Le "sang impur" dans les paroles de La Marseillaise désigne bien les ennemis de la patrie (Roi, aristocrates, Allemands etc.) et non pas les révolutionnaires eux-mêmes, qui furent un temps également désignés comme sang impur par la noblesse.
Anecdote éditée le 18 septembre 2023 suite au retour d'un lecteur sur l'erreur d'interprétation faite par son auteur.
Tous les commentaires (94)
Ben, je sais pas:
"Marchons, marchons, qu'un sang impur, abreuve nos sillons".
Perso je vois la dedans un champ de bataille, l'armée officielle de France, trouant et achevant l'ennemi (quel qu'il soit) à la bâillonnette dont le sang impur (parce que c'est les méchants, quels qu'ils soient) coule dans les sillons du susditement nommé "champ de bataille", qui était peut être un champ de pommes de terre où de betteraves.
Désolé, je suis terre à terre mais c'est la vision que j'en ai à chaque fois que je l'entends. Si à l'époque ça n'avait pas le même sens, c'est pas de ma faute. Le français a évolué, la chanson le devrait peut être aussi parce que maintenant les sillons sont faits avec des tracteurs et... heuuu, je m'égare, mille excuses ^^
♪
Allons enfants de la patrie
les jours galère sont arrivés.
Contre nous de la tétanie
et pendant qu'on s'fait entuber
et pendant qu'on se fait enfiler
protège-nous de la flicaile.
Surgissent ces féroces banquiers
qui viennent jusque dans nos matelas
esponger, nos thunes et nos créditsàtovariAAAbles...
Aux rames, citoyens,
planquez tout vot'pognon
marchons, marchons, qu'un chèque en bois
permette de bouffer
♫
à prendre au zéro absolu hein, je déconne ^^
C'est dingue comment chacun en va de sa théorie en s'improvisant expert sur le sujet. Quelques-uns arrivant sur leurs grands chevaux en ayant lu qu'une fois la Marseillaise et avec une connaissance de l'époque qui s'arrête à ce qu'on apprend au lycée (ce n'est pas une critique c'est même plutôt bien déjà) mais qui arrivent à affirmer avec tout l'aplomb du monde: "c'est cette théorie la bonne !"
Vous avez la théorie de l'anecdote presque communément admise par tous ceux qui en ont fait un sujet de leurs travaux et vous avez une théorie contestataire (minoritaire) qui existe et à ses arguments (bcp moins fort que la première) mais plus politique que scientifique.
C'est le phénomène théorie du complot, c'est tellement plus existant si c'était ça plutôt que ça !
Ça me fait sourire, mais sourire jaune car ça concerne tout de même la Marseillaise et au fond peut importe ses parole, elle transcende celles-ci donc je trouve cela parfaitement odieux le gars plus haut qui, en plus de faire ce que je critique ci-dessus, dénigre la Marseillaise en la ponctuant de "blabla" sur un ton méprisant et disant qu'elle ne correspond plus à aujourd'hui. Vous vous trompez.
En Vendée c'était plutôt les "vendéens" voire chouannerie vendéenne par extension
L'opposition et les revendications de ce mouvement va plus trouver sa source dans les réformes religieuses que la République voulait instaurer (c'est la raison pour laquelle on a comparé le soulèvement des espagnols contre Napoléon par la suite aux guerres de Vendée car les motifs étaient semblables)
@sunshine85 : si tu veux vraiment en savoir plus sur la guerre de vendée et la chouannerie je te conseille vivement le musée de la chouannerie à Quiberon , tres complet et instructif :
www.musee-vendee-chouannerie.com/guerre-de-vendee.html
Et Seffero il était vraiment soldat?
Attention, cette interprétation est contestée; elle est défendue par Dimitri Casali et Frédéric Dufour, mais pour beaucoup d'historiens, comme Jean-Clément Martin, Diego Venturino, Élie Barnavi et Paul Goossens, c'est au contraire, par un retournement tout révolutionnaire de l'ordre d'Ancien Régime, aux forces contre-révolutionnaires, souvent nobles, et par là aux étrangers conjurés contre la France, que s'adresse cette insulte.
Ainsi Dumouriez devant la Convention nationale, le 10 octobre 1792 : "Cette partie de la République française présente un sol aride, sans eaux et sans bois; les Allemands s'en souviendront, leur sang impur fécondera peut-être cette terre ingrate qui en est abreuvée"; ou encore Marat: "J’ai démontré la nécessité d’abattre quelques centaines de têtes criminelles pour conserver trois cent mille têtes innocentes, de verser quelques gouttes de sang impur pour éviter d’en verser de très-pur, c’est-à-dire d’écraser les principaux contre-révolutionnaires pour sauver la patrie".
Ce qui est particulièrement intéressant ici c'est que de fait, on est au tournant d'une pureté du sang pensée en fonction du rang social, caractéristique de l'Ancien régime (qui pensait par exemple qu'il y avait en France deux nations : la nation franque (les nobles) et la nation gauloise (les roturiers)), qui est ici réutilisée mais plutôt à contre-emploi, renversée, et d'une autre conception, nationaliste (le concept de nation naissant à peu près à ce moment-là, pour mieux mobiliser les citoyens) qui attribue le sang impur à l'étranger.
Nous tenons nécessairement notre instruction du savoir de quelqu'un, dont les travaux sont remis en cause sur la marseillaise.
Concernant le sang impur, je pense que cela représente le sang des ennemis. Pour le sillon, je pense que c'est le sillon de la baïonnette. A cette époque, nombre de combats se terminaient à la baïonnette.
fr.m.wikipedia.org/wiki/Baïonnette_(arme)
Compte tenu du contexte de l'époque (coalition de toutes les monarchies européennes contre la France révolutionnaire), ces paroles me semblent tout à fait en phase.
A titre personnel, je préfère le chant du départ (
fr.m.wikipedia.org/wiki/Chant_du_départ) dont le refrain me fait dresser les poils.
Ça me rappelle l'histoire des sans-dents...