Les Judensau sont des représentations médiévales fortement antisémites, associant des Juifs à une truie. Essentiellement présents sous forme de bas-reliefs dans des églises d'Europe centrale, la question se pose aujourd'hui concernant leur maintien, leur restauration, ou leur destruction.
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Les guerres idéologiques non merci mais la précision du vocabulaire oui c’est important, surtout sur un sujet comme celui là.
Le débat de l’anecdote est justement intéressant car les deux positions : « garder ou non les sculptures » sont tout à fait défendables.
Les gens n'associent pas à tort antisémitisme et juifs. Le mot antisémitisme désignerait, d'un point de vue étymologique, d'autres peuples que le peuple juif mais historiquement, ce terme a toujours désigné la haine des Juifs, même si la construction du terme n'est pas rigoureuse.
Ces idées ne sont pas si anciennes que ça. Suffit de regarder les infos. L'antisémitisme est toujours actuel, même s'il change de visage au cours des époques.
Je vous invite à écouter (ou réécouter) la chanson "Zoubida" (1991) du présentateur star de l'époque sur TF1, Vincent Lagaf'. Et dîtes vous que s'il fallait censurer tout ce qui est raciste et xénophobe, on perdrait ce joyau de la chanson française:
www.youtube.com/watch?v=54YE868-LLw
Elle est resté 4 mois n°1 du Top 50, soit dit en passant.
Le calcul n'a évidemment ni été aussi simple, ni aussi froid, ni aussi cynique, mais au fil des prêches, les apôtres se sont bien rendus compte que les gens les écoutaient davantage quand ils affirmaient que les Juifs n'avaient rien compris à Dieu, qu'ils n'étaient pas spécialement "élus", et que tout le monde pouvait devenir "élu" s'il se convertissait. Et ça a remarquablement bien fonctionné, puisqu'après trois siècles de persécutions, le christianisme est devenu religion d'État sans coup férir.
L'antisémitisme, lui, entretient la haine du Juif en tant que race : la détestation n'est pas dû à un crime historique terrible, mais repose sur des arguments pseudo-biologiques, affirmant les Juifs comme naturellement mauvais, traîtres, cupides, etc. et donc naturellement inférieur et bons à exterminer.
Cette différence est trèèèès importante, parce que quand on regarde l'histoire de près, on s'aperçoit que l'Église entretenait le mépris des Juifs, mais n'encourageait pas les crimes à leur encontre. Elle les protégeait même parfois face aux émeutes populaires (au départ des Croisades, par exemple).
Curieusement, les grandes périodes de persécution contre eux coïncident souvent avec des périodes où les grands seigneurs devaient leur rembourser d'importants emprunts... comme ce fut le cas avec les Templiers, par exemple.
La judéophobie repose sur une "raison" historique (pour faire le parallèle, c'est comme si on détestait les Allemands pour avoir fait la Shoah) alors que l'antisémitisme essentialise le Juif comme instinctivement pervers et donc à éliminer, ce qui est beaucoup plus dangereux (comme l'Histoire l'a prouvé).
Et Judas n'a tué personne, il a balancé Jésus, un humain, aux "flics" romains, c'est tout, même moi qui n'ai jamais ouvert une bible je le sais.
Au passage, Jésus était juif, hein, il n'a jamais fondé de religion (en tout cas pas volontairement, ce n'était pas son but), il "prêchait la bonne parole", paraîtrait il que, même s'il n'était pas franchement louche, il était franchement basané, et que Marie était black... enfin, ça remonte à loin, ce ne sont probablement que des racontards! ^^
Tout ceci pour dire que non seulement il ne faut pas croire tout ce qui se dit, mais surtout qu'il ne faut pas se faire d'idées reçues et prendre les faits historiques pour ce qu'ils sont: des FAITS. ;)
D’une je n’ai pas connaissance qu’il y ait eu d’autres apôtres que les premiers et donc derniers.
De deux, dans la lettre aux romains (bible) chapitre 3 il est expliqué exactement le contraire. Paul y explique que les juifs ont un mérite que même leur condamnation de christ ne leur enlève pas. Certes, il explique en quoi les chrétiens ont une espérance meilleure que les juifs mais jamais il ne les dénigrent ou n’encourage une quelconque action contre eux.
De plus, les premiers chrétiens ne se mêlaient pas de politique et étaient prêt à mourir dans les fameuses arènes que de le faire.
Le reste de ton explication est peut être correcte mais les apôtres jusqu’à leur mort n’ont jamais prêché la haine d’un peuple tel qu’il soit. Cela doit sûrement concerner l’apostasie post-apostolique.
Il faut surtout faire attention avec le Seigneur car la Bible nous dit dans l'évangile Thessaloniciens 1, Chapitre 4, verset 6 : "that no one transgress and wrong his brother in this matter, because the Lord is an avenger in all these things, as we told you beforehand and solemnly warned you."
Oui vous avez bien lu, le Seigneur fait partie des Avengers !
Plutôt qu'apôtre, j'aurais dû dire "évangélisateur" pour étendre le sens à tous les prêcheurs des premiers siècles du christianisme.
En ce qui concerne l'opposition envers les Juifs, je ne peux pas citer de source parce que je parle de mémoire, mais il me semble que dans les Épitres aux cités grecques, le pharisianisme des Juifs est critiqué, notamment les questions de circoncision et autre : Saint-Paul, reprenant les propos du Christ, explique que les Grecs et les Gentils peuvent devenir "Élus" par leur attitude, là où les Juifs ont considéré qu'ils l'étaient uniquement par leur naissance et leurs rites, expliquant par exemple que l'on peut être circoncis aux yeux de Dieu sans l'être réellement si l'on adopte une attitude digne d'un chrétien (ou d'un vrai Juif qui ne serait pas Pharisien, donc pas d'un Juif), et inversement être circoncis sans l'être aux yeux de Dieu parce qu'on a une conduite indigne.
L'élection aux yeux de Dieu était l'un des points principaux où les premiers chrétiens se construisirent par opposition aux Juifs, jusqu'alors moqués pour leur prétention à l'exceptionnalité.
Quant au reste, je ne pense pas que nous soyons en contradiction. Je suis d'accord quant au fait que la Bible reconnaît un mérite aux Juifs, mais cela n'efface pas leur déicide, comme les Judensau de l'anecdote en témoignent.
En revanche, je pense que vous vous trompez quand vous dites que les Chrétiens ne se mêlaient pas de politique. Quand Saint-Pierre fixe le siège de l'Église à Rome plutôt qu'à Jérusalem avec pour objectif de convertir l'Univers (l'Empire romain) à la nouvelle religion, on peut difficilement croire qu'il était vierge de tout objectif politique...
Je ne suis pas en train de dire que l'Église est pure et blanche comme neige, je ne suis pas idiot, mais précisément, vous le dites vous-même, il faut rétablir les faits, et le christian-bashing omniprésent repose souvent sur des légendes que j'ai plaisir à essayer de dissiper, même si je sais que j'aurais plus de chance de remplir le tonneau des Danaïdes à moi tout seul...
La réalité. ... m'a pardonnée.
Les romains ont buté Jésus, pourquoi? Cogite un peu avant d'aller dormir, mon pote, et ferme ce bouquin à la con;)
Et on ne peut certainement pas lui imputer personnellement les maltrairances subit par les congolais. Il est vrai que les belges n'ont pas été tendre, mais alors pas du tout.
Expliquer aux français que la révolution française, purement aristocratique, a été bonne pour le peuple, alors que seul le roi protégeait ce peuple, c'est fort de café ! Tout en passant sous silence les centaines de milliers de paysans massacrés parce qu'ils voulaient libérer le roi.
Y'a comme un truc qui m'échappe la...!
C'est juste une question comme ça...
Le fait est que suis allé relire la source, et ça ne m'a pas vraiment apporté grand chose de plus :
je n'arrive pas bien à déceler si le conservateur est sérieux quand il dit qu'un crucifix incite à la peine de mort, ou si il tombe volontairement dans l’exagération!