On a lancé des grenades sur la Lune

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Les astronautes des missions Apollo ont lancé des grenades sur la Lune. Le but était évidemment scientifique : les explosifs, lancés à différentes distances d'un capteur, permirent de récolter des données sur la vitesse de propagation des ondes sismiques dans le sol lunaire. Cinq de ces grenades n'explosèrent pas et sont encore aujourd'hui sur la Lune.


Commentaires préférés (3)

On parle d’un petit mortier pouvant envoyer les charges à près de 900m hein, et évidemment pas de grenades à main.

a écrit : On parle d’un petit mortier pouvant envoyer les charges à près de 900m hein, et évidemment pas de grenades à main. Après relecture de la 2e source et pour être plus exact, c’était un petit quadritube lance-grenade pouvant en théorie envoyer les charges à près de 1500m, mais seulement les grenades de 150m, 300 m et 900m ont été lancées. Les charges n’avaient pas besoin d’être aérodynamiques vu qu’il n’y avait pas d’atmosphère. Un petit fil (8m) reliant la charge au lanceur permettait, en se brisant après le lancement, de connaître la vitesse de la charge et donc sa trajectoire et sa distance à 5% près.

Le tout était déclenché depuis la Terre après le redécollage des astronautes, par sécurité. De même pour d’autres charges posée au sol manuellement.

a écrit : Question peut être bête en l’absence d air et d’eau sur la lune, peut il y avoir une forme d érosion / usure des objets.
Dès lors les charges explosives n’ayant pas explosé ne peuvent elles pas exploser à n’importe quel moment ?
Il y a en effet une très forte usure des objets : variations thermiques extremes (+120 -> -170), radiations solaires (UV notatemment) , dégradations des produits chimiques, etc.
Les ingénieurs ont bien essayés de faire détonner les charges d'Apollo 14 à la fin de l'expérience mais ca n'a pas fonctionné. On ne sait pas dans quel état elles se trouvent aujourd'hui ou si elles ont déjà détonnés.


Tous les commentaires (20)

On parle d’un petit mortier pouvant envoyer les charges à près de 900m hein, et évidemment pas de grenades à main.

a écrit : On parle d’un petit mortier pouvant envoyer les charges à près de 900m hein, et évidemment pas de grenades à main. Après relecture de la 2e source et pour être plus exact, c’était un petit quadritube lance-grenade pouvant en théorie envoyer les charges à près de 1500m, mais seulement les grenades de 150m, 300 m et 900m ont été lancées. Les charges n’avaient pas besoin d’être aérodynamiques vu qu’il n’y avait pas d’atmosphère. Un petit fil (8m) reliant la charge au lanceur permettait, en se brisant après le lancement, de connaître la vitesse de la charge et donc sa trajectoire et sa distance à 5% près.

Le tout était déclenché depuis la Terre après le redécollage des astronautes, par sécurité. De même pour d’autres charges posée au sol manuellement.

Question peut être bête en l’absence d air et d’eau sur la lune, peut il y avoir une forme d érosion / usure des objets.
Dès lors les charges explosives n’ayant pas explosé ne peuvent elles pas exploser à n’importe quel moment ?

a écrit : Question peut être bête en l’absence d air et d’eau sur la lune, peut il y avoir une forme d érosion / usure des objets.
Dès lors les charges explosives n’ayant pas explosé ne peuvent elles pas exploser à n’importe quel moment ?
Il y a en effet une très forte usure des objets : variations thermiques extremes (+120 -> -170), radiations solaires (UV notatemment) , dégradations des produits chimiques, etc.
Les ingénieurs ont bien essayés de faire détonner les charges d'Apollo 14 à la fin de l'expérience mais ca n'a pas fonctionné. On ne sait pas dans quel état elles se trouvent aujourd'hui ou si elles ont déjà détonnés.

a écrit : Il y a en effet une très forte usure des objets : variations thermiques extremes (+120 -> -170), radiations solaires (UV notatemment) , dégradations des produits chimiques, etc.
Les ingénieurs ont bien essayés de faire détonner les charges d'Apollo 14 à la fin de l'expérience mais ca n'a pas fo
nctionné. On ne sait pas dans quel état elles se trouvent aujourd'hui ou si elles ont déjà détonnés. Afficher tout
Merci pour ta précision

Ah bah bravo ! Après avoir laissé un sac-poubelle rempli d’excréments, maintenant des explosifs !
(Cf. Premier alunissage)

a écrit : Ah bah bravo ! Après avoir laissé un sac-poubelle rempli d’excréments, maintenant des explosifs !
(Cf. Premier alunissage)
Tous les alunissages.
En quoi est-ce un problème ?

a écrit : Après relecture de la 2e source et pour être plus exact, c’était un petit quadritube lance-grenade pouvant en théorie envoyer les charges à près de 1500m, mais seulement les grenades de 150m, 300 m et 900m ont été lancées. Les charges n’avaient pas besoin d’être aérodynamiques vu qu’il n’y avait pas d’atmosphère. Un petit fil (8m) reliant la charge au lanceur permettait, en se brisant après le lancement, de connaître la vitesse de la charge et donc sa trajectoire et sa distance à 5% près.

Le tout était déclenché depuis la Terre après le redécollage des astronautes, par sécurité. De même pour d’autres charges posée au sol manuellement.
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Ces distances sont donnes pour la gravité terrestre ou lunaire ?

a écrit : Ces distances sont donnes pour la gravité terrestre ou lunaire ? Une distance c’est une distance, quelque soit la gravité :-)
Les calculs des charges propulsives ont été fait pour la lune bien sûr, en considérant que c’était une trajectoire parfaite, vu qu’il n’y a pas de frottements de l’air. De toutes façons les ingénieurs n’avaient pas besoin que ce soit extrêmement précis si j’ai bien compris. Le tube de lancement était orienté à 45° pour la trajectoire la plus longue possible, mais il a bougé durant le lancement de la 3e grenade (possiblement à cause du fameux petit fil calculant la vitesse d’éjection), du coup il a été décidé de ne pas lancer la 4e grenade.

Durant Apollo 14 par contre, vu la situation non idéale (à flanc de cratère), aucune des grenades n’a été tirée de peur de gêner une des autres expériences laissées en place après le départ des astronautes. Il était prévu de les détonner à la toute fin des expériences mais après tout ce temps les charges ne sont pas parties au premier coup, et il n’y a pas eu de 2e essai car les communications ont ensuite été perdues.

a écrit : Une distance c’est une distance, quelque soit la gravité :-)
Les calculs des charges propulsives ont été fait pour la lune bien sûr, en considérant que c’était une trajectoire parfaite, vu qu’il n’y a pas de frottements de l’air. De toutes façons les ingénieurs n’avaient pas besoin que ce soit extrêmement précis
si j’ai bien compris. Le tube de lancement était orienté à 45° pour la trajectoire la plus longue possible, mais il a bougé durant le lancement de la 3e grenade (possiblement à cause du fameux petit fil calculant la vitesse d’éjection), du coup il a été décidé de ne pas lancer la 4e grenade.

Durant Apollo 14 par contre, vu la situation non idéale (à flanc de cratère), aucune des grenades n’a été tirée de peur de gêner une des autres expériences laissées en place après le départ des astronautes. Il était prévu de les détonner à la toute fin des expériences mais après tout ce temps les charges ne sont pas parties au premier coup, et il n’y a pas eu de 2e essai car les communications ont ensuite été perdues.
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Peut-être me suis-je mal exprimé.

Si un projectile est prévu pour parcourir 1500 m sur terre, sur la Lune, il va aller un "tout p'tit peu" plus loin sur la Lune pour une même vitesse d'éjection (et donc pour une même charge explosive d'éjection).

Mais je me rends compte que ma question est idiote puisque l'intérêt est d'avoir plusieurs distances connues pour calculer la vitesse de propagation des ondes au sol ;)

a écrit : Peut-être me suis-je mal exprimé.

Si un projectile est prévu pour parcourir 1500 m sur terre, sur la Lune, il va aller un "tout p'tit peu" plus loin sur la Lune pour une même vitesse d'éjection (et donc pour une même charge explosive d'éjection).

Mais je me rends compt
e que ma question est idiote puisque l'intérêt est d'avoir plusieurs distances connues pour calculer la vitesse de propagation des ondes au sol ;) Afficher tout
C'est surtout que ce sont des dispositifs bien spécifiques conçu expressément dans le but d'être utilisé sur la lune, du coup c'est forcément des distances calculées avec les paramètres lunaires.

Après ils voulaient connaître la position exacte du coup il ont mis en place quoi mesurer angle, vitesse et durée de vol.

Enfin tout ça est bien beau mais ça ne nous dit pas si d'après eux la lune est creuse ^^

a écrit : C'est surtout que ce sont des dispositifs bien spécifiques conçu expressément dans le but d'être utilisé sur la lune, du coup c'est forcément des distances calculées avec les paramètres lunaires.

Après ils voulaient connaître la position exacte du coup il ont mis en place quoi mesurer angle,
vitesse et durée de vol.

Enfin tout ça est bien beau mais ça ne nous dit pas si d'après eux la lune est creuse ^^
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J'en profite pour rebondir sur ta blague, car cela permet de replacer quelques informations additionnelles:

Les expériences sismiques des missions Apollo n'ont pas révélé qu'elle était creuse ^^, mais au moins qu'elle possède une structure interne avec une croûte d'environ 60-65 km d'épaisseur, un manteau et un petit noyau potentiellement partiellement fondu.

Les sismomètres ont enregistré environ 13 000 sélénoséismes entre 1969 et 1977 (d'accord on s'en fiche un peu, mais cela m'a permit de découvrir un nouveau mot ; avant, je disais bêtement "tremblements de Lune"). Les scientifiques ont identifié trois types de secousses lunaires: profondes (800-1000 km), superficielles (moins de 100 km) et celles causées par des impacts de météorites, détectables parfois depuis l'autre coté de la lune.

Les données suggèrent également que la Lune est toujours tectoniquement active, avec des failles géologiques à l'origine de certains séismes.

Anecdote dans l'anecdote : lorsque le module lunaire s'est écrasé intentionnellement sur la surface (les astronautes étaient alors dans le module de commande pour le retour), la Lune a vibré pendant plus de 55 minutes, à la surprise de tout le monde.

Ça a dû faire des dégâts dans le studio ..

a écrit : Ah bah bravo ! Après avoir laissé un sac-poubelle rempli d’excréments, maintenant des explosifs !
(Cf. Premier alunissage)
Loin de moi l'envie d'embêter exprès, mais on dit "atterrissage", pas "alunissage”.

Pardon du dérangement

a écrit : Loin de moi l'envie d'embêter exprès, mais on dit "atterrissage", pas "alunissage”.

Pardon du dérangement
Si si, on peut. Préférer atterrissage n'est qu'une recommandation de l'académie française et celle des sciences. Mais alunissage est bien dans les dictionnaires et est donc pleinement autorisé. Ce sera, je pense, le seul néologisme sur ce sujet qui le sera.

a écrit : Loin de moi l'envie d'embêter exprès, mais on dit "atterrissage", pas "alunissage”.

Pardon du dérangement
Ben non, comme ils se sont posés sur la mer de la Tranquillité, c'est un amerrissage .

Avec la chance que j’ai, c’est entre mes pieds qu’elles exploseront..
Je vais repousser mon départ.

a écrit : Si si, on peut. Préférer atterrissage n'est qu'une recommandation de l'académie française et celle des sciences. Mais alunissage est bien dans les dictionnaires et est donc pleinement autorisé. Ce sera, je pense, le seul néologisme sur ce sujet qui le sera. Et est également recommandé par le dictionnaire de spatiologie.
Par recommandé, ça veut dire qu'ils considèrent que alunissage est à proscrire.
Et oui on peut l'utiliser, car on ne peut empêcher personne d'utiliser des néologismes. Mais ce terme est tout de même sacrément illogique. Ça voudrait dire qu'il faudrait un mot par astre, c'est complexe. Alors que atterrir sur x, sur y, c'est tout de même plus commode.
L'erreur vient de la mauvaise interprétation de l'étymologie du mot : atterrir c'est se poser sur la terre (le sol), et non sur la Terre.

a écrit : Et est également recommandé par le dictionnaire de spatiologie.
Par recommandé, ça veut dire qu'ils considèrent que alunissage est à proscrire.
Et oui on peut l'utiliser, car on ne peut empêcher personne d'utiliser des néologismes. Mais ce terme est tout de même sacrément illogique. Ça voudra
it dire qu'il faudrait un mot par astre, c'est complexe. Alors que atterrir sur x, sur y, c'est tout de même plus commode.
L'erreur vient de la mauvaise interprétation de l'étymologie du mot : atterrir c'est se poser sur la terre (le sol), et non sur la Terre.
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Ça c'est l'explication contemporaine. La vérité c'est qu'on a commencé a fabriquer un mot par astre visité ce qui ne posait pas de problème tant que ça ne concernait que la lune. Puis avec le développement de l'exploration spatiale on s'est rendu compte que ça allait poser problème donc on a fait machine arrière et théorisé "sol dur -> terre -> atterrissage", "surface liquide -> mer -> amerrissage". Ça date de 2000. Des années 20 aux années 90 on parlait d'alunissage. On avait commencé a parler d'amarsissage mais les missions vers d'autres astres se multipliant on a redéfini la règle pour simplifier.

C'est trop calme. Jaime pas trop beaucoup ça. J'préfère quand c'est un peu trop plus moins calme.
On balance des grenades partout?