Pourquoi appelle-t-on l'armée la grande muette ?

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L'origine du surnom de l'armée française, la "Grande muette", remonte à la Troisième République. Adolphe Thiers, alors président de la République, adopta le 27 juillet 1872 une loi refusant aux militaires le droit de vote. Celui-ci ne leur sera finalement reconnu que le 17 août 1945.

Les militaires ont donc eu le droit de vote en France un an après celui des femmes.


Tous les commentaires (39)

a écrit : Je pense que LePetitFou faisait allusion à la tendance droitière de l'armée. Si les soldats se servent de leur droit de vote pour soutenir des partis de droite ou d'extrême-droite, ça ne servait à rien de leur donner. C'était même une erreur.

:)
Vouloir censurer les pensées différentes de la votre.
Typique de votre philosophie politique.

a écrit : Je pense que LePetitFou faisait allusion à la tendance droitière de l'armée. Si les soldats se servent de leur droit de vote pour soutenir des partis de droite ou d'extrême-droite, ça ne servait à rien de leur donner. C'était même une erreur.

:)
Donc pour toi si ils votent à droite ils ne méritent pas de pouvoir voter par contre si ils votent à gauche c’est un bon choix que de leur avoir donné. Heureusement que le vote est un droit sinon nous serions bien dans la mouise avec de telles réflexions.

a écrit : Encore une remarque de gauchiste persuadé que le communisme est la solution miracle.

Empêcher à une partie de la population de voter simplement parce qu’elle a des idées différentes des tiennes c’est de la dictature.

Ça marche dans les deux sens :()
À tous ceux qui me répondent : le petit sourire de fin de message signifiait "sarcasme" ! Sarcastique envers la gauche, par ailleurs x)

a écrit : Donc pour toi si ils votent à droite ils ne méritent pas de pouvoir voter par contre si ils votent à gauche c’est un bon choix que de leur avoir donné. Heureusement que le vote est un droit sinon nous serions bien dans la mouise avec de telles réflexions. Nan mais en fait ce qui me choque le plus dans le com de vittorio c'est de dire que l'armée vote a droite ou extrême droite... euh en fait les choix politiques sont aussi partagés qu'ailleurs. Mais peut-être ne sait-il pas non plus que l'armée est probablement une des institutions où il y a le plus de mixité homme/femme mais aussi de mixité d'origines ethniques, il imagine sûrement que tous les militaires sont des hommes, blancs au crânes rasés, célibataires, qui lors de leurs repos se balladent en débardeur kaki, pantalon de treillis noir et rangers....

Le débat a complètement déraillé. Dans une démocratie, tout le monde a le droit de voter, même les cons. C'est ça la démocratie.
A part les enfants (et finalement on se demande pourquoi parce que contrairement aux idées reçues les enfants sont loin d'etre cons) tout le monde a le droit de donner son avis, point final.

Pour l'anecdote: voir ci-dessus.

a écrit : Je pense que LePetitFou faisait allusion à la tendance droitière de l'armée. Si les soldats se servent de leur droit de vote pour soutenir des partis de droite ou d'extrême-droite, ça ne servait à rien de leur donner. C'était même une erreur.

:)
Ah les gauchistes ... les plus grands fachos.... oui en démocratie on vote ce qu on veut c est le principe même de la démocratie mais pour certain c est encore difficile de l accepter apparemment ....

L'image du flic qui vote à droite est tenace. C'est vrai qu'il y a aucun coco chez eux, y a même pas de syndic socialiste, c'est vous dire... pff

Merci Gaelig.bzh d'amener un peu de bon sens dans le débat ;)

a écrit : Nan mais en fait ce qui me choque le plus dans le com de vittorio c'est de dire que l'armée vote a droite ou extrême droite... euh en fait les choix politiques sont aussi partagés qu'ailleurs. Mais peut-être ne sait-il pas non plus que l'armée est probablement une des institutions où il y a le plus de mixité homme/femme mais aussi de mixité d'origines ethniques, il imagine sûrement que tous les militaires sont des hommes, blancs au crânes rasés, célibataires, qui lors de leurs repos se balladent en débardeur kaki, pantalon de treillis noir et rangers.... Afficher tout Je ne suis pas certain que vittorio a commenté cela en ayant des idées arrêtées sur le sujet mais plutôt en constatant certains résultats de sondages :

www.lesechos.fr/13/07/2017/lesechos.fr/030446016214_les-militaires-votent-tres-largement-pour-le-front-national.htm

www.nouvelobs.com/politique/election-presidentielle-2017/20170105.OBS3446/la-moitie-des-policiers-et-militaires-prets-a-voter-marine-le-pen.html

www.slate.fr/story/139493/policiers-militaires-vote-fn

Evidemment que c'est une exagération de dire que tous les militaires votent à droite mais, si "on accorde du crédit" aux chiffres de sondage (à prendre avec des pincettes comme toujours), alors ce qu'il dit est potentiellement "vrai". Cela ne veut pas dire que je suis d'accord avec lui.

a écrit : 3eme république / Adolphe Thiers ?
Coïncidence
Je ne pense pas! Nous sachons...

De nos jours, les partis politique (de gauche comme de droite) proposent encore des lois pour influencer le résultat des élections mais c'est plus subtil que d'interdire à tout un groupe socio-professionnel de voter. Un de ces subtils moyens est le "redécoupage de la carte électorale", par exemple.

a écrit : Droit de vote mais interdiction de faire partie officiellement d'un mouvement politique
Pas d'adhésion à un partie
Pas de carte de partie
Pas de présence officiel à une manifestation politique
En gros un militaire à un devoir de neutralité
Vivement la même chose dans le journalisme

a écrit : A noter que si l'on sait que la République accorda le droit de vote aux femmes en 1944, on sait moins que c'est la Révolution qui le leur avait supprimé en 1789 (les femmes votaient autant que les hommes au Moyen-Age et étaient présentes aux Etats Généraux ), considérant que les femmes n'avaient pas de cens électoral, comme les enfants ou les étrangers. Cette décision d'écarter les femmes des enjeux électoraux étant confirmée 4 ans plus tard, en juillet 1793, par...la 1ère République (Convention Nationale). Afficher tout Il faut tout de même relativiser l'importance des États Généraux, et il faut fortement relativiser l'importance des femmes au sein de ceux-ci.

Pendant le Moyen-Âge et pendant l'Ancien Régime, le vote ne veut rien dire en France. Pas plus pour les hommes que les femmes.
Les États Généraux votent l'impôt. En gros, il négocie avec le Roi le taux de pression fiscale qui s'abattra sur le peule (le Tiers-État surtout). Mais rappelons que beaucoup d'impôts sont permanents et donc non soumis au vote. Les États Généraux présentent aussi au Roi ses doléances qu'il a tout le loisir d'ignorer.
Rappelons aussi et surtout que ces États ne sont convoqués que sur décision du Roi, en moyenne tous les 12, 13 ans. C'est pas lourd.

Le Roi, le sénéchaux, les baillis, les intendants...les vrais détenteurs du pouvoir étaient nommés, ou avaient eu leur charge en héritage ou l'avaient achetée.

Dans les états généraux, les femmes nobles ne pouvaient voter que si elles possédaient en leur nom un fief dans la circonscription (le baillis). Cela ne concernait donc que les jeunes héritières (orphelines donc) et non encore mariées, et les veuves. Et de toute façon, elles ne pouvaient assister physiquement aux assemblées, elle devaient être représentées par un mandataire (un homme).
Les rares femmes du clergé électrices, elles, n'étaient admises qu'en tant que représentantes d'un ordre féminin. Les curés (représentants des paroisses) étaient de très loin les plus nombreux et étaient tous des hommes.
S'agissant du Tiers-État, les femmes n'étaient pas exclues mais en pratique il fallut attendre 1789 pour qu'elles y participent réellement, et il s'agissait en majorité de veuves. Pourquoi une femme y participerait-elle alors que son mari représente le foyer ?
D'ailleurs n'oublions pas que cette société là est tout sauf individualiste, ce sont des groupes qui sont représentés et pas des individus, ni même des familles.

Ensuite, le cens électoral n'a absolument aucun rapport avec le fait d'être une femme, un homme ou un enfant. Cela désigne un système où seuls ceux qui paient un impôt (le cens) suffisamment élevé ont le droit de vote.

Enfin la Convention Nationale, s'ouvre en septembre 1792 (et pas juillet 1793).

a écrit : Je pense que LePetitFou faisait allusion à la tendance droitière de l'armée. Si les soldats se servent de leur droit de vote pour soutenir des partis de droite ou d'extrême-droite, ça ne servait à rien de leur donner. C'était même une erreur.

:)
Parce-qu'.une tendance gauchiste ou d'extrême gauche là par contre ça ne posait pas de problème ! Typiquement le raisonnement formaté ! L'armée d'une république n'a selon moi pas a être de droite ou de gauche. Cependant les militaires sont également des citoyens, leur retirer le droit de vote ne ferai t il pas d'eux des sous-citoyens? En toute logique, ils doivent pouvoir voter, mais en leur qualité de citoyen et non en tant que représentant des forces militaires du pays.

a écrit : A noter que si l'on sait que la République accorda le droit de vote aux femmes en 1944, on sait moins que c'est la Révolution qui le leur avait supprimé en 1789 (les femmes votaient autant que les hommes au Moyen-Age et étaient présentes aux Etats Généraux ), considérant que les femmes n'avaient pas de cens électoral, comme les enfants ou les étrangers. Cette décision d'écarter les femmes des enjeux électoraux étant confirmée 4 ans plus tard, en juillet 1793, par...la 1ère République (Convention Nationale). Afficher tout Elles et ils votaient pour quoi avant la démocratie ?

a écrit : Elles et ils votaient pour quoi avant la démocratie ? Leurs représentants aux États Généraux qui étaient convoqué tous les 12, 13 ans en moyenne et qui avaient peu de pouvoirs, si ce n'est celui de transmettre au Roi la "température", les revendications de ses sujets (du peuple). Et si celles-ci avaient été réellement prises en compte par les différents Rois de France, on vivrait certainement dans une monarchie constitutionnelle.

a écrit : Il faut tout de même relativiser l'importance des États Généraux, et il faut fortement relativiser l'importance des femmes au sein de ceux-ci.

Pendant le Moyen-Âge et pendant l'Ancien Régime, le vote ne veut rien dire en France. Pas plus pour les hommes que les femmes.
Les États Génér
aux votent l'impôt. En gros, il négocie avec le Roi le taux de pression fiscale qui s'abattra sur le peule (le Tiers-État surtout). Mais rappelons que beaucoup d'impôts sont permanents et donc non soumis au vote. Les États Généraux présentent aussi au Roi ses doléances qu'il a tout le loisir d'ignorer.
Rappelons aussi et surtout que ces États ne sont convoqués que sur décision du Roi, en moyenne tous les 12, 13 ans. C'est pas lourd.

Le Roi, le sénéchaux, les baillis, les intendants...les vrais détenteurs du pouvoir étaient nommés, ou avaient eu leur charge en héritage ou l'avaient achetée.

Dans les états généraux, les femmes nobles ne pouvaient voter que si elles possédaient en leur nom un fief dans la circonscription (le baillis). Cela ne concernait donc que les jeunes héritières (orphelines donc) et non encore mariées, et les veuves. Et de toute façon, elles ne pouvaient assister physiquement aux assemblées, elle devaient être représentées par un mandataire (un homme).
Les rares femmes du clergé électrices, elles, n'étaient admises qu'en tant que représentantes d'un ordre féminin. Les curés (représentants des paroisses) étaient de très loin les plus nombreux et étaient tous des hommes.
S'agissant du Tiers-État, les femmes n'étaient pas exclues mais en pratique il fallut attendre 1789 pour qu'elles y participent réellement, et il s'agissait en majorité de veuves. Pourquoi une femme y participerait-elle alors que son mari représente le foyer ?
D'ailleurs n'oublions pas que cette société là est tout sauf individualiste, ce sont des groupes qui sont représentés et pas des individus, ni même des familles.

Ensuite, le cens électoral n'a absolument aucun rapport avec le fait d'être une femme, un homme ou un enfant. Cela désigne un système où seuls ceux qui paient un impôt (le cens) suffisamment élevé ont le droit de vote.

Enfin la Convention Nationale, s'ouvre en septembre 1792 (et pas juillet 1793).
Afficher tout
Les Etats Généraux ne sont pas à minimiser, non. Ce sont des sessions extraordinaires, cette rareté implique une crise ou un enjeu majeur.
Vous prenez l'Etat dans sa globalité mais la France de l'époque était décentralisée. Difficile à imaginer de nos jours, cependant les votes locaux sont omniprésents et très importants.
Un édit restreint certes ce droit aux "chefs de famille" par la suite, mais il est vraisemblable qu'un certain nombre de veuves y participe toujours.
Le vote ne veut pas "rien dire". En effet, la monarchie n'est plus élective depuis Philippe Auguste, les votes ne concernent donc pas l'élection du monarque, qui serait (et qui est toujours) de nature à diviser le pays plutôt que de l'unifier. Mais les votes concernent la vie au plus près des habitants.

Il est bon de rappeler aux adeptes du "medieval-bashing" que les femmes sont mieux considérées alors qu'à l'époque contemporaine. Elles occupent parfois des postes importants (Mahaut d'Artois), voire très importants (Anne de Beaujeu, Blanche de Castille), et il est également bon de rappeler que c'est du catholicismisme qu'émane l'évolution de la considération des femmes. En effet, il stipule que l'homme est l'égal de la femme.

Concernant le cens électoral, je me suis effectivement mal exprimé. Il fallait lire : elles ne peuvent s'en acquitter car réputées dépendantes d’autrui.

Enfin, la Convention Nationale s'ouvre effectivement en septembre 1792, et le vote dont je parle et qui confirme la suppression des droits civiques aux femmes date bien de juillet 1793, le 24.

a écrit : Comme toutes les institutions/entreprises/sociétés...
Ton boucher ne voudra certainement pas que tu apprenes qu'il a fait tomber ta viande par terre un jour.
Oui, effectivement, c'est tout à fait comparables comme faits, même ampleur, même échelon sur l'échelle de la moralité.

a écrit : Oui, effectivement, c'est tout à fait comparables comme faits, même ampleur, même échelon sur l'échelle de la moralité. Ok alors donnes des noms de société/entreprise/particulier... qui n'étouffent pas les "scandales" ?