Sleeperstyle a écrit : L'anecdote parle de la violation des attentes pas de la modification de perception du temps. C'était juste un exemple.

La 1ere source parle de la violation des attentes entre 2 individus dans un contexte de vie/norme sociales. La 2eme de pas grand chose. Et la 3eme de violer les attentes (casser les schémas mentaux foireux) pour rééduquer les gens souffrant de phobies et autres troubles mentaux.

En gros ce qu'il faut comprendre est qu'on fonctionne à base d'idées préconçues sur la vie et le déroulé logique des évènements. On anticipe ce qui doit se passer selon nos schéma logiques, notre système de valeurs et notre état d'esprit. Bref on anticipe le futur d'après nos expériences passées, notre éducation, nos valeurs. Lorsque les choses ne se déroulent pas comme prévu et que nos attentes ne sont pas satisfaites ça déclenche des réactions.

D'après ce que j'ai lu le processus est: Attentes, violation des attentes, éveil d'intérêt, analyse de la situation, évaluation du danger, choix de la réaction (positive, négative, ajustement..).

Un super système de vie et d'apprentissage en somme. Le cerveau prédit tout et n'importe quoi et à chaque fois qu'une prédiction s'avère erronée il corrige l'outil pour tenter de prédire de plus en plus fidèlement la réalité.

C'est notamment de ce type de biais cognitif que viendrait l'esprit de contradiction. Ce qui fait que lorsque quelqu'un dit "noir" on a tendance a dire "blanc" comme pour tendre vers une moyenne plausible et acceptable. Afficher tout Ce n'est pas un biais cognitif, c'est notre manière naturelle, biologique, de percevoir.

On croit souvent que notre système de perception est passif: j'entends, je vois, je sens... Mais c'est faux, je m'attends à voir, je m'attends à entendre, je m'attends à sentir. Cela a peu de choses à voir avec les préjugés ou la culture. C'est naturel. La perception est proactive.

Tout le monde a déjà empoigné une brique de lait ou de jus d'orange. Nous évaluons son poids avant de la soulever. On croit parfois qu'elle est pleine alors qu'elle est quasi-vide et notre bras la soulève bien plus haut que ce qu'on aurait voulu. Parce que percevoir c'est anticiper.

C’est un peu l’inverse pour le trajet des vacances... On a l’impression que c’est rapide à l’aller car on est optimiste quant à la destination, et inversement au retour... Cette théorie du coup ne serait valable que pour un trajet « neutre », ou ni l’aller, ni le retour seraient source d’enthousiasme ou de déception ?!

- Bon comme à l'aller j'ai mis 1h, le retour devrait me paraître donc plus court psychologiquement (merci SCMB)
- GPS : "votre temps de trajet est rallongé de 45mn..."
- Putain de bouchons...

NOmatters a écrit : Ce n'est pas un biais cognitif, c'est notre manière naturelle, biologique, de percevoir.

On croit souvent que notre système de perception est passif: j'entends, je vois, je sens... Mais c'est faux, je m'attends à voir, je m'attends à entendre, je m'attends à sentir. Cela a peu de choses à voir avec les préjugés ou la culture. C'est naturel. La perception est proactive.

Tout le monde a déjà empoigné une brique de lait ou de jus d'orange. Nous évaluons son poids avant de la soulever. On croit parfois qu'elle est pleine alors qu'elle est quasi-vide et notre bras la soulève bien plus haut que ce qu'on aurait voulu. Parce que percevoir c'est anticiper. Afficher tout Tu a raisons ca n'est pas le bon terme. Processus cognitif peut être.

Hey les gars, vous savez qu'en mettant le GPS le temps de trajet est quasi exact donc notre cerveau fait l'association plus facilement..
Plus sérieusement cela me procurait ce sentiment de '' durée infinie'' surtout lorsque j'allais dans un lieu pour la première fois car route inconnue .. Et au retour cela semblait passer plus rapidement.. Bref je valide cette théorie..

Maxmhsc a écrit : Hey les gars, vous savez qu'en mettant le GPS le temps de trajet est quasi exact donc notre cerveau fait l'association plus facilement..
Plus sérieusement cela me procurait ce sentiment de '' durée infinie'' surtout lorsque j'allais dans un lieu pour la première fois car route inconnue .. Et au retour cela semblait passer plus rapidement.. Bref je valide cette théorie.. Afficher tout heuuu, non, le GPS te donne le temps de trajet calculé, l'anecdote parle de l'estimation du trajet par notre propre cervelle, je sais toujours où je suis et où je vais, géographiquement parlant, mais je ne sais pas toujours combien de temps il me faudra pour aller du point A au point B, c'est le sujet de l'anecdote.

A force de tout faire calculer et enregistrer dans des ordinateurs, on va finir par perdre notre mémoire!

spicaregulus a écrit : Et si l'aller-retour se fait en train, Hubert Dupont tiendra-t-il le même raisonnement ? Non, Hubert verra le temps de son trajet sur le billet :)

NOmatters a écrit : Il existe une explication beaucoup plus simple et qui repose sur ce seul principe:
- Quand j'ai hâte qu'un événement survienne, le temps me paraît long

À l'inverse, quand je crains un événement, le temps qui m'en sépare me paraît très court.

S'agissant de notre perception du temps, cette théorie fonctionne donc avec des événements tout à fait différents:
- Dans 2 mois je serai en vacances: c'est long 2 mois
- Dans 2 mois, je passe mon BAC: c'est court 2 mois, ça va passer vite. Afficher tout C'est presque une question de relativité.
"Une heure assis à côté d'une jolie femme semble durer une minute. Une minute assis sur un four brûlant semble durer une heure."
Albert Einstein.

C’est drôle je viens de lire un article là dessus dans la revue Curium #65 pour les intéressés c’est une revue scientifique pour ados de plus de 14 ans fait par les débrouillards

Raspa a écrit : Non, Hubert verra le temps de son trajet sur le billet :) Bien vu, merci !!!

LGDPShiny a écrit : Comme je l'ai compris, c'est que le voyage aller va te sembler plus long que ce qu'il fut réellement, donc ton cerveau va évaluer ce temps retour comme étant le temps que tu as eu l'impression de passer (D'où le "À la hausse")
Et comme le trajet réel est plus court que l'impression que tu as eu à l'aller, au retour tu te retrouves agréablement surpris.

Par exemple, si tu fais un trajet de 4H en voiture, tu vas avoir l'impression qu'il dure une éternité
Au retour, ton cerveau se prépare mentalement à cette "éternité" que tu t'apprêtes à affronter... Et poum les 4H passent vite parce que tu t'attendais à ressentir l'équivalent de 7H de voiture par exemple

C'est comme ça que je perçois le phénomène, peut-être que je me trompe après Afficher tout Le fait d’être pressé d’arriver joue aussi

Est ce le même phénomène qui nous fait paraître que plus on vieilli plus le temps passe vite.?
Lorsque on a 2 ans, une année représente la moitié de notre vie, à 50 ans c'est déjà beaucoup moins, on doit donc percevoir cette durée comme beaucoup plus courte...

Ces ceux qui se passe quand tu marche 10 km en ville et la même distance à la campagne sur le même relief pour les deux cas
on as l'impression qu'à la campagne on mettra plus de temps qu'en ville sûrement à la densité de passage de voiture ou des habitants au alentour que notre cerveau voit