Se réjouir du malheur des autres est naturel

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Le "Schadenfreude" est le sentiment de plaisir ressenti lors du malheur d'autrui. Ce sentiment, tout à fait naturel et inconscient, vient du striatum ventral du cerveau. Ce sentiment est exploité par les émissions de télé-réalité afin que le spectateur se réjouisse du malheur des candidats.

Le mot vient de l'allemand "Schaden" qui signifie "blesser" ou "faire du tort" et de "Freude" qui signifie "la joie".

Le striatum ventrale, noyau situé au centre du cerveau, gère également la motivation et l'appétit.


Tous les commentaires (69)

a écrit : « Lorsqu'un bien ou un mal nous est représenté comme appartenant à d’autres hommes, nous pouvons les en estimer dignes ou indignes; et lorsque nous les en estimons dignes, cela excite en nous la joie, en tant que c’est pour nous quelque bien de voir que les choses arrivent comme elles doivent. Il y a seulement cette différence que la joie qui vient du bien est sérieuse, au lieu que celle qui vient du mal est accompagnée de rire et de moquerie. Mais si nous les en estimons indignes, le bien excite l’envie, et le mal la pitié, qui sont des espèces de tristesse. ».

René Descartes (Les passions de l’âme, art. 61 et 62).
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Donc si l'on se réfère à Descartes, si l'on rie du malheur d'autrui, c'est que l'on estime qu'il le mérite bien. Et que tout va donc pour le mieux.

a écrit : Donc si l'on se réfère à Descartes, si l'on rie du malheur d'autrui, c'est que l'on estime qu'il le mérite bien. Et que tout va donc pour le mieux. Uniquement si nous les estimons dignes de recevoir un tel bien ou un tel mal. Autrement, c'est envie et pitié qui sont des formes de tristesses pour Descartes.

Si on estime ce qui est reçu comme mérité alors on éprouve de la joie pour les autres (bien = joie sérieuse / mal = rires et moqueries correspondant au schadenfreude).
Si on estime ce qui est reçu comme non mérité alors on éprouve de la tristesse (bien = envie / mal = pitié).

Il ne suffit pas d'être heureux : il faut encore que les autres ne le soient pas. Jules Renard

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a écrit : Il ne suffit pas d'être heureux : il faut encore que les autres ne le soient pas. Jules Renard Comme pour la richesse ^^

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Je me demande si il y a quelconque lien avec la survie du plus fort au sein d’une espèce.
Si l’autre tombe et que ça nous réjouit, est ce lié à notre propre survie ? C’est peut-être une bêtise.

Je note en particulier que c'est tout à fait naturel.
Malgré ce que de nombreuses personnes laissent souvent entendre, en suggérant voire affirmant noir sur blanc qu'éprouver une joie face à un malheur relèverait de la maladie mentale.

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a écrit : Moi, je ne rigole plus de ce genre de chose depuis mes 13 ou 14 ans. Je suis personnellement attristé de voir des gens rire à tort ou à raison pour tout et n'importe quoi. Un sourire ou un rire sans motif pour moi raisonnable fichés sur un visage sont pour moi une preuve de stupidité inconmensurable.

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a écrit : Je note en particulier que c'est tout à fait naturel.
Malgré ce que de nombreuses personnes laissent souvent entendre, en suggérant voire affirmant noir sur blanc qu'éprouver une joie face à un malheur relèverait de la maladie mentale.
La bien-pensance devient la norme. Ce qui dévie de la norme est souvent perçu comme une trouble, une maladie. Mais l'homme n'a rien de bien-pensant à la base donc il n'y a aucune raison que ses réflexes fassent écho à ses aspirations altruistes.

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a écrit : Il me semble qu’il y a :

Compassion : le malheur de quelqu’un rend malheureux
Compersion : le bonheur de quelqu’un rend heureux
Jalousie : le bonheur de quelqu’un rend malheureux
Schadenfreude : le malheur de quelqu’un rend heureux
Définitions parfaitement claires.

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a écrit : Je note en particulier que c'est tout à fait naturel.
Malgré ce que de nombreuses personnes laissent souvent entendre, en suggérant voire affirmant noir sur blanc qu'éprouver une joie face à un malheur relèverait de la maladie mentale.
Notre époque et ceux qui l'habitent tend à considérer toutes les différences comme de la folie.

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a écrit : « Lorsqu'un bien ou un mal nous est représenté comme appartenant à d’autres hommes, nous pouvons les en estimer dignes ou indignes; et lorsque nous les en estimons dignes, cela excite en nous la joie, en tant que c’est pour nous quelque bien de voir que les choses arrivent comme elles doivent. Il y a seulement cette différence que la joie qui vient du bien est sérieuse, au lieu que celle qui vient du mal est accompagnée de rire et de moquerie. Mais si nous les en estimons indignes, le bien excite l’envie, et le mal la pitié, qui sont des espèces de tristesse. ».

René Descartes (Les passions de l’âme, art. 61 et 62).
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Moi aussi je peux faire des citations :
"Ah ! Que serait le bonheur sans le malheur des autres ?"
Desproges

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a écrit : Tu rigoles pas quand tu vois qqun tomber? Comment distinguer un jeune d'un vieux ? Voici le test :
La personne tombe et tout le monde rit = C'est un jeune.
La personne tombe et tout le monde se précipite pour l'aider = C'est un vieux !

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a écrit : Comment distinguer un jeune d'un vieux ? Voici le test :
La personne tombe et tout le monde rit = C'est un jeune.
La personne tombe et tout le monde se précipite pour l'aider = C'est un vieux !
Tellement vrai. J'ai ri en lisant ce com.

a écrit : Je me demande si il y a quelconque lien avec la survie du plus fort au sein d’une espèce.
Si l’autre tombe et que ça nous réjouit, est ce lié à notre propre survie ? C’est peut-être une bêtise.
Remarque très intéressante.
J'ai lu il y a longtemps que face à une confrontation sportive (match de tennis, de foot ou autre...), on se mettait à choisir un favori malgré soi, spontanément, même si on n'y connaît rien. Et il paraît que c'est lié à un réflexe de survie, qui date de la préhistoire, qui consiste à prédire quel sera le camp des survivants, et à le rejoindre, sous peine d'être exterminé soi-même.

a écrit : Il me semble qu’il y a :

Compassion : le malheur de quelqu’un rend malheureux
Compersion : le bonheur de quelqu’un rend heureux
Jalousie : le bonheur de quelqu’un rend malheureux
Schadenfreude : le malheur de quelqu’un rend heureux
Tu confonds jalousie et envie ;-)

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a écrit : Notre époque et ceux qui l'habitent tend à considérer toutes les différences comme de la folie. C'est admis par les psychiatres modernes, l'humanité n'est qu'un gigantesque hôpital psychiatrique où on essaie de se maîtriser et de s'entraider, c'est ceux qui en sortent qui font n'importequoi! :(

Gamin, un jour, j'ai mordu un de mes copains de classe... heuuu (c'est vrai hein, en CE1... il doit encore avoir la marque^^)

a écrit : Je suis personnellement attristé de voir des gens rire à tort ou à raison pour tout et n'importe quoi. Un sourire ou un rire sans motif pour moi raisonnable fichés sur un visage sont pour moi une preuve de stupidité inconmensurable. Un motif "raisonnable" pour sourire ?!?

Quelle drôle de façon de voir la vie ! Être raisonnable ne serait-ce pas justement celui qui prend avec détachement (et certainement une certaine légèreté) chaque moment passé ? Le sérieux est évidemment important (et peut se faire avec intelligence et bonne humeur), mais se prendre au sérieux c'est la pour moi ou réside l'imbécilité (et souvent un manque de compétence sociale ou technique latent - et aussi de confiance).
Quitte à être cliché, on a qu'une vie , elle a beau être précieuse et importante, autant pas se faire chi** et prendre du plaisir aux moments passés (attention rire/sourire ne veut clairement pas dire se moquer forcément, ou alors il y a un sérieux biais cognitif sous-jacent!)

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a écrit : Tu rigoles pas quand tu vois qqun tomber? Personnellement cela me fait rire mais en post situation. Une fois que la personne s'est relevée et va bien. Pendant la chute je ne ris pas non plus (sauf quand c'est mon chat, j'avoue).
PS : la vidéo du plongeon m'a quand même fait rire!

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a écrit : Ce concept est brillamment illustré par nos amis Allemands dans le livre et dessin animé "Max und Moritz".

On suit les bêtises de plus en plus ignobles de deux jeunes garçons qui sont de véritables "enleveurs de branches d'arbres"'. Au début on se réjouit du malheur des villag
eois et à la fin on se réjouit du malheur de Max et Moritz qui sont tués par les villageois en les jettant dans un moulin pour les écraser et les transformer en nourriture pour les oies.

Ah on déconne pas chez les Allemands au niveau de l'éducation.
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J'avais les mêmes personnages dans mon manuel d'Allemand LV2

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