Les décisions juridiques sont parfois surprenantes. C'est par exemple le cas pour Marinus van der Lubbe, l'incendiaire présumé du Reichstag, le parlement allemand, en 1933. Bien qu'exécuté en 1934, il fut condamné à 8 ans de prison à titre posthume en 1967, puis acquitté par la justice allemande en 2008.
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Ne pas confondre les adjectifs juridique et judiciaire : en l’occurrence, il s’agit d’une décision judiciaire.
Le terme juridique désigne précisément ce qui se rapporte à la matière, au domaine, aux sources et au contenu du droit (lois, règlements divers).
Le terme judiciaire en revanche se rapporte à la justice dans le cadre de procès, il s'agit en fait de l'aspect pratique du droit
"Las, dans la nuit du 28 février 1933, le nouveau bâtiment est incendié et sa longue agonie commence. Bombardé, utilisé comme camp retranché, convoité par l'Armée rouge, défendu par les nazis, le Reichstag subit tous les outrages. Le 2 mai 1945, c'est presque au-dessus d'une ruine qu'est hissé le drapeau rouge de l'URSS. Dix ans plus tard, ce qui reste de la coupole, dangereux échafaudage de verre et de métal brisé, est rasé. En 1956, la décision est prise de reconstruire le Parlement, sans but immédiat puisque Berlin n'est plus la capitale de l'Allemagne." (www.lemoniteur.fr/article/le-reichstag-la-renaissance-d-un-symbole.49589)
Donc il a bien été rasé mais pas du tout à cause du symbole nazi (le parlement représentait avant tout la démocratie bien avant le régime nazi) mais plutôt car le bâtiment n'était plus qu'une ruine. Il a été depuis reconstruit.
Ne vous en déplaise, la victime occupe en réalité une place prépondérante dans la justice pénale contemporaine, au mépris parfois de la présomption d'innocence ou du secret de l'instruction. On bafoue des principes essentiels de notre système juridique en donnant une visée moralisatrice et basée sur l'émotion aux décisions pénales. Je n'accable pas les victimes, qui ne sont pour rien dans cette dérive, et je peux comprendre leur peine et leur colère lorsque le responsable n'est pas puni à la juste peine ; mais la victime n'a rien à faire dans un procès pénal, si ce n'est en qualité de témoin. Qu'importe la dureté apparente de mon propos, la distinction entre les tribunaux pénaux et civils n'est pas là pour rien.