Dès août 1940, sous le régime de Vichy, les boissons alcoolisées supérieures à 16° furent interdites, ce qui fut donc le cas du Pastis. L'usine Pernod produisant cet alcool dût donc s'adapter, et se transforma en chocolaterie. Ricard, de son côté, se mit à faire des jus de fruits et du vermouth. Dès la fin de la guerre, les 2 sociétés revinrent à leur boisson phare.

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Alors il suffit de le garder à température ambiante et de mettre un glaçon au moment de le boire. Je dis pas que c'est l'idéal mais à la guerre comme à la guerre...
Eeeuh ben oui... ça s’appelle dilluer...
Je n’y connais pas grand chose mais si tu bois une bouteille entiere de pastis pur et une bouteille de pastis dilué, tu n’auras pas la meme quantité d’alcool ds le sang puisque dans la bouteille diluée il y a moins de pastis de base donc moins d’alcool non?
La prohibition a existé dans d'autres pays. Elle a eu lieu dans d'autres pays, la Finlande, la Russie et peut être d'autres. Ce qui me surprend, c'est finalement cette volonté universelle d'une frange de la population pour imposer la moralité. Comme si l'élévation de la conscience morale pouvait être contrainte.
La vichy (eau pétillante) par contre etait autorisée ? Ahahah
Wow tu élèves le niveau avec ta dernière phrase !
Pour moi, la picole, ce n'est pas que moral ou pas :
L'Hôpital Psychiatrique de Maison-Blanche sous l'Occupation <> Baisse du nombre des malades mentaux hospitalisés
En peu d'années, le nombre des aliénés à la charge du département de la Seine passe de 22.000 à 16.000 environ, soit une diminution de l'ordre de 27%, qui s'explique par trois facteurs :
- La population de Paris baisse de près de 20% entre 1936 et 1943 (2.829.746 habitants en 1936, 2.268.157 en janvier 1943, soit une diminution de 561.589 habitants)
- Le fléchissement de l'alcoolisme entraîne une réduction des troubles mentaux liés à l'alcool.
Ces deux éléments se traduisent par une baisse continue du nombre des admissions dans les hôpitaux psychiatriques de la Seine, de plus de moitié entre 1939 et 1944: 452 entrées mensuelles en moyenne entre le 1er août 1939 et fin 1940; puis de semestre en semestre, de 1941 au 1er semestre 1944 : 380, 326, 297, 253, 231, 204, 212 entrées mensuelles, -auxquelles il conviendrait d'ajouter les admissions à la Maison nationale de Saint-Maurice- (Archives de Paris, archives de la Direction des Affaires sanitaires et sociales, sous-série 1243 W, art. 25 à 30). Ces chiffres sont proches de ceux que publie Lucien Bonnafé en 1996 (“Du bon usage du témoignage”, p.747): “Pour Paris, le nombre des internements passe de 5845 en 1938 à 2325 en 1944”, c'est-à-dire de 487 par mois en 1938 à 194 par mois en 1944.
Mais il est tout de même difficile de dire qu'il y a eu pendant cette période 1939-1945 "très peu d'entrées et de sorties" (P. Noël, 1996, p.755).
Ce fait n'est pas propre au département de la Seine: en 1938, le nombre global d'internements en France est de 29.442, et celui des psychoses alcooliques de 3.016; en 1942, les chiffres correspondants sont de 18.277 et de 796.
psychiatrie.histoire.free.fr/psyhist/hec/mb.htm
Le soucis de ces chiffres, même si je ne remets en aucun cas les problèmes alcool = folie/ dépendance /violence/maladie/mort etc.. sont les dates... la 2ème guerre mondiale fausse tous , non ?
La dilution on apprend ça au collège !
Non, non... Une bouteille de Pastis, diluée ou pas, aura une quantité d'alcool identique que tu ingèreras.
Si tu dilues dans 4 litres d'eau, tu boiras alors 5 litres de liquide (au lieu de 1 litre si tu bois pur). Une différence se verra quand même sur ton état général ;) car l'alcool dilué mettra plus de temps à "monter au cerveau"... Mais au niveau quantité et gramage d'alcool c'est pareil.
Peu importe dans quoi tu dilue ton alcool il reste dans ton verre, et au final dans ton corps (foie surtout).
La seule différence sera le goût et la sassiété, mais la quantité d'alcool reste la même.
Ce qu'il voulait dire, c'est que 1l de pastis pur ne fait pas le même effet que 1l de pastis dilué. Ce qui est exact, car il y aura donc environ 20cl de pastis pur dans le litre de pastis dilué si l'on fait un mélange classique.
L'idée de la dilution est bonne, sauf que pour fabriquer un alcool de distillation (dont le pastis fait partie), on utilise des produits de fermentation alcoolique comme base (vin, bière, fruits fermentés) et l'on concentre le degré d'alcool par évaporation (l'alcool s'évapore à 90 degrés centigrades)
Donc dans la loi, c'est le procédé de distillation ainsi que la consommation de ces produits qui était interdite, redillués où pas.
On peut comparer ça aujourd'hui au cannabis. Il est (relativement) autorisé s'il contient moins de 0.2% de THC, mais si tu fais pousser un truc qui en contient 10% et que tu le coupe avec autre chose pour que le mélange tombe en dessous de 0.2% afin de le vendre, tu sera dans l'illégalité en tant que fabriquant quand même.
P.S Elle avait bon dos cette loi. Mr-Hitler, végétarien et non buveur mais bourré de méthamphétamines, de morphine et de tout un tas d'autres joyeusetés... c'est gonflé quand même! ^^
Ah oui, vu comme ça... Mais alors ce n'est plus 1 litre de Pastis que tu bois : c'est X cl de pastis et X cl d'eau. Et tu auras alors X cl de pastis dans le sang.
le privilège des bouilleurs de crus n’a été aboli que dans les années 50
Oui, mais bon, si tu penses utile de relancer un rationnement "pour voir", tu ne vas pas te faire que des amis :D
C'est LA fois où on a eu une étude grandeur nature avec de vrais chiffres, penses-tu vraiment qu'on aurait des résultats sensiblement différents?
moi, j'hésite, mais vu les quantités d'alcool consommées par habitant, aussi bien en 1940 que de nos jours,, je pense qu'il y a des probabilités qu'on retrouve les mêmes proportions
Mais où est donc mon Ricard ?
L'argumentation paraît plausible mais elle ne repose sur rien : le pastis n'est pas distillé et la loi, d'après ce que j'ai compris, ne porte pas sur le procédé de fabrication mais sur le taux d'alcool des produits autorisés à la vente. Le pastis n'est pas distillé car son goût provient d'extraits végétaux, qui sont tout simplement dilués dans l'alcool, dont principalement l'anéthol qui est extrait de l'anis et se présente sous forme d'huile. Le problème qui est apparu avec la restriction du degré d'alcool autorisé à la vente c'est que l'anéthol n'est pas soluble dans l'eau. Dans 45 ou 50% d'alcool, il peut se dissoudre mais si on met davantage d'eau dans le pastis, l'anéthol précipite et forme de fines gouttelettes, c'est pourquoi il devient trouble, et ces gouttelettes vont finir par se regrouper et faire une phase huileuse en surface. Et donc on ne peut pas le conserver longtemps tel quel le pastis, une fois dilué. Mais au-delà de la blague de mon premier commentaire, il aurait été possible de demander aux acheteurs de le secouer pour l'émulsionner avant de le boire ou même de produire un pastis qui reste stable, même avec moins d'alcool, et mème si c'est plus compliqué que juste rajouter de l'eau, puisqu'il existe du pastis sans alcool...
Le terme générique est "pastis". Le Ricard, tout comme le Pastis 51 sont des marques de pastis.
Merci pour les précisions, j'étais un peu a coté de la plaque desolé.