Darwin n'a pas découvert l'évolution des espèces

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La découverte de Darwin fut non pas l'évolution des espèces, déjà avancée un demi siècle avant par d'autres scientifiques et largement acceptée, mais son mécanisme, la sélection naturelle. Pourtant, à la fin du XIXe siècle, le darwinisme fut abandonné et l'on revint à des théories précédentes, comme le lamarckisme.

Darwin n'avait en effet pu expliquer que des mutations chez des individus s'imposent dans une population au lieu de disparaître au cours des générations. S'il avait connu ou pris en compte les travaux de Mendel, son contemporain, il y aurait trouvé la pièce manquante. Ce n'est que dans les années 1920-1930 que la théorie de la sélection naturelle et les lois de Mendel furent combinées et que prit fin ce que l'on nomme aujourd'hui l'éclipse du darwinisme.


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a écrit : Je ne comprends toujours pas cette théorie fondée sur le hasard. Ce dernier n'a -presur- jamais créé une évolution positive. Par exemple, les mutations faites au hasard par les radiation radioactives n'ont pas créé de super homme, sauf dans les films.
Au contraire, l'évolution semble être l'œ
uvre d'une volonté créatrice, qui va du plus simple, au plus complexe. Afficher tout
La volonté créatrice c'est ce qu'on croyait avant le darwinisme justement. Er c'est pourquoi il est interdit d'enseigner le darwinisme à l'école dans certains états américains pour des raisons religieuses car les enfants risquent de comprendre que ce qu'on leur enseigne au catéchisme n'est pas forcément vrai et comment à se poser des questions...

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a écrit : Je ne comprends toujours pas cette théorie fondée sur le hasard. Ce dernier n'a -presur- jamais créé une évolution positive. Par exemple, les mutations faites au hasard par les radiation radioactives n'ont pas créé de super homme, sauf dans les films.
Au contraire, l'évolution semble être l'œ
uvre d'une volonté créatrice, qui va du plus simple, au plus complexe. Afficher tout
Ce n'est pas le hasard qui rend les évolutions avantageuses, mais la sélection naturelle, justement. L'immense majorité des mutations sont justement écartées. Seule une petite fraction de ces mutations, survenues par hasard, sont avantageuses. C'est pour cela que l'évolution biologique est si lente.

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a écrit : Je ne comprends toujours pas cette théorie fondée sur le hasard. Ce dernier n'a -presur- jamais créé une évolution positive. Par exemple, les mutations faites au hasard par les radiation radioactives n'ont pas créé de super homme, sauf dans les films.
Au contraire, l'évolution semble être l'œ
uvre d'une volonté créatrice, qui va du plus simple, au plus complexe. Afficher tout
Ça me paraît pourtant pas si compliqué a imaginer.

Chaque individu est une version unique. Quelques soit l'origine des caractères et mutations qu'il développera il est unique. Certains groupes d'individus auront plus de succès que d'autres. Les mutations portées par les individus de ce groupe feront évoluer un pan de l'espèce. S'il s'avère que cette branche de l'espèce a développer des mutations intéressantes elle a de bonne chance de perdurer et d'influer à long terme sur le développement de l'espèce tout entière. Si les mutations et caractères sont inadaptés au milieu la branche disparaît.

Les individus évoluent aléatoirement dans toutes les directions et le milieu filtre le bon du mauvais. Un peu comme les racines d'un arbres qui se propagent à 360° avant d'éventuellement devenir asymétrique en réponse au milieu.

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a écrit : Il y a d'autres mécanismes en jeu dans l'évolution biologique, bien que la sélection naturelle soit le plus important. Le fait que le petit orteil soit petit n'implique pas nécessairement sa disparition progressive. En revanche, des traits qui ne sont ni utiles, ni pour autant désavantageux (petit orteil, dents de sagesse) peuvent simplement faire l'objet de fluctuations aléatoires. Seuls comptent les traits qui affectent les chances de survie jusqu'à l'âge de la reproduction (peu importent donc des traits qui augmentent la longévité au-delà). Il existe bien des mécanismes dits épigénétiques qui permettent une transmission de traits acquis, mais ils sont extrêmement limités. D'ailleurs, l'être humain, en tant qu'espèce, n'évolue plus depuis des millénaires. Aujourd'hui, c'est la culture (par opposition, ici, à la nature) qui augmente les chances d'arriver en âge de procréer, et la population humaine est maintenant si vaste qu'il est quasiment impossible qu'un trait aléatoire, fût-il avantageux, puisse se répandre assez dans la population au fil des générations pour s'imposer (la spéciation exige une population limitée ou isolée, d'où les faunes uniques de Madagascar ou de l'Australie). Enfin, outre la sélection naturelle, un important mécanisme est la dérive génétique. On peut aussi mentionner l'effet Baldwin, bien qu'il s'agisse plutôt d'une illusion et que c'est bien le résultat de la sélection naturelle. Afficher tout Pas vraiment d’accord sur plusieurs points ... a mon sens la selection naturelle comme mécanisme n’est pas la force la plus présente mais plutôt la dérive... de plus dire que l’Homme n’évolue plus n’a pas réellement de sens, aucune entité n’est immuable, bien évidement une évolution culturelle joue une grande partie dans la trajectoire évolutive des individus, faisant d’ailleurs écho aux memes de Dawkins, cependant la culture n’est a mon sens pas le propre de l’Homme donc partant de la ...
en revanche le reste du commentaire me paraît correcte ^.^

L'évolutionnisme est un concept formulé par Herbert Spencer, un contemporain de Darwin dont les travaux ont souvent été (à tord) assimilé à ceux de Darwin. Le credo de Spencer (car c'est un principe philosophique général qui ne s'applique pas qu'aux êtres vivants/naturels) "la survie/persistance du plus apte" a ensuite été repris par Darwin dans une édition ultérieure de son œuvre "l'origine des espèces".
Sur l'histoire de la transmission des caractères acquis, il faut savoir qu'il y a beaucoup de conclusions historiques erronées qui traînent sur le sujet. Il faut avant tout recontextualiser le fait que les lois de l'hérédité et le support de l'information "génétique" (un terme complètement anachronique) n'étaient pas connus a l'époque. Chez Lamarck il n'y a donc pas de distinction entre acquis et inné. Darwin en revanche va formuler une théorie sur les lois de l'hérédité appelé Pangénèse qui n'exclut pas du tout l'hérédité des caractères acquis (contrairement à ce qu'on lit souvent sur le sujet).
Ce n'est effectivement qu'avec les travaux de Mendel, redécouvert bien plus tard par d'autres scientifiques que pourra naître une théorie synthétique de l'évolution, associant à la fois les principes généraux formulés par Darwin et les lois de l'hérédité tels qu'on les connait aujourd'hui.

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a écrit : Pas vraiment d’accord sur plusieurs points ... a mon sens la selection naturelle comme mécanisme n’est pas la force la plus présente mais plutôt la dérive... de plus dire que l’Homme n’évolue plus n’a pas réellement de sens, aucune entité n’est immuable, bien évidement une évolution culturelle joue une grande partie dans la trajectoire évolutive des individus, faisant d’ailleurs écho aux memes de Dawkins, cependant la culture n’est a mon sens pas le propre de l’Homme donc partant de la ...
en revanche le reste du commentaire me paraît correcte ^.^
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La dérive génétique ne devient opératoire que dans de très petites populations, comme tu l'as indiqué toi-même dans ton commentaire, mais dans l'ensemble, l'évolution du vivant est bien déterminée principalement par la sélection naturelle. Dès que la population dépasse un certain seuil, la dérive génétique devient impuissante, jusqu'à ce qu'une sous-population limitée soit isolée (p.ex. par une barrière naturelle ou à la suite d'une extinction) et évolue dans son coin. L'évolution a bel et bien une sorte de direction, elle ne revient jamais réellement en arrière (oui, certains traits peuvent disparaître, mais on ne redescend jamais sur l'arbre phylogénétique), il y a une augmentation continue de la complexité et une baisse de l'entropie (certains auteurs, comme Schrödinger, considèrent que la vie est un combat contre l'entropie de la thermodynamique). L'erreur consiste uniquement à dire que cette "direction" représente une évolution sur une échelle de valeur visant un état final "supérieur" vers lequel elle tend nécessairement (par exemple le "dessein intelligent").

a écrit : Je ne comprends toujours pas cette théorie fondée sur le hasard. Ce dernier n'a -presur- jamais créé une évolution positive. Par exemple, les mutations faites au hasard par les radiation radioactives n'ont pas créé de super homme, sauf dans les films.
Au contraire, l'évolution semble être l'œ
uvre d'une volonté créatrice, qui va du plus simple, au plus complexe. Afficher tout
Au contraire : l’existence d’organes vestigiaux ou des configurations physiques pas du tout optimum (comme notre rétine inversée exposant nos vaisseaux sanguins à notre vision) sont parfaitement explicables d’un point de vue évolutionnaire, mais ferait cas d’un bien piètre créateur.