, son gueuloir exigeait du temps (écrire quelque chose, le réciter à haute voix, corriger les imperfections stylistiques, réciter à haute voix, corriger les imperfections stylistiques, et ainsi de suite jusqu'à atteindre ce qu'il considérait comme étant parfait), alors qu'internet est le royaume de l'immédiateté, des commentaires écrits sans être relus, du "preums" (être le premier à commenter quelque chose, et tant pis si ce n'est pas pertinent ou bien écrit).