La météorite du cap York qui a heurté la Terre il y a environ 10 000 ans, était composée à 92% de fer. Elle a permis aux Inuits d'entrer dans l'âge du fer et a assuré le développement et la survie d'un grand nombre d'Inuits durant des siècles. Les fragments (pesant jusqu'à 31 tonnes) furent en effet utilisés pour fabriquer des armes et des outils.
Lorsque les Occidentaux découvrirent leur existence, ils organisèrent des expéditions pour les retrouver. Ils furent presque tous rapportés dans des musées.
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Les outils de calculs qu'ils ont utilisé ne sont pas bien différents de ceux qu'on utilise encore. Les lois de la physique, les règles de géométrie, les lois de comportement des matériaux, les calculs de résistance des matériaux et les principes de conception de structures métalliques n'ont pas où peu changé depuis. Bref l'art et la manière de calculer existait déjà.
Et on avait déjà inventé les essais de traction donc on savait caractériser les propriétés des alliages métalliques.
Si on a la méthode de calcul et qu'on a les valeurs à prendre en compte dans les calculs, on a tout ce qu'il faut pour faire des calculs précis.
Le paramètre hasardeux côté calcul venait de la nature hétérogène et anisotrope du Fer puddlé. Un problème qu'ils ont su appréhender côté conception et calcul. Passer à l'Acier qui est un matériau homogène et isotrope n'est pas du tout un challenge, au contraire, ça lève des incertitudes et simplifie les choses.
Après il y a avait d'autres incertitudes ailleurs comme en qualité et homogénéité de production d'Acier, mais ça n'est pas du calcul, donc c'est une autre histoire.
Je pense qu’elle était composée à 92,8654 exactement
Arrête de me répondre, ça vaudra mieux en effet, tu t'enfonces tout seul. Et garde tes "Je me suis mal exprimé" pour ton propre usage, tu en as plus besoin que moi.
C'est moche le déni.. ^^
Avant le haut fourneau il y a eu le bas fourneau et le bas fourneau a permis de produire de l'acier aussi, et même de manière plus ou moins maîtrisée, quoique moins bien comprise que la métallurgie moderne. En fait au départ l'apparition de l'acier c'est toujours l'affaire d'un accident : au début de l'âge du fer en Europe on remarque que certains minerais sont dur et font Bing Bing quand on tape dessus alors on essaie d'appliquer la même chose que ce qu'on faisait pour le bronze jusque là, et on jette le minerai dans la fournaise par dessus des charbons de bois.
Bien sûr contrairement au haut fourneau ces fours primitifs ne chauffent pas assez pour liquéfier totalement le métal mais le ramollissent suffisamment pour qu'on puisse taper dessus avec un marteau et lui donner la forme d'un outil. Le truc c'est qu'à partir du moment où on réduit du minerai de fer avec un combustible qui contient du carbone, comme le charbon de bois ou la houille, forcément, une petite proportion de ce carbone va se diffuser dans le fer. Mais comme le fer ne fond pas vraiment, le carbone n'est pas diffusé de manière uniforme. Tellement peu uniforme en fait, qu'on voit très vite dans le gros bloc de métal solide qu'on sort du four, qu'il y a différents endroits avec différentes couleurs. Et en sélectionnant les morceaux les plus clairs, les plus brillants, on a un métal avec des propriétés mécaniques intéressantes, et on peut sélectionner ces morceaux et les forger ensemble pour fabriquer un objet. Ce métal, bien qu'on ne le comprenne pas vraiment à l'époque, c'est un vrai acier avec un haut pourcentage de carbone. Au début il reste rare, et les premiers objets en acier que l'on a retrouvé sont donc des objets de luxe, principalement de bijoux. Puis très rapidement on remarque sans doute sa dureté et on l'utilise pour le tranchant de certaines épées dont le coeur de la lame est en fer, faute d'avoir suffisamment de matériau pour des épées entièrement en acier.
Cela viendra plus tard durant l'Antiquité et le moyen âge à force d'expérimentation, même si ce n'est qu'à l'epoque moderne qu'on comprendra vraiment que ce qu'on cherchait à contrôler depuis tant de siècles était surtout le taux de carbone dans le matériau final et son homogénéité.
Les japonnais ont choisi de garder l'acier sous la forme la plus dure possible pour le tranchant de la lame, mais pour empêcher l'épée de casser en deux ils ne durcissent pas l'acier autant pour le reste de la lame. L'arrière est couvert d'argile lors du trempage pour qu'il refroidisse plus lentement et durcisse moins, ce qui permet au forgeron de "peindre" une motif de vague élégant en appliquant l'argile, lequel sera visible sur la lame (le tranchant est généralement plus brillant que l'arrière). Le coeur de la lame est même traditionnellement en fer quasi pur et donc très mou.
Les Européens en revanche avaient recours pour leurs épées à un autre procédé après le trempage : ils rechauffaient légèrement l'acier à une température contrôlée et pour un temps contrôlé, ce qui enlevait à l'acier un tout petit peu de sa dureté mais permettait aussi de le rendre plus souple et à permis à force d'expérimentation de le rendre élastique, on avait donc des lames qui pouvaient se plier et revenir à leur forme initiale. Ces épées pouvaient donc encaisser des chocs incroyables et étaient globalement plus résistantes.
Il m'a sorti que c'était une imitation d'acier damassé, pour les touristes... nom d'un Victorinox, l'acier, c'est vraiment une science!
J'ai essayé de lui expliquer que les lames des katanas ne doivent pas être trop dures sinon elles sont cassantes, il l'a légèrement courbée sur son genou en forçant comme un dingue, elle a repris sa forme (elle rentre nickel dans le fourreau, parfaitement droite) et m'a dit que c'est de la merde ^^ BREF. Un peu têtu, comme moi! ^^
J'apprends...
Le vrai acier de Damas lui est très particulier. Il n'était pas fait dans un haut fourneau ni dans un bas fourneau mais dans un creuset. Le creuset était un récipient fixé au dessus d'un feu qui ne chauffait pas assez pour fondre l'acier, à l'instar du bas fourneau. Cependant il chauffait assez pour liquéfier la fonte, dont le très haut taux de carbone abaisse le point de fusion. On trempait ensuite dans cette fonte du fer quasi dépourvu de carbone qui devenait mou, s'enrichissant ainsi par diffusion du carbone. Le motif final était dû à l'utilisation de ce procédé mais aussi et surtout à la composition particulière du minerai utilisé et notamment à la présence de vanadium. Pour les forgerons de l'époque bien sûr, cela était un mystère. C'est pour ça sans doute qu'on dit souvent que l'acier de Damas a disparu parce que les techniques de production ont été perdues (dans le fléau de Valyria) alors qu'en vérité c'est probablement à cause d'un épuisement du minerai original.
Attention cependant même le vrai acier de Damas n'est pas magiquement tranchant léger et incassable comme l'acier Valyrien de Game of Thrones. Même si certains des meilleurs spécimens de sabres conservés sont de très bonne facture et redoutables, la plupart de ces lames étaient probablement assez moyenne, tout comme les épées européennes et japonnaise d'alors, et pour les mêmes raisons : bien que les artisans avaient une idée de comment procéder pour arriver à un bon résultat, les raisons scientifiques et les facteurs exacts derrière ce résultat n'étaient pas précisément compris, c'est cette compréhension qui nous permet aujourd'hui d'atteindre un grand degré de maîtrise et un résultat constant avec peu de ratés.
Sur les Katanas de qualité (forgés, dans les règles) les vagues sont irrégulières puisqu'elles sont le fruit de l'application de l'argile protecteur lors de la trempe du tranchant. (C'est d'ailleurs ce traitement thermique asymétrique qui donne sa courbure au sabre)
Sur les lames bas de gamme le dessin ne vient pas de la trempe (pas plus que la courbure du sabre) mais d'un traitement à l'acide, décoratif.
Si les vagues sont régulières et avec une longueur d'onde courte (comme un couteau à pain) c'est sûrement de la camelote. Irrégulières et grande longueur d'onde, sûrement forgé et de qualité.