Le 10 juillet 1985, la DGSE fit exploser la coque d'un chalutier de Greenpeace dans le port d'Auckland, le "Rainbow Warrior". L'incident fit un mort et l'opération fut un fiasco total. Deux agents français laissèrent beaucoup d'indices qui permettront à la police de remonter jusqu'à eux.
Greenpeace cherchait à se rendre en Polynésie pour protester contre les essais nucléaires dans le Pacifique.
Tous les commentaires (72)
Qui suis-je : bob
D'où suis-je : d'Auckland
Il faudrait comparer le nombre moyen de casseroles et de cadavres par année de mandat pour faire une comparaison précise. :)
On peut écouter un excellent Hondelatte raconte (podcast) sur cette affaire.
C'est vrai que, mis bout à bout, Mitterand...
vous étiez dans la discussion?
Désolé, mais une bombe, c'est fait pour exploser. Il peut potentiellement y avoir des dégâts collatéraux. Que celui qui trouve que l'utilisation d'une bombe est pertinent dans un conflit idéologique me jette la première pierre.
En bref, je trouve ça disproportionné, c'est tout.
C’était peut être pour faire peur et empêcher de nouvelle action.
Je te donne un exemple très concret, admettons que je fasse partie d'une des centrale de renseignement, ce qui n'est pas le cas mais admettons, et que je veuille surveiller tes connections internet ou les mouvements sur ton compte bancaire. Je vais utiliser un outil pour connaître ta banque et ton FAI, je vais envoyer une réquisition à ces derniers. Bien entendu, je vais avertir mon supérieur mais je peux donner n'importe quel motif bidon.
Résultat: je vais obtenir des infos très sensibles et personnelles sur toi. Alors oui, je vais laisser des traces avec mon nom (réquisitions surtout) mais j'aurais eu mes infos sans passer par un juge.
C'est pas spectaculaire mais c'est hautement intrusif et cela reste secret.
Je t'invite à lire des livres et regarder des reportages sur cette affaire. En plus d'être le navire principal de Greenpeace l'action a été commandite dans l'urgence et sous couvert d'allusion d'espionnage soviétique chez Greenpeace contre le nucléaire français. Quand tu mets tout en perspective tu comprends plus, mais c'est plus difficile que de donner sa moraline sans rien connaître.
Si il y a l'adresse, c'est déja beau :D
Certes il n'y a pas de contrôle judiciaire. Et encore, cette affirmation n'est pas entièrement exact mais je reviendrai sur ce point. Toutefois cela n'a rien d'anormal puisque le renseignement fait partie de la police administrative et non judiciaire. Il n'empêche qu'un contrôle préalable est bien existant par la Commission nationale de contrôle des techniques de renseignement. Il s'agit d'une autorité indépendante qui doit donner un avis concernant toute demande de surveillance avant autorisation par le Premier Ministre.
Les services du Premier Ministre peuvent autoriser malgré un avis défavorable mais ils doivent en informer la CNCTR en motivant ce choix. Le contrôle judiciaire que j'évoquais apparait alors puisque la Commission peut saisir le Conseil d'Etat. Dans certains cas, cette saisie par la Commission est obligatoire.
Pour votre exemple, cela ne va pas être aussi simple. Si vous envoyez une demande à mon FAI, il ne pourra vous fournir que mes données de connexions mais pas le contenu des échanges. Dans mon cas, vous apprendrez que j'utilise une messagerie électroniques, des réseaux sociaux, divers site de jeux vidéos, je regarde des vidéos et quelques autres petits truc divers et variés. Comme ces derniers temps, j'évite le dark net et le sites prônant le terrorisme, cela ne va pas être très informatif.
Pour avoir le contenu, il faut mettre en place un interception de sécurité. Mais les motifs le permettant sont plus restreint donc "n'importe quel motif bidon" ne suffira pas. Le plus simple sera sans doute de prétendre à un risque terroriste, vu que les 2 autres sont, pour simplifier, une menace d'invasion ou de coup d'état. Mais comme je n'ai toujours pas de comportement suspect, l'accord ne va pas être facile à obtenir.
Évidemment, on pourrait essayer d'obtenir les informations en faisant croire à un caractère d'urgence, qui permet de passer outre l'avis préalable de le CNCTR. Toutefois, il y aura quand même un avis a posteriori. Si la commission trouve cela suspect, elle saisira le Conseil d'Etat. A son tour, si le Conseil d'Etat retrouve une illégalité, elle en informe la personne concernée (Article L773-7 du CJA, 2ème alinéa).
Je vais donc le savoir donc pour le "cela reste secret" c'est mal parti. De surcroit, le Conseil peut aviser le procureur s'il suspecte une infraction donc possible poursuite pour vous.
sources: légifrance,
- Code de la sécurité intérieure, Partie législative, LIVRE VIII : "DU RENSEIGNEMENT"
- Code de justice administrative; Partie législative; Livre VII; Titre VII; Chapitre III bis : "Le contentieux de la mise en œuvre des techniques de renseignement soumises à autorisation et des fichiers intéressant la sûreté de l'Etat"
Pour les procédures d'escroquerie (donc dans le cas d'une enquete préliminaire) les données sont assez bateau comme l'adresse IP, le nom et prénom etc etc
A la rigueur on a plus de chance avec des réquisitions à des sites comme leboncoin qui eux peuvent filer plus de renseignements (nombres de connexions a leurs sites, détails des annonces meme supprimées.... etc)
Bref, pas de quoi crier au Big Brother.
Et je rappelle que c'est au bon vouloir des réquisitionné, je n'ai pour l'instant jamais eu de cas où un FAI ou site a été "sommé" de fournir ses infos. Ils peuvent prétexter un manque de dispo ou simplement dire "voila ce qu'on a", car même si ils en gardent de coté, on ne peut pas vérifier.
Voila ce que je vois de mon petit bureau (les procédures) je ne peux par contre pas vous dire dans quel cadre cela est demandé : "prétexte bidon" ou pas ;)