On ne va plus lancer mais catapulter les satellites

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a écrit : Les calculs basiques que j'ai fait avec un pote montrent que le satellite ne prendrait pas 10.000g mais plutôt 250.000g pour atteindre la vitesse de satellisation minimale. Effectivement ça représente un sacré challenge. Sans avoir besoin de refaire le calcul, je sais déjà que vous avez forcément fait une erreur quelque part, car entre des calculs basiques faits rapidement avec un pote et des calculs avancés faits pendant des mois par des dizaines d'ingénieurs, c'est facile de deviner qui a fait une erreur. Et votre erreur est tout simplement qu'on ne cherche pas à atteindre la vitesse de satellisation mais seulement à donner un premier élan, et il y aura un moteur qui prendra le relais pour la suite du voyage jusqu'à l'orbite visée, sachant que tout ce qu'on gagne comme carburant sur le début du voyage c'est énormément de bénéfice car, au début du voyage, la fusée brûle du carburant pas tellement pour soulever la charge utile mais principalement pour soulever le carburant qui sera utilisé pour la suite du voyage ! C'est comme les intérêts de remboursement d'emprunt : dans les premières mensualités, tu rembourses principalement des intérêts (ce remboursement qui sert à payer des intérêts c'est comme le carburant qui sert à soulever du carburant) et plus ça avance dans le temps et plus tu rembourses du capital (quand tu rembourses du capital c'est comme quand tu brûles du carburant qui sert à soulever la charge utile). Vous pouvez faire le calcul si vous êtes aussi doués en mathématiques financières qu'en mathématiques appliquées à la physique.

a écrit : Si mes souvenirs sont exact, l'expression de l'accélération centrifuge est v²/r, avec v = vitesse linéaire.

Le lanceur doit être lâché à 8000 km/h, soit 2222 m/s et avec un rayon de 75 m, je trouve 65844 m/s², c-a-d 6714 g. Me suis-je trompé ?
Mes "calculs" sont basés sur une vitesse de satellisation minimale de 7900m/s, soit environ 28.440km/h.

Le plus simple est de remplir ça : www.toutcalculer.com/mecanique/force-centrifuge.php#calcul

a écrit : Mes "calculs" sont basés sur une vitesse de satellisation minimale de 7900m/s, soit environ 28.440km/h.

Le plus simple est de remplir ça : www.toutcalculer.com/mecanique/force-centrifuge.php#calcul
Oui mais, comme dit précédemment, ce n'est pas cette vitesse qui est recherchée mais celle qu'aurait atteinte le premier étage d'un lanceur conventionnel.

J'ai utilisé ton lien (merci), entré les données (450 tr/min, 75 m et 11 tonnes) et je trouve 3534 m/s, 16983 g et une force centrifuge de 1.8 GN. C'est énorme ! Comment la structure va résister à une telle force ?

a écrit : Oui mais, comme dit précédemment, ce n'est pas cette vitesse qui est recherchée mais celle qu'aurait atteinte le premier étage d'un lanceur conventionnel.

J'ai utilisé ton lien (merci), entré les données (450 tr/min, 75 m et 11 tonnes) et je trouve 3534 m/s, 16983 g et une force centrif
uge de 1.8 GN. C'est énorme ! Comment la structure va résister à une telle force ? Afficher tout
450trs/mn c'est pour le proto de rayon 25m. Ils disent qu'il a lancé un projectile de 3m qui se déplaçait à plusieurs km/s (450trs à 25m c'est 1.1km/s) et est monté à quelques km. Le projectile pesait assurément bien moins de 11t. En supposant qu'il faisait environ 1t ça ferait dans les 6000t dans le bras centrifuge.

Considérant que les efforts augmentent proportionnellement à la masse et au carré de la vitesse, que la masse serait 10x supérieure, que l'altitude de largage du 1er étage d'Ariane est de 74km à une vitesse de 10.000km/h... c'est pas gagné.

L’exercice est sympa, mais vous cassez pas trop la tête, la compagnie elle-même dit que la force nécessaire au lancement est de 10000g.
Je suppose que Airbus & consort ont un peu réfléchi au problème des composants électroniques et des g avant d’investir quelques millions d’euros dans le bousin.... C’est pas comme si Airbus était pas un fabriquant de satellite, ils doivent bien connaître un truc ou 2 sur le sujet.

a écrit : L’exercice est sympa, mais vous cassez pas trop la tête, la compagnie elle-même dit que la force nécessaire au lancement est de 10000g.
Je suppose que Airbus & consort ont un peu réfléchi au problème des composants électroniques et des g avant d’investir quelques millions d’euros dans le bousin.... C’est pas
comme si Airbus était pas un fabriquant de satellite, ils doivent bien connaître un truc ou 2 sur le sujet. Afficher tout
Non c'est pas du tout ce qu'ils disent. Ils expliquent que fort de leur expérience sur les rotors de 12 et 33m qui sont capables de soumettre du matos à 10.000g ils élargissent leur gamme.. via le 50m et le 150m donc. Ça ne dit rien sur les spec des futurs rotors, ni sur les objectifs à atteindre, ni sur ce qu'ils seront capables de faire. Et ça ne risque pas vu qu'ils ne savent pas ce qu'ils pourraient être amener à lancer et quels challenges ils rencontreront.

Ils ont une vision, développer un nouveau type de lanceur. Il le market, cherchent des partenaires, lèvent des capitaux, financent leur R&D et verront bien ce qu'ils arrivent à en faire. Les industriels du secteur investissent via des partenariats parce qu'une solution innovante à ce point nécessite la collaboration de différents acteurs. Parce qu'au cas où ça marche il vaut mieux avoir été un des premiers sur le coup. Et parce qu'ils ont tous pour objectif de décarboner leurs activités. Le fait que de gros acteurs investissent n'est pas spécialement un gage de réussite mais ça dénote une volonté. Il a fort à parier que la décision d'investir n'a rien a voir avec une quelconque base technique. On investit sur des gens et des idées bien plus que sur des dossiers techniques préliminaires.

a écrit : Non c'est pas du tout ce qu'ils disent. Ils expliquent que fort de leur expérience sur les rotors de 12 et 33m qui sont capables de soumettre du matos à 10.000g ils élargissent leur gamme.. via le 50m et le 150m donc. Ça ne dit rien sur les spec des futurs rotors, ni sur les objectifs à atteindre, ni sur ce qu'ils seront capables de faire. Et ça ne risque pas vu qu'ils ne savent pas ce qu'ils pourraient être amener à lancer et quels challenges ils rencontreront.

Ils ont une vision, développer un nouveau type de lanceur. Il le market, cherchent des partenaires, lèvent des capitaux, financent leur R&D et verront bien ce qu'ils arrivent à en faire. Les industriels du secteur investissent via des partenariats parce qu'une solution innovante à ce point nécessite la collaboration de différents acteurs. Parce qu'au cas où ça marche il vaut mieux avoir été un des premiers sur le coup. Et parce qu'ils ont tous pour objectif de décarboner leurs activités. Le fait que de gros acteurs investissent n'est pas spécialement un gage de réussite mais ça dénote une volonté. Il a fort à parier que la décision d'investir n'a rien a voir avec une quelconque base technique. On investit sur des gens et des idées bien plus que sur des dossiers techniques préliminaires.
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Aucune base technique?

-Hé les mecs, j'ai conçu une machine qui permet de se passer du premier étage, me faut 100 millions pour faire un prototype.
-Je vous signe un chèque?
ca marche pas comme ça.

Entre "ca peut marcher" et "On vous fait confiance", y'a un gouffre. Que ce soit avec des particuliers où des multinationnales, les banques exigent un business plan avant d'allonger la monnaie. Le capital-risque, quoi.
Et la confiance aussi, que l'on soit une multinationale milliardaire où un particulier, pour obtenir un cred, il faut un minimum de garanties.

La on parle d'une idée innovante qui peut marcher, rien n'est acquis, et c'est pour ça qu'il faut des investisseurs , des gens qui y croient, les banques sont frileuses avec les nouveautés, elles avancent de l'argent, mais ne parient JAMAIS.
-la banque gagne. Rien ne va plus.

a écrit : Aucune base technique?

-Hé les mecs, j'ai conçu une machine qui permet de se passer du premier étage, me faut 100 millions pour faire un prototype.
-Je vous signe un chèque?
ca marche pas comme ça.

Entre "ca peut marcher" et "On vous fait confiance", y
9;a un gouffre. Que ce soit avec des particuliers où des multinationnales, les banques exigent un business plan avant d'allonger la monnaie. Le capital-risque, quoi.
Et la confiance aussi, que l'on soit une multinationale milliardaire où un particulier, pour obtenir un cred, il faut un minimum de garanties.

La on parle d'une idée innovante qui peut marcher, rien n'est acquis, et c'est pour ça qu'il faut des investisseurs , des gens qui y croient, les banques sont frileuses avec les nouveautés, elles avancent de l'argent, mais ne parient JAMAIS.
-la banque gagne. Rien ne va plus.
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Les bases techniques on les a. Les vidéo qui font rêver aussi. Si un grand groupe accorde sa confiance c'est pas ses banques qui vont remettre en question le dossier technique.

Ce qu'il faut comprendre de ce que je raconte c'est qu'il n'y a aucune certitude qu'ils réussiront a passer du proto de petites dimensions a un lanceur de satellite fonctionnel. Pour autant leur concept est suffisamment sexy pour se faire financer.

a écrit : Non c'est pas du tout ce qu'ils disent. Ils expliquent que fort de leur expérience sur les rotors de 12 et 33m qui sont capables de soumettre du matos à 10.000g ils élargissent leur gamme.. via le 50m et le 150m donc. Ça ne dit rien sur les spec des futurs rotors, ni sur les objectifs à atteindre, ni sur ce qu'ils seront capables de faire. Et ça ne risque pas vu qu'ils ne savent pas ce qu'ils pourraient être amener à lancer et quels challenges ils rencontreront.

Ils ont une vision, développer un nouveau type de lanceur. Il le market, cherchent des partenaires, lèvent des capitaux, financent leur R&D et verront bien ce qu'ils arrivent à en faire. Les industriels du secteur investissent via des partenariats parce qu'une solution innovante à ce point nécessite la collaboration de différents acteurs. Parce qu'au cas où ça marche il vaut mieux avoir été un des premiers sur le coup. Et parce qu'ils ont tous pour objectif de décarboner leurs activités. Le fait que de gros acteurs investissent n'est pas spécialement un gage de réussite mais ça dénote une volonté. Il a fort à parier que la décision d'investir n'a rien a voir avec une quelconque base technique. On investit sur des gens et des idées bien plus que sur des dossiers techniques préliminaires.
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L'objectif de gagner de l'argent en baissant les coûts ou décarboner ? ^^....
L'écologie c'est vraiment super quand ça fait gagner de l'argent.

@nico : Moi qui croyait que la crise des subprimes était liée à des prêts hypothécaires foireux organisé par un conglomérat bancaire... ^^. Les banques parient en permanence et ils leur arrivent même de perdre beaucoup.
Bien entendu, elles peuvent être frileuses à parier sur ta capacité de remboursement d'un prêt mais peuvent investir des sommes colossales dans des marchés à risque élevé. Banque commerciale et banque d'investissement sont deux choses bien différentes souvent regroupés dans une même entité.

a écrit : Les bases techniques on les a. Les vidéo qui font rêver aussi. Si un grand groupe accorde sa confiance c'est pas ses banques qui vont remettre en question le dossier technique.

Ce qu'il faut comprendre de ce que je raconte c'est qu'il n'y a aucune certitude qu'ils réussiront a
passer du proto de petites dimensions a un lanceur de satellite fonctionnel. Pour autant leur concept est suffisamment sexy pour se faire financer. Afficher tout
Mais que tu le veuille où non ca marche comme ça.

D'un coté y' les trous du cul comme toi et moi qui font confiance au système et qui se font entuber en boucle et de l'autre des investisseurs qui prennent des risques.

Depuis le début de ce sujet je ne lis que "ca ne marchera jamais"
eh ben, moi je dis que ca va marcher et qu'en plus on va se faire un max de fric. On en reparle dans 5 ans :)

a écrit : 450trs/mn c'est pour le proto de rayon 25m. Ils disent qu'il a lancé un projectile de 3m qui se déplaçait à plusieurs km/s (450trs à 25m c'est 1.1km/s) et est monté à quelques km. Le projectile pesait assurément bien moins de 11t. En supposant qu'il faisait environ 1t ça ferait dans les 6000t dans le bras centrifuge.

Considérant que les efforts augmentent proportionnellement à la masse et au carré de la vitesse, que la masse serait 10x supérieure, que l'altitude de largage du 1er étage d'Ariane est de 74km à une vitesse de 10.000km/h... c'est pas gagné.
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Je viens de parcourir le petit document wikipedia sur SpinLaunch (engl.)

en.wikipedia.org/wiki/SpinLaunch?wprov=sfla1

En supposant que les données soient exactes.
La vitesse maximale sera bien de 8000 km/h au largage. Par contre, le modèle réduit ne ferait pas 100 m de diamètre mais ... 108 ft, c-à-d 33 m.
À échelle 1, l'engin aura donc un diamètre d'environ 100 m.

Après vérification, v²/r est une bonne expression de l'accélération normale. Elle sera de 98765 m/s² ou 10071 g. On y est ;)

a écrit : Je viens de parcourir le petit document wikipedia sur SpinLaunch (engl.)

en.wikipedia.org/wiki/SpinLaunch?wprov=sfla1

En supposant que les données soient exactes.
La vitesse maximale sera bien de 8000 km/h au largage. Par contre, le modèle réduit ne ferait pas 100 m de diamètre m
ais ... 108 ft, c-à-d 33 m.
À échelle 1, l'engin aura donc un diamètre d'environ 100 m.

Après vérification, v²/r est une bonne expression de l'accélération normale. Elle sera de 98765 m/s² ou 10071 g. On y est ;)
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Si on prend ces valeurs en compte avec un projectile de 11t on a 110.000t en traction dans le bras de la centrifugeuse. 220.000t avec le contre-poids. En fibre de carbone, 2500Mpa de résistance en traction, sans aucun coef de sécurité on aurait besoin d'un bras massif de 1m de diamètre. Avec un coef de sécurité 10 ça ferait un bras massif de 3.5m de diamètre. Je n'ose imaginer le système de largage.. Faudra aussi un projectile capable d'encaisser le choc. Il devrait passer instantanément d'une pression quasi nul à la pression colossale d'un vol hypersonique à basse altitude. En sortant à Mach 7 il devrait aussi rapidement passer de 20°c à ±2000°c. Pleins de challenges passionnants !

a écrit : Si on prend ces valeurs en compte avec un projectile de 11t on a 110.000t en traction dans le bras de la centrifugeuse. 220.000t avec le contre-poids. En fibre de carbone, 2500Mpa de résistance en traction, sans aucun coef de sécurité on aurait besoin d'un bras massif de 1m de diamètre. Avec un coef de sécurité 10 ça ferait un bras massif de 3.5m de diamètre. Je n'ose imaginer le système de largage.. Faudra aussi un projectile capable d'encaisser le choc. Il devrait passer instantanément d'une pression quasi nul à la pression colossale d'un vol hypersonique à basse altitude. En sortant à Mach 7 il devrait aussi rapidement passer de 20°c à ±2000°c. Pleins de challenges passionnants ! Afficher tout Pourquoi 11 tonnes ? Ça paraît beaucoup pour une charge utile de 200kg max non ?

a écrit : Pourquoi 11 tonnes ? Ça paraît beaucoup pour une charge utile de 200kg max non ? C'est la masse du projectile d'après la première source.

"Le véhicule final est censé disposer d'une capacité de transport de 200 kg de charge utile, avec un projectile qui pèsera tout de même 11 tonnes..."

a écrit : C'est la masse du projectile d'après la première source.

"Le véhicule final est censé disposer d'une capacité de transport de 200 kg de charge utile, avec un projectile qui pèsera tout de même 11 tonnes..."
Il aurait fallu préciser quelle est l'orbite visée parce que sinon ça pourrait paraître faible comme charge utile : Ariane 5 pèse près de 800 tonnes et peut envoyer 20 tonnes de charge utile en orbite basse, alors ce système Spinlauch devrait faire mieux puisqu'il est censé augmenter ce ratio grâce à l'élan de départ.

a écrit : C'est la masse du projectile d'après la première source.

"Le véhicule final est censé disposer d'une capacité de transport de 200 kg de charge utile, avec un projectile qui pèsera tout de même 11 tonnes..."
Ne pas oublier l'autre objectif visé : jusqu'à 5 lancements par jour ;)

Ne paniquez pas trop à propos des 10 000g, la plupart des composants électroniques qu'on utilise tous les jours y resisteraient sans problème.

a écrit : Ne paniquez pas trop à propos des 10 000g, la plupart des composants électroniques qu'on utilise tous les jours y resisteraient sans problème. Mais qu'en est-il des composants non électroniques ?

a écrit : Il aurait fallu préciser quelle est l'orbite visée parce que sinon ça pourrait paraître faible comme charge utile : Ariane 5 pèse près de 800 tonnes et peut envoyer 20 tonnes de charge utile en orbite basse, alors ce système Spinlauch devrait faire mieux puisqu'il est censé augmenter ce ratio grâce à l'élan de départ. Si tu suis la discussion, que t'as lu les sources et le contenu des liens postés t'as ces infos. 61km d'après wikipédia. 180kg de satellite d'après spinlaunch. 200kg et 11t de projectile d'après la 1ere source. T'enverras jamais 20t de charge utile dans l'espace avec une fronde. C'est pas destiné à remplacer les lanceurs classiques. Ils s'attaquent au marché du petit satellite, notamment.

a écrit : Mais qu'en est-il des composants non électroniques ? Ça dépend. Bon nombre de composants d'un satellite scientifique ou de télécommunication classique ne survivraient pas. C'est pour ça qu'ils communiquent autour du fait que les composants électroniques, les lentilles optiques et qqes autres merdouilles ont survécu aux tests préliminaires. Ce qui n'est pas très surprenant vu que ce sont des composants monoblocs ou presque (compacts). Le plus étonnant est que les GoPro ont survécu aussi. Pour tout ce qui est mécanismes de mesures optiques, de déploiement de panneaux solaires.. les torons de cables, les caloducs voir même la structure des satellites il y aura du challenge. Il faudra tout repenser, tout empaqueter/fixer comme dans un smartphone de sorte que rien ne puisse bouger.