Les RORSAT sont 32 satellites militaires soviétiques de reconnaissance des océans lancés entre 1970 et 1988 qui présentent la particularité d’être pourvus d'un petit réacteur nucléaire. Deux d'entre eux ont fait une rentrée atmosphérique (au Canada et dans l’océan Atlantique), dispersant du matériel radioactif.
Gravitant en orbite basse ils doivent rehausser leur altitude en fin de vie à plus de 1000 km afin de retarder leur rentrée atmosphérique. La durée d'utilisation du satellite est de 72 jours avant de le placer sur cette orbite de parking pendant 600 ans, de quoi laisser le temps à la radioactivité de décroître avant que le satellite ne se consume dans l’atmosphère.
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Envoyer un petit engin dont l'unique but est de pousser plusieurs autres satellites, les uns après les autres, pour dépolluer les orbites utilisées par des satellites fonctionnels.
Ça n'a pas encore été mis à l'épreuve, mais le problème reste le même : l'engin qui poussera le vieux satellite hors des orbites utilisées devra embarquer un moteur, des instruments de navigation, du carburant, etc... Et même s'il est à usage unique, il faut alors en envoyer plusieurs !
La dépollution spatiale va devenir un gros problème dans quelques (dizaines ?) d'années et j’espère vraiment que les ingénieurs trouveront un moyen efficace d'éliminer les débris, gros satellites ou petits écrous.
Certaines sondes spatiales (bien plus récentes) font pareil : la sonde Cassini ou New Horizons, par exemple, avaient du matériel radioactif à bord.
Là où ces sondes allaient, il fait trop froid et le Soleil est trop éloigné pour pouvoir utiliser des panneaux solaires. Et des batteries n’auraient pas été possibles non plus.
Du coups, ils embarquent un morceau de plutonium : ce métal est radioactif et libère continuellement de l’énergie sous la forme de chaleur (jusqu’à ce qu’il s’est totalement désintégré). Cette chaleur est récupérée avec des sondes de type « module Peltier » qui transforment la chaleur en électricité.
Ceci donne à la sonde spatiale une autonomie importante avec un tout petit encombrement.
Le même système était utilisé dans un autre endroit qui devient inaccessible une fois mis en marche : les pacemakers (mais aujourd‘hui on utilise des batteries au lithium à la place) : couleur-science.eu/?d=2015/09/23/19/28/25-a-quoi-ressemble-du-plutonium
Qu'envoie-t'on aujourd'hui ? De petits à gros satellites d'orbites diverses ainsi que des sondes planétaires. Et ils embarquent tout le nécessaire avec eux.
Une petite sonde avec le strict minimum pour la navigation et le carburant nécessaire ne devrait pas être trop difficile à faire, "pas trop couteux" et on sait faire.
Pour aller plus loin, pourquoi ne pas créer un ÉNORME filet pouvant ramasser plusieurs débris en même temps et pousser le tout hors du champs gravitationnel terrestre ?
Il faudrait penser à tirer la chasse spatiale...
C'est normal en Russie!!
A ma connaissance, c'était la première initiative de ce genre. Mais il existe pleins de projets fous pour répondre à cette problématique !
Il me semble que l'un d'entre eux consistait à déployer un agent chimique qui augmente considérablement son volume en milieu propice (absence de gravité, de pression atmosphérique... ?). Le but était d'envoyer une grosse caisse de ce produit qui se serait transformé en un nuage de plusieurs centaines de mètres, voire plusieurs kilomètres afin d'attraper des débris ! :D
Pour répondre à ton première paragraphe, les satellites emportent effectivement une petite partie de carburant, mais elle leur sert surtout sauf erreur de ma part (en plus d'aller sur cette fameuse orbite de garage) de faire des manœuvres d'évitement pour ne pas entrer en collision avec d'autres satellites abandonnés !
Certes les satellites embarquent de petites quantités d'ergols pour effectuer des corrections d'attitude mais pas les sondes qui, elles, embarquent de vraies quantités de carburant/comburant destinées à s'échapper de l'attraction terrestre et effectuer des corrections de trajectoire.
En changeant la charge utile par un débris (ou plus), on pourrait commencer le nettoyage.
Mais j'imagine que l'idée à déjà été pensée par des spécialistes... ;-)
Les japonais ont testé un système de capture mais le câble a cédé...
y'a plus de chances qu'ils se crashent sur terre qu'autre chose, pourtant je suis pas pessimiste mais le fait est là, ces saloperies, on sait absolument pas quoi en faire, tout comme les déchets nucléaires de nos bonnes vieilles centrales.
Dans le cas de l'anecdote, ils sont radioactifs, on arrête pas le progrès quoi! ^^
Cela dit, si ce satellite se crashe dans ton jardin, tu tiendrais encore le même discourt scientifique qui explique que la radioactivité ca se dilue dans la nature et que c'est pas vraiment si dangereux que ce que l'on en dit où tu foutrais le camp de toute urgence?
Parce que la radioactivité dégagée par ce satellite à été jugée dangereuse pour 600 ans. Mais si après expertise ce satellite dans mon jardin est jugé inoffensif, pourquoi ne pas rester ?
Je voulais juste éviter le biais cognitif trop fréquemment utilisé "radioactif = dangereux = stop le nucléaire = pollution = bébé à trois bras et quatre jambes, etc..."
Tout est un poison sur cette planète, pour peu qu'on en encaisse une quantité déraisonnable. C'est valable pour la radioactivité, les bananes, la cigarette, le chocolat, etc...
le chocolat peut être, mais dans les deux cas, je risque pas de me manger une palette de bananes sur la tronche, admet le.
Le fait est que tu essaie de dédramatiser le fait que des satellites équipés de réacteurs atomiques sont incontrôlables et risquent de s'écraser on ne sait où, c'est vachement rassurant, mais n'enlève pas au danger réel.
Personnellement, je ne demanderai qu'une seule chose: c'est que l'on nous dise que nous avons besoin de ces technologies tout en admettant qu'elles sont dangereuses, et pas que l'on nous serine à tout bout de champ que"tout est sous contrôle" parce que c'est faux quand on sait que des réacteurs nucléaires orbitent en permanence au dessus de nos têtes et sont parfaitement incontrôlables.
Faut trouver un moyen de nettoyer... ca boostera les technologies spatiales :)