L'ordonnance de Brunoy est une règlementation visant à préserver les ressources forestières françaises. Elle n'est pas l'œuvre d'un gouvernement récent, mais fut édictée par Philippe VI en 1346, marquant les prémisses du développement durable. Colbert continua dans ce sens via une ordonnance en 1669.
Commentaires préférés (3)
Depuis le néolithique, l'homme n'a cessé de défricher la forêt pour y établir son habitat et ses activités de subsistance.
Durant l'Antiquité, les 3/4 de la France sont boisés.
Au début du Moyen-Âge, on chute à 25% !
Mais l'ordonnance de Brunoy inversera un peu la tendance puisqu'on atteindra à nouveau les 30% à la fin de l'époque médiévale.
Et contrairement à ce qu'on pourrait croire, ce n'est pas aujourd'hui mais au début de l'ère industriel, soit dans les années 1820, que la surface boisée atteint son plus bas niveau, soit 12% du territoire.
C'est finalement l'instauration d'un code forestier très strict en 1827 qui permettra à nouveau à la forêt de croître de manière durable (défrichage strictement interdit sans autorisation, pâturage des animaux en forêt interdit, feu interdit...).
Aujourd'hui en France et dans les pays riches, les surfaces boisées augmentent.
Nous sommes aujourd'hui à 31% de surface boisée (niveau de la fin du Moyen-Âge).
D'ailleurs quand on parle du patrimoine forestier mondial à préserver, on pense souvent à l'Amazonie et on oublie complètement d'évoquer les forêts tropicales du bassin du Congo qui, pour nous Européens, sont aussi de véritables "poumons verts" de notre environnement. Et puisqu'on parle de "poumons verts", n'oublions pas de rappeler l'existence des "poumons bleus" car si les forêts sont importantes, les océans le sont autant voire davantage car ils fournissent entre 50 et 85% de l'oxygène mondial.
Personnellement, j’habite dans une zone où des coupes franches sont faites partout, je voudrai donc savoir ce qu’il en est réellement de l’application du maintien des forez (comme mentionné en source).
De plus, c’est souvent de la mono essence qui se trouve replanté, en total désaccord avec la faune et la flore l’entourant (mais en accord avec le système capitaliste) ce qui me pose aussi un problème sur l’appellation développement durable.
En effet, on exploite nos forêts en effectuant des coupes rases et on replante des essences productives comme des pins.
On coupe nos arbres trop tôt et on ne plante d'essences moins productives et on les plante de manière à optimiser l'espace pour avoir plus de rendement. Il me semble qu'on coupe les arbres tous les 30 ans.
Le modèle suisse est tout autre, les essences sont plus nombreuses et on effectue des coupes pour amener plus de lumière a un arbre qu'on coupera plus tard (ça se compte en décennie).
En effet ils ont remarqué qu'à partir d'un certain âge, le volume de bois que les arbres produisent est beaucoup plus élevé que celui produit par des arbres plus jeunes.
Édit: mince j'avais pas lu le commentaire précédant, vous pouvez aller voir la chaîne de Partager c'est sympa qui a fait une vidéo là dessus.
Tous les commentaires (18)
Depuis le néolithique, l'homme n'a cessé de défricher la forêt pour y établir son habitat et ses activités de subsistance.
Durant l'Antiquité, les 3/4 de la France sont boisés.
Au début du Moyen-Âge, on chute à 25% !
Mais l'ordonnance de Brunoy inversera un peu la tendance puisqu'on atteindra à nouveau les 30% à la fin de l'époque médiévale.
Et contrairement à ce qu'on pourrait croire, ce n'est pas aujourd'hui mais au début de l'ère industriel, soit dans les années 1820, que la surface boisée atteint son plus bas niveau, soit 12% du territoire.
C'est finalement l'instauration d'un code forestier très strict en 1827 qui permettra à nouveau à la forêt de croître de manière durable (défrichage strictement interdit sans autorisation, pâturage des animaux en forêt interdit, feu interdit...).
Aujourd'hui en France et dans les pays riches, les surfaces boisées augmentent.
Nous sommes aujourd'hui à 31% de surface boisée (niveau de la fin du Moyen-Âge).
D'ailleurs quand on parle du patrimoine forestier mondial à préserver, on pense souvent à l'Amazonie et on oublie complètement d'évoquer les forêts tropicales du bassin du Congo qui, pour nous Européens, sont aussi de véritables "poumons verts" de notre environnement. Et puisqu'on parle de "poumons verts", n'oublions pas de rappeler l'existence des "poumons bleus" car si les forêts sont importantes, les océans le sont autant voire davantage car ils fournissent entre 50 et 85% de l'oxygène mondial.
Personnellement, j’habite dans une zone où des coupes franches sont faites partout, je voudrai donc savoir ce qu’il en est réellement de l’application du maintien des forez (comme mentionné en source).
De plus, c’est souvent de la mono essence qui se trouve replanté, en total désaccord avec la faune et la flore l’entourant (mais en accord avec le système capitaliste) ce qui me pose aussi un problème sur l’appellation développement durable.
Les Suisses ont une gestion forestière beaucoup plus intelligente et intéressante avec une coupe beaucoup plus tardive mais aucune scierie française ne peut gérer ce type de tronc.
Bref il ya les chiffres et la réalité comme toujours. Cela dit c’est toujours mieux que les 12% de 1820.
En effet, on exploite nos forêts en effectuant des coupes rases et on replante des essences productives comme des pins.
On coupe nos arbres trop tôt et on ne plante d'essences moins productives et on les plante de manière à optimiser l'espace pour avoir plus de rendement. Il me semble qu'on coupe les arbres tous les 30 ans.
Le modèle suisse est tout autre, les essences sont plus nombreuses et on effectue des coupes pour amener plus de lumière a un arbre qu'on coupera plus tard (ça se compte en décennie).
En effet ils ont remarqué qu'à partir d'un certain âge, le volume de bois que les arbres produisent est beaucoup plus élevé que celui produit par des arbres plus jeunes.
Édit: mince j'avais pas lu le commentaire précédant, vous pouvez aller voir la chaîne de Partager c'est sympa qui a fait une vidéo là dessus.
Sans oublier que les pâturages ne sont pas forcément de mauvaises choses pour la biodiversité.
S'agissant de la question du terme développement durable, je suis totalement d'accord. Dans ce terme, y'a surtout "développement"; c'est-à-dire croissance, productivité, rentabilité... Ce qui n'est pas très éco-respectueux quand on y pense.
Reprenons, le cas des coupe claires, que se passe-t-il quand on en fait pas ? Et ben l'arbre pousse moins droit (il va chercher la lumière où elle se trouve) et moins vite. Mais il pousse quand même, à sa façon, naturellement.
Car ne nous leurrons pas, l'ordonnance de Brunoy et encore plus celle de Colbert n'avait aucune vocation écologique mais simplement avoir une fourniture pérenne en bois (surtout du chêne) pour les constructions (il est venu le temps des cathédrales la la la) ou la marine. Leur motivation était économique, éventuellement stratégique, mais absolument pas écologique (bon, même si c'est toujours mieux que le déboisement à outrance comme avant).
Par contre, utiliser la mot de développement durable pour la gestion actuelle de nos forets (ce que l'anecdote n'a jamais dit) est effectivement abusif...
Merci infiniment pour toutes ces informations.
En revanche, un gars de l'ONF m'expliquait qu'avec le réchauffement climatique, ils intègrent une proportion croissante d'espèces corses (lui bosse dans les Vosges!) pour (essayer de) anticiper ce que seront les forêts vosgiennes dans 50 ou 100 ans.
Bon j'ai toujours entendu, comme vous apparemment à vous lire, que les forêts françaises étaient certes étendues mais assez pauvres en qualité. Plutôt que de me fier à une idée reçue, j'ai eu la curiosité d'aller vérifier ça moi-même.
Alors il se trouve que:
- En France, la forêt présente un bon niveau de naturalité satisfaisant, avec 82% de forêts à caractère semi-naturel (non issues de plantation): source IGN
Tant mieux, j'aurais cru moins.
- 91% de la surface forestière est dominée par des essences indigènes: source IGN
C'est vrai qu'on voit peu de bananiers.
- 51% des forêts françaises ne contiennent qu’une seule essence (peuplements monospécifiques à plus de 75%): source ONF
C'est ce chiffre qui fait mal.
- Seuls 4% des forêts contiennent au moins 4 essences différentes. Alors que la France métropolitaine compte 66 essences différentes: source IGN
Très étonnant, j'avoue être surpris.
Je me plaignais d'avoir que 3 ou 4 essences (chêne, châtaignier et orme, des fois des marronniers, des fois des bouleaux) dans les forêts de chez moi mais en fait c'est plutôt bien, et plutôt rare. En effet, les forêts du Nord sont plus variées que celles du Sud, et les forêts de feuillus sont de manière générale plus variées que celles de résineux.
Enfin, on cite souvent la forêt de pins maritimes des Landes comme aberration en termes de plantation tant sa biodiversité est pauvre.
Maintenant vous pourrez vous faire une idée plus précise.
Par contre, je ne comprends pas la compatibilité entre "82% de forêts à caractère semi-naturel" et "51% des forêts monospécifiques". J'ai 3 hypothèses :
- hypothèse 1 : 2 chiffres venant de 2 organismes différents donc un de faux
- hypothèse 2 : une foret monospécifique peut être naturelle, mais j'aurais pensé ça rarissime.
- hypothèse 3 : je suis un gland (je reste dans le thème) qui n'a rien compris, du coup, je suis preneur de vos lumières ^^
Là aussi, je n'ai pas pu m'empêcher de vérifier par moi-même.
D'abord, en Suisse, une bonne partie de la forêt se trouve en montagne, du coup difficile d'en faire une exploitation industrielle, ennemie de la biodiversité.
Mais qu'en est-il de la biodiversité des forêts en Suisse ?
L'épicéa occupe 37% de la surface occupée par les arbres en Suisse, et encore davantage si on ne s'intéresse qu'aux forêts de montagne.
Le hêtre occupe lui 18% de la surface arborée, et 40% si on ne s'intéresse qu'aux forêts de feuillus.
Donc on a deux essences qui occupent à elles seules plus de la moitié du territoire boisée, c'est pas dingue non plus la biodiversité en Suisse.
Par comparaison en France, on a 2 essences différentes de chênes qui occupent 23% de la surface. Ensuite:
Le hêtre 10%
L'épicéa 8%
Le sapin pectiné 8%
Le pin sylvestre 6%...
Les 4% de forêts avec 2 essences différentes ne veut pas dire qu'il y juste du chêne pédoncule et du bouleau : on parle ici d'essences principales.
Il y en a 7 en France : chêne, hêtre, chataîgner, pin, pin sylvestre, epicéa et sapin.
L'ONF précise qu'il y a en tout 190 essences dans nos forêts, soit les 3/4 des essences européennes.
Enfin, sachez que la faune forestière est celle qui se porte le mieux et souffre le moins. On parle beaucoup des forêts car :
- L'arbre est symbole de l'écologie
- Les feux de forêts d'Amazonie et Australie (notamment) attirent l'attention sur la forêt
- Les politiques ne parlent que de ça, parce qu'ils n'y connaissent rien en écologie.
Mais les plaines, c'est très bien et ça fait aussi un très bon travail en écologie. C'est la faune qui souffre le plus. Ces deux sujets sont trop souvent oubliés par nos politiques et les gens de manière générale.
Donc si vous avez du terrain, pas la peine de planter plein d'arbres pour faire un bosquet ou un bois pour être virtueux.
Tondre tardivement et/ou pas partout, refaire une haie (avec peu d'arbres et des arbustes)... c'est tout aussi écologique et important pour la faune. Avec quelques efforts vous retrouverez des animaux des plaines (mésanges nonnette, tarin, même des loriots avec de belles haies).
Et c'est moins galère que de faire un bois !
Une forêt semi-naturelle est une forêt exploitée par l'homme mais qu'il n'a pas planté lui-même. Par contre, il y coupe des arbres et a donc une influence sur la compétitivité naturelle que se livrent les essences. En favoriser certaines, en faire disparaître d'autres.
Une forêt issue de la plantation est une forêt que l'homme a planté en partant de rien: en général ce sont des pins ou des sapins: comme dans les Landes, forêt créée de toutes pièces.
Dernier point: est appelé forêt tout terrain de plus de 50 ares (50 m x 100 m par ex.) ou y'a plus de 10% d'arbres en surface, faisant au moins 5 m à maturité. Un parc (si les arbres préexistaient) ou le bosquet d'un agriculteur peuvent donc être des "forêts"
Chez moi, je tond qu'une fois par an (sauf vraiment là où je me sers du terrain) quand les longues tiges ont donné leurs graines, et la nature, faune et flore, est vraiment sympa!
Expérience vécue: le terrain est grand, y'avait un petit tas de ronces que j'ai laissé tranquille, avec le temps, vu que les moutons passent, des acacias ont réussi à pousser dedans, et dix ans après, le bosquet est devenu une petite oasis de vie alors que le terrain est très ingrat dans mon bled.
On va faire plus simple : si on voit à travers c’est pas une forêt, si on peut pas c’est une forêt. Problème résolu.
Actuellement la surface forestière en France est en constante augmentation bien qu'un "bond principal" ai pu être noté après guerre du fait notamment de l'exode rural et de l'abandon de certaines terres agricoles.
Actuellement les forêt métropolitaines sont très fragiles. Le renouvellement par régénération naturelle est menacé notamment par la surpopulation de gibier dûe à une gestion cynégétique discutable et qui n'est plus en accord avec sont temps. Les dépérissement d'arbres adultes sont aussi de plus en plus présents et ont pour cause principale le réchauffement climatique. On peut relever l'épicéa victime du scolyte, insecte xylophage sous cortical proliférant ces dernières années du fait d'hivers relativement chauds; ou encore le hêtre victime de stress hydrique à répétition qui tend à disparaitre notamment dans l'Est.
Pour ce qui est des plantations ayant pour but de renouveler les peuplements forestiers, la trame actuelle est de choisir des régions de provenance des plants/essences situées plus au Sud que là où l'on souhaite planter. L'idée est que la génétique des futurs arbres est déjà adaptée à des conditions plus sèches ou chaudes que celles anciennement présentes à l'endroit de la plantation. Enfin, il est courant maintenant, en particulier à l'ONF, de planter une à deux essences supplémentaires en plus de l'essence principale souhaitée à une proportion environ d'un tiers pour augmenter la résilience du peuplement final.