Pour plonger en profondeur, rien ne vaut le trimix

Proposé par
le

Pour faire de la plongée au-delà de 40 mètres de profondeur, les plongeurs utilisent du « trimix » à la place de l’air. Ce gaz est un mélange d’oxygène, d’azote et d’hélium, qui permet notamment d’éviter les effets narcotiques de l’azote, qui peuvent se manifester dès 40 mètres de profondeur.

De plus, à partir de 66 mètres de profondeur, l’oxygène devient toxique si l’on respire de l’air. Le trimix hypoxique permet de pallier ce problème, en réduisant le pourcentage d’oxygène à moins de 18%, et en complétant avec de l’hélium inoffensif. Cette composition rend le trimix irrespirable à la surface. Enfin, l’usage du trimix permet de repousser les effets de l’essoufflement dus à la densité des gaz qui augmente avec la profondeur.


Commentaires préférés (3)

L'anecdote a été modifiée : la réglementation française permet de respirer de l'air jusqu'à 60 mètres de profondeur et d'un point de vue physiologique, il est possible de respirer de l'air jusqu'à environ 66 mètres. La réglementation utilisée dans les autres pays indique une profondeur maximum de 40 mètres (le système français est un peu à part).

Il faut bien se dire que quasiment tous les gazs sont toxiques à une certaine pression partielle. Cette pression partielle dépend de la pression ambiante (donc de la profondeur) mais également du pourcentage du gaz dans le melange respiré. Il faut donc trouver le bon compromis entre le type de plongée prévue, la profondeur et le mélange pour rester entre les valeurs minimum et maximum des pression partielles tolérées par l'organisme.
Ajoutez à ça la notion de coût de production du gaz bien sûr... le mélange le plus pratique et le plus sécure est l'heliox (oxygène + hélium), car il suffit juste d'adapter le pourcentage d'oxygène en fonction de la profondeur voulue etant donné que l'helium n'a aucun effet negatif sur le corps quelle que soit la pression partielle. Mais l'hélium est tellement cher qu'on est obligé de mettre d'autres diluants notamment l'azote pour faire ce fameux trimix.
PS: il semblerait même que l'hélium a des vertues neuroprotectrices à très haute pression.

a écrit : Le gaz contenu dans les bouteilles de plongée est sous pression car le plongeur doit respirer de l’air à la même pression que son environnement (la pression augmente d’un bar tout les 10 mètres), il serait incapable d’augmenter le volume de ses poumons pour inspirer de l’air à pression atmosphérique comme nous le faisons à la surface, pire encore ses poumons seraient complètement écrasés par la pression. L’autre avantage c’est que nous pouvons stocker plus de gaz dans les bouteilles lorsqu’il est sous pression. Afficher tout Si on met le gaz sous pression c'est avant tout pour qu'il tienne dans un petit volume plus pratique à utiliser, que ce soit la bouteille de gaz de la gazinière ou du petit réchaud de camping, les bouteilles d'oxygène pour les hôpitaux, les bouteilles d'acétylene pour les chalumeaux, etc. Il se trouve que l'air ne sort pas de la bouteille si sa pression est inférieure à la pression ambiante et on ne peut aspirer que quelques millibars avec nos poumons donc une bouteille qui était "vide" à 40 mètres de profondeur contiendra encore 4 bars de pression de retour à la surface. Mais avec 200 bars de pression au départ, ça ne fait pas beaucoup de différence. Le plongeur ne respire pas de l'air qui est exactement à la pression ambiante sinon l'air sortirait tout le temps du détendeur et c'est très gênant quand ça se produit parce qu'un détendeur se bloque. Il faut aspirer dans l'embout pour que l'air sorte donc on respire de l'air sous une pression légèrement inférieure à la pression ambiante. Mais la différence est très faible et c'est d'ailleurs gênant aussi quand un détendeur est réglé trop "dur" et qu'il faut aspirer fort pour que l'air sorte. Le détendeur est muni d'une membrane qui est au contact de l'eau ce qui permet avec un système mécanique de délivrer toujours une pression légèrement inférieure à celle de l'eau dans laquelle il est plongé ce qui permet que l'air ne sort pas tout seul mais il ne faut pas non plus aspirer très fort pour qu'il sorte. Les premiers détendeurs étaient faits dune seule partie et étaient fixés sur la bouteille ce qui pouvait occasionner des petites différences de pression de l'air délivré suivant la position du plongeur par rapport à sa bouteille. Les défenseurs modernes sont faits de deux étages : un 1er étage très costaud qui est fixé directement sur la bouteille et abaisse la pression à environ 10 bars, un tuyau qui est conçu pour résister à cette pression de 10 bars, et un 2e étage plus léger attaché à l'embout buccal qui adapte finement la pression délivrée à la pression de l'eau au niveau de la bouche du plongeur.


Tous les commentaires (21)

L'anecdote a été modifiée : la réglementation française permet de respirer de l'air jusqu'à 60 mètres de profondeur et d'un point de vue physiologique, il est possible de respirer de l'air jusqu'à environ 66 mètres. La réglementation utilisée dans les autres pays indique une profondeur maximum de 40 mètres (le système français est un peu à part).

J’ai lu/entendu parler aussi du « Nitrox »
C’est utilisé pour la même chose ?

a écrit : J’ai lu/entendu parler aussi du « Nitrox »
C’est utilisé pour la même chose ?
Non, c'est un mélange suroxygéné (généralement 32% d'oxygène au lieu de 21).
Il permet de faire des plongées moins éprouvantes mais en contrepartie, il faudra plonger moins profond que lors d'une plongée à l'air

Le gaz contenu dans les bouteilles de plongée est sous pression car le plongeur doit respirer de l’air à la même pression que son environnement (la pression augmente d’un bar tout les 10 mètres), il serait incapable d’augmenter le volume de ses poumons pour inspirer de l’air à pression atmosphérique comme nous le faisons à la surface, pire encore ses poumons seraient complètement écrasés par la pression. L’autre avantage c’est que nous pouvons stocker plus de gaz dans les bouteilles lorsqu’il est sous pression.

Il faut bien se dire que quasiment tous les gazs sont toxiques à une certaine pression partielle. Cette pression partielle dépend de la pression ambiante (donc de la profondeur) mais également du pourcentage du gaz dans le melange respiré. Il faut donc trouver le bon compromis entre le type de plongée prévue, la profondeur et le mélange pour rester entre les valeurs minimum et maximum des pression partielles tolérées par l'organisme.
Ajoutez à ça la notion de coût de production du gaz bien sûr... le mélange le plus pratique et le plus sécure est l'heliox (oxygène + hélium), car il suffit juste d'adapter le pourcentage d'oxygène en fonction de la profondeur voulue etant donné que l'helium n'a aucun effet negatif sur le corps quelle que soit la pression partielle. Mais l'hélium est tellement cher qu'on est obligé de mettre d'autres diluants notamment l'azote pour faire ce fameux trimix.
PS: il semblerait même que l'hélium a des vertues neuroprotectrices à très haute pression.

a écrit : Le gaz contenu dans les bouteilles de plongée est sous pression car le plongeur doit respirer de l’air à la même pression que son environnement (la pression augmente d’un bar tout les 10 mètres), il serait incapable d’augmenter le volume de ses poumons pour inspirer de l’air à pression atmosphérique comme nous le faisons à la surface, pire encore ses poumons seraient complètement écrasés par la pression. L’autre avantage c’est que nous pouvons stocker plus de gaz dans les bouteilles lorsqu’il est sous pression. Afficher tout Si on met le gaz sous pression c'est avant tout pour qu'il tienne dans un petit volume plus pratique à utiliser, que ce soit la bouteille de gaz de la gazinière ou du petit réchaud de camping, les bouteilles d'oxygène pour les hôpitaux, les bouteilles d'acétylene pour les chalumeaux, etc. Il se trouve que l'air ne sort pas de la bouteille si sa pression est inférieure à la pression ambiante et on ne peut aspirer que quelques millibars avec nos poumons donc une bouteille qui était "vide" à 40 mètres de profondeur contiendra encore 4 bars de pression de retour à la surface. Mais avec 200 bars de pression au départ, ça ne fait pas beaucoup de différence. Le plongeur ne respire pas de l'air qui est exactement à la pression ambiante sinon l'air sortirait tout le temps du détendeur et c'est très gênant quand ça se produit parce qu'un détendeur se bloque. Il faut aspirer dans l'embout pour que l'air sorte donc on respire de l'air sous une pression légèrement inférieure à la pression ambiante. Mais la différence est très faible et c'est d'ailleurs gênant aussi quand un détendeur est réglé trop "dur" et qu'il faut aspirer fort pour que l'air sorte. Le détendeur est muni d'une membrane qui est au contact de l'eau ce qui permet avec un système mécanique de délivrer toujours une pression légèrement inférieure à celle de l'eau dans laquelle il est plongé ce qui permet que l'air ne sort pas tout seul mais il ne faut pas non plus aspirer très fort pour qu'il sorte. Les premiers détendeurs étaient faits dune seule partie et étaient fixés sur la bouteille ce qui pouvait occasionner des petites différences de pression de l'air délivré suivant la position du plongeur par rapport à sa bouteille. Les défenseurs modernes sont faits de deux étages : un 1er étage très costaud qui est fixé directement sur la bouteille et abaisse la pression à environ 10 bars, un tuyau qui est conçu pour résister à cette pression de 10 bars, et un 2e étage plus léger attaché à l'embout buccal qui adapte finement la pression délivrée à la pression de l'eau au niveau de la bouche du plongeur.

a écrit : Si on met le gaz sous pression c'est avant tout pour qu'il tienne dans un petit volume plus pratique à utiliser, que ce soit la bouteille de gaz de la gazinière ou du petit réchaud de camping, les bouteilles d'oxygène pour les hôpitaux, les bouteilles d'acétylene pour les chalumeaux, etc. Il se trouve que l'air ne sort pas de la bouteille si sa pression est inférieure à la pression ambiante et on ne peut aspirer que quelques millibars avec nos poumons donc une bouteille qui était "vide" à 40 mètres de profondeur contiendra encore 4 bars de pression de retour à la surface. Mais avec 200 bars de pression au départ, ça ne fait pas beaucoup de différence. Le plongeur ne respire pas de l'air qui est exactement à la pression ambiante sinon l'air sortirait tout le temps du détendeur et c'est très gênant quand ça se produit parce qu'un détendeur se bloque. Il faut aspirer dans l'embout pour que l'air sorte donc on respire de l'air sous une pression légèrement inférieure à la pression ambiante. Mais la différence est très faible et c'est d'ailleurs gênant aussi quand un détendeur est réglé trop "dur" et qu'il faut aspirer fort pour que l'air sorte. Le détendeur est muni d'une membrane qui est au contact de l'eau ce qui permet avec un système mécanique de délivrer toujours une pression légèrement inférieure à celle de l'eau dans laquelle il est plongé ce qui permet que l'air ne sort pas tout seul mais il ne faut pas non plus aspirer très fort pour qu'il sorte. Les premiers détendeurs étaient faits dune seule partie et étaient fixés sur la bouteille ce qui pouvait occasionner des petites différences de pression de l'air délivré suivant la position du plongeur par rapport à sa bouteille. Les défenseurs modernes sont faits de deux étages : un 1er étage très costaud qui est fixé directement sur la bouteille et abaisse la pression à environ 10 bars, un tuyau qui est conçu pour résister à cette pression de 10 bars, et un 2e étage plus léger attaché à l'embout buccal qui adapte finement la pression délivrée à la pression de l'eau au niveau de la bouche du plongeur. Afficher tout Sacré précisions ! merci.

a écrit : Si on met le gaz sous pression c'est avant tout pour qu'il tienne dans un petit volume plus pratique à utiliser, que ce soit la bouteille de gaz de la gazinière ou du petit réchaud de camping, les bouteilles d'oxygène pour les hôpitaux, les bouteilles d'acétylene pour les chalumeaux, etc. Il se trouve que l'air ne sort pas de la bouteille si sa pression est inférieure à la pression ambiante et on ne peut aspirer que quelques millibars avec nos poumons donc une bouteille qui était "vide" à 40 mètres de profondeur contiendra encore 4 bars de pression de retour à la surface. Mais avec 200 bars de pression au départ, ça ne fait pas beaucoup de différence. Le plongeur ne respire pas de l'air qui est exactement à la pression ambiante sinon l'air sortirait tout le temps du détendeur et c'est très gênant quand ça se produit parce qu'un détendeur se bloque. Il faut aspirer dans l'embout pour que l'air sorte donc on respire de l'air sous une pression légèrement inférieure à la pression ambiante. Mais la différence est très faible et c'est d'ailleurs gênant aussi quand un détendeur est réglé trop "dur" et qu'il faut aspirer fort pour que l'air sorte. Le détendeur est muni d'une membrane qui est au contact de l'eau ce qui permet avec un système mécanique de délivrer toujours une pression légèrement inférieure à celle de l'eau dans laquelle il est plongé ce qui permet que l'air ne sort pas tout seul mais il ne faut pas non plus aspirer très fort pour qu'il sorte. Les premiers détendeurs étaient faits dune seule partie et étaient fixés sur la bouteille ce qui pouvait occasionner des petites différences de pression de l'air délivré suivant la position du plongeur par rapport à sa bouteille. Les défenseurs modernes sont faits de deux étages : un 1er étage très costaud qui est fixé directement sur la bouteille et abaisse la pression à environ 10 bars, un tuyau qui est conçu pour résister à cette pression de 10 bars, et un 2e étage plus léger attaché à l'embout buccal qui adapte finement la pression délivrée à la pression de l'eau au niveau de la bouche du plongeur. Afficher tout Explications claires et rationnelles,top! Merci

a écrit : Il faut bien se dire que quasiment tous les gazs sont toxiques à une certaine pression partielle. Cette pression partielle dépend de la pression ambiante (donc de la profondeur) mais également du pourcentage du gaz dans le melange respiré. Il faut donc trouver le bon compromis entre le type de plongée prévue, la profondeur et le mélange pour rester entre les valeurs minimum et maximum des pression partielles tolérées par l'organisme.
Ajoutez à ça la notion de coût de production du gaz bien sûr... le mélange le plus pratique et le plus sécure est l'heliox (oxygène + hélium), car il suffit juste d'adapter le pourcentage d'oxygène en fonction de la profondeur voulue etant donné que l'helium n'a aucun effet negatif sur le corps quelle que soit la pression partielle. Mais l'hélium est tellement cher qu'on est obligé de mettre d'autres diluants notamment l'azote pour faire ce fameux trimix.
PS: il semblerait même que l'hélium a des vertues neuroprotectrices à très haute pression.
Afficher tout
On peu rappeler à cette occasion que la lettre z est (avec s et x) de celles qu'on ne modifie pas au pluriel en français. Donc on écrit des gaz sans s ni aucune autre marque du pluriel.

a écrit : On peu rappeler à cette occasion que la lettre z est (avec s et x) de celles qu'on ne modifie pas au pluriel en français. Donc on écrit des gaz sans s ni aucune autre marque du pluriel. Merci pour la précision, je me pose la question et me trompe à chaque fois!

Je me pose une question : y'a t il des poissons (ou autres animaux marins) capables de faire du -2m puis du -70m ? Changent ils leur façon de "respirer" ? Merci

@Philippe, rien à voir avec l'anecdote, mais je crois qu'il y a un sérieux problème avec le comptage des commentaires...

a écrit : Je me pose une question : y'a t il des poissons (ou autres animaux marins) capables de faire du -2m puis du -70m ? Changent ils leur façon de "respirer" ? Merci Tres bonne question, en effet.

Je sais qu'il arrive des accidents de décompression chez les cachalots lorsqu'ils remontent trop vite à la surface (lors de partie de chasse)

Après ya aussi des animaux de grands fonds comme la pieuvre (et sa famille) qui ont une
élasticité assez phénoménale de leurs corps (en revanche quid de la dilatation des organes... je ne saurais dire)

La vie s'adapte à bien des conditions surhumaine (pression, températures, acidité etc.) et ne nous a pas attendue certainement qu'il y a une parade (quand on voit des araignées emporter leurs bulles d'air sous l'eau...)

a écrit : L'anecdote a été modifiée : la réglementation française permet de respirer de l'air jusqu'à 60 mètres de profondeur et d'un point de vue physiologique, il est possible de respirer de l'air jusqu'à environ 66 mètres. La réglementation utilisée dans les autres pays indique une profondeur maximum de 40 mètres (le système français est un peu à part). Afficher tout Comme pour tout

a écrit : L'anecdote a été modifiée : la réglementation française permet de respirer de l'air jusqu'à 60 mètres de profondeur et d'un point de vue physiologique, il est possible de respirer de l'air jusqu'à environ 66 mètres. La réglementation utilisée dans les autres pays indique une profondeur maximum de 40 mètres (le système français est un peu à part). Afficher tout N'est-ce pas lié au fait que la réglementation française de plongée est différente et permettrait du coup de mieux gérer les plongées profondes avec les paliers de décompression ? J'ai peu de connaissances qui datent car j'ai du arrêter la plongée il y a plusieurs années, mais de mémoire, la réglementation française impose des paliers stricts selon la durée de la plongée et la profondeur, et permet donc de plonger longtemps, là où la réglementation PADI par exemple (95% de présence mondiale) interdit ces paliers, et limite donc les durées des plongées.

Du coup, ça justifierait le fait de pouvoir plonger à l'air plus profond avec la règlementation française, vu que les paliers sont imposés à partir de 5 minutes de plongée à 40m. Si quelqu'un s'y connait mieux que moi j'aimerais bien savoir si je me trompe ou pas, car je connais peu PADI, et je suppose que ce n'est pas qu'une question de palier ?

a écrit : N'est-ce pas lié au fait que la réglementation française de plongée est différente et permettrait du coup de mieux gérer les plongées profondes avec les paliers de décompression ? J'ai peu de connaissances qui datent car j'ai du arrêter la plongée il y a plusieurs années, mais de mémoire, la réglementation française impose des paliers stricts selon la durée de la plongée et la profondeur, et permet donc de plonger longtemps, là où la réglementation PADI par exemple (95% de présence mondiale) interdit ces paliers, et limite donc les durées des plongées.

Du coup, ça justifierait le fait de pouvoir plonger à l'air plus profond avec la règlementation française, vu que les paliers sont imposés à partir de 5 minutes de plongée à 40m. Si quelqu'un s'y connait mieux que moi j'aimerais bien savoir si je me trompe ou pas, car je connais peu PADI, et je suppose que ce n'est pas qu'une question de palier ?
Afficher tout
C'est une approche différente. La plongée autonome a été inventée en France par des militaires (et notamment le commandant Cousteau) donc c'est très rigoureux et même rigide. Le systéme PADI a été inventé spécialement pour la plongée de loisir sur la côte. Le principe du PADI c'est de désaturer l'azote au cours de la plongée donc on commence par aller dans l'endroit le plus profond de la visite prévue puis on poursuit la plongée en visitant des endroits situés de moins en moins profonds pour finir sur la plage sans avoir fait de palliers. Mais ça ne marche pas pour plonger sur une épave, quand on reste tout le temps à la même profondeur. Les tables de plongée françaises ne prévoient que ce cas où on reste à la même profondeur et ne tiennent pas compte du profil de la plongée. Mais de toute façon il y a maintenant des ordinateurs de plongée (comme une grosse montre qu'on porte au poignet) qui calculent les palliers en fonction du profil de plongée donc, si on ne plonge pas sur une épave, on va essayer de commencer par le plus profond et remonter progressivement et l'ordinateur en tiendra compte et dira qu'il n'y a pas à faire de palliers. Il indique d'ailleurs le profil idéal "de sécurité" dans lequel on n'a pas à faire de palliers, c'est à dire qu'il prévient qu'il est temps de remonter et jusqu'à quelle profondeur et combien de temps on peut y rester pour éviter d'avoir à faire ensuite des pallers. De toute façon on fait toujours un petit pallier de 3 min à 3 mètres par principe pour ne pas perdre l'habitude et parce que c'est bien de se réhabituer progressivement à la baisse de pression même si ce n'est pas rendu nécessaire par de l'azote dissout dans les tissus.

a écrit : C'est une approche différente. La plongée autonome a été inventée en France par des militaires (et notamment le commandant Cousteau) donc c'est très rigoureux et même rigide. Le systéme PADI a été inventé spécialement pour la plongée de loisir sur la côte. Le principe du PADI c'est de désaturer l'azote au cours de la plongée donc on commence par aller dans l'endroit le plus profond de la visite prévue puis on poursuit la plongée en visitant des endroits situés de moins en moins profonds pour finir sur la plage sans avoir fait de palliers. Mais ça ne marche pas pour plonger sur une épave, quand on reste tout le temps à la même profondeur. Les tables de plongée françaises ne prévoient que ce cas où on reste à la même profondeur et ne tiennent pas compte du profil de la plongée. Mais de toute façon il y a maintenant des ordinateurs de plongée (comme une grosse montre qu'on porte au poignet) qui calculent les palliers en fonction du profil de plongée donc, si on ne plonge pas sur une épave, on va essayer de commencer par le plus profond et remonter progressivement et l'ordinateur en tiendra compte et dira qu'il n'y a pas à faire de palliers. Il indique d'ailleurs le profil idéal "de sécurité" dans lequel on n'a pas à faire de palliers, c'est à dire qu'il prévient qu'il est temps de remonter et jusqu'à quelle profondeur et combien de temps on peut y rester pour éviter d'avoir à faire ensuite des pallers. De toute façon on fait toujours un petit pallier de 3 min à 3 mètres par principe pour ne pas perdre l'habitude et parce que c'est bien de se réhabituer progressivement à la baisse de pression même si ce n'est pas rendu nécessaire par de l'azote dissout dans les tissus. Afficher tout D'accord merci, effectivement pour les paliers à 3m j'allais le dire car j'ai toujours fait ces paliers (plongées de niveau 1).

Par contre, je me posais la question pour ce qui est de la réglementation des 60m en France alors qu'elle est à 40m dans le monde, et si cela pouvait être lié justement à notre formation de plongée et au fait que nous faisons des paliers. Selon ce que vous dîtes, il semblerait qu'il soit impossible de plonger au delà de 40m sans palier pour des PADI, ce qui irait bien dans le sens d'interdire les plongées a l'air au dela de cette profondeur. La où la réglementation française autorisant les paliers, permettrait de plonger à ces profondeurs en considérant la réalisation de paliers de décompression.

a écrit : D'accord merci, effectivement pour les paliers à 3m j'allais le dire car j'ai toujours fait ces paliers (plongées de niveau 1).

Par contre, je me posais la question pour ce qui est de la réglementation des 60m en France alors qu'elle est à 40m dans le monde, et si cela pouvait être lié
justement à notre formation de plongée et au fait que nous faisons des paliers. Selon ce que vous dîtes, il semblerait qu'il soit impossible de plonger au delà de 40m sans palier pour des PADI, ce qui irait bien dans le sens d'interdire les plongées a l'air au dela de cette profondeur. La où la réglementation française autorisant les paliers, permettrait de plonger à ces profondeurs en considérant la réalisation de paliers de décompression. Afficher tout
Tu n'as pas bien compris ce que je dis : je ne dis pas que le système PADI ne permet pas de plonger au-delà de 40 m sans pallier pour la raison que des pallier apparaissent sur les tables françaises à partir de 40 m et que les PADI ne veulent pas faire de pallier, je dis au contraire que le système PADI, la "roue" (c'est une sorte d'abaque ou de règle à calcul, qui permet, en faisant tourner un disque mobile gradué, de prendre en compte jusqu'à 3 profondeurs différentes sans avoir à utiliser un ordinateur), permet de prendre en compte la désaturation au cours de la remontée sans avoir à s'astreindre à rester précisément à 6m puis à 3m pendant un temps donné pour faire des palliers. Donc, par exemple, on pourrait prévoir d'aller 5 min à 50 m de profondeur puis 20 min à 20 m de profondeur puis 20 min à 10 m de profondeur, tout en se baladant le long de la côte et en observant la faune et la flore, puis sortir directement de l'eau sans avoir à rester immobile à un pallier. C'est un exemple pris au hasard car je n'ai pas été formé au système PADI et je n'ai pas de roue PADI chez moi, même si j'ai fait quelques plongées avec des moniteurs PADI et j'ai vu comment ça marche, donc je ne sais pas si la roue donnerai cette configuration ni même si la roue est graduée au-delà de 40 m, mais c'est bien le principe : commencer par le plus profond et remonter progressivement en restant dans le profil de sécurité afin de ne pas avoir à faire de paliers, sachant qu'on désature l'azote simplement en respirant à une profondeur moins importante qu'avant et qu'on n'a pas à rester forcément à 6m ou à 3m pour désaturer. Les tables françaises ont été établies en fonction d'une profondeur maximum et avec des paliers tous les 3 m, mais avec un ordinateur ou une roue PADI on peut tenir compte de la désaturation à d'autres profondeurs et ça n'empêche par de continuer à se balader pendant la fin de la plongée. Quand on plonge avec un ordinateur ou une roue PADI on commencera toujours par l'endroit le plus profond où l'on souhaite aller pour que les tissus désaturent pendant qu'on fait le reste de la plongée, et même avec les tables de la Marine Nationale française, on essaie chaque fois que c'est possible de commencer par le plus profond pour ajouter une marge de sécurité supplémentaire au profil carré prévu par les tables.

a écrit : Tu n'as pas bien compris ce que je dis : je ne dis pas que le système PADI ne permet pas de plonger au-delà de 40 m sans pallier pour la raison que des pallier apparaissent sur les tables françaises à partir de 40 m et que les PADI ne veulent pas faire de pallier, je dis au contraire que le système PADI, la "roue" (c'est une sorte d'abaque ou de règle à calcul, qui permet, en faisant tourner un disque mobile gradué, de prendre en compte jusqu'à 3 profondeurs différentes sans avoir à utiliser un ordinateur), permet de prendre en compte la désaturation au cours de la remontée sans avoir à s'astreindre à rester précisément à 6m puis à 3m pendant un temps donné pour faire des palliers. Donc, par exemple, on pourrait prévoir d'aller 5 min à 50 m de profondeur puis 20 min à 20 m de profondeur puis 20 min à 10 m de profondeur, tout en se baladant le long de la côte et en observant la faune et la flore, puis sortir directement de l'eau sans avoir à rester immobile à un pallier. C'est un exemple pris au hasard car je n'ai pas été formé au système PADI et je n'ai pas de roue PADI chez moi, même si j'ai fait quelques plongées avec des moniteurs PADI et j'ai vu comment ça marche, donc je ne sais pas si la roue donnerai cette configuration ni même si la roue est graduée au-delà de 40 m, mais c'est bien le principe : commencer par le plus profond et remonter progressivement en restant dans le profil de sécurité afin de ne pas avoir à faire de paliers, sachant qu'on désature l'azote simplement en respirant à une profondeur moins importante qu'avant et qu'on n'a pas à rester forcément à 6m ou à 3m pour désaturer. Les tables françaises ont été établies en fonction d'une profondeur maximum et avec des paliers tous les 3 m, mais avec un ordinateur ou une roue PADI on peut tenir compte de la désaturation à d'autres profondeurs et ça n'empêche par de continuer à se balader pendant la fin de la plongée. Quand on plonge avec un ordinateur ou une roue PADI on commencera toujours par l'endroit le plus profond où l'on souhaite aller pour que les tissus désaturent pendant qu'on fait le reste de la plongée, et même avec les tables de la Marine Nationale française, on essaie chaque fois que c'est possible de commencer par le plus profond pour ajouter une marge de sécurité supplémentaire au profil carré prévu par les tables. Afficher tout Merci pour les précisions.

Je voulais trouver une justification sur pourquoi la France a une réglementation différente mais, hormis l'arrêté de 98 et des explications physiques sur l'air à 60m, je ne trouve pas grand chose qui justifie cet écart de 20m avec le reste du monde...

a écrit : Merci pour les précisions.

Je voulais trouver une justification sur pourquoi la France a une réglementation différente mais, hormis l'arrêté de 98 et des explications physiques sur l'air à 60m, je ne trouve pas grand chose qui justifie cet écart de 20m avec le reste du monde...
Ca doit être dû à notre exception culturelle : comme la plongée-loisir en France a commencé très tôt et était directement inspirée des méthodes de l'armée, les limites ne sont pas aussi prudentes que celles des USA qui ont commencé à tester des mélanges d'hélium et les ont utilisés dans une réglementation orientée vers les loisirs, qui s'est exportée ensuite dans le reste du monde et notamment les clubs de plongée des pays anglophones et d'Asie. Ceci dit je ne suis pas sûr que l'influence des USA s'exerce vraiment dans tous les pays du Monde à part la France et que nous soyons le seul pays à ne pas être aligné sur la réglementation étatsunienne dans ce domaine. Il doit bien y avoir des pays, notamment en Europe ou dans nos anciennes colonies, qui ne suivent pas les USA et ont adopté le modèle français ou ont leur propre modèle.