La tragique histoire des oubliés de l'île Saint-Paul

Proposé par
le
dans

Les oubliés de l'île Saint-Paul sont un groupe de 7 personnes qui en 1930 furent abandonnés par leur employeur «La Langouste Française» sur une île déserte de l'océan Indien, qu'ils devaient garder 2 ou 3 mois. Le scorbut et la sous-nutrition emportèrent 5 d'entre eux avant qu'ils soient secourus dix mois plus tard.


Tous les commentaires (38)

a écrit : J'ai bien compris ce qu'il voulait dire, merci. Ca n'est pas un problème de syntaxe, mais un contre-sens. Dans le motif sujet-verbe-complément, le verbe et le complément s'appliquent au sujet, aux dernières nouvelles. Relisez la phrase, quoi, je ne vais pas faire un dessin...
"Le scorbu
t et la sous-nutrition emportèrent 5 d'entre eux avant d'être secourus dix mois plus tard."
Dans ce cas là, pourquoi ne sont-ce pas les "5 d'entre eux" dont on parle ensuite ? Suis-je censé comprendre tout seul que ce ne sont pas eux qui ont été secourus, parce qu'ils sont morts ? Je ne suis pas prof de français, mais je pense en français, et j'essaie d'être un peu plus précis que ce magma informe.

Par exemple, on aurait pu dire :
"Le scorbut et la sous-nutrition emportèrent 5 d'entre eux avant que les survivants ne soient secourus dix mois plus tard."
Afficher tout
Et ".. ne fussent secourus..." c'est pas plus joli ?

Posté le

android

(6)

Répondre

a écrit : Tu peux bien être cannibale pour bouffer les os faut avoir du courage quand même. Sinon vu que l'île... est une île... on peut logiquement en déduire que la mer a dû emporter les ossements. Ce qu il fallait comprendre est que malgré le nombre de mort sur cette petite ile, aucun ossements humain n a été retrouvé, est ce que les survivant ce ont fait preuve de cannibalisme de leurs vivants et que pour exemple de survie, l équipe de rugby qui avaient cracher dans là cordillères des Andes ( je crois ) a finit par réduire en poudre les os de leurs morts pour en tirer le calcium, donc quand tu crève de faim tu bouffe ce que tu trouve et en règle général le ressac des vagues a tendances à ramener les chose sur la plage mais bon c est une hypothèse

a écrit : J'ai bien compris ce qu'il voulait dire, merci. Ca n'est pas un problème de syntaxe, mais un contre-sens. Dans le motif sujet-verbe-complément, le verbe et le complément s'appliquent au sujet, aux dernières nouvelles. Relisez la phrase, quoi, je ne vais pas faire un dessin...
"Le scorbu
t et la sous-nutrition emportèrent 5 d'entre eux avant d'être secourus dix mois plus tard."
Dans ce cas là, pourquoi ne sont-ce pas les "5 d'entre eux" dont on parle ensuite ? Suis-je censé comprendre tout seul que ce ne sont pas eux qui ont été secourus, parce qu'ils sont morts ? Je ne suis pas prof de français, mais je pense en français, et j'essaie d'être un peu plus précis que ce magma informe.

Par exemple, on aurait pu dire :
"Le scorbut et la sous-nutrition emportèrent 5 d'entre eux avant que les survivants ne soient secourus dix mois plus tard."
Afficher tout
Non en fait c'est une figure de style qu'on appelle anacoluthe. C'est une rupture de la forme syntaxique dans la phrase. Ici, littéralement, la phrase indique que ce sont le scorbut et la sous nutrition qui ont été secourus ou au mieux, les 5 qui sont morts.

Posté le

android

(5)

Répondre

a écrit : Raisonnement juste, à un seul détail : tu parles comme si le juge ne prends ses décisions qu'en fonction des médias et de leur avis. Or, le juge reste indépendant, et toutes les pressions qu'il peut subir ne peuvent changer son avis.

Ça c'est en théorie, mais c'est très souvent vrai dan
s la pratique. Et dans notre cas, même si les médias s'en désintéressaient, le juge n'aurait aucun intérêt à mal juger et à être trop clément avec​ l'entreprise.

En réalité, si une entreprise veut gagner du temps, c'est pas pour lasser les médias, mais bien l'autre partie, comme tu l'as mentionné. Une procédure judiciaire, c'est long, coûteux, et surtout c'est extrêmement dur à supporter (surtout si on est innocent...). Donc l'entreprise va tenter d'avoir les plaignants à l'usure.
Afficher tout
Oui c'est pour cela que je disais que souvent les victimes lâchent l'affaire ou meurent de vieillesse (ou autre).
Faut les voir les familles de victime quand les principaux parents (enfants, femme/mari, veuve/veuf...) se sont désintéressés de l'affaire (faute de moyen ou de motivation) ou ont simplement passé l'arme à gauche. Ces familles n'ont plus aucun poids et en général ressortent en pleurant avec des clopinettes...
Pis pour le juge, oui c'est lui qui tranche de toutes façons, mais il est tenu par la loi de répondre aux demandes des deux parties. Il n'a pas de véto pour empêcher quiconque de faire trainer les procédures.
Et l'impact des médias est très fort, et à tout niveau, même ton boulanger du coin, si il crache dans sa pâte à pain et passe au tribunal pour ça, tu verras qu'il prendra bieeeen plus si c'est diffusé dans la gazette du village ou les réseaux sociaux que si ça se fait vite fait entre deux audiences sans journalistes dans la salle ;)

a écrit : Amende, pas amande Pardon. :(
J'ai vu l'erreur, mais c'était trop tard pour corriger.

a écrit : Si je ne me trompe pas une étude a été faite sur L ile récemment est à démontrer le niveau de survie de ses rescapés ils ont été extrêmement ingénieux en creusant un trou pour trouver de l'eau qui filtrée par le sable était peu salé, mais bizarrement aucun ossements n a été retrouvé sur l'île. Cannibalisme?? Désolé mais vous vous trompez... vous confondez avec les oubliés de l'île Tromelin qui sont des esclaves qui ont été abandonnés durant plus de 7 ans sur une île de 2 km2.

a écrit : Désolé mais vous vous trompez... vous confondez avec les oubliés de l'île Tromelin qui sont des esclaves qui ont été abandonnés durant plus de 7 ans sur une île de 2 km2. Vous avez totalement raison merci pour votre correction

a écrit : Pour être plus précis, il y a eu 4 morts parmi ce qui étaient abandonnés, la cinquieme victime étant la fille de Louise Le Brunou, enceinte au moment de l'abandon. De plus, Pierre Quillivic n'est pas mort sur l’île mais en mer, en essayant de quitter l’île je suis particulièrement sensible à cette "histoire" car j'ai moi- même eu le scorbut ( j'avais 1 an environ et n'étions que 2 cas en France) 1956

a écrit : Malheureusement c'est très courant. Le fait de faire appel puis parfois d'aller jusqu'au pourvoi permet aux sociétés, aux patrons ou tout autre intéressé (actionnaires et autres) de pouvoir gagner du temps.

Faire trainer le procès ça veut dire que les médias vont se lasser, on en entendra
plus parler dans les journaux et finalement les intérêts de l'entreprise seront préservés, au détriment des victimes (qui avec un peu de chances lâcheront l'affaire ou mourront de vieillesse)

Au sein de mon travail je vois beaucoup de procédures comme celle ci (pas aussi exotique, abandonné sur une ile et tout) des sociétés petites ou grandes qui, confrontées à leurs erreurs qui auraient couté la vie d'un ou plusieurs employés (ou même blessé), se réfugient derrière leurs avocats et essaient de faire trainer le plus possible (notamment en faisant des appels à tout-va mais aussi en demandant de nouvelles expertises, auditions, enfin tout ce qui peut prendre du temps.)
Afficher tout
Ca dégoûte ....

Effectivement ce procès a duré longtemps, beaucoup trop longtemps pour les victimes et les familles... Entre temps, les actionnaires ont eut largement le temps de retirer "leurs billes" et les pauvres "oubliés" se sont retrouvés devant une entreprise en faillite au moment de récupérer ce que la justice leur avait attribué! Il faut réussir à se reporter en 1930, les pauvres Bretons étaient obligés de monter sur Paris pour assister aux audiences, ce qui avait forcément un coût également. Il y a eu les oubliés sur l'île, mais les suites de tout cela ont été dramatiques pour ceux qui sont resté... Je pense particulièrement à la famille Puloc'h de Pont-Aven, mais je pense que la meilleure façon de faire connaître cela est de faire tout simplement de le faire à travers les mots de Hervé, petit-Fils de celui qui fut le premier a être emporté par le scorbut sur l'île:

"Mon père Roger ne m'a jamais parlé de cette histoire et je dois avouer que les rares fois où ma mère a abordé le sujet, juste pour me dire que mon grand-père était mort aux Iles Kerguelen, sans entrer dans les détails, je n'y ai pas porté une oreille très attentive. Je n'avais aucune idée d'où se trouvaient ces Iles et comme je ne l'avais pas connu, qu'il soit mort là où ailleurs ne faisait pas une grande différence.
C'est dans le livre de Daniel FLOCH que, page après page, j'ai découvert l'atrocité de ce qu'ils avaient dû endurer. Je l'ai lu une fois. Je n'ai jamais pu le relire.
Je voulais juste préciser que quand mon grand-père est parti, il était journalier dans la ferme de Keremperchec à PONT-AVEN. Il y était donc logé, nourri et payé une fois par an comme il était d'usage à l'époque. Ma grand-mère Marie Louise y était employée comme bonne à tout faire.
Comme mon grand-père n'est pas revenu et qu'il n'y avait plus ses bras pour travailler à la ferme, elle a tout simplement été virée et s'est retrouvée à la rue avec ses enfants, dans la misère la plus totale.
Elle non plus n'a jamais été indemnisée et quand elle est morte le 19 janvier 1942 à l'âge de 35 ans, mon père n'avait que seize ans. Sa sœur Simone et son frère Maurice étaient encore plus jeunes. Cela n'a fait que rajouter du malheur à une famille déjà bien éprouvée.

Il y a été accueilli par la famille GOUIN qui tenait les manèges des Casse-Gueules et de la Chenille.
En participant au montage et au démontage des manèges, il y trouvera le gite et le couvert ainsi qu'un peu d'argent de poche.
Je ne sais pas pourquoi, il y était connu sous le nom de Roger FILOCHE.
Il y est resté plusieurs années chez ceux qui étaient devenu sa seconde Famille.
C'est çà aussi la Petite Histoire des Oubliés de l'Ile Saint Paul.
Je remercie tous ceux qui œuvrent pour que se perpétue leur mémoire".

Mais ils ont mis dix mois pour remarquer leur absence ???

a écrit : Mais ils ont mis dix mois pour remarquer leur absence ??? Ce n'est pas une question de "remarquer l'absence de" ici, c'est clairement une entreprise qui était au courant de ses employés abandonnés sur une ile (puisque c'est carrément l'administrateur qui a géré ça) qui a repoussé le ravitaillement tant attendu à 9 mois au lieu de 3.
Je spécule à mort, mais il y a fort à parier qu'ils ont dû trouver ça trop couteux d'affréter un navire pour aller simplement chercher 7 personnes, alors qu'un débarquement était re-prévu pour reprendre la saison de la pêche à la langouste quelques mois plus tard...

a écrit : Ce n'est pas une question de "remarquer l'absence de" ici, c'est clairement une entreprise qui était au courant de ses employés abandonnés sur une ile (puisque c'est carrément l'administrateur qui a géré ça) qui a repoussé le ravitaillement tant attendu à 9 mois au lieu de 3.
J
e spécule à mort, mais il y a fort à parier qu'ils ont dû trouver ça trop couteux d'affréter un navire pour aller simplement chercher 7 personnes, alors qu'un débarquement était re-prévu pour reprendre la saison de la pêche à la langouste quelques mois plus tard... Afficher tout
C'est exactement ce qu'il s'est passé.. Un navire "l'île Saint-Paul" fut affrété pour la troisième campagne et c'est en arrivant sur l'île pour la reprise de l'activité que furent trouvé les derniers gardiens.... La promesse de ravitaillement faite par le directeur délégué de la "Langouste Française" ne fut pas tenue faute de finances, la société rencontrait de graves difficultés financières!! Mais la troisième campagne fut également désastreuse, plus de quarante Malgaches moururent d'une épidémie de Béri Béri due cette fois là à un défaut de ravitaillement ... (Riz décortiqué).. L'ordre d'évacuer l'île fut donné......

a écrit : C'est exactement ce qu'il s'est passé.. Un navire "l'île Saint-Paul" fut affrété pour la troisième campagne et c'est en arrivant sur l'île pour la reprise de l'activité que furent trouvé les derniers gardiens.... La promesse de ravitaillement faite par le directeur délégué de la "Langouste Française" ne fut pas tenue faute de finances, la société rencontrait de graves difficultés financières!! Mais la troisième campagne fut également désastreuse, plus de quarante Malgaches moururent d'une épidémie de Béri Béri due cette fois là à un défaut de ravitaillement ... (Riz décortiqué).. L'ordre d'évacuer l'île fut donné...... Afficher tout Ah ben merci ca confirme ce que je pensais ;)

D'ailleurs, j'aurais dû joué au loto, dans un de mes précédents commentaires où j'expliquais l'intérêt pour une grosse société / entreprise de faire trainer les procès, dans l'actualité d'aujourd'hui, il y a le procès autour du scandale du Mediator.
Un procès suite à des problèmes qui durent depuis 1999, et une plainte de 2010. Incriminant plusieurs sociétés dont les laboratoires Servier, un établisssement public (l'ANSM) et même une sénatrice.
Procès qui, malgré la culpabilité évidente des différents prévenus, dure depuis des années, avec, cerise sur le gateau, la plupart des prévenus (Genre Jacques Servier) qui décède tour à tour de leurs belles morts, laissant les poursuites s'enterrer avec eux...

a écrit : Raisonnement juste, à un seul détail : tu parles comme si le juge ne prends ses décisions qu'en fonction des médias et de leur avis. Or, le juge reste indépendant, et toutes les pressions qu'il peut subir ne peuvent changer son avis.

Ça c'est en théorie, mais c'est très souvent vrai dan
s la pratique. Et dans notre cas, même si les médias s'en désintéressaient, le juge n'aurait aucun intérêt à mal juger et à être trop clément avec​ l'entreprise.

En réalité, si une entreprise veut gagner du temps, c'est pas pour lasser les médias, mais bien l'autre partie, comme tu l'as mentionné. Une procédure judiciaire, c'est long, coûteux, et surtout c'est extrêmement dur à supporter (surtout si on est innocent...). Donc l'entreprise va tenter d'avoir les plaignants à l'usure.
Afficher tout
Sauf qu un plaignant qui retire sa plainte n’arrête pas le procès... (je précise : au pénal)

a écrit : Il faudrait que l'échec caractérisé à un appel double (ou pire) les amandes.
Ça éviterai de favoriser ceux qui ont les reins financier solide aux détriment de ceux dont le procès épuise les ressources.

PS :
Je parle bien d'échec caractérisée, dans le sens où les juges peuvent considér
er évident la volonté de faire durer la procédure. Je pense la procédure d'appel excellente sur le principe.
Qu'aucun jugement ponctuel ne puisse être définitif.
Ce sont les abus de ce système qui devraient être mieux punis.
Afficher tout
Cela existe et s’appelle « l’amende pour fol appel » (en Belgique mais je suppose qu il doit y avoir l’équivalent en France)