Les ordinateurs classiques fonctionnent en mode binaire, mais les chercheurs s'intéressent de près aux ordinateurs quantiques, qui pourraient avoir une puissance de calcul très largement supérieure. Google et la NASA disposent déjà d'ordinateurs de ce type, qui ont encore de fortes contraintes : ils ne fonctionnent qu'avec un fort système de refroidissement et ne peuvent pour l'instant faire que certains types de calculs.

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C'est bien cela, sauf qu'il ne faut pas dire "0 et 1 en même temps". La physique quantique renverse bien des notions usuelles, mais quand même pas le principe d'exclusion vrai/faux.
Il faut considérer l'état d'une particule comme la superposition d'états différents possibles, chacun affecté d'une probabilité.
Pour reprendre le chat de Schrödinger, il n'est pas à la fois mort et vivant, mais dans un état "mort" avec une probabilité p, et "vivant" avec la probabilité 1-p. Le bon sens même, et l'incompréhension résulte d'une mauvaise formulation.
Ce serait un réel progrès mais il faudrait trouver un autre système de cryptage de mot de passe. En effet, la puissance de ces ordinateurs permettrait de tester toutes les combinaisons possibles en un temps très court. De plus, on pourrait être beaucoup plus surveillés et enregistrés dans des bases de données, nuisant ainsi à notre vie privée.
Il ne génère pas du binaire, mais fonctionne sur une autre base: les qubits
Pourquoi coder des informations sur 2 valeurs seulement? Les variation du potentiel électrique est analogique. Au lieu d'en capturer seulement deux valeurs, 0 et 1, autrement dit 0V et 5V, ne pourrait-on pas avoir des paliers intermédiaires? Avec juste trois paliers au lieu de deux, la vitesse de calcul serait multiplié par 9, non? Un expert dans la salle pour me répondre?
Il n'y a pas de passage d'information "instantanée" lors d'experiences d'intrication.
Si le changement d'etat est considéré comme instantané, il est aussi aléatoire, et seul une comparaison des deux etats (via des moyens classiques ) permet de determiner et donc de "lire" l'information.
Le changement d'etat est instantané, la lecture de l'information ne peux l'être. C'est ainsi que la causalité est respectée.
Les ordinateurs à trois états ont existé, en ex-URSS; en effet la théorie de l'information montre que le codage est optimal pour trois états, suivi de près par deux, puis quatre, et après ne cesse de décroître. Le problème est que c'est plus difficile de coder trois états tant sur un support externe (sur une carte perforée - qui remonte à Jacquart - on fait un trou ou pas), que pour son traitement interne (un transistor est bloqué ou passant, et on sait le miniaturiser au point qu'un circuit intégré en renferme une très grande quantité - le composant que l'on tient entre les doigts est beaucoup plus gros, simplement pour que l'on puisse souder les connexions).
Les calculateurs analogiques ont aussi existé (électriques en général, mais même pneumatiques - en déviant un jet - pour les environnements explosifs). Le problème est la longueur et la relative rigidité de la programmation, obtenue pratiquement en établissant des connexions). Bien qu'il soit génial dans certains cas, par exemple pour résoudre les équations différentielles régissant un système mécanique en reproduisant exactement les mêmes dans un système électrique, les paramétrages s'obtenant en tournant des potentiomètres, l'approximation numérique obtenue incomparablement plus vite par un ordinateur est suffisante.
Pas le principe d’incertitude, mais le principe de superposition (le truc du chat de Schrödinger). Sinon oui, l’informatique quantique exploite très exactement ce principe de superposition^^.
Oui, je dois l'avouer, la mécanique quantique est très dûr à expliquer, d'ailleurs pour cela je trouve que le nom "Principe d'incertitude " rend la chose très flou et laisse penser que le problème vient des humains et de ses outils, alors que non. Le meilleur nom -mais moooins courant- est le principe d'indétermination ^^
J'ai assisté l'an dernier à une conférence du professeur Parviz Moin, référence en mécanique des fluides numériques (CFD pour Computational Fluid Dynamics). Ce domaine a besoin de beaucoup de puissance de calcul pour obtenir des résultats numériques satisfaisants. Son propos était que la limite principale aujourd'hui n'est pas la puissance des calculateurs mais plutôt la structure des codes informatiques et des langages informatiques existant qui ne permettent pas d'exploiter au mieux ces calculateurs. Donc calculateur quantique oui, mais il semblerait qu'il y a aussi un travail plutôt de fond à faire sur les langages informatiques
Parce que technologiquement, c'est bien plus simple. Les transistors sont simples et permettent facilement de faire des opération binaires. Mesurer une tension est bien plus complexe. Et puis en binaire, qu'il y ait 4,5 ou 6V, tu sais que c'est 1.si on avait par exemple un système avec 10 tensions de 0 à 10 V pour faire du décimal, il suffirait d'une petite baisse de tension pour remplacer un 7 par un 6.
Le lien est très bien, renvoyant à un de quatre exposés très clairs.
Néanmoins, l'original "The Fabric of Cosmos" est sans faute de traduction, comme celle qui définit une probabilité par "amplitude", alors qu'il s'agit du carré du module (parler de grandeur d'une entité complexe n'a pas de sens).
Nos cerveaux sont deja quantique. Notre manière de penser et de réfléchir est quantique. Lorsque l'on doit faire un choix entre deux plats au restaurant par exemple, on ne dresse pas mentalement et consciemment le pour et le contre (sauf cas particulier) un par un. Mais notre cerveau le fait de lui-meme dans un état de superposition quantique.
ça existe déjà !
Je suis sûr d'avoir un cerveau avec plein d'états intermédiaires...surtout en ce moment avec les fêtes et le champagne...
Ensuite il y aura les ordinateurs biologique (bio informatique) toujours plus puissant et rapide dans la théorie.
Oui c'est ce que j'ai cru comprendre dans les autres commentaires. Ne connaissant pas le sujet plus que ça, j'avais mis la fin de mon commentaire au conditionnel. Ce type de calculateurs vend du rêve et permettra de traiter des bases de données colossales en un rien de temps.
Merci pour la précision. :)
Dire que les qubits sont à la fois 0 et 1 est une vulgarisation qui n'est pas vraiment correcte. En effet les qubits sont dans un état de superposition où ils n'ont ni la valeur 1, ni la valeur 0, ni la valeur 1 et 0, ni même la valeur 1 ou zéro, mais plutôt une combinaison d'amplitudes de probabilités quantiques dont on ne connaît pas la mesure avant de les observer. Lorsqu'on exprime un problème pour l'ordinateur quantique, on met chaque qubit dans un état de superposition pour former un motif d'interférence spécifique au problème, où ces ondes de probabilités vont soit se renforcer (interférence constructive) ou s'annuler (interférence destructive) entre elles afin de donner la bonne réponse (celle qui résulte des interférences constructives). Ainsi les mauvaises réponses sont éliminées "automatiquement" par la nature quantique de ces qubits, par interférence destructive. En gros...
Ce n'est pas tout à fait exact. Pardon de faire un peu de maths alors que les Français sont en train de réveillonner, mais l'état d'un qubit est bien la superposition de l'état 0 et de l'état 1 avec respectivement des probabilités d'amplitude (et non des "amplitudes de probabilité") respectives Z1 et Z2, nombres complexes tels que |Z1|²+|Z2|² = 1. Le fait que Z1 et Z2 soient complexes donnerait à penser qu'il y a quatre degrés de liberté, mais avec la contrainte des normes il n'en reste que trois, et l'état d'un qubit peut donc être représenté sur une sphère réelle.
Plus facile, "qubit" est l'abréviation de "quantum-bit", et aussi un jeu de mots sur "cubit", qui signifie "coudée" en anglais.
ils ont besoin de quoi pour refroidir?
Merci pour la précision ! J'ai encore du chemin à faire en physique quantique :)
Ça fait un moment que cela me fascine. Y a t-il des bouquins, ou quoi que ce soit qui permettent d'approfondir nos connaissances de la physiques quantiques sans faire 10 ans de maths/physiques ? (Un minimum est obligatoire j'en ai bien conscience) Et sans trop vulgariser non plus.
J'ai déjà vu ces émissions d'Arte (Lien YouTube plus haut) plusieurs fois et je ne me lasse jamais !