L'œuvre d'Enid Blyton, prolifique auteur (plus de 600 livres publiés) et créatrice de Oui-Oui ou du Club des Cinq, paraît assez inoffensive. Pourtant, elle fait partie des auteurs qui ont été régulièrement bannis des bibliothèques publiques et programmes d'enseignements. On l'a en effet accusée de xénophobie, sexisme, snobisme, élitisme et même simplisme. Elle fut également accusée, devant son rythme de production faramineux (parfois cinquante livres par an), d'employer des nègres, ce qu'elle a toujours contesté.

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C'est vrai qu'à l'oral dire illes au lieu de ils et celleux au lieu de celles ça change vraiment les choses !
Mes sources sont des études d'historiens tels que Régine Pernoud, Michèle Perrot, Murielle Gaude-Ferragu, George Duby, Régine Le Jan... :) Leurs travaux montrent que la condition de la femme était au Moyen Age, de bien meilleure qualité qu'aux époques précédente et suivante (pensez au gynécée des Grecs et des Romains, et pensez au Code Civil de Napoléon qui relègue les femmes au rang d'éternelles mineures...), en faisant bien sur attention à ne pas sombrer dans l'excès inverse et fantasmer un Moyen Age égalitaire qui n'a absolument jamais eu lieu.
Au Moyen-Âge, lors des élections communales, les femmes pouvaient tout à fait donner leur avis et voter, à condition d'être chef de leur feu (puisque c'était la condition pour pouvoir voter). De même, toujours lorsqu'elles étaient chef de feu, elles étaient astreintes aux mêmes devoirs que les hommes chefs de feu, notamment, dans les villes, acquitter leur devoir de guet (c'est à dire passer un certain nombre de nuits sur les remparts des villes à guetter). Lors des sièges, elles étaient souvent amenées à se battre aux côtés des hommes pour défendre leur ville, c'est notamment le cas de Jeanne Hachette au XVe siècle (et inutile d'évoquer Jeanne d'Arc bien sur)
Les femmes pouvaient également jouer un rôle politique majeur, puisqu'en l'absence de fils, c'est la fille ainée qui héritait des terres de ses parents : on a assisté à un très grand nombre de femmes suzeraines, parfois très influentes et puissantes (Aliénor d'Aquitaine en tête), et certaines allaient même à la guerre diriger leurs troupes, sans pour autant prendre part aux combats, comme Ermengarde, comtesse de Narbonne. De nombreuses femmes ont rempli le rôle de régentes du royaume, dirigeant le pays pratiquement seules (Anne de Beaujeu, Blanche de Castille...)
Enfin, on connait la condition des femmes, en partie grace aux écrits de l'époque, et notamment ceux de la grande lettrée du début XVe Christine de Pizan, que beaucoup qualifient de première féministe de l'Histoire, car elle s'est longuement battue pour l'accès des femmes à l'éducation. Mais bon c'est pas mal à nuancer puisque dans ses écrits elle raconte à longueur de pages que la place des femmes est de rester à la maison s'occuper des enfants (d'où la nécessité de l'éducation, pour donner une solide culture aux enfants) : tout de suite ça fait moins féministe...
Je trouve cela parfaitement stupide et très disgracieux à entendre... Tous ces mots qu'on veut féminiser !
On dit "madame la" quand il s'agit de l'épouse, en principe
Combo JMCMB pour moi puisque j'étais resté sur l'ancienne orthographe de PHARAMINEUX...
Fantastique.
Tu m'apprends quelque chose, je te remercie.
Pas du tout! Au même titre que "avocat", le mot est strictement masculin
Je ne sais pas si elle a écrit un roman de 300 pages... Les Club des Cinq dépassent rarement les 150 :-D