Le prix prohibitif de l’insuline aux États-Unis

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Le médecin canadien Frederick Grant Banting et son équipe de chercheurs ont découvert l’insuline en 1922. Afin que cette découverte puisse profiter au plus grand nombre, ils ont cédé le brevet pour un dollar à l’université de Toronto. Malgré cela, les prix mondiaux n’ont cessé d’augmenter depuis et certains malades doivent se rationner.

C’est notamment le cas aux États-Unis où trois entreprises se partagent le marché et où le prix moyen de l’insuline a gonflé de plus de 1 000 % entre 1996 et 2017. Aujourd’hui, un Américain doit débourser entre 1 200 et 1 300 dollars pour 90 jours de traitement. Un malade sur quatre se rationne et cette pratique a déjà coûté plusieurs vies.


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a écrit : Désolé, je vais insister.
Si des laboratoires vendent à 50$ au canada ou 200 € par mois en France, c'est que c'est rentable. Si les pouvoirs publiques peuvent limiter les prix, ils ne peuvent obliger les entreprises à vendre à perte, donc si ce n'était pas rentable à ces prix là, elles ne vendraien
t pas.
De plus des monstres comme Pfizer, Johnson & Johnson, Roche, Novartis, Merk sont plus gros que ceux que tu cites (les 3 en question sont dans les gros mais ne dominent pas le marché mondial) et donc n'auraient pas peur de la réaction des laboratoires déjà en place aux US. Je ne peux donc pas m'empêcher de penser qu'il y a autre chose. Comme je ne suis pas conspirationniste, je ne vois pas ce que ça pourrait bien être...
En tout cas merci de tes réponses argumentées.
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Et merci pour tes compléments et questions, je ne suis pas un spécialiste du sujet et je me pose les mêmes questions: je ne comprend pas non plus tous les tenants et aboutissants et cette discussion est intéressante pour essayer d'y voir plus clair.

Pour ajouter un peu d'eau: le développement d'un médicament coute cher, très cher et se fait facilement sur une décennie avec les essais cliniques donc:
- Les groupes pharmas sont forcement gros.
- Si tous les médicaments ne marchent pas ou ne vont pas au bout de leur cycle de développement, il faut bien compenser quelque part en vendant ceux qui marchent plus cher.
- Un labo/groupe aussi gros soit il doit se spécialiser dans un nombre fini de domaines.

Je me demande juste a quel point ses paramètres se balancent et ou commence l'abus, aussi s'il y a une forme de connivence/entente tacite entre certains labos...

a écrit : Dire qu'il suffirait que les diabétiques respectent tout simplement le régime qui leur est prescris pour éviter de prendre de l'insuline.. Hop une économie réalisée.

Cependant, dans le monde occidental on cherche des médicaments plutôt que des modifications de comportement.
Donc si les diabétiques suivaient un régime alimentaire stricte , ils n'auraient plus à acheté d'insuline et surtout ils ne mourraient plus du manque d'insuline ?

a écrit : Désolé, je vais insister.
Si des laboratoires vendent à 50$ au canada ou 200 € par mois en France, c'est que c'est rentable. Si les pouvoirs publiques peuvent limiter les prix, ils ne peuvent obliger les entreprises à vendre à perte, donc si ce n'était pas rentable à ces prix là, elles ne vendraien
t pas.
De plus des monstres comme Pfizer, Johnson & Johnson, Roche, Novartis, Merk sont plus gros que ceux que tu cites (les 3 en question sont dans les gros mais ne dominent pas le marché mondial) et donc n'auraient pas peur de la réaction des laboratoires déjà en place aux US. Je ne peux donc pas m'empêcher de penser qu'il y a autre chose. Comme je ne suis pas conspirationniste, je ne vois pas ce que ça pourrait bien être...
En tout cas merci de tes réponses argumentées.
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entre 200 € par mois en France et $500 la semaine aux USA il y a un monde.
même si ca ferait cher à débourser, 200 € par mois est une somme déboursable (si tu fais comme aux USA et que tu n'as pas la sécu à payer, tu as cette disponibilité en plus et ca peut passer), $ 2000 par mois c'est un sacré budget en particulier pour les diabétiques type 1 qui ont un traitement insuline qui commence souvent tôt.

a écrit : Je n'ai pas les chiffres exactes mais il me semble que les traitements antidiabétiques T1 et T2 coûtent aussi extrêmement cher en France et sont intégralement remboursé par la sécu (environ 200€ par mois). C'est donc également une importante manne financière pour les laboratoires même dans les pays où la sécu est performante.

On parle d'un marché mondial de près de 40 milliards d'euros tout de même.
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Un diabétique de type II consomme, en moyenne, 2 comprimés de Metformine® 1000 mg par jour, soit environ 730 par an
La boite de 90 comprimés coute 5.53€
On arrive à moins de 48 € par an, soit moins de 4 € par mois
Bon, c'est la plus grosse partie, mais il y a des cas bien plus graves que d'autres, qui ont besoin de plus de médicaments

source : moi

a écrit : Un diabétique de type II consomme, en moyenne, 2 comprimés de Metformine® 1000 mg par jour, soit environ 730 par an
La boite de 90 comprimés coute 5.53€
On arrive à moins de 48 € par an, soit moins de 4 € par mois
Bon, c'est la plus grosse partie, mais il y a des cas bien plus graves que d'a
utres, qui ont besoin de plus de médicaments

source : moi
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Ok je pensais plus. Je crois qu'on arrive à faire des génériques pour les hypoglycémiant mais pas pour l'insuline. Et surtout les prix ne sont pas libres en France.

Pour un type 1, c'est autre chose :

Avec traitement par insuline et glycémie au doigt :
Boite d'humalog, 5 cartouche de 3mL, 100 U, à 35,18€
Entre 2 et 3 boites par mois selon les doses
Boite de lantus, 5 cartouches de 3 mL à 45,47€
1 boite par mois
Boite de 100 bandelettes accucheck à 37,69€
Entre 6 et 8 par jour donc 2 boites par mois
Boite de 200 lancettes accucheck à 13,29€
1 boite par mois
Soit 204,5 € par mois pour la sécu

Avec traitement par insuline et glycémie avec capteur :
Boite d'humalog, 5 cartouche de 3mL, 100 U, à 35,18€
Entre 2 et 3 boites par mois selon les doses
1 kit comprenant émetteurs + capteurs à 300€ par mois (dexcom ou guardian)
Soit 370,36 € par mois pour la sécu

Avec traitement par pompe à insuline et glycémie avec capteur :
Boite d'humalog, 5 cartouche de 3mL, 100 U, à 35,18€
Entre 2 et 3 boites par mois selon les doses
1 kit comprenant pompe à insuline + capteur, c'est environ 2300€ par an soit 191€ par mois
Soit 261,36 € par mois pour la sécu

Au USA, la pompe à insuline se vend à 7000$ l'unité....

a écrit : Mais dans ce cas pourquoi la concurrence n'arrive-t-elle pas avec un prix bien moins cher et ainsi rafler le marcher ?
Ce ne sont pas les entreprises pharmaceutiques qui manquent sur terre, et encore plus si de tels prix existent au Canada voisin.
Pour la même raison qu'un modèle de télé vendu par plusieurs enseignes différentes ... coûte exactement le même prix, bien que ce soit interdit, certaines entreprises passent des accords entre elles pour se faire plus de blé.

Ajoutons à cela que l'insuline est pour beaucoup une question de survie, alors, t'as le choix, soit tu paye, soit t'est pas malade.

a écrit : J'avoue ne toujours pas bien comprendre.
La crise actuelle nous a fourni plein de noms de laboratoires de taille mondiale qui ne sont pas dans ceux que tu cites. Pourquoi n'interviennent-ils pas ? Le premier qui vient avec un prix 50% moins cher gagne tout le marché en gardant des marges colossales.
/> Et même, qu'est ce qui empêche une entreprise quelconque d'aller se fournir au Canada voisin et de vendre le double ou le triple de son prix d'achat les flacons ? Afficher tout
C'est la grande trouvaille de la mondialisation : essaie d'acheter quelque chose sur eBay.au , par exemple...

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a écrit : C'est là un commentaire emporté ! Je connais trop bien les diabètes pour avoir suivi et suivre quelqu'un de proche auprès d'un professeur parisien renommé. Il est évident que je ne m'aventurais pas à soutenir la profonde bassesse de nos gouvernants à laisser des entreprises pharmaceutiques tirer des profits du malheur des quidams.

J'imagine que vous comprenez régime comme l'action de perdre du poids, alors que j'ai écris régime comme l'action d'avoir une alimentation équilibrée qui de facto régule les apports dans le corps. Ceci écrit, la perte de poids est recommandé aussi.
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Ben dans ton premier commentaire, ce que j'ai compris, c'est limite si les diabétiques ont fait exprès de tomber malade...

Et dire qu'il suffirait qu'on conduise tous bien pour qu'il n'y ait plus aucun accident de la route. <--tu visualise le niveau de stupidité de cette phrase?

Allez, je pensais pas à mal, mais j'ai pas pu m'empêcher de réagir. :)

a écrit : Pour la même raison qu'un modèle de télé vendu par plusieurs enseignes différentes ... coûte exactement le même prix, bien que ce soit interdit, certaines entreprises passent des accords entre elles pour se faire plus de blé.

Ajoutons à cela que l'insuline est pour beaucoup une question de surv
ie, alors, t'as le choix, soit tu paye, soit t'est pas malade. Afficher tout
L'entente est interdite, mais pour beaucoup de modèles il y a un prix conseillé par le fabriquant lui même, et c'est celui qu'on retrouve très souvent.
De plus je ne parle pas d'acheter de l'insuline à un fabriquant précis, mais de l'insuline tout court. Aujourd'hui tu as une foultitude de marques de télé dont des vraiment, vraiment pas cher, grâce à la concurrence.
Je pencherais plutôt, comme l'indique l'article transmis par Tyb, à une overdose de brevets déposés aux USA sur tout ce qui peut ressembler à de l'insuline et qui empêche les concurrents de rentrer sur le marché sans avoir à effectuer des recherches très longues et très couteuses.
Ca fait du bien de lire des choses comme ça pour se rendre compte de la chance qu'on a de vivre en France.

a écrit : Dire qu'il suffirait que les diabétiques respectent tout simplement le régime qui leur est prescris pour éviter de prendre de l'insuline.. Hop une économie réalisée.

Cependant, dans le monde occidental on cherche des médicaments plutôt que des modifications de comportement.
Je suis diabétique "2", mais je n'ai pas de régime particulier. Étant "équilibré" depuis plusieurs années (merci la Metformine), je n'ai pas de contrainte particulière vis à vis du sucre, que j'évite néanmoins, mais pour des raison d'embonpoint. Je ne fume plus depuis (pas assez) longtemps, je n'ai pas trop bu, en dehors des anniversaires et les fêtes de fin d'année, mon côté sportif n'a jamais surgi. Mais cette maladie héréditaire m'a rattrapé pour mes 50 ans, et à 60 j'ai failli perdre un pied. Là, je me suis franchement inquiété, mais il a été sauvé (le pied) à grands coups d’anti-bio (vraiment beaucoup, beaucoup d'anti-bio) Je suis passé à quelques heures d'une ostéite (j'ai eu "de la chance" dixit le chef de service), et il y a des crises plus sympa.
Et aucun régime n'aurait pu m'éviter cette infection
Croire que tout est de la faute de celui qui subit une maladie est un subterfuge psychologique de gens qui se pensent irréprochables, qui permet de croire qu'on ne sera jamais malade

Je suis diabétique sous insuline.. une bonne raison (de plus) pour ne pas m’expatrier dans ce pays !
Même si chez nous, on paye des gens qui ne veulent pas travailler ( et oui c’est possible :-)) , on paye aussi pour les gens malades ..et ça c’est bien!

a écrit : J'avoue ne toujours pas bien comprendre.
La crise actuelle nous a fourni plein de noms de laboratoires de taille mondiale qui ne sont pas dans ceux que tu cites. Pourquoi n'interviennent-ils pas ? Le premier qui vient avec un prix 50% moins cher gagne tout le marché en gardant des marges colossales.
/> Et même, qu'est ce qui empêche une entreprise quelconque d'aller se fournir au Canada voisin et de vendre le double ou le triple de son prix d'achat les flacons ? Afficher tout
Tout simplement parce-que faire un médicament n'est pas aussi simple. Et qu'il y a heureusement des brevets qui protègent les inventions.

Pour le 2e point : tout simplement parce-que c'est interdit.
Le vendeur est le fabricant parce-qu'un médicament n'est pas un bien comme un autre. On a besoin de traçabilité, si problème de savoir contre qui on se retourne...
Les entreprises ont des obligations énormes en terme de suivi etc....

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a écrit : Dire qu'il suffirait que les diabétiques respectent tout simplement le régime qui leur est prescris pour éviter de prendre de l'insuline.. Hop une économie réalisée.

Cependant, dans le monde occidental on cherche des médicaments plutôt que des modifications de comportement.
Ce qu'écrit Galvatron n'est pas complètement faux non plus. Avoir un régime adapté et un exercice physique suffisant est un moyen efficace de contrôler sa glycémie, que ce soit pour le diabète de type I ou le diabète de type II. Mais ça demande un gros effort d'organisation et une réduction importante du confort de vie. Il faut prendre le temps de cuisiner, de faire du sport et donc souvent renoncer à une partie de ses activités de loisir (voir sa famille, lire, manger avec des amis...). C'est extrêmement contraignant et pas nécessairement facile à faire accepter à son entourage. Bref ça va avoir un impact important sur la vie personnelle et professionnelle

Par exemple, ma soeur est diabétique et contrôlée avec des médicaments. C'est très difficile de faire comprendre à son chef qu'elle ne peut pas avoir de réunions pendant ses horaires usuels de repas, au risque de faire une crise d'hypoglycémie sévère. Si elle a une surcharge de travail et moins de temps pour aller marcher, ou si elle est exposée à des quantités importantes de stress, sa glycémie augmente fortement. Mais ça ne suffira pas à faire modifier son rythme de travail imposé par ses supérieurs.

Et puis, que dire des conséquences des confinements et des couvre feu qui, sous prétexte de réduire les risques de contagions, ont contraints les diabétiques à une sédentarité beaucoup plus importante, ont complètement déréglé leur glycémie, diminuant ainsi leurs défenses immunitaires ?

Alors oui, c'est possible de réguler sa glycémie autrement qu'avec des médicaments. Mais même avec des médicaments, le diabète est une maladie sérieuse et lourde à gérer au quotidien. Et les diabétiques n'ont le droit d'avoir la même qualité de vie que les gens bien portant ?

a écrit : Et merci pour tes compléments et questions, je ne suis pas un spécialiste du sujet et je me pose les mêmes questions: je ne comprend pas non plus tous les tenants et aboutissants et cette discussion est intéressante pour essayer d'y voir plus clair.

Pour ajouter un peu d'eau: le développement
d'un médicament coute cher, très cher et se fait facilement sur une décennie avec les essais cliniques donc:
- Les groupes pharmas sont forcement gros.
- Si tous les médicaments ne marchent pas ou ne vont pas au bout de leur cycle de développement, il faut bien compenser quelque part en vendant ceux qui marchent plus cher.
- Un labo/groupe aussi gros soit il doit se spécialiser dans un nombre fini de domaines.

Je me demande juste a quel point ses paramètres se balancent et ou commence l'abus, aussi s'il y a une forme de connivence/entente tacite entre certains labos...
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Les groupes pharma ne sont pas forcément gros (Ipsen pèse environ 10x mois que Pfizer et il y a bien plus petit encore)

Pour 1 médicament qui arrive sur le marché il y a 10 échecs lors des phases cliniques (c'est ce qui coûte le plus cher)
Et 10 000 molécules créés au départ.

Donc oui tu as raison, les pertes engendrées par la recherche doivent être compensées par les médicaments sur le marché.
D'autre part chaque entreprise a très peu de blockbuster (médicaments qui rapportent beaucoup). En général moins de 10.

Il y a eu malheureusement des ententes (toutes ont été condamnées d'ailleurs a partir du moment où cela a été découvert).

Ensuite il y a les différences de réglementation.
Les prix sont libres en France sauf si tu veux que le médicament soit remboursé.
Voici un lien qui explique comment ça se passe :
solidarites-sante.gouv.fr/soins-et-maladies/medicaments/le-circuit-du-medicament/article/la-fixation-des-prix-et-du-taux-de-remboursement

Aux USA les peux sont complètement libre et pas de remboursement.
C'est leur modèle et comme ils ne veulent pas payer d'impôts ils sont donc d'accord pour s'endetter en cas de maladie.

Enfin ne pas oublier que ce sont des entreprises privées qui doivent donc faire des bénéfices.

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a écrit : Ah, l'Eldorado américain et son capitalisme déshumanisé.
Combien es-tu prêt à payer pour survivre?
Le fait qu'il y ait une entente entre les 3 producteurs est la démonstration que ce n'est pas le capitalisme le cœur du problème mais le manque de libre concurrence ou l'accès aux soins. Dans le cadre d'un système capitaliste saint, j'ouvrirais moi-même un fournisseur d'insuline à prix cassé et me ferait une blinde avec juste un entrepôt. Manque de chance, les lobby pharmaceutiques empêchent toute entrée de nouveau concurrent. Donc, le problème, peu importe le système, ce sont les gens corrompus, pas la doctrine affichée.

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a écrit : Ce qu'écrit Galvatron n'est pas complètement faux non plus. Avoir un régime adapté et un exercice physique suffisant est un moyen efficace de contrôler sa glycémie, que ce soit pour le diabète de type I ou le diabète de type II. Mais ça demande un gros effort d'organisation et une réduction importante du confort de vie. Il faut prendre le temps de cuisiner, de faire du sport et donc souvent renoncer à une partie de ses activités de loisir (voir sa famille, lire, manger avec des amis...). C'est extrêmement contraignant et pas nécessairement facile à faire accepter à son entourage. Bref ça va avoir un impact important sur la vie personnelle et professionnelle

Par exemple, ma soeur est diabétique et contrôlée avec des médicaments. C'est très difficile de faire comprendre à son chef qu'elle ne peut pas avoir de réunions pendant ses horaires usuels de repas, au risque de faire une crise d'hypoglycémie sévère. Si elle a une surcharge de travail et moins de temps pour aller marcher, ou si elle est exposée à des quantités importantes de stress, sa glycémie augmente fortement. Mais ça ne suffira pas à faire modifier son rythme de travail imposé par ses supérieurs.

Et puis, que dire des conséquences des confinements et des couvre feu qui, sous prétexte de réduire les risques de contagions, ont contraints les diabétiques à une sédentarité beaucoup plus importante, ont complètement déréglé leur glycémie, diminuant ainsi leurs défenses immunitaires ?

Alors oui, c'est possible de réguler sa glycémie autrement qu'avec des médicaments. Mais même avec des médicaments, le diabète est une maladie sérieuse et lourde à gérer au quotidien. Et les diabétiques n'ont le droit d'avoir la même qualité de vie que les gens bien portant ?
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Un régime adapté et de l'exercice physique suffisant permet à n'importe qui d'améliorer sa santé et effectivement cela régule la glycémie pour les T1 et T2. Sauf que les T1 sont insulinodépendant, ils ne peuvent se passer d'insuline pour vivre peu importe le régime ou le sport qu'ils feront. Ils sont donc bien obligés de s'injecter de l'insuline. Les femmes enceintes atteintes de diabète gestationnel ne peuvent pas non plus forcément faire du sport ou moins manger quand l'embryon réclame plus de nutriments. Elles sont donc bien obligées de prendre des médicaments. Les T2 en surpoids doivent faire attention à ce qu'ils mangent et faire du sport mais cela doit être encadré. Trop de sport ou un régime trop stricte peut amener d'autres pathologies encore plus grave et doivent donc se réguler avec des médicaments le temps de retrouver un poids de forme. Les personnes âgés qui sont atteinte de diabète de type 2 à cause de la vieillesse ne peuvent pas non plus faire autant de sport qu'auparavant, ni réguler leur glycémie comme ils le souhaitent et doivent donc prendre des médicaments. C'était surtout ça que je dénonçais.

Pour le reste de ton propos, faire la cuisine ou faire du sport peut très bien devenir une activité de loisir et justement être pratiqué avec ses amis (ou de nouveaux amis). Une maladie sérieuse ? Certainement. Lourde à gérer ? Cela dépend de son organisation. La médecine permet aujourd'hui de vivre presque normalement (capteurs automatisé, pompe à insuline, médicament hypoglycémiant très efficaces, etc.)

a écrit : Du point de vue d'une entreprise, c'est sans doute plus rentable d'avoir des clients qui paient extrêmement cher puis meurent parce qu'ils ne peuvent plus supporter le prix que des clients qui paient un prix faible toute leur vie. Ou même pire: les clients que tu soignes et ne paient plus. A votre avis, pourquoi les laboratoires ne se battent pas avec les anti vaccin? Parce que un traitement qui empêche d'avoir des malades, cest une baisse de chiffre dans les médicaments. Alors qu'une belle maladie chronique, c'est des ventes à vie!

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a écrit : Le fait qu'il y ait une entente entre les 3 producteurs est la démonstration que ce n'est pas le capitalisme le cœur du problème mais le manque de libre concurrence ou l'accès aux soins. Dans le cadre d'un système capitaliste saint, j'ouvrirais moi-même un fournisseur d'insuline à prix cassé et me ferait une blinde avec juste un entrepôt. Manque de chance, les lobby pharmaceutiques empêchent toute entrée de nouveau concurrent. Donc, le problème, peu importe le système, ce sont les gens corrompus, pas la doctrine affichée. Afficher tout Tu ouvrirais un fournisseur a prix cassé mais comment te procurerais tu l'insuline ?
Ou vois tu qu'ils empêchent l'entrée de nouveaux concurrents ? Et n'est pas le cas de toutes les branches industriels ?

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a écrit : Ou même pire: les clients que tu soignes et ne paient plus. A votre avis, pourquoi les laboratoires ne se battent pas avec les anti vaccin? Parce que un traitement qui empêche d'avoir des malades, cest une baisse de chiffre dans les médicaments. Alors qu'une belle maladie chronique, c'est des ventes à vie! Un avis n'est pas une preuve. Encore moins la question "et d'après toi pourquoi ils font comme ça ?" qui est généralement l'introduction d'une théorie complotiste.

Je ne me souviens pas d'avoir vu une pub pour un vaccin ou un antibiotique de la part d'une entreprise pharmaceutique, même en dehors du contexte actuel, du coup je ne vois pas en quoi la situation a actuelle diffère.

Je ne cherche pas à défendre la corporation du médicament, mais j'aime bien fonder mon avis sur des preuves, des faits ou des avis d'experts, pas sur des "À votre avis hein, pourquoi ils font ça, ben parce que ça les arrange bien que..."