Les thermokarsts sont inquiétants

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Les thermokarsts (aussi appelés "cryokarsts") sont des effondrements formés par le dégel du permafrost, qui constituent un signe inquiétant : causés par le réchauffement climatique, mais également par les incendies de forêt, ils pourraient mener à un effondrement massif du permafrost.

Cela aurait pour conséquence un rejet colossal de CO2 : on estime que la quantité contenue dans l'atmosphère pourrait doubler, aggravant de façon catastrophique le réchauffement climatique.


Commentaires préférés (3)

les hydrates de méthane ne rejettent du CO2 que lors d'une combustion ou sous l'action de certaines bactéries, dans la plupart des cas, il me semble que c'est directement le méthane (ayant un effet environ 20 fois plus puissant que le CO2 pour l'effet de serre) qui est rejeté.
On parle dans ces cas la de rétroaction positive : un changement du climat crée des événements qui, a leur tour, vont aggraver le changement climatique.
Pour rester dans le grand nord, on peut aussi prendre l'exemple de l’albédo : la glace étant plus réfléchissante que la terre ou l'eau liquide, elle renvoie une bonne partie des rayonnements solaires. Avec la fonte des glaces, d'avantage de rayonnement sont absorbés, augmentant encore plus le réchauffement climatique.

Histoire d'être de bonne humeur pour toute la journée, petite présentation des boucles de rétro-action qui rendent bien difficile le combat contre le réchauffement climatique. Puis après on oubliera nos problèmes, on a un méchant virus à combattre tout de même qui empêche Djoko de jouer au tennis. Le climat, ça peut attendre.

En simplifiant :
- fonte du pergélisol = rejet massif d'hydrates de méthane et de CO2 = hausse de l'effet de serre = fonte accrue du pergélisol
- incendie de forêt = rejet massif de CO2 = hausse de l'effet de serre et des température = risque d'incendie accrue
- fonte des neiges aux poles = diminution de l'effet albedo terrestre = augmentation de la température = fonte accrue des neiges aux pôles
- hausse du CO2 dans l'atmosphère = absorption du CO2 par les océans = acidification des océans = diminution du plancton océanique = moins d'absorption du CO2 par les océans = hausse accrue du CO2 dans l'atmosphère
- fonte des glaces polaires = eaux douces dans les océans = diminution de la circulation thermohaline = moins de capture de CO2 = réchauffement = fonte accrue des glaces polaires
- vapeur d'eau dans l'atmosphère = effet de serre = réchauffement = évaporation des océans = vapeur d'eau dans l'atmosphère


Bon histoire de ne pas partir trop déprimé, il existe également des boucles de rétroaction positive qui ralentissent le réchauffement climatique.
- réchauffement = pollution = moins d'humains = moins de pollution = moins de réchauffement (ne fonctionne que si la fraction d'humain restante possède une empreinte carbone faible)
- CO2 dans l'atmosphère = croissance des végétaux = moins de CO2 dans l'atmosphère (ne fonctionne que si le stress hydrique qui en découle n'atteint pas un maximum);
- Plus d'énergie fossiles = plus de CO2 = plus de réchauffement climatique (ne fonctionne que si la Terre est toujours suffisamment froide pour accueillir la vie)

etatdurgence.ch/climat/boucles-de-retroaction/

a écrit : Juste une question qui me taraude un peu l'esprit, à la vue du manque de réaction des sphères politico- financières (parce que ça va en coûter, du blé, de freiner ce réchauffement climatique) :
Y'a du pognon à base faire, avec le changement du climat ???...
Il y a surtout du pognon a perdre pour freiner le dérèglement climatique. Ça va nous coûter de plus en plus cher, et l'inaction va nous coûter bien plus cher qu'une action des maintenant, mais l'économie capitaliste a du mal a avoir une vision a long-terme.

Il y a aussi une sorte de dilemme du prisonnier : Si on fait tout les deux des efforts, alors on est quitte, et on ne subit pas les impacts du réchauffement climatique. si je fait des efforts, mais pas toi, tu te féra plus de fric que moi, tout en ne subissant qu'une partie du réchauffement climatique. On a un intérêt collectif long-termiste à collaborer, mais un intérêt personnel court-termiste à trahir.

Pour les pays, c'est aussi délicat : il faudrait un changement drastique de l'économie, des transports, de nos méthodes de consommation et autre, quand bien même tu te fait élire avec comme programme "vive la décroissance économique", énormément d'acteurs voudront ralentir tes actes.

Pour quand même répondre a ta question :
Au niveau global, les effets négatifs du dérèglement climatique surpassent grandement les effets positif. Cela dit, ça ne veux pas dire qu'il n'y a aucun avantage, donc pour certains acteurs, il y a du pognon a se faire, et certains pays comme le Canada ou la Russie pourrait ne pas s'en sortir trop mal :
- La fonte des glaces ouvrira de nouvelles routes maritimes : le passage du nord-ouest par exemple, reliant océan atlantique et pacifique pourra être massivement utilisé, et l'océan arctique deviendra un océan d'échanges entre Amérique, Asie et Europe.
- Certains ports autrefois pris dans des glaces durant l'hiver pourront commercer plus longtemps.
- Des matériaux autrefois inaccessible a cause de la glace, comme le méthane dont on parle plus haut, pourront être plus facilement extraits, idem pour ceux au fond de l'océan arctique.
- La fonte du permafrost va donner de nouvelles terres arables, et le dérèglement pourrait améliorer l'habitabilité de certaines zones (a prendre avec d’énormes pincettes, et je ne peux que souligner le "certaines" zones, car le dérèglement climatique n'est pas homogène, certaines zones vont subir une bien plus grosses différence de chaleur, dans certaines zones ont peut s'attendre aussi a des hivers rigoureux, et le dérèglement augmente pas mal les épisodes extrêmes de type sécheresse). Le Canada et la Russie, pour rester avec ces deux exemples, ont une densité de population très inégale (une majorité de la population au sud pour le Canada, et a l'ouest pour la Russie). Superpose une carte démographique avec une carte montrant la température moyenne ou les différents climats du pays, et tu comprendra le potentiel de ces pays si une plus large partie du territoire avait des conditions aussi bonnes que celle ou se concentre la majorité de la population.
- Enfin, d'un point de vue complètement cynique, si certains pays sont perdant, mais moins perdant que ses voisins, ils gagnent relativement en puissance.

Et ça, c'est juste pour les pays. Pour des entreprises, qui peuvent donc se focaliser sur un point précis, il est évident que certaines activités peuvent mieux se porter dans le futur que maintenant.

Mais encore une fois, si on sort du cas particulier de certains gagnant, et qu'on calcule les impacts d'un point de vue global, on est clairement perdant.


Tous les commentaires (67)

'' Le réchauffement climatique ? Ça finira par se refroidir.''

D. Trump

CO2 mais aussi sulfure d'hydrogène et surtout du méthane, bien plus agressif que le CO2 à doses égales en tant que gaz à effet de serre.

les hydrates de méthane ne rejettent du CO2 que lors d'une combustion ou sous l'action de certaines bactéries, dans la plupart des cas, il me semble que c'est directement le méthane (ayant un effet environ 20 fois plus puissant que le CO2 pour l'effet de serre) qui est rejeté.
On parle dans ces cas la de rétroaction positive : un changement du climat crée des événements qui, a leur tour, vont aggraver le changement climatique.
Pour rester dans le grand nord, on peut aussi prendre l'exemple de l’albédo : la glace étant plus réfléchissante que la terre ou l'eau liquide, elle renvoie une bonne partie des rayonnements solaires. Avec la fonte des glaces, d'avantage de rayonnement sont absorbés, augmentant encore plus le réchauffement climatique.

Histoire d'être de bonne humeur pour toute la journée, petite présentation des boucles de rétro-action qui rendent bien difficile le combat contre le réchauffement climatique. Puis après on oubliera nos problèmes, on a un méchant virus à combattre tout de même qui empêche Djoko de jouer au tennis. Le climat, ça peut attendre.

En simplifiant :
- fonte du pergélisol = rejet massif d'hydrates de méthane et de CO2 = hausse de l'effet de serre = fonte accrue du pergélisol
- incendie de forêt = rejet massif de CO2 = hausse de l'effet de serre et des température = risque d'incendie accrue
- fonte des neiges aux poles = diminution de l'effet albedo terrestre = augmentation de la température = fonte accrue des neiges aux pôles
- hausse du CO2 dans l'atmosphère = absorption du CO2 par les océans = acidification des océans = diminution du plancton océanique = moins d'absorption du CO2 par les océans = hausse accrue du CO2 dans l'atmosphère
- fonte des glaces polaires = eaux douces dans les océans = diminution de la circulation thermohaline = moins de capture de CO2 = réchauffement = fonte accrue des glaces polaires
- vapeur d'eau dans l'atmosphère = effet de serre = réchauffement = évaporation des océans = vapeur d'eau dans l'atmosphère


Bon histoire de ne pas partir trop déprimé, il existe également des boucles de rétroaction positive qui ralentissent le réchauffement climatique.
- réchauffement = pollution = moins d'humains = moins de pollution = moins de réchauffement (ne fonctionne que si la fraction d'humain restante possède une empreinte carbone faible)
- CO2 dans l'atmosphère = croissance des végétaux = moins de CO2 dans l'atmosphère (ne fonctionne que si le stress hydrique qui en découle n'atteint pas un maximum);
- Plus d'énergie fossiles = plus de CO2 = plus de réchauffement climatique (ne fonctionne que si la Terre est toujours suffisamment froide pour accueillir la vie)

etatdurgence.ch/climat/boucles-de-retroaction/

Je ne comprends pas que les médias et cette anecdote mettent en anglais un terme français équivalent... Et pourquoi ne pas parler de merzlota pendant que l'on y est?

pergélisol=permafrost= merzlota

a écrit : Et donc ça inquiète personne ? Si quelques uns bien entendu mais ils ont beau parler fort et montrer des preuves, cela n'intéresse pas grand monde.

Ce qui veulent comprendre plus en détails ce sujet (qui devrait faire la une des médias au quotidien), je vous suggère Pablo Servigne sur Thinkerview ou Jean-Marc Jancovici, n’importe laquelle de ses conférences.
Ils détaillent bien les enjeux et les conséquences potentielles de ce qui nous attends.

Juste une question qui me taraude un peu l'esprit, à la vue du manque de réaction des sphères politico- financières (parce que ça va en coûter, du blé, de freiner ce réchauffement climatique) :
Y'a du pognon à base faire, avec le changement du climat ???...

a écrit : Si les gens avaient vraiment conscience de l'avenir, ils auraient vraiment peur et ils agiraient.
C'est bien le problème. Personne n'a peur d'un truc dont on est à 95% sur.
Mais si, moi je suis inquiet et je veux agir parce que ça me terrifie. Mais je fais quoi ? C'est tellement gros, tellement grand, tellement complexe, ça me dépasse tellement,... Que puis-je faire à mon échelle d'humain qui réduit déjà son empreinte carbone à presque rien ?
Je pense qu'il y a un peu de ce constat de la part de la population...

a écrit : Je ne comprends pas que les médias et cette anecdote mettent en anglais un terme français équivalent... Et pourquoi ne pas parler de merzlota pendant que l'on y est?

pergélisol=permafrost= merzlota
Tout simplement parce-que, par exemple jai appris le terme français sur ce site et que j'ai toujours entendu parler de permafrost même pendant mes études.
Le terme permafrost s'est imposé.

a écrit : Juste une question qui me taraude un peu l'esprit, à la vue du manque de réaction des sphères politico- financières (parce que ça va en coûter, du blé, de freiner ce réchauffement climatique) :
Y'a du pognon à base faire, avec le changement du climat ???...
En fait de mon point de vue :
- Ne rien faire va coûter du blé car le problème aura des conséquences de plus en plus lourdes
- agir tout de suite, c'est faire une croix sur des rentrees d'argent facile. Ca ne coûte rien...

Heureusement aujourd'hui on fait des choses pour justifier de ne rien changer : voiture électrique meme si l'électricité vient du charbon ; green washing dans pleins de domaines (agrocarburants pour les avions par exemple). D'ailleurs regardez le rendement des biocarburants c'est comique : 0,9l d'equivalent pétrole pour avoir 1l d'e85... Bref je suis peu optimiste sur le sujet

a écrit : Je ne comprends pas que les médias et cette anecdote mettent en anglais un terme français équivalent... Et pourquoi ne pas parler de merzlota pendant que l'on y est?

pergélisol=permafrost= merzlota
Média c'était pas un terme anglais ?

a écrit : En fait de mon point de vue :
- Ne rien faire va coûter du blé car le problème aura des conséquences de plus en plus lourdes
- agir tout de suite, c'est faire une croix sur des rentrees d'argent facile. Ca ne coûte rien...

Heureusement aujourd'hui on fait des choses pour justifi
er de ne rien changer : voiture électrique meme si l'électricité vient du charbon ; green washing dans pleins de domaines (agrocarburants pour les avions par exemple). D'ailleurs regardez le rendement des biocarburants c'est comique : 0,9l d'equivalent pétrole pour avoir 1l d'e85... Bref je suis peu optimiste sur le sujet Afficher tout
Prétendre qu'il faudrait 0.9 L d'équivalent pétrole pour pour avoir 1 L d'e85, ça serait pas un peu mensonger tellement c'est exagéré ? Même si le rendement n'est pas terrible, il est quand même meilleur que ça. J'ai trouvé de vieilles données qui disent que "L'éthanol fournit 25 % d'énergie en plus que celle investie dans sa production", d'une part. D'autre part, il n'y a pas que l'éthanol : le biodiesel est plus rentable car il fournit 93 % de plus là où l'éthanol fournit seulement 25% de plus. Et enfin, même s'il ne fournit pas beaucoup d'energie en plus, c'est un moyen de stocker l'énergie pour pouvoir faire rouler les voitures, car les batteries, c'est encore pire : figure-toi que les batteries ne restituent même pas toute l'énergie employée pour les fabriquer et les recharger !

a écrit : Et donc ça inquiète personne ? La Terre continuera à tourner. Tout ira bien, mais sans nous.

a écrit : Juste une question qui me taraude un peu l'esprit, à la vue du manque de réaction des sphères politico- financières (parce que ça va en coûter, du blé, de freiner ce réchauffement climatique) :
Y'a du pognon à base faire, avec le changement du climat ???...
Il y a surtout du pognon a perdre pour freiner le dérèglement climatique. Ça va nous coûter de plus en plus cher, et l'inaction va nous coûter bien plus cher qu'une action des maintenant, mais l'économie capitaliste a du mal a avoir une vision a long-terme.

Il y a aussi une sorte de dilemme du prisonnier : Si on fait tout les deux des efforts, alors on est quitte, et on ne subit pas les impacts du réchauffement climatique. si je fait des efforts, mais pas toi, tu te féra plus de fric que moi, tout en ne subissant qu'une partie du réchauffement climatique. On a un intérêt collectif long-termiste à collaborer, mais un intérêt personnel court-termiste à trahir.

Pour les pays, c'est aussi délicat : il faudrait un changement drastique de l'économie, des transports, de nos méthodes de consommation et autre, quand bien même tu te fait élire avec comme programme "vive la décroissance économique", énormément d'acteurs voudront ralentir tes actes.

Pour quand même répondre a ta question :
Au niveau global, les effets négatifs du dérèglement climatique surpassent grandement les effets positif. Cela dit, ça ne veux pas dire qu'il n'y a aucun avantage, donc pour certains acteurs, il y a du pognon a se faire, et certains pays comme le Canada ou la Russie pourrait ne pas s'en sortir trop mal :
- La fonte des glaces ouvrira de nouvelles routes maritimes : le passage du nord-ouest par exemple, reliant océan atlantique et pacifique pourra être massivement utilisé, et l'océan arctique deviendra un océan d'échanges entre Amérique, Asie et Europe.
- Certains ports autrefois pris dans des glaces durant l'hiver pourront commercer plus longtemps.
- Des matériaux autrefois inaccessible a cause de la glace, comme le méthane dont on parle plus haut, pourront être plus facilement extraits, idem pour ceux au fond de l'océan arctique.
- La fonte du permafrost va donner de nouvelles terres arables, et le dérèglement pourrait améliorer l'habitabilité de certaines zones (a prendre avec d’énormes pincettes, et je ne peux que souligner le "certaines" zones, car le dérèglement climatique n'est pas homogène, certaines zones vont subir une bien plus grosses différence de chaleur, dans certaines zones ont peut s'attendre aussi a des hivers rigoureux, et le dérèglement augmente pas mal les épisodes extrêmes de type sécheresse). Le Canada et la Russie, pour rester avec ces deux exemples, ont une densité de population très inégale (une majorité de la population au sud pour le Canada, et a l'ouest pour la Russie). Superpose une carte démographique avec une carte montrant la température moyenne ou les différents climats du pays, et tu comprendra le potentiel de ces pays si une plus large partie du territoire avait des conditions aussi bonnes que celle ou se concentre la majorité de la population.
- Enfin, d'un point de vue complètement cynique, si certains pays sont perdant, mais moins perdant que ses voisins, ils gagnent relativement en puissance.

Et ça, c'est juste pour les pays. Pour des entreprises, qui peuvent donc se focaliser sur un point précis, il est évident que certaines activités peuvent mieux se porter dans le futur que maintenant.

Mais encore une fois, si on sort du cas particulier de certains gagnant, et qu'on calcule les impacts d'un point de vue global, on est clairement perdant.

a écrit : Mais si, moi je suis inquiet et je veux agir parce que ça me terrifie. Mais je fais quoi ? C'est tellement gros, tellement grand, tellement complexe, ça me dépasse tellement,... Que puis-je faire à mon échelle d'humain qui réduit déjà son empreinte carbone à presque rien ?
Je pense qu'il y a un peu
de ce constat de la part de la population... Afficher tout
Il est possible que le problème soit insoluble et je te rejoins sur notre incapacité individuel à changer les choses.

Alors bien sur on peut se dire que la théorie du colibri fera que l'ensemble des petites actions en feront des grandes. On peut aussi se dire que même si l'ensemble des français avait un impact carbone nul demain, cela ne changerait rien au problème.

On peut faire comme Nico, acheter de la forêt, des bouquins sur l'indépendance alimentaire, un fusil et espérer survivre la prochaine apocalypse qui sera en premier lieu alimentaire. On devient collapsologue.
On peut faire comme d'autres, croire en la science et se dire que la fusion nucléaire nous permettra dans 30 ou 40 ans de basculer tout notre modèle énergétique sur des énergies peu émettrice de CO2 en théorie avec des technologies toujours plus avancé de captage de CO2. On devient scientifique.
On peut ne pas y croire car le problème est éloigné, distant et les conséquences sur nos vies pour le moment minime (du moins pour la majorité qui n'a pas eu d'inondations, d'incendie ou de pénurie d'eau dans les dernières années). On devient négationniste.

A l'échelle d'un individu, c'est un processus très complexe car notre niveau de représentation individuel (concret ou abstrait) du réchauffement climatique est éloigné dans l'espace (déforestation lointaine, barrière de corail à l'autre bout du monde, etc), éloigné dans le temps (peu de conséquence immédiate), éloigné dans les hypothèses (cela reste du charabia scientifique). Le rapport entre l'individu et le réchauffement climatique est donc biaisé. Ces biais multipliés par le nombre d'individus d'un groupe social amènent une inertie gigantesque.

Agir contre un truc hypothétique (même à 95%, c'est 5% hypothétique), éloigné dans l'espace (ça crame en Australie mais pas trop chez nous), éloigné dans le temps (+50cm de mer dans quelques années, ça fera plus de plage pour nos vacances) et en plus qui me coûte des sous à court terme, non merci.

Tant qu'il y aura un décalage entre l'action et les conséquences de cette action, alors peu de monde agiront dans l'autre sens.