Pourquoi parle-t-on de polices Sans ?

Proposé par
le

Les polices "Sans" (Comic Sans, Open Sans) tirent leur nom du mot français "sans serif", signifiant l'absence d'empattements. Ce terme, bien qu’adopté au XIXe siècle en Angleterre, reflète l'influence de la typographie française, considérée comme élégante et sophistiquée, et préférée à "without".

À cette époque, la France était un centre artistique majeur, et le français était largement utilisé dans les arts pour sa connotation de raffinement. Cette influence culturelle a conduit à l'adoption de nombreux termes français en typographie.


Commentaires préférés (3)

a écrit : Sans empattement pour une police, c'est-à-dire ? Des traits toujours fins, avec de jolies courbes ? Ou je suis à côté de la plaque ? Très compliqué à expliquer simplement, les polices sans empattements sont des polices dont les caractères ne comportent pas "d'extensions". Voilà
Après une, image vallant souvent mille mots : www.google.com/amp/s/www.designhill.com/design-blog/serif-vs-sans-serif-fonts-when-to-use/%3famp=1
(C'est en anglais mais les images parlent très bien français)

À noter que pour une meilleure lisibilité sur un document imprimé il vaut mieux préférer une police avec serif. Contrairement aux documents fait pour être lus sur un format numérique où il faut préférer les polices Sans

a écrit : Globalement, cette police est considérée comme disgracieuse et non professionnelle. Bien sûr, cela n’a rien à voir avec la dyslexie et je comprends qu’on puisse l’utiliser pour ça, cependant de mémoire, il existe des alternatives spécialisées: mobile.secouchermoinsbete.fr/75006-les-dyslexiques-ont-leur-police-de-caractere Afficher tout A ma connaissance (toute subjective), Comic sans MS souffre d'une omerta de la part des graphistes surtout à cause de son immense popularité dans les années fin 90 début 2000, tant chez les pro que chez les amateurs.

Lisible, un peu stylisée mais pas trop, une rondeur qui donne un air sympathique sans faire trop enfantin, ces caractéristiques lui ont donné un statut de police polyvalente et omniprésente.

Cette sur-utilisation a causé un genre de saturation jusqu'au dégoût.

A partir de ce moment, elle est donc devenue synonymes de travail sans personnalité dans le milieu professionnel, un genre d'aveu de faiblesse qui se traduit aujourd'hui par cette affirmation courante : c'est de la merde.


Tous les commentaires (16)

Sans empattement pour une police, c'est-à-dire ? Des traits toujours fins, avec de jolies courbes ? Ou je suis à côté de la plaque ?

a écrit : Sans empattement pour une police, c'est-à-dire ? Des traits toujours fins, avec de jolies courbes ? Ou je suis à côté de la plaque ? Très compliqué à expliquer simplement, les polices sans empattements sont des polices dont les caractères ne comportent pas "d'extensions". Voilà
Après une, image vallant souvent mille mots : www.google.com/amp/s/www.designhill.com/design-blog/serif-vs-sans-serif-fonts-when-to-use/%3famp=1
(C'est en anglais mais les images parlent très bien français)

a écrit : Sans empattement pour une police, c'est-à-dire ? Des traits toujours fins, avec de jolies courbes ? Ou je suis à côté de la plaque ? En français sur Wikipedia : shorturl.at/TbU59
Les empattements sont les petites extensions qui terminent les extrémités des caractères dans certaines polices

À noter que pour une meilleure lisibilité sur un document imprimé il vaut mieux préférer une police avec serif. Contrairement aux documents fait pour être lus sur un format numérique où il faut préférer les polices Sans

a écrit : En français sur Wikipedia : shorturl.at/TbU59
Les empattements sont les petites extensions qui terminent les extrémités des caractères dans certaines polices
Merci ! C'est, effectivement, beaucoup plus clair !

a écrit : Très compliqué à expliquer simplement, les polices sans empattements sont des polices dont les caractères ne comportent pas "d'extensions". Voilà
Après une, image vallant souvent mille mots : www.google.com/amp/s/www.designhill.com/design-blog/serif-vs-sans-serif-fonts-when-to-use/%3famp=1

(C'est en anglais mais les images parlent très bien français)
Afficher tout
D'accord ! Je ne savais pas du tout que c'était de l'empattement ou du serif ! Merci beaucoup !

a écrit : Sans empattement pour une police, c'est-à-dire ? Des traits toujours fins, avec de jolies courbes ? Ou je suis à côté de la plaque ? L'empatement, c'est les petites bases qui sont aux pieds des lettres (et au bout des barres horizontales aussi).

Ça sert à ce que la lettre ne tombe pas quand on la pose par terre.

Si il y a pas de pied et que la lettre peut tomber, elles est sans serif.

Pour les dyslexiques, c'est le comic sans MS qui est demandé dans les documents d'accompagnement personnalisé. Depuis cette année j'ai décidé de ne plus imprimer en Times, mais de toujours choisir Comic Sans MS, et finalement je crois que même moi je préfère.

a écrit : Pour les dyslexiques, c'est le comic sans MS qui est demandé dans les documents d'accompagnement personnalisé. Depuis cette année j'ai décidé de ne plus imprimer en Times, mais de toujours choisir Comic Sans MS, et finalement je crois que même moi je préfère. Globalement, cette police est considérée comme disgracieuse et non professionnelle. Bien sûr, cela n’a rien à voir avec la dyslexie et je comprends qu’on puisse l’utiliser pour ça, cependant de mémoire, il existe des alternatives spécialisées: mobile.secouchermoinsbete.fr/75006-les-dyslexiques-ont-leur-police-de-caractere

a écrit : Globalement, cette police est considérée comme disgracieuse et non professionnelle. Bien sûr, cela n’a rien à voir avec la dyslexie et je comprends qu’on puisse l’utiliser pour ça, cependant de mémoire, il existe des alternatives spécialisées: mobile.secouchermoinsbete.fr/75006-les-dyslexiques-ont-leur-police-de-caractere Afficher tout A ma connaissance (toute subjective), Comic sans MS souffre d'une omerta de la part des graphistes surtout à cause de son immense popularité dans les années fin 90 début 2000, tant chez les pro que chez les amateurs.

Lisible, un peu stylisée mais pas trop, une rondeur qui donne un air sympathique sans faire trop enfantin, ces caractéristiques lui ont donné un statut de police polyvalente et omniprésente.

Cette sur-utilisation a causé un genre de saturation jusqu'au dégoût.

A partir de ce moment, elle est donc devenue synonymes de travail sans personnalité dans le milieu professionnel, un genre d'aveu de faiblesse qui se traduit aujourd'hui par cette affirmation courante : c'est de la merde.

Pour info ça n'est pas "sans-serif" qui vient du français mais le mot "sans", "serif" vient probablement du néerlandais "schreef" qui signifie "ligne" ou "trait de plume".

Les anglais parlaient déjà de "serif" ou "ceriph" bien avant de former le terme "sans-serif". Et en français on parle plutôt de "sans empattement" ou de polices "linéales".

fr.m.wikipedia.org/wiki/Lin%C3%A9ale

J'ai eu une passion fugace pour la typographie et j'avais lu deux super livres, avec une approche facile "Just My Type: A Book About Fonts" de Simon Garfield et "Letterforms: Typeface Design Past and Present" de Timothy Samara (traduits en français)

C'est intéressant de voir comment les influences peuvent induire des changements dans les polices d'écriture et à quel point les peuples y sont attachés. Exemple : les polices gothiques, à l'origine germanique, qui en imposent, qui démontent la force d'un peuple... et qui est toujours utilisée aujourd'hui.
Une autre, très récente, tout à fait passe-partout... au point d'être neutre, pour laquelle même le nom n'a rien d'extravagant, tout est dans la mesure, la justesse... Helvetica.

a écrit : J'ai eu une passion fugace pour la typographie et j'avais lu deux super livres, avec une approche facile "Just My Type: A Book About Fonts" de Simon Garfield et "Letterforms: Typeface Design Past and Present" de Timothy Samara (traduits en français)

C'est intéressant de v
oir comment les influences peuvent induire des changements dans les polices d'écriture et à quel point les peuples y sont attachés. Exemple : les polices gothiques, à l'origine germanique, qui en imposent, qui démontent la force d'un peuple... et qui est toujours utilisée aujourd'hui.
Une autre, très récente, tout à fait passe-partout... au point d'être neutre, pour laquelle même le nom n'a rien d'extravagant, tout est dans la mesure, la justesse... Helvetica.
Afficher tout
Sans parler de passion pour ma part, j'ai eu l'occasion de tomber sur des articles qui montrent que les polices d'écriture sont un vrai sujet d'actualité, économique ou de reflexion stratégique.

On est habitué aux polices de Word, mais il en existent beaucoup d'autres. Par exemple Adobe, via sa société Adobe fonts, a développé et gère toute une panoplie de polices qui rapportent grâce à leur système de licence. Les sites doivent acquérir les licences pour pouvoir les afficher.

Aujourd'hui, des réflexions sont menées pour juger quelles polices sont écologiques, notamment chez des éditeurs (tous?). Rajouter ou pas des empattements a un coût. Et si on multiplie ce coût par le nombre de pages et le nombre d'exemplaires du livre, cela fait un différentiel du coût d'impression notable. Ce n'est bien sûr pas le seul critère dans le choix de la police...

Même au niveau du gouvernement, ça bosse là-dessus. Ils ont d'ailleurs sorti la police Marianne en 2024. Est-ce qu'elle sera appelée à remplacer Times NR, réputée fonctionnelle et surtout économique, dans les textes officiels? On verra...
www.info.gouv.fr/marque-de-letat/la-typographie.

Bref, tout un tas de sujets pour animer vos diners du mercredi soir ^^

a écrit : Globalement, cette police est considérée comme disgracieuse et non professionnelle. Bien sûr, cela n’a rien à voir avec la dyslexie et je comprends qu’on puisse l’utiliser pour ça, cependant de mémoire, il existe des alternatives spécialisées: mobile.secouchermoinsbete.fr/75006-les-dyslexiques-ont-leur-police-de-caractere Afficher tout Pour ma part je préfère calibri qui est sans serif également et plus jolie je trouve :)

a écrit : J'ai eu une passion fugace pour la typographie et j'avais lu deux super livres, avec une approche facile "Just My Type: A Book About Fonts" de Simon Garfield et "Letterforms: Typeface Design Past and Present" de Timothy Samara (traduits en français)

C'est intéressant de v
oir comment les influences peuvent induire des changements dans les polices d'écriture et à quel point les peuples y sont attachés. Exemple : les polices gothiques, à l'origine germanique, qui en imposent, qui démontent la force d'un peuple... et qui est toujours utilisée aujourd'hui.
Une autre, très récente, tout à fait passe-partout... au point d'être neutre, pour laquelle même le nom n'a rien d'extravagant, tout est dans la mesure, la justesse... Helvetica.
Afficher tout
Les polices gothiques sont d'origine française pas allemande. Elles sont dérivées de l'écriture gothique médiévale qui est apparu au XIIeme siècle en France, principalement dans les monastères et les universités.

Le style gothique naît dans le nord de la France, notamment dans les scriptoria monastiques. La première forme majeure, la Textura, est développée dans des centres intellectuels comme Paris. Elle accompagne l’essor du style architectural gothique et devient l’écriture dominante pour les manuscrits religieux et universitaires.

L'Allemagne adopte et modifie l'écriture gothique à partir du XIIIe siècle. Les variantes Schwabacher et Fraktur se développent en Allemagne aux XVe et XVIe siècles, devenant les styles typographiques dominants pour les textes imprimés germaniques. L’Allemagne conserve l’usage des caractères gothiques bien plus longtemps que la France, où les humanistes adoptent rapidement les caractères romains inspirés de l’Antiquité.

a écrit : Sans empattement pour une police, c'est-à-dire ? Des traits toujours fins, avec de jolies courbes ? Ou je suis à côté de la plaque ? Pour faire simple. Voici un exemple A > Ce "a" est sans serif .
Si on rajoute des petits traits en dessous des pattes du A c'est avec serif .
C'est applicable à toute les lettres avec des batons .