Pourquoi du rouge sous la ligne de flottaison des bateaux ?

Proposé par
le

Sous leur ligne de flottaison, beaucoup de bateaux sont peints en rouge. Pour protéger les coques en bois des vers et des organismes marins, on utilisait en effet des feuilles de cuivre rouge. Par la suite, sur les coques en métal, on a utilisé de la peinture mélangée à de l'oxyde de cuivre rouge.

Aujourd'hui, il n'est plus nécessaire d'utiliser obligatoirement une peinture rouge pour les navires mais c'est toujours le cas pour des raisons historiques.

Les constructeurs navals utilisent maintenant principalement des polymères auto-polissants, également appelés peintures auto-érodables qui s'éliminent avec le flux d'eau et empêchent ainsi la vie marine de proliférer sur la coque. Ces peintures contiennent également des produits biocides.


Commentaires préférés (3)

a écrit : D'après wikipedia, les peintures actuelles sont plus ou moins toxiques. Avant les feuilles de cuivre, les procédés l'étaient bien plus encore.

Mais qu'est-ce qui rend le cuivre si particulièrement bon ?
Vous trouverez la réponse à votre question dans cette anecdote du 30/12/2016 sur l'effet oligodynamique :
secouchermoinsbete.fr/71002-certains-metaux-se-nettoient-tout-seuls

"L'effet oligodynamique permet à certains métaux (argent, cuivre) de se nettoyer tout seuls en détruisant les bactéries. Il s'agit d'un mécanisme pas encore complètement compris par la science où les ions métalliques ont un effet toxique pour différentes bactéries. Cet effet est mis en pratique, dans l'argenterie, les poignées de porte en laiton ou encore les réservoirs d'eau de certains avions."

Une substance particulière toxique utilisée des les peintures de coques était le tributylétain (TBT). C’est un biocide et empêchait donc le développement de forme de vie sur la coque, mais se retrouvait aussi dans l’eau avec l’usure de la peinture et était gravement dangereux pour la vie marine, il a donc été interdit.
De nos jours, les peintures de coques sont régulièrement nettoyées (avec des machines à brosse) quand les navires sont à flots pour retirer les organismes vivant, et généralement les coques des navires sont repeintes tous les 5 ans, durant l’arrêt technique en cale sèche.

a écrit : "C'est toujours le cas" aurait pu être avantageusement remplacé par "on le fait toujours".

Tout comme on gagnerait à remplacer "il n'est plus nécessaire d'utiliser obligatoirement" par "il n'est plus obligatoire d'utiliser".

Ça
donnerait "il n'est plus obligatoire d'utiliser la couleur rouge mais on le fait toujours pour des raisons historiques". Afficher tout
Puisque chacun y va de sa proposition, plutôt que simplement tergiverser sur le bon ordre des mots, je propose non seulement de reformuler mais également d'aller au bout de l'explication en disant : "De nos jours ce n'est plus le produit actif qui donne sa couleur rouge à la peinture mais on la colore encore parfois en rouge pour des raisons historiques."

J'emploie "parfois" plutôt que "toujours" ou même "souvent" car le rouge est loin d'être la couleur dominante des oeuvres vives (la partie qui est destinée à être sous l'eau quand le bateau est à flots) quand on voit des bateaux sur bers (sortis de l'eau et posés sur un support) dans les ports à sec. Ce sont plutôt les vieux bateaux qui sont peints en rouge, sans doute pour leur garder leur aspect traditionnel, mais cette tradition ne va pas jusqu'à peindre les bateaux récents de cette couleur. Je pense que cette tradition est plus vivace dans la marine marchande : on peut souvent constater, en effet, sur les cargos lèges (c'est à dire ceux qui ne sont pas chargés et qui flottent donc plus haut sur l'eau, découvrant une bande des oeuvres vives au-dessus de l'eau), que c'est effectivement le rouge qui est utilisé.

Quant à savoir pourquoi j'ai remplacé "Aujourd'hui" par "De nos jours", c'est une question de goût personnel.


Tous les commentaires (26)

D'après wikipedia, les peintures actuelles sont plus ou moins toxiques. Avant les feuilles de cuivre, les procédés l'étaient bien plus encore.

Mais qu'est-ce qui rend le cuivre si particulièrement bon ?

a écrit : D'après wikipedia, les peintures actuelles sont plus ou moins toxiques. Avant les feuilles de cuivre, les procédés l'étaient bien plus encore.

Mais qu'est-ce qui rend le cuivre si particulièrement bon ?
Vous trouverez la réponse à votre question dans cette anecdote du 30/12/2016 sur l'effet oligodynamique :
secouchermoinsbete.fr/71002-certains-metaux-se-nettoient-tout-seuls

"L'effet oligodynamique permet à certains métaux (argent, cuivre) de se nettoyer tout seuls en détruisant les bactéries. Il s'agit d'un mécanisme pas encore complètement compris par la science où les ions métalliques ont un effet toxique pour différentes bactéries. Cet effet est mis en pratique, dans l'argenterie, les poignées de porte en laiton ou encore les réservoirs d'eau de certains avions."

Une substance particulière toxique utilisée des les peintures de coques était le tributylétain (TBT). C’est un biocide et empêchait donc le développement de forme de vie sur la coque, mais se retrouvait aussi dans l’eau avec l’usure de la peinture et était gravement dangereux pour la vie marine, il a donc été interdit.
De nos jours, les peintures de coques sont régulièrement nettoyées (avec des machines à brosse) quand les navires sont à flots pour retirer les organismes vivant, et généralement les coques des navires sont repeintes tous les 5 ans, durant l’arrêt technique en cale sèche.

2 eme paragraphe mal rédigé ou alors il se contredit tout seul...

a écrit : 2 eme paragraphe mal rédigé ou alors il se contredit tout seul... Ce n’est plus nécessaire mais on le fait quand même… où est la contradiction ?

a écrit : Ce n’est plus nécessaire mais on le fait quand même… où est la contradiction ? "c'est toujours le cas" fait référence à "il n'est plus nécessaire d'utiliser...". Pour les grammar nazi (dont je fais partie :)), cela veut dire que ce n'est toujours pas obligatoire de peindre en rouge, ce qui ne veut rien dire. J'aurai formulé par exemple : "les coques sont encore traditionnellement peintes en rouge, même si ceci n'est plus nécessaire aujourd'hui".
J'avais quand même compris et cela n'enlève rien à l'intérêt de cette anecdote.

a écrit : "c'est toujours le cas" fait référence à "il n'est plus nécessaire d'utiliser...". Pour les grammar nazi (dont je fais partie :)), cela veut dire que ce n'est toujours pas obligatoire de peindre en rouge, ce qui ne veut rien dire. J'aurai formulé par exemple : "les coques sont encore traditionnellement peintes en rouge, même si ceci n'est plus nécessaire aujourd'hui".
J'avais quand même compris et cela n'enlève rien à l'intérêt de cette anecdote.
Afficher tout
"C'est toujours le cas" aurait pu être avantageusement remplacé par "on le fait toujours".

Tout comme on gagnerait à remplacer "il n'est plus nécessaire d'utiliser obligatoirement" par "il n'est plus obligatoire d'utiliser".

Ça donnerait "il n'est plus obligatoire d'utiliser la couleur rouge mais on le fait toujours pour des raisons historiques".

a écrit : "C'est toujours le cas" aurait pu être avantageusement remplacé par "on le fait toujours".

Tout comme on gagnerait à remplacer "il n'est plus nécessaire d'utiliser obligatoirement" par "il n'est plus obligatoire d'utiliser".

Ça
donnerait "il n'est plus obligatoire d'utiliser la couleur rouge mais on le fait toujours pour des raisons historiques". Afficher tout
Puisque chacun y va de sa proposition, plutôt que simplement tergiverser sur le bon ordre des mots, je propose non seulement de reformuler mais également d'aller au bout de l'explication en disant : "De nos jours ce n'est plus le produit actif qui donne sa couleur rouge à la peinture mais on la colore encore parfois en rouge pour des raisons historiques."

J'emploie "parfois" plutôt que "toujours" ou même "souvent" car le rouge est loin d'être la couleur dominante des oeuvres vives (la partie qui est destinée à être sous l'eau quand le bateau est à flots) quand on voit des bateaux sur bers (sortis de l'eau et posés sur un support) dans les ports à sec. Ce sont plutôt les vieux bateaux qui sont peints en rouge, sans doute pour leur garder leur aspect traditionnel, mais cette tradition ne va pas jusqu'à peindre les bateaux récents de cette couleur. Je pense que cette tradition est plus vivace dans la marine marchande : on peut souvent constater, en effet, sur les cargos lèges (c'est à dire ceux qui ne sont pas chargés et qui flottent donc plus haut sur l'eau, découvrant une bande des oeuvres vives au-dessus de l'eau), que c'est effectivement le rouge qui est utilisé.

Quant à savoir pourquoi j'ai remplacé "Aujourd'hui" par "De nos jours", c'est une question de goût personnel.

La peinture érodable appliquée sur les coques de bateaux pour les préserver s’appelle l’antifouling

On appelle antifouling toute peinture ou traitement destiné à éviter l'encrassement des coques des bateaux et pas seulement lorsqu'il s'agit de peintures érodables. Quand on ne veut pas être obligé de repeindre sont bateau une fois par an parce que la peinture érodable s'est érodée, on peut utiliser des antifoulings plus classiques qui contiennent des biocides pour éviter que les organismes animaux ou végétaux puissent s'accrocher trop facilement et dont on complètera l'efficacité par de l'huile de coude appliquée toutes les quelques semaines à quelques mois, en fonction des performances qu'on espère de son bateau, à l'aide d'une éponge et d'un équipement de plongée sous-marine ! Et c'est encore plus facile si le bateau est régulièrement remisé dans un port à sec : pas besoin d'équipement de plongée. Ce n'est pas difficile de trouver ce mot -antifouling- et toutes les explications pour ceux que ça intéresse puisque c'est justement l'article Wikipedia donné en source de l'anecdote.

a écrit : Une substance particulière toxique utilisée des les peintures de coques était le tributylétain (TBT). C’est un biocide et empêchait donc le développement de forme de vie sur la coque, mais se retrouvait aussi dans l’eau avec l’usure de la peinture et était gravement dangereux pour la vie marine, il a donc été interdit.
De nos jours, les peintures de coques sont régulièrement nettoyées (avec des machines à brosse) quand les navires sont à flots pour retirer les organismes vivant, et généralement les coques des navires sont repeintes tous les 5 ans, durant l’arrêt technique en cale sèche.
Afficher tout
Il y a un petit soucis avec les couleurs. L’oxyde de cuivre CuO est une poudre noire. L’ion cuivrique Cu2+ qui est stable dans l’eau est bleu. Je ne vois pas comment une peinture contenant du cuivre puisse être rouge.

a écrit : Il y a un petit soucis avec les couleurs. L’oxyde de cuivre CuO est une poudre noire. L’ion cuivrique Cu2+ qui est stable dans l’eau est bleu. Je ne vois pas comment une peinture contenant du cuivre puisse être rouge. Une pente savonneuse :)

Les antifouling contiennent une multitude de variante du cuivre. Niveau couleur tout est possible selon les mélanges, les adjuvants, le substrat..

L'oxyde cuivrique est noir.
L'oxyde cuivreux est rouge.
Le thiocyanate de cuivre est jaune/blanc.
L'hydroxyde de cuivre est bleu turquoise.
La poudre de cuivre est orange/rouge.
L'acrylate de cuivre ??

La couleur dominante dans l'industrie c'est un rouge/bordeaux. Ca ne m'étonnerait pas que ce soit la couleur de base, sans pigment colorant additionnel.

L'article Wikipedia sur l'antifouling explique notamment que ça a toujours été un avantage considérable dans les batailles navales d'avoir une coque mieux nettoyée ou mieux protégée contre les choses qui s'y accrochent. La victoire des Anglais à la bataille de Trafalgar serait même, en partie, due au meilleur état des coques des navires anglais, qui rendait leurs bateaux plus rapides et plus manoeuvrants ! Mais cet article ne mentionne pas une autre conséquence des coques incrustées de coquillages : dans toute la panoplie de punitions que le capitaine pouvait décider, pour maintenir l'ordre, à l'encontre des marins fautifs et notamment des mutins, il y avait le supplice du passage sous la coque. La marin était tiré sous la coque à l'aide d'un cordage qui avait été au préalable passé sous le bateau. Non seulement le marin supplicié avait l'impression de se noyer, d'autant plus que le capitaine qui commandait la manoeuvre demandait aux marins qui faisaient coulisser le corsage de ralentir, mais le marin ressortait de l'autre côté avec la peau lacérée par les coquillages et crustacés présents sur la coque.

Les sous-marins sont-ils aussi affecté ce phénomène ?

a écrit : Les sous-marins sont-ils aussi affecté ce phénomène ? Oui, mais ils ne sont pas peints en rouge. ^^

En vrai je ne sais pas, il me semble que la coque des sous-marins sont recouverts d'une matière secret défense

a écrit : Oui, mais ils ne sont pas peints en rouge. ^^

En vrai je ne sais pas, il me semble que la coque des sous-marins sont recouverts d'une matière secret défense
On peut aussi se poser la question pour les bathyscaphes.

a écrit : Les sous-marins sont-ils aussi affecté ce phénomène ? Oui bien sûr. La prolifération de la vie marine concerne tout ce qui se trouve dans l'eau. De la même façon que les plantes poussent à peu près n'importe où sur terre la vie prolifère sur n'importe quelle surface immergée.

Les sous-marins sont bien sûr protégés contre la prolifération des crustacés, mollusques et similaires pour garder des performances optimales. Mais ils doivent aussi être "indétectables" au sonar donc le revêtement de la coque est beaucoup plus technique qu'une simple peinture biocide.

Pour être "invisibles" ils doivent absorber ou dévier les ondes sonar donc leur revêtement est sûrement souple (style gommé) et texturé (poilu ou fait de picots par exemple) voir même antiadhésif. Sinon ils sont peint en sombre pour des raisons évidentes.

a écrit : On peut aussi se poser la question pour les bathyscaphes. Pour les bathyscaphes c'est différent car ils ne restent pas dans l'eau, ils sont déployés depuis un bateau et rincés après chaque utilisation donc ils n'ont pas besoin d'être revêtu d'antifouling.

Et pour les couleurs ils sont généralement blancs/jaunes/oranges pour être visible dans les profondeurs car ce sont des outils d'exploitation qui ne sont pas autonomes, la crainte serait des les perdre au fond.

a écrit : Puisque chacun y va de sa proposition, plutôt que simplement tergiverser sur le bon ordre des mots, je propose non seulement de reformuler mais également d'aller au bout de l'explication en disant : "De nos jours ce n'est plus le produit actif qui donne sa couleur rouge à la peinture mais on la colore encore parfois en rouge pour des raisons historiques."

J'emploie "parfois" plutôt que "toujours" ou même "souvent" car le rouge est loin d'être la couleur dominante des oeuvres vives (la partie qui est destinée à être sous l'eau quand le bateau est à flots) quand on voit des bateaux sur bers (sortis de l'eau et posés sur un support) dans les ports à sec. Ce sont plutôt les vieux bateaux qui sont peints en rouge, sans doute pour leur garder leur aspect traditionnel, mais cette tradition ne va pas jusqu'à peindre les bateaux récents de cette couleur. Je pense que cette tradition est plus vivace dans la marine marchande : on peut souvent constater, en effet, sur les cargos lèges (c'est à dire ceux qui ne sont pas chargés et qui flottent donc plus haut sur l'eau, découvrant une bande des oeuvres vives au-dessus de l'eau), que c'est effectivement le rouge qui est utilisé.

Quant à savoir pourquoi j'ai remplacé "Aujourd'hui" par "De nos jours", c'est une question de goût personnel.
Afficher tout
Ouais mais ça fait réplétion avec le mot rouge….

Bon je deconne, je me sers juste de ce commentaire pour remarquer qu’en bientôt 10 ans de SCMB, je n’ai jamais vu autant de râleurs qu’aujourd’hui. Sans blague, j’apprécierais que certains arrêtent un peu de la ramener pour tout et n’importe quoi, il ne se passe plus 1 jour sans que la rédaction d’une anecdote ne soit grossièrement critiquée. Ça devient pénible à la longue.

J’en profite pour remercier toute l’équipe pour ce qu’ils apportent à longueur d’année ;)

a écrit : Ouais mais ça fait réplétion avec le mot rouge….

Bon je deconne, je me sers juste de ce commentaire pour remarquer qu’en bientôt 10 ans de SCMB, je n’ai jamais vu autant de râleurs qu’aujourd’hui. Sans blague, j’apprécierais que certains arrêtent un peu de la ramener pour tout et n’importe quoi, il ne se p
asse plus 1 jour sans que la rédaction d’une anecdote ne soit grossièrement critiquée. Ça devient pénible à la longue.

J’en profite pour remercier toute l’équipe pour ce qu’ils apportent à longueur d’année ;)
Afficher tout
Tu crois ? Il me semble que ça a été pire dans le passé : chaque anecdote était disséquée en commentaires par des gens qui trouvaient toujours quelque chose à redire sur la formulation, alors que, au contraire, je n'ai pas vu un tel acharnement d'une manière aussi systématique récemment.