L'opéra de Sydney a une silhouette connue dans le monde entier, mais l'acoustique de sa grande salle était catastrophique : elle résonnait comme un hangar. Le problème venait d'un changement dans la disposition, qui n'avait pas été aménagée comme prévu par l'architecte. Cette salle est actuellement fermée et d'importants travaux sont en cours pour corriger ce défaut.
Heureusement, une plus petite salle pour les opéras avec une bonne acoustique existe.
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Aujourd’hui l’ambition laisse place à la « moindre prise de risque », les politiciens préférant faire réaliser les grands équipements par concours restreints où l’on invite des « archistars » en place, dont la qualité du projet dépendra de leur motivation du moment et de leur charge de travail en cours.
@Dubai
Environ 16 fois pour être précis.
Tu sais il est parfois difficile, surtout à l’époque où le crayon et la feuille régnaient, d’effectuer des calculs tels qu’on peut les faire aujourd’hui avec nos super ordinateurs.
Alors oui ils nous arrive à nous professionnels du bâtiment de se tromper mais parce que les aléas et les surprises ne sont jamais pris en compte.
Dans leur cas je pense que c’était plutôt une question d’orgueil. Arrêter le projet serait un aveux d’échec pour l’Australie. Donc ils ont fait ce que Freddy Mercury chante le mieux : « Show must go on ».
Aujourd'hui, dans ce que je connais, pour le domaine privé (immeuble de bureaux ou résidence, maison de retraite) on est plutôt entre 110 et 120% pour les projets réussis (les retards de chantier coutent des sous et sont imprévisibles), 120 et 150% pour les projets normaux et entre 150 et 200% pour les projets ratés. Au dessus de 150% du budget client, il y a d'ailleurs très souvent un contentieux judiciaire.
Pour le domaine public (école, stade, etc), cela peut vite dépasser par 2 ou 3 le budget mais cela ne pose pas forcément problème. Les projets peuvent accepter des rallonges surtout si les modifications proviennent du demandeur (et souvent ils changent 40 fois d'avis sur plein de détails...).
La chose est que ces budgets initiaux sont dans la grande majorité des cas grandement sous estimés pour avoir le vote des différentes instances qui financent. C’est moins le cas aujourd’hui, avec des spécialistes qui interviennent en amont, mais à l’époque c’était courant.
Il serait intéressant aussi de comparer le cout final de l’opéra de Sydney par rapport à d’autres opéras de même taille construits à la même époque.
J'ai vu Carmen dans cet opéra et ça reste un super souvenir, même si effectivement je n'ai pas trouvé l'acoustique excellente.
Achevée en 1990, il aurait coûté selon le Sénat 2 996 MF soit l'équivalent de 500 millions d'euros aujourd'hui soit 5 fois le budget final de Sydney (qui comporte tout de même une deuxième salle de 1500 places).
Le Palais Garnier, bien plus vieux est lui estimé à 400 Millions d'euros (36 millions de francs or en 1875) soit 4 fois le budget de Sydney.
C'est vrai qu'on relativise un peu en comparant...
La difficulté avec ce genre de projet, c’est qu’on a peu de référence pour les chiffrer en amont, contrairement à un projet lambda de bureaux ou de logements comme il s’en fait tous les jours et pour lesquels les prestations sont éprouvées.
Il y a en France par exemple un indice officiel d’actualisation des coûts de construction par corps d’état, et il est fort probable que cet indice s’envole dans les prochains mois car la plupart des matériaux ont connu une forte augmentation de prix depuis le début de l’année.
En Allemagne, à Cologne, la philharmonie a été construite sous une place piétonne. Le résonement des pas dans la philharmonie est telle qu'ils sont obligés d'engager des personnes expressément pour qu'elles se tiennent au 4 coins de la place pour indiquer aux passant de ne surtout pas marcher sur la place, au risque de gâcher une répétition voir pire, une prestation.