Dracula en islandais était particulier

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Le célèbre roman de Stoker, Dracula, publié en 1897 a été traduit en Islandais en 1900 par un journaliste. Plus de 100 ans après, en 2014, M. de Roos, spécialiste de Dracula, se rendit compte que la traduction a été arrangée avec l’ajout de personnages et de nombreuses scènes de luxure.


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a écrit : Je vous laisse répondre à shampoo...qui là est encore pire que l'autre. Si mon commentaire vous paraît déplacé c'est à vous de me répondre.

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a écrit : La traduction est un problème majeur et récurrent dans beaucoup de discipline.
Je pense que parfois il est même impossible de traduire avec justesse et précision malgré une bonne volonté qui à fait défaut à notre ami islandais.

Je pense par exemple au mot "neige", qui a de multiples déclina
isons dans les pays nordique alors qu'il n'y a qu'un mot pour le désigner dans les pays plus au sud comme la France, indépendamment du fait de la saison, de sa densité, texture etc (ça a fait l'objet d'une anecdote). Ou encore du mot amour, qui, si je ne m'abuse, en grec à plusieurs mots pour désigner soit l'amour familial, amical, sexuel etc.

En plus quand le jargon s'y met ça peut devenir un enfer. Le traducteur doit avoir des notions de la discipline sujet à traduction. En droit par exemple, ou un rien peu faire l'objet de débats doctrinaux interminables.

Comme les maximes cités précédemment, je pense que toute traduction dénature l'œuvre où la volonté de l'auteur initial. Le travail des traducteurs étant de minimiser cette altération. Ça serait intéressant d'avoir le regard qu'un traducteur porte sur son métier.
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"Comme les maximes", oui, et comme les citations aussi, parce que texte sans contexte n'est que prétexte !

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Alors pour le coup, je pense que ThomasdeFrance a raison.

La presse européenne d'extrême-droite des années 1940 a souvent représenté le Juif en tant que vampire dont le seul but était d'aspirer le sang et la force vive de la France.
Pour exemple, on peut citer la fameuse carte postale antisémite où une chauve-souris à nez crochu survole le Christ en croix, écroulé sur le sol:

d-d.natanson.pagesperso-orange.fr/antisemitisme.htm

La "défense de la race" (quel joli titre) était une revue fasciste italienne qui dépeignait régulièrement les Juifs en vampires dans leurs dessins de "presse".

Hitler lui-même a d'ailleurs comparé les Juifs à des vampires, assoiffés de sang et d'argent.
Et je crois que dans l'imaginaire populaire, ces comparaisons ont marqué les esprits. Le comte Dracula, dans les dizaines d’adaptation cinématographiques existantes, a souvent un accent ashkénaze (comme Popeck ou Mel Brooks, si ça ne vous parle pas) alors qu'il est censé avoir un accent roumain. Accent qui ressemble plutôt à l'italien en réalité.

a écrit : Alors pour le coup, je pense que ThomasdeFrance a raison.

La presse européenne d'extrême-droite des années 1940 a souvent représenté le Juif en tant que vampire dont le seul but était d'aspirer le sang et la force vive de la France.
Pour exemple, on peut citer la fameuse carte postale an
tisémite où une chauve-souris à nez crochu survole le Christ en croix, écroulé sur le sol:

d-d.natanson.pagesperso-orange.fr/antisemitisme.htm

La "défense de la race" (quel joli titre) était une revue fasciste italienne qui dépeignait régulièrement les Juifs en vampires dans leurs dessins de "presse".

Hitler lui-même a d'ailleurs comparé les Juifs à des vampires, assoiffés de sang et d'argent.
Et je crois que dans l'imaginaire populaire, ces comparaisons ont marqué les esprits. Le comte Dracula, dans les dizaines d’adaptation cinématographiques existantes, a souvent un accent ashkénaze (comme Popeck ou Mel Brooks, si ça ne vous parle pas) alors qu'il est censé avoir un accent roumain. Accent qui ressemble plutôt à l'italien en réalité.
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Il y a à mon sens une énorme différence entre les affiches antisémites, la propagande nazie ou celle de Vichy qui prêtent aux juifs les traits d’un vampire et le fait de dire que Dracula possède les traits d’un juif. Faire l’amalgame entre les deux est justement très dangereux. Le juif ne ressemble certainement pas à Dracula. Par contre, certains ont voulu à une période leur prêter les traits du vampire. C’est franchement différent.

a écrit : Eh bien me voilà pour donner mon avis alors ;)
En effet il n'est pas toujours évident de tout traduire avec précision, mais on fait du mieux qu'on peut, et généralement c'est faisable quand même. Comme vous vous en doutez en traduction, la règle n'est pas un mot = un mot. Pour reprendre l'
;exemple de la neige, je n'y connais personnellement rien mais internet regorge d'explications je suppose, ce n'est donc pas compliqué de contourner la difficulté soit en paraphrasant, soit en utilisant simplement le mot d'origine et en expliquant de quoi il retourne. Le potentiel obstacle pouvant être une limitation de la longueur de la traduction, mais c'est très rare.
On se sert beaucoup du contexte, si on ne trouve pas d'équivalent on explique, on contourne ; de nos jours il serait presque de mauvaise foi de ne pas réussir à traduire un mot de manière convenable (mais ça arrive, tout a ses limites).
Le plus compliqué pour moi serait plutôt les expressions idiomatiques qui n'ont pas forcément un équivalent, et pourtant il faut en trouver un. Idem dans ce cas, il faut contourner et on peut perdre légèrement en qualité par rapport à la source, mais l'important pour un traducteur c'est la qualité dans la cible ! (et visiblement le traducteur islandais n'a pas lésiné sur ce point :')

Je me tue à expliquer que traduire ce n'est pas simplement mettre son texte dans DeepL et le laisser faire le boulot T_T (bien que, honnêtement, DeepL est très bon). Je passe parfois des heures sur seulement quelques mots pour être sûre d'en trouver la traduction la plus juste, la plus précise. Mais d'après moi dans, allez, 97% des cas c'est possible (chiffre balancé un peu au hasard basé sur mon expérience personnelle). Après, je suis traductrice technique justement parce que j'aime cette précision et je trouve plus simple de rédiger un texte technique (par opposition à littéraire, j'entends), parce que justement les libertés à prendre sont limitées, et je n'ai pas l'esprit créatif d'un auteur, la traduction littéraire serait pour moi un cauchemar, pour un rendu probablement déplorable.

Pour revenir sur le côté dénaturement, c'est évident, c'est obligé, on ne peut pas y couper (quoique ça dépend des textes, encore). Mais ce n'est pas l'important. Le coeur d'un texte c'est son sens, et mon travail est de restituer ce sens, sans perdre une seule info importante. Mais forcément que le texte cible ne sera pas le même que le texte source, ce n'est pas la même langue, généralement pas la même culture, pas les mêmes références, donc obligatoirement on perd qqch. Mais on gagne autre chose. Je m'applique à restituer un sens, l'idée étant qu'il ne doit pas être possible de percevoir qu'il s'agit d'une traduction.

Bon encore une fois je parle de traduction technique, donc ce dénaturement, en plus de ne pas être grave, est presque requis (je dis bien presque parce qu'il n'est pas toujours nécessaire). On adapte, quoi. Pour ce qui est du littéraire, je suppose que c'est bien différent, les messages et les enjeux ne sont pas les mêmes, le langage utilisé non plus. Bref je n'y connais pas grand chose donc je ne vais pas m'étendre.

Voilà désolée pour le pavé je voulais être plus concise mais je suis vraiment passionnée par mon travail donc j'ai tendance à me laisser aller :')
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Les tournures de phrases, les jeux de mots, le sens, surtout les blagues... dur, pour un traducteur de respecter l'oeuvre originale, c'est rigolo d'ailleurs de lire les sous-titres d'un film quand on comprends la langue! ^^

Dans l'anecdote il est bien expliqué que le texte a été, disons, "embelli", mais c'est autrement courant aujourd'hui quand on transpose un roman en film, il est rare de voir un film qui respecte l'oeuvre littéraire, la plupart du temps, ne reste que le titre... c'est triste!

a écrit : Alors pour le coup, je pense que ThomasdeFrance a raison.

La presse européenne d'extrême-droite des années 1940 a souvent représenté le Juif en tant que vampire dont le seul but était d'aspirer le sang et la force vive de la France.
Pour exemple, on peut citer la fameuse carte postale an
tisémite où une chauve-souris à nez crochu survole le Christ en croix, écroulé sur le sol:

d-d.natanson.pagesperso-orange.fr/antisemitisme.htm

La "défense de la race" (quel joli titre) était une revue fasciste italienne qui dépeignait régulièrement les Juifs en vampires dans leurs dessins de "presse".

Hitler lui-même a d'ailleurs comparé les Juifs à des vampires, assoiffés de sang et d'argent.
Et je crois que dans l'imaginaire populaire, ces comparaisons ont marqué les esprits. Le comte Dracula, dans les dizaines d’adaptation cinématographiques existantes, a souvent un accent ashkénaze (comme Popeck ou Mel Brooks, si ça ne vous parle pas) alors qu'il est censé avoir un accent roumain. Accent qui ressemble plutôt à l'italien en réalité.
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Dans tout les films que j'ai vu, le compte Dracula est plutôt bel homme, normal, pour séduire ses victimes! ^^

Par contre, je n'ai jamais lu les livres, mais à ce que j'en sais, le compte est très éduqué, multilingue, riche, beau, intelligent... Dangerous! Si parfait que ça, c'est pas normal! ^^

a écrit : Cette anecdote met en fait en avant une autre vision de la traduction. Pendant longtemps, on a considéré la traduction d'un livre comme une oeuvre à part entière. Il était donc fréquent de prendre des libertés avec le texte, voire de ne pas du tout citer l'auteur d'origine. C'est quelque chose qui peut choquer aujourd'hui, mais qui était tout à fait normale à l'époque.
D'ailleurs, beaucoup de stars françaises ont adapté des chansons anglophones dans les années 60, sans affirmer clairement que ce n'était pas des compositions originales. Régine, si je ne m'abuse, ira même jusqu'à dire que c'est Gloria Gaynor qui avait adapté sa chanson "Je survivrai" et non l'inverse. (Et je ne crois pas qu'il y ait eu de procès).
On peut aussi penser à polémique CopyComic.
La notion de plagiat est en fait très récente et n'a pas totalement fini d'évoluer, je pense.
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Absolument, c'est le type de traduction que l'on appelait "la belle infidèle". Ce qui autorisait notamment la traduction en vers de la poésie.
La traduction est un art à part entière et je n'ai que de bons souvenirs des exercices de version, en anglais, russe ou latin. Quand on aime la littérature, c'est passionnant et stimulant de chercher à comprendre le texte, les effets qu'il veut produire, les mécaniques qu'il emploie, et à rechercher les meilleurs équivalents pour reconstruire la machine dans notre langue.
J'ajouterai aussi que certaines traductions "canoniques" apportent une saveur toute particulière au texte, elles en deviennent inséparables (pour moi en tout cas), comme celle de Poe par Baudelaire ou celle des Mille et une nuits par Antoine Galland (personnage qui mériterait bien une anecdote, d'ailleurs...).

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a écrit : Eh bien me voilà pour donner mon avis alors ;)
En effet il n'est pas toujours évident de tout traduire avec précision, mais on fait du mieux qu'on peut, et généralement c'est faisable quand même. Comme vous vous en doutez en traduction, la règle n'est pas un mot = un mot. Pour reprendre l'
;exemple de la neige, je n'y connais personnellement rien mais internet regorge d'explications je suppose, ce n'est donc pas compliqué de contourner la difficulté soit en paraphrasant, soit en utilisant simplement le mot d'origine et en expliquant de quoi il retourne. Le potentiel obstacle pouvant être une limitation de la longueur de la traduction, mais c'est très rare.
On se sert beaucoup du contexte, si on ne trouve pas d'équivalent on explique, on contourne ; de nos jours il serait presque de mauvaise foi de ne pas réussir à traduire un mot de manière convenable (mais ça arrive, tout a ses limites).
Le plus compliqué pour moi serait plutôt les expressions idiomatiques qui n'ont pas forcément un équivalent, et pourtant il faut en trouver un. Idem dans ce cas, il faut contourner et on peut perdre légèrement en qualité par rapport à la source, mais l'important pour un traducteur c'est la qualité dans la cible ! (et visiblement le traducteur islandais n'a pas lésiné sur ce point :')

Je me tue à expliquer que traduire ce n'est pas simplement mettre son texte dans DeepL et le laisser faire le boulot T_T (bien que, honnêtement, DeepL est très bon). Je passe parfois des heures sur seulement quelques mots pour être sûre d'en trouver la traduction la plus juste, la plus précise. Mais d'après moi dans, allez, 97% des cas c'est possible (chiffre balancé un peu au hasard basé sur mon expérience personnelle). Après, je suis traductrice technique justement parce que j'aime cette précision et je trouve plus simple de rédiger un texte technique (par opposition à littéraire, j'entends), parce que justement les libertés à prendre sont limitées, et je n'ai pas l'esprit créatif d'un auteur, la traduction littéraire serait pour moi un cauchemar, pour un rendu probablement déplorable.

Pour revenir sur le côté dénaturement, c'est évident, c'est obligé, on ne peut pas y couper (quoique ça dépend des textes, encore). Mais ce n'est pas l'important. Le coeur d'un texte c'est son sens, et mon travail est de restituer ce sens, sans perdre une seule info importante. Mais forcément que le texte cible ne sera pas le même que le texte source, ce n'est pas la même langue, généralement pas la même culture, pas les mêmes références, donc obligatoirement on perd qqch. Mais on gagne autre chose. Je m'applique à restituer un sens, l'idée étant qu'il ne doit pas être possible de percevoir qu'il s'agit d'une traduction.

Bon encore une fois je parle de traduction technique, donc ce dénaturement, en plus de ne pas être grave, est presque requis (je dis bien presque parce qu'il n'est pas toujours nécessaire). On adapte, quoi. Pour ce qui est du littéraire, je suppose que c'est bien différent, les messages et les enjeux ne sont pas les mêmes, le langage utilisé non plus. Bref je n'y connais pas grand chose donc je ne vais pas m'étendre.

Voilà désolée pour le pavé je voulais être plus concise mais je suis vraiment passionnée par mon travail donc j'ai tendance à me laisser aller :')
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Merci pour cette description.

a écrit : Dans tout les films que j'ai vu, le compte Dracula est plutôt bel homme, normal, pour séduire ses victimes! ^^

Par contre, je n'ai jamais lu les livres, mais à ce que j'en sais, le compte est très éduqué, multilingue, riche, beau, intelligent... Dangerous! Si parfait que ça, c'est pas normal! ^^
Le comte Dracula ne comptait pas ses victimes ^^

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a écrit : C'est le début d'une blague de mauvais goût ? Attention à ce genre de question Tybs... T'es un troll ?

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a écrit : Eh bien me voilà pour donner mon avis alors ;)
En effet il n'est pas toujours évident de tout traduire avec précision, mais on fait du mieux qu'on peut, et généralement c'est faisable quand même. Comme vous vous en doutez en traduction, la règle n'est pas un mot = un mot. Pour reprendre l'
;exemple de la neige, je n'y connais personnellement rien mais internet regorge d'explications je suppose, ce n'est donc pas compliqué de contourner la difficulté soit en paraphrasant, soit en utilisant simplement le mot d'origine et en expliquant de quoi il retourne. Le potentiel obstacle pouvant être une limitation de la longueur de la traduction, mais c'est très rare.
On se sert beaucoup du contexte, si on ne trouve pas d'équivalent on explique, on contourne ; de nos jours il serait presque de mauvaise foi de ne pas réussir à traduire un mot de manière convenable (mais ça arrive, tout a ses limites).
Le plus compliqué pour moi serait plutôt les expressions idiomatiques qui n'ont pas forcément un équivalent, et pourtant il faut en trouver un. Idem dans ce cas, il faut contourner et on peut perdre légèrement en qualité par rapport à la source, mais l'important pour un traducteur c'est la qualité dans la cible ! (et visiblement le traducteur islandais n'a pas lésiné sur ce point :')

Je me tue à expliquer que traduire ce n'est pas simplement mettre son texte dans DeepL et le laisser faire le boulot T_T (bien que, honnêtement, DeepL est très bon). Je passe parfois des heures sur seulement quelques mots pour être sûre d'en trouver la traduction la plus juste, la plus précise. Mais d'après moi dans, allez, 97% des cas c'est possible (chiffre balancé un peu au hasard basé sur mon expérience personnelle). Après, je suis traductrice technique justement parce que j'aime cette précision et je trouve plus simple de rédiger un texte technique (par opposition à littéraire, j'entends), parce que justement les libertés à prendre sont limitées, et je n'ai pas l'esprit créatif d'un auteur, la traduction littéraire serait pour moi un cauchemar, pour un rendu probablement déplorable.

Pour revenir sur le côté dénaturement, c'est évident, c'est obligé, on ne peut pas y couper (quoique ça dépend des textes, encore). Mais ce n'est pas l'important. Le coeur d'un texte c'est son sens, et mon travail est de restituer ce sens, sans perdre une seule info importante. Mais forcément que le texte cible ne sera pas le même que le texte source, ce n'est pas la même langue, généralement pas la même culture, pas les mêmes références, donc obligatoirement on perd qqch. Mais on gagne autre chose. Je m'applique à restituer un sens, l'idée étant qu'il ne doit pas être possible de percevoir qu'il s'agit d'une traduction.

Bon encore une fois je parle de traduction technique, donc ce dénaturement, en plus de ne pas être grave, est presque requis (je dis bien presque parce qu'il n'est pas toujours nécessaire). On adapte, quoi. Pour ce qui est du littéraire, je suppose que c'est bien différent, les messages et les enjeux ne sont pas les mêmes, le langage utilisé non plus. Bref je n'y connais pas grand chose donc je ne vais pas m'étendre.

Voilà désolée pour le pavé je voulais être plus concise mais je suis vraiment passionnée par mon travail donc j'ai tendance à me laisser aller :')
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Je suis curieux et crois vous reconnaître. Seriez vous, par hasard, docteure et maîtresse de conférence à la Sorbonne ?

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a écrit : Je vous laisse répondre à shampoo...qui là est encore pire que l'autre. Ah, la bien-pensance... merci madame de nous rappeler ce que nous avons le droit d’écrire ! Désolé pour le HS.

Concernant l’anecdote, le sujet n’attrait pas aux difficultés relatives à la traduction mais à un détournement volontaire, assez prononcé visiblement, du propos du roman!

La traduction est en effet une discipline à part entière et non seulement un champ technique. Les tracteurs doivent faire appel à une fabuleuse connaissance des 2 cultures afin de transposer au mieux le propos, le message, la beauté, l’énergie d’une œuvre... Comme dans toute discipline, il y a des errements, des erreurs mais aussi des prodiges et d’heureuses surprises!

Si l’on considère, comme beaucoup de linguistes aujourd’hui, que l’on pense avec les mots et non l’inverse, le travail du traducteur fait tout autant appel au créatif et à l’inventif que celui de l’auteur et, par la même, nécessite des qualités imaginatives autant que techniques.
Si l’on considère par ailleurs qu’une langue fait partie intégrante d’une culture et d’un peuple et est rivée profondément à son tempérament, son caractère et son histoire, alors un traducteur peut donc devoir faire des entorses à certaines « traits » de l’œuvre originale (personnages, lieux, situations...) afin de la transposer au mieux dans la culture destinée à la traduction. En y injectant par exemple certains codes, certains parallèles avec l’actualité, certains sentiments ou traits de caractères, relatifs au pays d’accueil de l’œuvre, s’il veut que la teneur générale de l’original soit la plus compréhensible possible.

Comme le précise Nicontrarié, le parallèle avec les adaptations cinématographiques est valable puisqu’il permet de comprendre à quel point une œuvre traduite peut s’éloigner de l’original tout en ayant une force et une beauté intrinsèque captivante, marquant une ou des générations tout autant que l’œuvre originale dans son pays respectif. Cela dit, concernant le cinéma, il faut dissocier les versions françaises du sous-titrage, les deux disciplines ayant leurs avantages et leurs écueils, mais nous nous éloignons du sujet.

Je vous conseil là dessus une serie de 4 émissions sur FC datant de 2014 et assez bien ficelée: www.franceculture.fr/emissions/les-nouveaux-chemins-de-la-connaissance/la-traduction-14-quest-ce-que-traduire

a écrit : C'est facile de dire ça. On pourrait avoir une traduction de l'Islandais vers le Français pour vérifier? Très bonne intervention, très pertinente !!!

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a écrit : Je suis curieux et crois vous reconnaître. Seriez vous, par hasard, docteure et maîtresse de conférence à la Sorbonne ? Absolument pas, mais je veux bien :'D

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Traducteur pour moi, au meme titre que prof ou journaliste, c'est un métier à influence indirecte.
Certains traducteurs, volontairement ou involontairement, ont influencé des générations en se servant de leur métier pour véhiculer leurs opinions ou comme ici leurs fantasmes.
En témoigne le travail désastreux de Jean Patrick Manchette et sa "contribution" au monde noble de la traduction, n'hésitant pas à modifier certains récits ou scénarios pour coller un peu plus à ses opinions politiques et aux idées auxquelles il adhérait.
Minable.

Cela me fait penser a la serie Amicalement votre, qui a tres bien marché en France et moins dans les pays anglo saxons. C'etait en partie car les traductuteurs francais avaient rajoutés pas mal de repliques. la serie n'a en fait qu'une vingtaine d'episodes et n'a pas marché aux US.
Tony Curtis a d'ailleurs beaucoup aimé sa doublure francaise (Michel Roux) et l'a reutilisé par la suite.

a écrit : Cela me fait penser a la serie Amicalement votre, qui a tres bien marché en France et moins dans les pays anglo saxons. C'etait en partie car les traductuteurs francais avaient rajoutés pas mal de repliques. la serie n'a en fait qu'une vingtaine d'episodes et n'a pas marché aux US.
Tony
Curtis a d'ailleurs beaucoup aimé sa doublure francaise (Michel Roux) et l'a reutilisé par la suite. Afficher tout
J'ADORAIS cette série. J'étais amoureuse des deux.

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a écrit : Un truc assez drôle qu'une amie étudiante en anglais m'avait raconté à l'époque:

Elle traduisait des romans de la collection Arlequin ("le champion de l'amour" pour ceux qui connaissent) pour arrondir ses fins de mois, et l'éditeur lui avait demandé de supprimer systéma
tiquement toutes les moustaches car les lectrices françaises n'aimaient pas les moustachus. Afficher tout
Arlequin, il tamponne comme un dingue !

Sinon, voilà un bel exemple d'adaptation à la cible... Mais elle peut aussi changer selon les générations, sur cette histoire, pas que sur les nationalités !

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