L'effet Werther est un phénomène psychologique où l'on relève une hausse du nombre de suicides suite à la parution dans les médias d'un cas de suicide. Le nom est tiré d'un cas célèbre : le livre "Les souffrances du jeune Werther" voit son principal personnage finir par se suicider, et la sortie du livre fut accompagnée d'une vague de suicides en Allemagne au XVIIIe siècle.

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Au contraire, comme la majorité des effets sociologiques, le fait de le connaître doit limiter son incidence. C'est le cas pour le Syndrome de Stockholm ou l'effet spectateur.
De surcroît, il y a un effet contraire, l'effet Papageno
Mais ... mais ... mais ... c'est pas de la psychologie ça !!! C'est l'utilisation de la peur pour manipuler des gens !! Si un type a des idées suicidaires il faut l'aider car cela traduit un profond mal-être et non lui dire qu'il sera humilié une fois de plus !
L'utilisation de "la peur pour manipuler les gens", c'est de la psychologie de base, pas forcément utilisée positivement, mais le résultat recherché est obtenu... Quant au mal-être, il n'est pas profond, il est un effet de "mode". Et oui, la morbidité peut aussi être causé par la pression sociale. Enfin, la divergence entre le malaise ressenti (qui est énorme puisqu'il pousse au suicide) et le refus de voir son cadavre exposé (après tout, une fois qu'on est mort, quelle importance? sujet à débattre) a bien été perçue par ce bourgmestre. Et pourquoi "humilié UNE FOIS DE PLUS?" on n'en parle nulle part, même pas dans Goethe. Et une humiliation post-mortem ne devrait pas retenir un dépressif, un "suicidaire vrai", pas un gamin qui vient de lire une œuvre pessimiste.
Bon, SCMB n'est pas un cours de philo, mais un blog de compilation d'anecdotes plus ou moins intéressantes, je passe à autre chose.
Là tu crains... mais c'est peut être pas faux.
Donc on peut dire avec toutes ces vagues de suicides que c'est pas un Werther original...
J'ai lu le livre. Goethe parle du suicide en proposant différents arguments: c'est intéressant, ça permet de remettre certaines choses en question.
Autres choses notables:
- en voyant les vagues de suicides, les autorités allemandes et l'Église ont carrément voulu interdire ce livre, ce qui confirme l'ampleur du phénomène...
- Les gens qui se suicidaient respectaient "scrupuleusement" les "conditions" décrites dans le livre : la même façon de s'habiller avant de mourir, avec une lettre d'adieu, et un revolver, etc. C'est fou comment un simple livre a pu influer sur autant de vies...
- Apres la publication de ce livre, Goethe se faisait carrément "harceler d'admiration" à propos de ce livre: dès qu'on le voyait, on ne pouvait pas s'empêcher de lui en parler... au point qu'un moment il regrette finalement d'avoir écrit ce livre ! Il était las qu'on lui évoque le sujet sans cesse! Et le jeune Werter a d'ailleurs inspiré pas mal d'autres auteurs de la même époque, tels que Alfred de Musset, Balzac et Victor Hugo...
- ça me fait bizarrement penser à l'anecdote SCMB sur la musique "gloomy sunday" (jolie musique au passage ;) )
Ps: désolée pour ce pavé :) c'est tout ce que j'avais à dire...
Le suicide est un chouya complexe. En disant cela il a peut être généralisé. mais en prenant de la hauteur c'est sans doute une explication à l'évolution de l'humanité. elle s'autoselectionne
Le suicide a loupé 657 fois Loana, mais a tué Robin Williams du premier coup.. aucune logique.
Merci pour le spoiler au passage. C'eût été sympa de le signaler même si c'est pas une série ou un blockbuster...
Ou les moutons de panurge
C'est vrai que ça n'est qu'un best-seller et un classique de la littérature germanophone (et romantique)…
Maintenant l'effet Trump.
Si un autre pays élit un président battant tous les records du nullité, les autres vont vouloir faire pareil
C'était bien le sens de mon propos... On affiche un gros SPOILER pour n'importe série/film bidon et rien pour de la littérature, c'est dommage.
J'ai vu un reportage qui montrait que c'était à cause de cet effet qu'en France les spots de sensibilisation sur le suicide n'existe pas. Ce qui n'est pas me cas en Suisse notamment et dans d'autres pays d'Europe (généralement les pays scandinaves).
Le suicide c’est une vengeance personnelle... et moi personnellement je m’en veux pas.
Coluche.
L'effet contraire nommé "Papageno" tient aussi son nom d'une œuvre. Ce personnage de la "flûte enchantée" ayant perdu son aimée Papagena ne trouve plus de sens à la vie (représentant bien l'état d'esprit d'une personne en crise suicidaire.). Jusqu'à ce que 3 esprits lui rappellent qu'il possède des clochettes magiques avec lesquelles il peut la faire apparaître. Ce qui représente la manière dont un agent extérieur peut permettre au suicidaire de voir une solution alternative simple que son état l'empêchait de percevoir.
Certes, mais on peut partir du principe qu'une œuvre comme celle-ci est tellement rentrée dans les mœurs qu'un bandeau "spoiler" devient superflu. On ne va pas avertir qu'à la fin de la Passion, Jésus est crucifié…