Selon l’anthropologue Claude Lévi-Strauss, la prohibition de l’inceste est universelle et est à la base de la société car elle oblige les individus de différentes familles à "s’échanger" leurs frères, sœurs ou autres parents pour trouver un conjoint. C’est cet échange qui entraînerait donc la création de la société.
Cette prohibition de l’inceste est selon une partie des anthropologues universelle car il n’existe aucun cas empirique qui la contrarie. En effet la prohibition de l’inceste d’un point de vue anthropologique est l’interdiction des relations sexuelles avec un individu sous prétexte d’un certain lien de parenté. Cela ne veut pas dire que ce sont les mêmes parents interdits dans chaque société. Par exemple, en admettant qu’une société autorise le mariage entre frère et sœur, le mariage entre parent et enfant pourra quand même être prohibé et donc la prohibition de l’inceste sera présente.
Tous les commentaires (67)
Inceste: considerations medicales et morales.
L'avortement: a partir de quel moment considere-t-on qu'un fetus est un etre humain? Dans certains pays c'est des la conception, donc avortement interdit. Considerations morales
L'homosexualite: techniquement pas de reproduction, donc Pas de probleme. Considerations morales.
Si instinctivement nous ne sommes pas attires par nos proches, c'est par instinct de survie de l'espece i.e. etendre le pool genetique. Les autres cas sont au niveau du besoin de se reproduire sans cette consideration. Mais c'est interessant. Par exemple, je suis homo, aucune envie d'avoir des momes. Mais j'ai des Amis heteros qui n'en veulent pas non plus, alors que mes amis homos en veulent. orientation sexuelle et desir de se reproduire ne sont pas liés.
Ce problème peut aussi arriver totalement par hasard mais les chances sont beaucoup plus faibles.
Je parle juste en terme de science hein, la question morale, j'ai déjà donné ;)
Et le fait de ne pas vouloir craindre constamment pour sa vie et ses possessions
-Favorable à l'homosexualité = priorité du consentement sur la morale judéo-chrétienne en matière de légitimité d'une relation amoureuse
-Contraception et avortement = pas de naissances à risque.
Quelle raison de s'opposer à une union entre un frère et une soeur par exemple reste-t-il ?
Il reste la vasectomie ou la ligature des trompes et là effectivement il n’existe plus aucune raison de s’opposer à ce genre d’union.
Anecdote à mettre en relation avec celle publiée le 23/04/19 par Tybs sur l’effet Westermark!
Au risque de paraître totalement obtus d’esprit, je n’ai pas de difficulté à envisager d’accepter une relation homosexuelle, je suis partisane de la contraception, je peux comprendre des situations qui conduit à l’avortement, pour autant je m’offusque devant des rapports sexuels/amoureux entre une mère et son fils adultes consentants par exemple ou un frère et une sœur eux aussi 18 ans révolus et soi-disant là-encore acceptant/réclamant cette relation/ce rapport! En tout cas ds la culture et la société où j’ai grandi.
Les éléments que tu proposes sont des évolutions sociétales, alors que l’interdit de l’inceste est une règle vitale pour la survie du groupe et plus généralement de l’espèce humaine! Donc selon moi, ne peut se mettre en concurrence ou sur un même niveau dans un raisonnement réflexif.
Par ailleurs l'argument de la survie de l'espèce est aussi utilisé contre l'homosexualité et il est faux. Autoriser le mariage incestueux ne ferait pas de l'inceste une situation suffisamment courante, grâce à l'effet Westermarck par exemple, pour mettre en péril l'humanité.
Les lois sont ainsi, certaines sont raisonnables, d'autres moins.
Dans tout les cas, si l'interdiction de "quoiquecesoit" fonctionnait, on serait au courant! ^^
Ça te suffit comme justification pour continuer de prohiber l'inceste ?
Une capote ça ne pète pas tous les samedi (ou alors il faut arrêter de la lubrifier à la margarine), une grossesse ça ne passe pas systématiquement inaperçu, loin s'en faut et consanguinité ne signifie pas tare systématique sur une génération, loin s'en faut.
Ah non, 4 en fait. Parce qu'un bébé viable malgré d'importante malformations ça ne court pas les rues non plus.
Ensuite ça s'applique à d'autres choses ce que tu dis. Mettons que la même situation arrive avec une mère sous phénobarbital (spoiler : ça n'arrive pas énormément), donc une grossesse à risque qui arrive alors qu'elle aurait du être surveillée de près, on fait quoi, on demande au père de dire "désolé, j'avais trop envie de me taper ton épileptique de mère" ?
D'ailleurs en 2019, qui parle encore d'avoir trop envie de se taper quelqu'un quand il s'agit d'amour ? T'es le genre à dire "ah il avait trop envie de se faire péter le cul" quand tu vois un homo ?
Plus largement, dès qu'on peut nommer une série peu probable d'événements indésirables, c'est poubelle ? On arrête de prendre l'avion parce que si un piaf se coince dans un réacteur, qu'une météorite s'abat sur l'autre et que le pilote découvre qu'il est narcoleptique en plein vol, ben on est dans la merde ?
Tu prends un exemple qui n'a rien à voir, la personne épileptique devrait faire le choix de ne pas se soigner OU de faire vœu d'abstinence ?
Désolée si t'es amoureux de ta soeur et que tu cherches une quelconque approbation, la seule chose que je peux te dire c'est vis ta vie, assumes en les conséquences mais le mariage pour "tous" ne s'applique pas encore dans ton cas ! Peut être dans qq années qui sait ? En attendant, le pacs est tjrs possible, mais ça tu dois déjà le savoir :p
Des malformations graves et viables existent. Et ben on dit à l'enfant la même chose qu'à tous les autres enfants qui y sont sujet, peu importe ce que tu te plais à dire aux enfants malformés.
L'exemple a tout à voir. Même risques, sauf que dans le monde réel on n'interdit pas aux gens de disposer d'eux-mêmes à cause d'un risque qu'on peut rendre marginal.
Ton dernier paragraphe vole à ras du sol. On peut défendre un point de vue sans l'adopter personnellement ni être concerné. A moins que sous le masque de l'ad hominem ça soit ta manière de dire que tu y es juste opposée parce que ton oncle a fait du zèle quand vous jouiez au docteur à l'époque, auquel cas tu as toute ma sympathie.
Mais ce que tu n'arrives pas à intégrer, c'est que la conséquence (malformation), c'est un enfant à naître qui n'a rien demandé qui la subira alors que le risque était connu. Niveau éthique ça bloque un peu, tu devrais pouvoir le comprendre.
Le mettre au même niveau que l'action aussi commune et banale que prendre sa voiture, ce n'est pas possible dans nos sociétés parce qu'on n'a malheureusement plus tellement le choix... Si un parent a un accident de voiture (et qu'il n'est pas en tort) provoquant le handicap de son enfant, ce ne sera pas de la responsabilité du parent qui aura tout fait pour respecter les règles de sécurité.
Si un parent donne de la nourriture solide à son enfant qui s'étouffe, il fera le nécessaire pour dégager les voies respiratoires du petit, appellera les secours s'il n'y parvient pas, dans tous les cas, c'est un accident, on ne peut pas se nourrir de liquide toute sa vie.
Bref, je ne sais pas si tu vois la différence ou si tu comprends ce que je veux dire.