Dans sa jeunesse, l'écrivain russe Fiodor Dostoïevski était un révolutionnaire. Il subit le supplice du simulacre d'exécution : avec 2 autres personnes, il fut laissé 20 minutes cagoulé au peloton d'exécution, avant d'être gracié. Si l'un des suppliciés est devenu fou à la suite de cette épreuve, l'écrivain dit l'avoir vécu comme une résurrection.
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fr.wikipedia.org/wiki/L'Ex%C3%A9cution_de_Maximilien donne les détails: le tableau final est au musée de Mannheim, évidemment moins connu que le Prado où se trouve celui qui l'a inspiré, "El tres de Mayo 1808" de Goya.
Il a été interdit en France et pour cause, car les uniformes sont ceux du second Empire, et le soldat qui recharge son fusil d'un air indifférent a les traits de Napoléon III. L'accusation de Manet est on ne peut plus claire.
La référence donne aussi une photo de l'exécution réelle, moins dramatique dans la forme, mais le résultat a été le même.
La forme moderne de ce supplice s'appelle le couloir de la mort. Sauf qu'ils n'attendent pas 20 minutes mais des années.
Comment il a fait pour rester vivant 20 minutes en étant cagoulé pour moi c'est impossible je comprend que l'autre supplices à côté de lui est devenu fou
Un qui a subi le même sort mais avec plus de chance, c'est le caporal Blind durant la deuxième guerre mondiale. Il parlait suffisamment allemand pour comprendre que les Allemands avaient prévus de lui faire un 'fausse fusillade'. Cette torture a été immortalisée par un photographe et on voit George Blind sourire devant le peloton d'exécution, photo très symbolique (il souriait car il avait compris que c'était une feinte).
Vous pouvez voir l'image célèbre en recherchant 'résistant sourire'.
www.fondationresistance.org/pages/rech_doc/fusille-souriant_photo6.htm
Je pensais à un rictus nerveux et bien excusable, un peu comme les Extrêmes-Orientaux en ont lorsqu'ils sont très embarrassés. Hélas, cela a quand même mal fini, et là, il n'y avait plus de jeu.
Une triste histoire analogue (pardon de la citer sans référence, que je n'ai plus) est aussi un simulacre d'exécution de Résistants, les armes étant chargées à blanc - la première fois - tous se sont évanouis alors que personne n'avait été touché, et pourtant braves; que doit être l'horreur d'un moment pareil!
"Ha, ha, ha! - ou Ach, ach, ach! - Bon, si vous ne parlez pas, on va recommencer, et cette fois les armes ne seront pas chargées à blanc!". Mutisme néanmoins, mais le bourreau disait vrai.
Comment le sait-on? Parce que miraculeusement une victime a été ratée de peu, soignée et finalement rescapée.
Merci si quelqu'un peut me retrouver les références, que j'espère authentiques quoique peu vraisemblables.
Sinon, je crois qu'il y a toujours un fusil chargé à blanc dans les pelotons d'exécution, pour que chaque tireur n'ait pas trop mauvaise conscience et se déresponsabilise, dans le but qu'il ne fasse pas exprès de viser à côté.
Cet épisode ressort souvent dans son oeuvre notamment dans "crime et châtiment" avec le personnage de Raskolnikov. Livre que je conseille à tout ceux qui aimeraient connaître un peu mieux la culture et la littérature russes
On sent tout de même un brin de folie dans son écriture ("le joueur" en est l'exemple type)... Céline en France a un peu ce brin là aussi dans son ecriture et en s'intéressant à sa vie, on comprend mieux également.
C'est déjà mieux que de mettre quelqu'un dans un tonneau, avec des rats, pour qu'ils mangent petit à petit la peau de la personne
Il y a beaucoup de techniques atroces...
- le supplice du pal (on fait pousser un bambou dans votre derrière)
- la goutte d'eau sur le front
- le seau sur le ventre avec un rat coincé dedans ; pour sortir il creuse là où c'est le plus mou...
- l'alcool à brûler sur le dos, on met feu, on éteint avec une couverture textile qui fond partiellement et on arrache (technique utilisée par les sicarios dans les cartels mexicains)
- supplice de la roue (au Moyen-Âge ; on attache quelqu'un sur une roue et on la fait tourner autant que de besoin)
- le linge sur la bouche (mentionné dans un commentaire)
- le tuyau d'arrosage dans la bouche et on saute sur le ventre bien gonflé (utilisé durant la guerre d'Algérie d'ailleurs)
etc.
À un certain point la difficulté est de maintenir la victime consciente, d'où la nécessite d'un médecin (cf commentaire de freespeech). C'est quoi le serment d'Hippocrate déjà ? ^^
D'ailleurs je crois qu'il y a un musée de la torture à Londres (jamais allé, c'est sans doute plus ludique qu'historique).
C'est intéressant, mais je n'aime pas trop la formulation de l'anecdote.
Après un supplice extrême, la vie ordinaire peut sembler merveilleuse... Là j'ai presque l'impression qu'on fait passer le supplice pour une bonne chose....
C'est une chose que certains traumatisés arrivent à se reconstruire, plus humain, plus vivant...
Une autre d'en apporter le crédit au traumatisme lui même. :-/
Je pense que dans l'idée de cet écrivain, la "résurection" est lié à la /libération/, pas au supplice.
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C'est pas mal en soit comme punition, ça te dissuade de récidiver et tu n'as aucune violence physique... Pourquoi ne pas remplacer la prison par cette pratique dans certains cas ? Pas forcément exécution mais par exemple dire que le mec devra rester à vie dans un cachot sans contact humain et sans lumière puis au bout d'une semaine on lui "bon t'as vu ce que ça fait donc maintenant ne recommence pas"