Le saké des restaurants n'en est pas vraiment un

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Contrairement à la croyance populaire, le saké n’est pas un digestif. Cet alcool japonais issu de la fermentation du riz titre seulement entre 11° et 17° d’alcool. Le digestif servi dans les restaurants asiatiques, appelé à tort saké, est de l’alcool de sirop de rose appelé Meiguilujiu, tirant à 50°.

La confusion pourrait provenir du terme saké pouvant également désigner toutes boissons alcoolisées.


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On peut d’ailleurs faire un parallèle entre le saké et le vin. En effet des milliers de types de saké différents existent et pour chacun des accords mets/saké très intéressants.

Au Japon, le saké est l’équivalent de notre vin. Il s’agit d’une boisson de table consommée au déjeuner et au souper.
Il existe quasiment autant de sortes de saké que de vins français. D’ailleurs les termes pour désigner les caractéristiques d’un saké diffèrent peu de ceux utilisés pour le vin. Ainsi, on retrouve des sakés plutôt doux et fruités avec différentes notes florales (type Ginjo), les sakés secs et demi secs, un peu plus acide avec des notes de céréales (type Junmaï et Honjozo), des sakés troubles un peu vieillis, des sakés pétillants, de grands crus, le saké nouveau, etc. Il peut se boire très frais, frais, tiède, voire parfois chaud. Tout comme le vin, le saké est à accorder avec les mets servis durant le repas. Par contre, à la différence de certains vins, il ne s’agit pas d’un alcool de garde. La plupart du temps, un saké est à boire durant l’année de sa production.

Le procédé de fabrication du saké nécessite de faire une sakéification. Il s’agit d’une méthode spécifique et plutôt complexe qui utilise le kôji ainsi qu’une double fermentation en parallèle. Le saké est donc sakéifié tout comme le vin est vinifié ou la bière brassée. Le koji est le nom du riz utilisé pour produire du saké. Ce n’est pas le même que pour le riz basique. Des rizières de kôji sont spécifiques à différent type de saké, un peu comme nos domaines vinicoles.

Enfin, on retrouve parfois, sur l’étiquette des bouteilles de saké, une mention en pourcentage type 50 %. À ne pas confondre avec un éventuel titrage alcoolique, il s’agit simplement du taux de nettoyage du riz responsable des différents arômes de la boisson. Un saké à 40 % a donc été produit avec du kôji dont 40 % de la couche extérieure du grain lors du processus de polissage a été retiré.

Pour ceux qui aiment le vin et les nuances, je vous conseille de faire un tour dans l’univers du saké, c’est délicieux et passionnant.

Apprendre tous les jours de nouvelles choses, briser les idées reçue, ne pas juste croire mais chercher à comprendre, s’instruire, découvrir, abreuver sa soif de curiosité... c’est Saké bon !


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Moi qui était persuadé d'avoir bu un saké le jour où un restaurateur japonais m'a fait goûter un alcool dans lequel baignaient un cobra et un scorpion (morts, bien entendu).. Finalement je n'ai pas bu UN saké mais DU saké, la version du terme désignant "une boisson alcoolisée". Ça tournait aussi autour de 50° et je n'ai pas tellement apprécié. Cette anecdote remet mon opinion en question du coup !

On peut d’ailleurs faire un parallèle entre le saké et le vin. En effet des milliers de types de saké différents existent et pour chacun des accords mets/saké très intéressants.

Au Japon, le saké est l’équivalent de notre vin. Il s’agit d’une boisson de table consommée au déjeuner et au souper.
Il existe quasiment autant de sortes de saké que de vins français. D’ailleurs les termes pour désigner les caractéristiques d’un saké diffèrent peu de ceux utilisés pour le vin. Ainsi, on retrouve des sakés plutôt doux et fruités avec différentes notes florales (type Ginjo), les sakés secs et demi secs, un peu plus acide avec des notes de céréales (type Junmaï et Honjozo), des sakés troubles un peu vieillis, des sakés pétillants, de grands crus, le saké nouveau, etc. Il peut se boire très frais, frais, tiède, voire parfois chaud. Tout comme le vin, le saké est à accorder avec les mets servis durant le repas. Par contre, à la différence de certains vins, il ne s’agit pas d’un alcool de garde. La plupart du temps, un saké est à boire durant l’année de sa production.

Le procédé de fabrication du saké nécessite de faire une sakéification. Il s’agit d’une méthode spécifique et plutôt complexe qui utilise le kôji ainsi qu’une double fermentation en parallèle. Le saké est donc sakéifié tout comme le vin est vinifié ou la bière brassée. Le koji est le nom du riz utilisé pour produire du saké. Ce n’est pas le même que pour le riz basique. Des rizières de kôji sont spécifiques à différent type de saké, un peu comme nos domaines vinicoles.

Enfin, on retrouve parfois, sur l’étiquette des bouteilles de saké, une mention en pourcentage type 50 %. À ne pas confondre avec un éventuel titrage alcoolique, il s’agit simplement du taux de nettoyage du riz responsable des différents arômes de la boisson. Un saké à 40 % a donc été produit avec du kôji dont 40 % de la couche extérieure du grain lors du processus de polissage a été retiré.

Pour ceux qui aiment le vin et les nuances, je vous conseille de faire un tour dans l’univers du saké, c’est délicieux et passionnant.

J'me disais bien aussi que les Japonnais je les trouvais un peu balèzes à siffler du saké comme je descend des bières fortes, j'en ai bu aussi au resto, c'est pas du petit lait ce qu'on nous sert en occident, c'est de la lave distillée! ^^
En tt cas JMCMB

donc, que l'on boive un saké ou un autre alcool japonais, on peut dire que dans les cas on a bu du saké...
j ai appris quelque chose mais je ne me sens pas moins bete...!

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a écrit : donc, que l'on boive un saké ou un autre alcool japonais, on peut dire que dans les cas on a bu du saké...
j ai appris quelque chose mais je ne me sens pas moins bete...!
Comme ici, que l'on boive du pinard où du rhum, on boit de l'alcool. ;)

Apprendre tous les jours de nouvelles choses, briser les idées reçue, ne pas juste croire mais chercher à comprendre, s’instruire, découvrir, abreuver sa soif de curiosité... c’est Saké bon !

a écrit : On peut d’ailleurs faire un parallèle entre le saké et le vin. En effet des milliers de types de saké différents existent et pour chacun des accords mets/saké très intéressants. Pour la consommation du saké, on peut le rapprocher effectivement du vin. Par contre, pour le procédé de fabrication, le saké est plus proche de la bière car il est produit à partir de la fermentation d'un céréale et de sucre lent. C'est pourquoi le saké est parfois surnommé "bière de riz".

a écrit : Au Japon, le saké est l’équivalent de notre vin. Il s’agit d’une boisson de table consommée au déjeuner et au souper.
Il existe quasiment autant de sortes de saké que de vins français. D’ailleurs les termes pour désigner les caractéristiques d’un saké diffèrent peu de ceux utilisés pour le vin. Ainsi, on retrou
ve des sakés plutôt doux et fruités avec différentes notes florales (type Ginjo), les sakés secs et demi secs, un peu plus acide avec des notes de céréales (type Junmaï et Honjozo), des sakés troubles un peu vieillis, des sakés pétillants, de grands crus, le saké nouveau, etc. Il peut se boire très frais, frais, tiède, voire parfois chaud. Tout comme le vin, le saké est à accorder avec les mets servis durant le repas. Par contre, à la différence de certains vins, il ne s’agit pas d’un alcool de garde. La plupart du temps, un saké est à boire durant l’année de sa production.

Le procédé de fabrication du saké nécessite de faire une sakéification. Il s’agit d’une méthode spécifique et plutôt complexe qui utilise le kôji ainsi qu’une double fermentation en parallèle. Le saké est donc sakéifié tout comme le vin est vinifié ou la bière brassée. Le koji est le nom du riz utilisé pour produire du saké. Ce n’est pas le même que pour le riz basique. Des rizières de kôji sont spécifiques à différent type de saké, un peu comme nos domaines vinicoles.

Enfin, on retrouve parfois, sur l’étiquette des bouteilles de saké, une mention en pourcentage type 50 %. À ne pas confondre avec un éventuel titrage alcoolique, il s’agit simplement du taux de nettoyage du riz responsable des différents arômes de la boisson. Un saké à 40 % a donc été produit avec du kôji dont 40 % de la couche extérieure du grain lors du processus de polissage a été retiré.

Pour ceux qui aiment le vin et les nuances, je vous conseille de faire un tour dans l’univers du saké, c’est délicieux et passionnant.
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C'est rare d'en apprendre autant que un commentaire.
Très intéressant.
Un passionné semble-t-il :-)
Plein de choses que j'ignorais. Pour moi aussi c'était un alcool fort... donc he n'aime pas.
Du coup, faudra que je goutte ça

a écrit : On dit " Tirant" Ou " Titrant"? En effet il y a une petite faute.

a écrit : J'me disais bien aussi que les Japonnais je les trouvais un peu balèzes à siffler du saké comme je descend des bières fortes, j'en ai bu aussi au resto, c'est pas du petit lait ce qu'on nous sert en occident, c'est de la lave distillée! ^^
En tt cas JMCMB
Quand je suis au restaurant et qu’on me propose un verre de saké j’accepte volontiers mais jamais je ne bois : C’est que lorsqu’elle est pleine de son liquide que la tasse révèle les mystères cachés et les dessous de l’Asie :-)

À rajouter que l'alcool de rose que l'on confond parfois avec le saké est d'origine chinoise si je ne me trompe pas. Le saké, lui, est japonais.

Le "tirant à 50degres" est il une faute de frappe? Sinon je ne comprends pas cette phrase.

a écrit : À rajouter que l'alcool de rose que l'on confond parfois avec le saké est d'origine chinoise si je ne me trompe pas. Le saké, lui, est japonais. Le saké est japonais, mais a été inventé par les Chinois.

La confusion est peut-être due à la prononciation. Plus facile de dire saké que mei...

a écrit : Au Japon, le saké est l’équivalent de notre vin. Il s’agit d’une boisson de table consommée au déjeuner et au souper.
Il existe quasiment autant de sortes de saké que de vins français. D’ailleurs les termes pour désigner les caractéristiques d’un saké diffèrent peu de ceux utilisés pour le vin. Ainsi, on retrou
ve des sakés plutôt doux et fruités avec différentes notes florales (type Ginjo), les sakés secs et demi secs, un peu plus acide avec des notes de céréales (type Junmaï et Honjozo), des sakés troubles un peu vieillis, des sakés pétillants, de grands crus, le saké nouveau, etc. Il peut se boire très frais, frais, tiède, voire parfois chaud. Tout comme le vin, le saké est à accorder avec les mets servis durant le repas. Par contre, à la différence de certains vins, il ne s’agit pas d’un alcool de garde. La plupart du temps, un saké est à boire durant l’année de sa production.

Le procédé de fabrication du saké nécessite de faire une sakéification. Il s’agit d’une méthode spécifique et plutôt complexe qui utilise le kôji ainsi qu’une double fermentation en parallèle. Le saké est donc sakéifié tout comme le vin est vinifié ou la bière brassée. Le koji est le nom du riz utilisé pour produire du saké. Ce n’est pas le même que pour le riz basique. Des rizières de kôji sont spécifiques à différent type de saké, un peu comme nos domaines vinicoles.

Enfin, on retrouve parfois, sur l’étiquette des bouteilles de saké, une mention en pourcentage type 50 %. À ne pas confondre avec un éventuel titrage alcoolique, il s’agit simplement du taux de nettoyage du riz responsable des différents arômes de la boisson. Un saké à 40 % a donc été produit avec du kôji dont 40 % de la couche extérieure du grain lors du processus de polissage a été retiré.

Pour ceux qui aiment le vin et les nuances, je vous conseille de faire un tour dans l’univers du saké, c’est délicieux et passionnant.
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Merci très jolie complément d'anecdote et facile à lire et à comprendre pour un français avec un niveau culturel comme le mien que je considère mauvais

a écrit : Comme ici, que l'on boive du pinard où du rhum, on boit de l'alcool. ;) Et que tu boive du saké du rhum ou du pinard tu bois de l'alcool éthylique

Comme l'indique la fin de l'anecdote le terme "sake"酒 désigne l'alcool de manière général. Si on veut parler de l'alcool de riz (appelé à tort saké donc), il s'agit de 日本酒 "nihonshu" littéralement "alcool du japon"

a écrit : Quand je suis au restaurant et qu’on me propose un verre de saké j’accepte volontiers mais jamais je ne bois : C’est que lorsqu’elle est pleine de son liquide que la tasse révèle les mystères cachés et les dessous de l’Asie :-) Contrairement au verre avec la petite perle de l'Asie dans le fond, le saké japonais se sert en général dans un petit verre lui même placé dans une boîte en bois. Le barman sert généreusement et le premier verre déborde dans le second contenant. Rien ne se perd, on retransvasera me trop plein à la fin de la dégustation...