Au début du Moyen Âge, il était possible de racheter un assassinat. Pour le meurtre d’un berger, on payait trente écus, celui d’un bijoutier cent cinquante écus et celui d’un évêque quatre cents écus. En 595, Childebert II, arrière-petit-fils de Clovis, décréta qu’un assassinat serait puni par la peine de mort.
Commentaires préférés (3)
Il s'agit de la loi salique. L'argent était versé aux proches de la victime et une partie au "possesseur" de victime en cas de servage.
À noter que le Moyen Âge occidental s’étend de 476 à 1492, il commence à la chute de l’Empire romain d’Occident.
Aujourd'hui, certains états reconnaissent encore cette coutume, sous le nom de "prix du sang"
Il y a même des paradoxes : tu tues quelqu'un, et tu reconnais les faits, ou il y assez de témoins pour que tu sois reconnu coupable sans aucun doute, et tu es condamné à mort. Tu ne seras exécuté que si la famille de ta victime indemnise ta famille d'un montant correspondant à la différence entre le préjudice causé par ton meurtre et le préjudice que représente ton exécution...
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Il s'agit de la loi salique. L'argent était versé aux proches de la victime et une partie au "possesseur" de victime en cas de servage.
À noter que le Moyen Âge occidental s’étend de 476 à 1492, il commence à la chute de l’Empire romain d’Occident.
Fallait-il être vraiment riche pour pour pouvoir exécuter un évèque ? :) 400 écus correspondrait à quoi aujourd'hui ? Cela manque à l'anecdote et aux sources.
Ce fut la même chose pour les indulgences à la renaissance : pour le financement de st pierre de Rome, l'autorisation de polygamie se payait six ducats, le meurtre huit ducats, la magie, deux ducats. Dans l'islam le prix du sang pour homicide (diya)
Les prix ont baissé aujourd’hui.
Ils font même des promos « deux pour le prix d’un ». Heureusement c’est pas toujours le cas mais c’est révoltant.
www.google.com/amp/s/www.stage-recuperation-points.com/actualites/narbonne-apres-accident-mortel-jeune-conducteur-ecope-prison/amp?espv=1
Aujourd'hui, certains états reconnaissent encore cette coutume, sous le nom de "prix du sang"
Il y a même des paradoxes : tu tues quelqu'un, et tu reconnais les faits, ou il y assez de témoins pour que tu sois reconnu coupable sans aucun doute, et tu es condamné à mort. Tu ne seras exécuté que si la famille de ta victime indemnise ta famille d'un montant correspondant à la différence entre le préjudice causé par ton meurtre et le préjudice que représente ton exécution...
Il s'agit de la loi salique qui au début des rois, mérovingien notamment. Puis c'est tombé en désuétude dès le 8e siècle au profit de la loi de l'église
Autrement dit, ce qui à l'origine est une loi fondant un embryon de dignité humaine, incluant les femmes en elle, sera un millénaire plus tard utilisée comme instrument d'oppression pour elles.
Dans le fond ça n'a pas tant changé que ça, les plus riches peuvent se payer de meilleurs avocats et ainsi augmenter leurs chances d'avoir des peines réduites...
Bref rien n'a changé. Les puissants (souvent riches) peuvent faire ce qu'ils veulent. Certes ce n'est pas exactement le même principe puisqu'ils peuvent se "cacher" derrière un sous-traitant (je pense à Bolloré en Afrique, aux entreprises textiles (Bernard Arnault et compagnie) en Asie, ou bien transformer un laboratoire en fondation de droit hollandais (Servier mort avant d'être jugé ), sans oublié les grands pollueurs (donc "tueurs indirects") Total par ex, et autres entreprises agro alimentaire (Nestlé, Bayer, ...). La liste n'est pas exhaustive et malheureusement internationale
En comptant l'inflation, et en partant sur une base de l'an 1266 (oui ça n'est pas le début du moyen âge):
30 écus : 25.000 euros
150 écus : 130.000 euros
400 écus : 350.000 euros
Petite correction: le Childebert dont parle l'anecdote est Childebert II, roi d'Austrasie. Il s'agit donc de l'arrière petit-fils de Clovis, et pas de son fils (Clovis avait bien un fils nommé Childebert, mais il s'agissait de Childebert Ier)
Sinon, la loi salique était extrêmement précise dans les amendes liées aux différents «outrages» ou crimes: trancher le doigt d'un homme coûtait moins cher si le doigt était encore rattaché à la main par un bout de chair, toucher la femme d'un autre coûtait plus ou moins cher selon la zone touchée et ainsi de suite, ce genre de précision à outrance peut parfois être drôle, puisque des amendes étaient prévues pour tous les cas de figures, certains étant complètement loufoques.
Pas d'étonnant en réalité, les hommes n'étant pas égaux et la vie n'ayant pas de caractère sacré (le christianisme n'ayant pas encore pénétré la société comme dans les siècles qui vont suivres) rien n'empêche alors de monnayer la mort de quelqu'un.
Ça peut toutefois devenir un problème très important pour les sociétés de cette époque voir plus ancienne si le prix a payer n'est plus proportionné à la situation économique.
Par exemple on sait que dans la Rome antique qu'il est arrivé que de riches chevalier (une caste de noble qui s'est différencié de celle officiant au Sénat romain) se promenaient dans les rues en distribuant des baffes aux passants alors que dernière lui le suivait un de ses serviteurs. Celui-ci donnait aux pauvres diables maltraités l'argent compensatoire annihilant d'éventuel poursuite.
La pratique est très analogue de nos jours quand, au civil, des indemnités sont demandées par la famille de la victime lors d'un accident où des responsabilités tierces sont établies.
Je crois que c'est à l'occasion de l'étude d'une catastrophe aérienne que j'ai appris cela:
En effet la famille ayant perdu un père de famille ingénieur de 35 ans pourra réclamer bien davantage que celle qui pleure un père de famille sans emploi de 50 ans.
C'est comme ça... et ça paraît logique, non ?
C'est un peu machinéen mais c'est logique même s'il y a quelquechose de parfaitement injuste là dedans.
P.S, JLSD, dans "Il était une fois... l'homme", c'est abordé, tout crime, délit, infraction, est monnayable, où presque. Les crimes d'état n'en faisaient pas partie, il me semble "couic".
Tu soulignes en quoi la perte d'un d'un ingénieur de 35 ans est plus préjudiciable à sa famille que la perte d'un sans emploi de 50 ans, puis tu dis qu'il est plus injuste de mieux indemniser la famille du premier ?
Mais pour qui est-ce injuste ? Pour la famille du sans emploi, ou pour celui qui doit verser l’indemnité ?
ledroitcriminel.fr/la_legislation_criminelle/anciens_textes/loi_salique.htm
Chose étrange, le fait de couper les cheveux à un enfant hors de la volonté des parents est également punis. Mais pour quelle raison ?